Merci Sylvie, aussitôt dit, aussitôt fait!

Et effectivement, stabilisée j'ai moi aussi retrouvé le goût et la saveur du sommeil...alors bonne nuit!

Encore merci!

Emma

Bonsoir Nanar!

Ça fait lontemps que je ne m'étais connectée... Je me suis ruée sur ton fil! Et que vois-je??? Guéri!!! Ça me fait vraiment et tellement plaisir!
Alors oui, une fois guéri de l'alcool, reste encore à se dépatouiller des ES... Tu le sais pour m'avoir lue, j'ai traversé à cette étape-là une sale sale période, mais ça y est, elle est révolue! Et toi aussi, tu vas traverser ça, et en sortir victorieux et heureux!
Effectivement on déplace nos addictions... Perso, après un jardinage intensif, maintenant que tout mon appart' (intérieur ET fenêtres!) est "jungle-isé", je m'attaque à l’ornithologie d'intérieur!!!Sinon, stabilisée à 80mg, j'ai ENFIN retrouvé le sommeil... Alors je m'en vais me coucher.

Je me permets de t'embrasser fort!

Emma

Merci Soleil!!! Et oui merci le Baclo....

Merci Isa!
Très bel avatar!
Je vais tout de suite envoyer le MP à Viva.
Pour répondre à ta question, mon ami vient d'être muté sur Rennes. Il n'y connait donc pas de médecin, et à vrai dire pas grand monde... D'où le danger alcool +++...

Merci!

Emma

Bonsoir à tous

Juste pour suivre le fil d'une Baclonaute parmi tant d'autres.
Merci Nanard...
Suite aux ES importants décrits ci-avant, et en regard d'une consommation modérée, raisonnable et heureuse = indifférente et non-abstinente, on a poursuivi la redescente avec mon Doc.
Ca fait 1 mois demain que je suis stabilisée au palier 80mg par jour.
2 prises: 40 mg à 16h, et 40 mg à 20h. Ponctuellement, en situation "dangereuse": + 30 ou 40mg.
Et ça fonctionne toujours.
Je ne bois plus jamais seule, et quand je bois, je m'arrête à trois verres, sans effort.
Quand je repense à ma vie il y a seulement 5 mois, j'ai l'impression que c'est une autre vie, une autre Emma, que c'était il y a des années. Comme en témoigne mon fil, ça n'a pas été facile tous les jours. Mais le jeu valait la chandelle.
On stabilise au moins jusqu'à la fin de l'année, histoire de traverser les mois et les épreuves à l'abri de l'alcool, avant de crier victoire.

Bon courage à tous, et vivement l'avènement du Baclofène!

Emma

Bonsoir à tous;

Un ami à moi est prêt à se lancer dans l’aventure du Baclofène. Il est très motivé. Le pb? Il est sur Rennes et là bas je n'ai pas de contact à lui conseiller. Et, pour éviter que sa motivation soit détruite par une mauvaise entrée en matière, j'aimerai qu'il ait tout de suite à faire avec un médecin militant du Baclo et qui connaisse bien le traitement.
Merci d'avance, connaissant la réactivité de ce forum, je sais qu'il faudra peu de temps avant que n'arrivent vos propositions avisées...

Bonsoir-bonjour!

Alors, moi aussi je suis indifférente, depuis le 1er janvier.
Début du TTT fin novembre, méga cuite le 31 décembre, la dernière.
Depuis, une conso d'alcool en chute libre, plus jamais de cuite et une réelle indifférence.

Une renaissance. Ma vie SAUVEE au regard de ce je faisais sous alcool.

Début mars, redescente, surtout à cause des ES: insomnies, quasi-confusion mentale, épuisement, tabagisme compulsif.
Le problème, c'est que malgré la redescente, pas encore d'amélioration pour les ES.
Je ne dors pas, je psychote, je m'épuise. Heureusement, j'ai du soutien.

Donc je suis indifférente, mais pas guérie.
Je suis "normale" vis à vis de l'alcool, mais pas encore "normale" sous Baclo.
Quand ça sera le cas, je serai vraiment guérie.

Bises à tous,

Emma.

Salut Christel!

Décidément, on se suit pas à pas! Tu es aujourd'hui à 120 mg, moi à 115. Pareil, faut que je descende encore. Pas de pb avec l'alcool mais trop d'ES. Pas les mêmes que toi, sauf le sommeil. N'importe quoi: je peux ne dormir que 2h (c'est encore ce qui va arriver cette nuit), sur le canapé et repartir au boulot cahin-caha. Je fume comme j'ai jamais fumé. Mon cerveau m'échappe.
Mais bon, je m'accroche. 15 ans d'alcool quand même...

Courage!

Emma

Merci les filles.

Où en suis-je?...

15mg à 10h, 20mg à 14h, 4O mg à 18h, 40 mg à 22h. Soit 115mg.

Descente poursuivie, en piste noire.
Pourquoi si vite? Urgence psychologique. Effet psychotrope trop fort. Insomnie. Déprime. Vertige. Trous de mémoire.

Je ne bois toujours pas. Un verre à l'occasion, une à deux fois par semaine, pas plus. Ça c'est gagné. Mais il y a un effet sur mon cerveau que je n'arrive pas à décrire, très désagréable.

Je sais, je veux le beurre et l'argent du beurre. Je voudrai me retrouver comme "avant", mais l'alcoolisme en moins.
Ce que je ressents, que je ne sais décrire n'est pas simplement lié à ma nouvelle vie sans alcool. C'est sûr que ça, ça change. Du coup je sors moins, je rencontre moins de monde, Bon, j'ai plus jamais la gueule de bois ni les réminiscences horribles des lendemains de n'importe quoi. Je ne mets plus ma vie en danger.

Mais...
Mais.
Je me sens "instable" psychologiquement, fragile. Je suis insomniaque. Je coupe les ponts avec mon entourage. J'ai l'impression de me foutre de tout. J'oublie plein de choses. Je fais des conneries au boulot. Je n'écoute plus mon répondeur. Je perds mon dynamisme, ma joie de vivre pourtant légendaire. J'attends que "ça" passe. Que ça s'arrange.

Je fais confiance à mon médecin. Mes proches savent ce que je prends, et comment je le vis. Ils me soutiennent. Y'a que le boulot qui risque d'être un problème. Le cas échéant, comme me l'a déjà conseillé Viva, je prendrai un arrêt maladie. Ce sera fâcheux pour ma carrière au point où je suis. En même temps, c'est cette carrière qui m'a (entre autres) repoussée si fort dans les bras de l'alcool.
Tous les matins, j'ai peur de tout plaquer. Je ne sais pas si c'est le Baclo, le burn out, ou les deux. Je n'arrive plus à faire la part des choses.

Faut vraiment que ça passe, que ça s'arrête. C'est fatigant.

A suivre.

Bises à tous.

Salut Nanar, ça fait un moment...

Je vois que tu as testé les "familiarités" du forum... C'est le danger en se livrant (ça te vas si bien!)!
Bah, passe ton chemin et effectivement n'ouvre plus ses MP au, ou à la Mal Polie. Ce forum est un forum d'entraide, pas autre chose.
Les gens lisent. Sils ont un mot gentil, qu'ils le disent, sinon qu'ils se taisent.

Enfin. Perso, c'est officiel, je picole plus, ça y est, sans effort. Mais alors, le côté psychotrope du Baclo, pardon. Si la montée s'est faite facilement, la stabilisation a été...déstabilisante!
Là je lime des graines de Baobab, pour favoriser leur germination. Demain je bosse. C'est sûr, j'aurai pas la gueule de bois, mais j'aurai une autre sale gueule!

On tient bon Nanar. On se sauve la vie en arrêtant l'alcool. Le problème c'est qu'en arrêtant, on change de vie, on change tout court. Nos relations s'en ressentent. Si l'entourage est soulagé de ne plus nous voir boire, de nous voir moins boire, en même temps il perd cette "personne" qui buvait. Doucement Nanar, faut que ça s'adapte. C'est long. On change pas sans conséquence.

Je me permets de t'embrasser.

Emma

Bonsoir à tous!

Emma un peu déprimée.

Descente amorcée il y a 8 jours, -5mg tous les 3 jours.
Aujourd'hui 155mg, 25mg à 10h, 35mg à 14h, 45mg à 18h, 50mg à 22h.
Déprimée parce que les ES ne diminuent pas. Je suis comme "défoncée" depuis maintenant 3 mois et demi.
Au début du traitement, cette défonce n'était rien, comparée à la gueule de bois chronique avec laquelle je vivais, elle était même bien plus facile à supporter et à assumer.
Puis est venu le plaisir de se voir sortir de l'alcoolisme.
La défonce, les insomnies, les suées, les faiblesses n'étaient rien face au bonheur de se voir renaître.
Je suis indifférente depuis le 1er janvier.
Je commence déjà à oublier l'enfer des gueules de bois, j'en suis sortie.
Je somnole +++ pendant la journée, j'ai du mal à accomplir mon travail, je dors très mal. Toujours par cycles de 3h, et que des cauchemars.
Dans la journée, j'ai des moments de "tangage". D'un coup, ça se met à tanguer, puis ça passe... Je fume toujours comme un pompier, ce qui a commencé avec le traitement.
Acouphènes aussi, bien que rares et brefs.
Ayant accepté de constater que j'étais bel et bien sevrée de l'alcool et subissant tous ces effets, j'ai accepté la redescente.
Mais voilà en une semaine, aucune amélioration.
Vais-je retrouver mon cerveau normal un jour? Ou vais-je toujours vivre soit dans la gueule de bois soit dans la défonce au Baclo?
Tout ça m'inquiète...

Coucou Angie!

Allez, lâche-rien...
La mésestime de soi, elle mène à l'alcool, qui par la suite s'occupe de la décupler.
Quand on arrête de boire, ENFIN!!! On n'est plus "quelqu'un comme ça" dont il ne faudrait même pas s'occuper.
On ne se prends pas non plus pour un être parfait, mais bon.
On redevient fiers de soi.
On se regarde droit dans les yeux dans le miroir.
Et on commence à se souvenir de ses rêves, et de ce qu'on s'était promis à soi-même, avant la descente aux enfers.

Tu es en chemin Angie, et tu es courageuse.

Tu es consciente de ta consommation d'alcool, tu n'es pas dans le déni.
Tu as reconnu ton pb, tu as recherché de l'aide pour en sortir.
Tu as découvert l'existence du Baclofène.
L'urgence est telle que tu commences le traitement: galère à trouver un prescripteur, galère pour avoir un RDV, parfois galère à supporter.

Alors tu es ce que tu es.
Mais au moins accorde-toi déjà ça: tu es COURAGEUSE.
Oui madame.
Et sûrement plein d'autres choses!

Donne de tes nouvelles...

Amitiés,

Emma

Bonjour!

Juste une petite question... C'est quoi la dose de croisière???
Alors oui, j'ai bien compris que c'est la dose, qu'on prend à vie, pour calmer ses petits GABA B défaillants.
Mais, si à la montée, la dose "seuil" se manifeste par l'indifférence, qu'est-ce qui caractérise la dose de croisière?
Comment sait-on qu'on l'a atteinte et que c'est celle-là qu'il nous faut, pas plus, pas moins?
Mon objectif est de prendre le minimum du médicament, tout en en conservant l'efficacité...

Merci,

Emma

Bonjour mademoiselle!

Juste pour te dire que ça y'est, j'ai moi aussi attaqué la redescente... Pour les mêmes raisons que toi: niveau alcool, une conso plus que satisfaisante, par contre des ES, toujours les mêmes, mais de plus en plus durs à supporter!
Du coup effectivement je suis en quête de témoignage de descente. Et à te lire, je me rends compte que tout ça est loin d'être fini.
Courage, à nous tous!

Amitiés,

Emma.

Merci Frankolo, c'est aussi fait pour vous encourager!!!
Et j'aime beaucoup ton avatar, parfait pour ce qui nous arrive!
Bises à toi, et toi aussi, tiens bon, tu as pris la bonne route...

oups pardon! la citation était de Victor Hugo, les travailleurs de la mer...

Bonjour Nanar!

Alors, en pleine tempête?...
En même temps:

" Les suprêmes violences de la tempête la désorganisent. Tous les marins le savent, la dernière épreuve est rude, mais courte. L'excès de foudre annonce la fin.
La pluie s'arrêta subitement. Puis il n'y eut plus qu'un roulement bourru dans la nuée. L'orage cessa comme une planche qui tombe à terre. Il se cassa, pour ainsi dire.
L'immense machine des nuages se défit. Une lézarde de ciel clair disjoignit les ténèbres. Gilliat fut stupéfait, il était grand jour."

Alors, tout est dans le fait de garder le cap. Et les tempêtes promettent de grands ciels bleus.
Tiens bon la barre, Nanar.

Bises

Emma...qui a mis Guérie (avec ??? tellement je suis stupéfaite!) à côté de son pseudo... Merci!

Bonjour à tous!

Une Emma fébrile...
On dirait que je suis Guérie.
Début du traitement fin novembre.
Dernière cuite le 31/12/2011.
Dose confortée depuis et stabilisée à 170 mg depuis le 12 février.
Poso: 30mg à 10h, 40mg à 14h, 50mg à 18h, 50 mg à 22h.
Conso: des journées entières, jusqu'à 9 jours consécutifs sans alcool!, et un, deux, maxi 3 verres par occasion festive. Pas de craving.
Et des ES maitrisés mais conséquents. Somnolence diurne avec piquage du nez irrépressibles (encore hier au Louvre: je me suis littéralement endormie debout!!!), sommeil haché la nuit (cycles de 3h, supportable) et cauchemars systématiques.
Donc, au vu de la balance risque alcool/ effets secondaires, ok je me lance dans la descente.
Mon doc est ok depuis déjà un moment, mais j'avais besoin de ce long palier pour me rassurer, pour constater que c'était bel et bien vrai: je ne bois plus, je ne suis plus alcoolique.
Je descends de 5 mg tous les trois jours, avec pour objectif de cibler mon craving du soir.
Ceci dit, comme me l'avait dit une fois Viva, il me faudra garder un "fond" la journée, pour traiter la maladie de fond de mes GABA B.
Et mon doc me dit qu'en cas de soirée ou d'évènement piège, j'ai toujours la possibilité de m'envoyer ponctuellement une dose de secours, de 2 à 4 comprimés.
J'appréhende un peu...

Angie comment ça va aujourd'hui?

Emma

Oui, le sommeil haché toujours dur à gérer, d'où ma présence tardive sur le forum!
Mais là je sens arriver un convoi du marchand de sable, je vais essayer de le choper, histoire d'assurer demain matin au boulot!

A suivre!

Des bises, et bonne nuit!

Emma

BONSOIR NANAR!

Et enchantée de ta rencontre!!!
Je viens de lire tout ton fil, je me suis régalée!
Justement je l'ai lu comme un roman, le tien!
Formidable, le parcours de l'alcoolo, le récit le traitement, ponctué de tant d'extraits littéraires savoureux! Et avec de l'humour, ce dont j'ai pas mal manqué avec la spirale alcoolique, alors que mon tempérament de base s'y prêterait plutôt!
Victor Hugo est mon auteur préféré, et pourtant je n'aime pas vraiment cette formule. Il te faut "Les travailleurs de la mer" de toute urgence!!!

Je te réponds ici pour ne pas "polluer" le fil d'Angie.
Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas encore mis "GUERIE" à côté de mon nom... Peut-être parce qu'il y a de ça 3 ou 4 ans, j'avais arrêté de boire complètement pendant 3 mois (avec tout ce qu'on sait de l'abstinence méritante au prix de la "fameuse" volonté) avant de retomber aussi sec, en retrouvant mon ami vin blanc, sec lui aussi, et paf! cul-sec l'abstinence...
Ayant atteint l'indifférence (oui oui, c'est vrai!), je bois toujours à l'occasion (mais si peu!!! épatant!!!), mais ça n'est que depuis le 1er janvier (et même si merci Baclo, rien à voir avec une bonne résolution!). Alors j'attends que ça dure un peu pour l'écrire officiellement, quoique ça y ressemble bien. J'ai aujourd'hui des sentiments face à l'alcool que je n'avais JAMAIS connus, oui, la magnifique INDIFFERENCE. Si elle perdure, bien sûr, promis, j'écrirai GUERIE avec le plus grand plaisir. Et puis, si je suis indifférente, j'en suis encore à stabiliser mon Baclo et à refuser clairement toute tentative de redescente! niet, c'est trop bien là, je ne bouge pas! Donc le processus est encore pleinement en cours, et loin d'être achevé...
D'où ma prudence...
Mais ma vie a déjà tellement changé en deux mois que je ne peux qu'encourager tous les novices: pas grand chose à perdre, et tout à gagner! L'enfer de l'alcool est si dur à vivre! En sortir est merveilleux. Alors on verra comment qu'on équilibre un traitement, qu'on comment qu'on le baisse et tout ça... En attendant, d'ores et déjà, mes jours ne sont plus en danger, en tout cas plus à cause de l'alcool, et c'est déjà pas mal!!!

Au grand plaisir de te lire, cher Nanar! Ravie de ta "virtuelle" rencontre, et de la découverte de tes vrais propos!

Emma

Oui la réponse de Bernard me plaît beaucoup aussi!!!
Et bien c'est formidable si tu as rendez-vous vendredi!!!
Comme le questionne Sève, si ton Doc n'est pas un pro du Baclo, tu disposes de toute la doc nécessaire sur ce site, CALAMEO.
C'est génial Angie. Donne-toi du temps maintenant, pour penser à tout ça, le temps que ton rendez-vous arrive et que tu débute tranquillement le traitement.
Et bravo pour ta démarche!

T'embrasse,

Emma

Bonsoir Citronnelle, et bienvenue!!!

Et oui cette spirale peut ENFIN être arrêtée! Tu dis que tu as beaucoup lu, et bien continues, et tu n'en seras que plus convaincue que tu es au bon endroit.
Et oui la première chose qui arrive sur ce forum, c'est l'accueil. Pour quelque chose qui se vit au fond si seul, même si l'entourage y est confronté, voire très impliqué, le malheur se vit seul. Et ici, tout de suite on ne l'est plus.
Parallèlement, lire le livre du dernier verre est à la fois ultra-motivant pour le traitement, et c'est la première vraie explication sur la maladie de l'alcoolisme.

Alors te voilà enfin sur le chemin tant recherché de la libération du fardeau alcool!

Bravo, et encore BIENVENUE

Emma

Ho Angie, je ne voulais pas te faire pleurer!
Au contraire t'encourager!
Mais oui on pleure en quittant l'alcool. On prend conscience de tellement de choses. J'ai connu, nous avons tous connu sur ce forum le désarroi qu'entraine cette spirale. Et en sortir aussi est une réadaptation. Mais c'est une spirale qui remonte vers le haut, vers la lumière, le soleil et la douceur.
Sous Baclo, on appréhende les choses différemment. Au début on boit toujours, et c'est dur les cuites qui continuent. Puis on boit moins, mais restent les "moments pièges". Puis un jour on arrive à les affronter sans l'alcool. On s'observe réagir comme de l'extérieur. Et là, on savoure! C'est fini les "je regrette", les "mon dieu qu'est-ce que j'ai dit" ou "qu'est-ce que j'ai fait". Fini. Et on retrouve confiance en soi, estime de soi. Et on plait toujours!!! Au autres, et à soi-m^me, bien plus.
Je suis "guérie", alors que j'ai commencé le traitement en me disant "si ça ne marche pas, je suis foutue".
Et ça marché. On m'a sauvé la vie ici, sur ce forum, et mon médecin, avec ce médicament.

Si je suis encore sur le forum, c'est parce qu'il reste une mine d'or en matière de soutien, de partage, de "trucs et astuces" pour gérer la montée de Baclofène, l'évolution des alcoolisation, le moral, tout.

Et parce qu'à mon tour je veux rendre à mon tour ce qui m'a été donné ici. Je ne peux plus laisser dans cette souffrance que j'ai si bien connue ceux qui y sont alors qu'un médicament ets là, existe pour sortir de cet enfer.

Encore bienvenue Angie!

Quand donc commences-tu le traitement?

Emma

Allez Marie!!!

Je viens de relire tout ton fil!
J'ai le même âge que toi, et un peu le même profil avec l'alcool, que tu as super bien décrit...
tes efforts ont déjà payé: regarde ta conso par rapport au début du traitement!
Effectivement, la fatigue à ces doses peut s'avérer incommodante. Mais il FAUT que tu continues à monter, pour arriver à l'INDIFFERENCE! Et oui tu vas finir par y arriver, ça marche pour tout le monde, pourquoi pas toi??? Souviens-toi de l'enfer des gueules de bois et des black-outs, que tu as nettement diminués, cette somnolence est-elle vraiment pire? Pa spour moi. Les ES ont toujours été plus faciles à supporter que l'horreur de la gueule de bois chronique.
Moi autour de 140 mg la montée est devenue difficile. J'ai continué d'augmenter tout doucement. Une fois j'ai du redescendre de 10mg, pendant 3 jours. Puis j'ai réaugmenté de 5mg, parfois avec des paliers d'une semaine. + 5mg en une semaine!!! C'était déprimant!!! Avec l'option + 1,2,3 voire 4 comprimés ponctuellement, sur une soirée piège ou lors de craving particulièrement forts. Et ça a fonctionné. J'ai stabilisé les effets secondaires, et j'ai pu augmenter à nouveau. Aujourd'hui je suis à 170 mg jour, plus les fameuses prises surprises en cas de besoin, des fois 40mg d'un coup, etje le supporte désormais très bien, à part le sommeil. Mais bon, je préfère mille fois ce sommeil haché la nuit et cette somnolence diurne à mes comas éthyliques et mes anciennes gueules de bois! J'assiste à ma propre renaissance, c'est incroyable...
Le jeu en vaut la chandelle Marie.
Au pire, prends-toi une semaine d'arrêt maladie. C'est l'époque des grippes et autres gastros! Une semaine, ton boulot s'en remettra. Ce serait trop dommage de t'arrêter si prêt du but!
Moi j'ai pris ma dernière cuite méchante la veille de ma "guérison". J'avais déjà eu des "flash" d'indifférence, et hop je m'étais recuitée quand m^me. Du coup je me disais aussi :" ça ne marche pas sur moi".
Méga cuite pour le jour de l'an. Boulimie d'alcool, je me suis torpillée en deux heures.
Et le lendemain, fini.
Au début je n'y croyais pas. Et là je suis obligée de constater: pas de cuite depuis le premier janvier. On est fin février. Deux mois sans cuite. 9a ne m'était pas arrivé depuis 15ans, ma rencontre avec l'alcool.
Ne lâche rien Marie.

Courage,
je me permets de t'embrasser.

Emma.

Salut Angie!
Grace à toi je viens de réécouter la chanson, ma-gni-fi-que!!!

Comme nous tous tu arrives sur ce forum d'alcooliques, et d'alcooliques guéris: le médicament existe ça y est! Il n'y a rien de péjoratif dans ce mot: alcoolique. Jusqu'à ce que je guérisse grâce au Baclofène (en un mois seulement, après 15 ans de pb!!!), je n'employais pas ce mot. Maintenant j'assume: oui, j'étais alcoolique. Et ça n'était que du malheur, en sandwich.
C'est pour ça qu'ici personne ne te jugera jamais, encore moins parce que tu postes bourrée ou avec un petit coup dans le nez, désespérée; parce que nous avons TOUS connu ça.
Et tu vas voir, ce que tu crois désespéré ne l'est pas.
On a TOUS essayé le Baclo comme la dernière bouée de sauvetage, sauf que c'est la PREMIERE! La seule qui marche!
Une fois l'indifférence acquise, on se demande comment on va vivre sans alcool. La réponse est: bien!!!
Et oui on drague sans alcool. Et on arrive à parler. On découvre ce que c'est que de faire l'amour sans alcool, et c'est bien.
Tu a frappé à la bonne porte, ça y est tu as trouvé un port où t'amarrer. Bienvenue Angie!

allez, je mets la traduction des paroles! Pour toi, celui à qui tu pourrais bien dire au revoir comme dans la chanson, ça pourrait être l'alcool! Qui t'as accompagnée si longtemps, et que tu vas quitter après une longue histoire!
Tiens bon Angie, et reste avec nous, donne de tes nouvelles...

Emma

Oh Angie, oh Angie, quand disparaîtront ces sombres nuages ?
Angie, Angie, vers quel endroit loin d’ici cela nous mènera-t’il ?
Sans aucun amour dans nos âmes et sans argent dans nos manteaux
Tu ne peux pas dire que nous soyons satisfaits.
Mais Angie, Angie, tu ne peux pas dire que nous n’avons jamais essayé.

Angie tu es belle, mais n’est-il pas temps que nous nous disions au revoir ?
Angie, je t’aime toujours, rappelle-toi toutes ces nuits où nous avons pleuré.
Tous les rêves auxquels nous tenions tant semblaient tous s’envoler en fumée.
Laisse-moi murmurer à ton oreille.
Angie, Angie, vers quel endroit loin d’ici cela nous mènera-t’il ?
Oh Angie ne pleure pas, tous tes baisers ont encore un goût sucré.
Je hais cette tristesse dans tes yeux.
Angie, Angie, n’est-il pas temps que nous nous disions au revoir ?

Sans aucun amour dans nos âmes et sans argent dans nos manteaux
Tu ne peux pas dire que nous soyons satisfaits.
Mais Angie, je t’aime encore ma chérie, où que je regarde, je vois tes yeux
Il n’y a pas une femme qui t’arrive à la cheville,
Allez ma chérie, sèche tes larmes.

Mais Angie, Angie, c’est pas déjà assez bon d’être en vie ?
Angie, Angie, ils ne peuvent pas dire que nous n’avons pas essayé.

Salut Christel!

On s'était déjà croisées sur d'autres fils (notament le super sexy baclo et cycles hormonaux féminins!!!), je viens de me RE-faire le tien en entier.
Nos parcours sont similaires avec le Baclo, j'ai du commencer une petite semaine avant toi, avec les mêmes doutes... Et aujourd'hui à 170 mg/jour, je me considère comme guérie!!! Je bois toujours à l'occasion, mais si peu! Pareil, l'entourage est juste épaté! Et en si peu de temps, c'est dingue!
Similitudes aussi sur les ES (psycho, les oedèmes, le sommeil...), surprenants par leur évolution: quand tu crois en maîtriser un, paf, il change de forme!!! Moi je n'ai pas encore amorcé de re-descente. Trop flippée. Stabilisée à 170, plus 2 ou 3 ou 4 cp quand je sens que j'en ai besoin, ou envie.

En tout cas, te lire est un bonheur. On se retrouve les uns dans les histoires des autres, on connaît la galère. Donc je suis ravie de voir tirée d'affaire!

Des bises!

Emma

Et oui Christine, vu l'état dans lequel j'étais hier soir, aucun doute, je me suis bien envoyé une double dose!!!
Ma foi, j'ai plané, incapable de poster quoi que ce soit sur le forum, je me suis endormie sur le canapé, puis je m'en suis extraite, me suis téléportée jusqu'à mon lit, et j'ai dormi pour une fois "tout mon saoul"!!!

Effectivement, incroyable cette délivrance...

J'ai commencé le traitement le 28 ou 29 novembre, et suis GUERIE depuis le premier janvier... Suis encore toute hallucinée de l'efficacité du traitement. Faut vraiment avoir été alcoolo pour ressentir la dimension magique de la découverte de l'indifférence! Pour mon entourage, je suis la preuve par l'exemple. Il faut que cela perdure pour qu'ils y croient vraiment, mais moi je sens, je sais qu'une page s'est tournée.
Quand j'ai commencé, j'étais désespérée, c'était ma dernière chance. En fait c'était la PREMIERE!!!

Alors soit, on est fatigué sous Baclo... Mais tellement reposé en même temps! Ce poids, si lourd, de l'addiction, enfin enlevé! C'est magnifique.

C'est en farfouillant sur internet les traitements possibles que je suis tombée sur ce forum. C'est ce forum qui m'a convaincue d'attaquer le traitement. Mon premier post était au sens littéral une bouteille jetée à la mer. Je ne remercierai jamais assez qu'on m'ait ainsi rééllement sauvé la vie. Je vous assure que c'est vrai. Ma vie était en péril, elle ne l'est plus.

Un jour, alors que je demandais comment on pouvait rendre à ses parents tout ce qu'ils nous avaient donné, on m'a fait cette réponse magnifique: "En le donnant à ton tour à tes enfants".
Il en est de même avec le Baclofène: on remercie ceux qui nous ont permis de le connaître en diffusant à son tour sa propre histoire, en signant la pétition, en adhérant à l'association, en encouragent les désespérés à sauter le pas, en accompagnant ceux qui commencent, inquiets le traitement.
En militant pour que les études soient menées.

Alors je m'y colle, comme d'autres s'y sont collés pour moi, pour ceux qui ne savent pas encore que dans le meilleur des cas, ils peuvent en quelques semaines se libérer du fardeau de toute une vie.

EN AVANT!!!

Amis baclonautes, bonsoir!!!
Emma toujours indifférente, toujours ravie d'observer son petit miracle...
A 170 mg/jour depuis 2 semaines, ça roule.
Bon, comme pour beaucoup, gros coups de barre, limite narco: à peine le temps de penser que je suis fatiguée, je tombe littéralement de sommeil...quelques minutes, et pouf, ça repart!!! Et la nuit, sommeil haché, par sessions de 2 ou 3h, des fois moins, mais très reposant.
Par moment, grosses difficultés de concentration: la semaine dernière j'ai perdu mon portefeuille, et 3 jours après les clés de mon appart', tout va bien.
Bref.
Ce soir, je savais pas si j'avais pris mes 5 cp de 22h. Me sentant "normale" à 22h30, et ne me rappelant pas les avoir pris, paf! je m'envoie 5 cp.
Et là................................. Suis littéralement DEFONCEE!!!
Je gère comme si j'avais fumé un pétard un peu trop chargé, vautrée sur le canapé à attendre que ça passe!
Est-ce que c'est déjà arrivé à quelqu'un de doubler sa dose comme ça ???
Ho la la...

Bonsoir à toi!
Et BIENVENU!!!
Effectivement 10mg c'est pas beaucoup, et une semaine c'est long aussi comme palier! Mais bon, très vite tu auras les conseils des pros pour les posos!
Tout ce que je veux te dire c'est bravo! tu as frappé à la bonne porte!
Tu vas découvrir une vie nouvelle, sans alcool et facilement.
Fini la souffrance, et ce peut-être très vite si tu as de la chance!
Nous vivons une époque formidable. Il y aura un jour l'Avant et l'Après Baclofène dans l'histoire de l'alcoolisme.
N'hésite pas à venir sur le forum, c'est une mine de soutien et de conseils.
En avant!

Emma

Merci Mell, c'est ce que je vais faire. Mon premier MP!!!
Allons-y...

Ben ça alors.. Bonsoir Tess!
Ta présentation est pour le moins...concise! Bienvenue en tout cas!
Devellope un epu qu'on puisse te conseiller!

Drôle de manière d'aider les gens.... Il n'a pas que "10 ans de pharmacopée" à revoir çui-là!!!
Change!
Pro ou anti-baclo, il n'a pas à te parler comme ça. Il se doit de t’expliquer ton traitement et d'obtenir ton adhésion.
Quant à mourir de Baclo, ma foi, c'est bien le premier a en avoir vu, faudrait qu'il nous raconte mieux! Par contre, voir des gens mourir d'alcoolisme, et même le craindre pour moi-même, ça...
Continue le Baclo, tu n'a rien a perdre.
Moi aussi on m'a suggéré de modifier subitement mes prises je l'ai très mal vécu. Je suis repartie sur les horaires qui me convenaient le mieux. Redescendue de 10 mg quand j'étais trop stoned. Stabilisé. Puis ré-augmenté très progressivement, et là sans problème.
Suis ton chemein, prends les conseils bons pour toi et envoie valser ceux qui ne t'aident pas. Bon courage à toi!
Bises
Emma

Si Papa, je vous dis encore merci à tous!!! Merci à tous, bravo à tous, courage à ceux qui débutent et bientôt rejoindront les heureux que nous sommes!

Alors voilà le topo:
150mg depuis aujourd'hui (paliers plus longs, environ 1 semaine pour monter de 10mg maintenant, afin de supporter les ES, et ça marche).
Effectivement j'ai découvert l'indifférence: 1er et 2ème flash le 16 et le 10 décembre, avec de tout petits dosages.
Rechute le 31 décembre, et depuis, plus rien. J'ai poursuivi, bravé les ES et savouré cette indifférence qui se confirmait.
Cette semaine, bilan: 7 verres et 1/2 sur la semaine: GENIAL!!!! Et sans effort bien sûr!!! Maintenant ça me fait même chier les potes qui insistent: "c'est plus ce que c'était, t'es devenue sage et sérieuse, allez bois-en juste un au moins"...
Du coup, ravi de résultat rapide et spectaculaire, mon doc me propose de stabiliser, puis de redescendre en ciblant mon craving du soir... Et moi je veux pas. Je peux pas. J'ai trop peur. J'ai encore un peu de craving, même s'il est facilement maîtrisé.
Au contraire encore envie de continuer à monter, doucement, mais sûrement. Qu'en pensez-vous???

1) Réussite
2) 60mg
3) 1mois
4) 10h 14h 18h 22h
5) de 18h à 00h
6) 140mg
7) ES (effets secondaires):
- F = forts, autres ES forts handicapants ayant entrainés le souhait d'avoir un arrêt de travail et/ou une obligation de ralentir voire de diminuer les prises de baclofène.:
Somnolence +++, oedèmes, pertes de mémoire. Obligée de redescendre à 130 mg, stabiliser, puis remonter à 140mg, stabiliser et là effets secondaires tout à fait supportables.
8) non, car je n'en avais pas
9) 31

Merci Mell, j'y file!
et Bibidule...merci à toi, tellement merci! Et moi j'dis: il a raison le p'tit!!!

Bonsoir Chrystel!

J'ai remonté tout ton fil, et c'est la première fois que je t'écris. Tout d'abord je suis heureuse pour toi, continues et tout ne va que s'arranger encore et encore! Moi ça commence à vraiment le faire, et sans dec, je revis!

Pour les cycles, alors moi c'est un peu spécial. Je suis sous Implanon, suite à un joyeux IVG, lui même faisant suite à une joyeuse nuit où j'étais tellement pétée et mon copain aussi qu'on a oublié, oui, oublié une capote à l'interieur de moi. Super classe. Gore même, à la découverte de l'intruse le lendemain en allant faire pipi. Une des conséquences de mes légendaires ivresses blackouts à inscrire dans le Guiness des records.
Je raconte ça pour qu'on (moi y compris) prenne bien la mesure de ce qu'on peut bouffer comme conséquences d'être alcoolo.

Bref, je suis depuis à nouveau sous implant contraceptif, et j'en avais déjà eu un auparavant. Ça veut dire qu'en temps normal je n'ai plus de règles.
Sauf que tous j'en ai eu il y a 6 mois, rien de spécial.
Et il y a 10 jours, mal au bide et des oedèmes de folie: doigts, chevilles, paupières: tout était plein d'eau!
J'ai écrit sur le forum, pensant que c'était dû au baclo. Mimi m'a conseillé ses queues de cerises, mais chez mon pharmacien y'en avait plus. Il m'a donc filé une tisane (et oui, la Emma à la tisane, fallait le voir pour le croire!), la tisane Médiflor n°4, spéciale rétention d'eau avec queues de cerises, fenouil, pissenlit, reine des prés, frêne et chiendent.
Et ça a super bien marché!
Mes règles sont arrivées (sauf que, avec l'implant, je ne les attendais pas!), hop dégonflée, moins deux kilos.

Et j'ai quand même poursuivi la tisane, parce que oui je crois que le Baclo à chaque montée de dose me fait gonfler un peu. Mais comme c'est efficace, ma foi, je continue!

Voilà. Je sais bien que ça n'est pas tout à fait "effet du Baclo sur les cycles", vu que je n'en ai plus, mais quand même... Ça confirme que pour certaine la rétention d'eau pré-cycle peut être majorée par le Baclo.

Des bises.

Vous me félicitez, merci mais encore une fois, oui merci à Mr Ameisen et merci à vous tous. C'est à vous que je le dois!!!
Où est ce questionnaire d'Yves? tout ce qui peut aider à l'avènement du Baclo je veux y participer!!!

Bonsoir!

Je viens de décrire ça sur mon fil, mais pour toi, pour vous tous, je le refais bien volontiers!

Le 16 décembre, je suis sous traitement depuis seulement 3 semaines, et doit être à à peine 40mg.
Un dîner est organisé avec tous les gens du boulot. Pour moi ce genre d'occasion c'est l'enfer. J'arrive avec l'objectif de ne pas trop me bourrer la gueule, en sachant qu'à chaque fois je finis quand même bourée. Le tout est de durer. Alors par exemple je compte mes "verres à l'heure". Ou alors, pas plus de 3 verres avant minuit, après, c'est moins grave, bourré à 2h du mat' sur le dancefloor ça passe. Il suffira de jouer les étonnées pendant les 3 semaines suivantes, genre" ho la la, qu'est-ce qu'on s'est mis l'autre soir, ça faisait bien longtemps que j'avais pas bu comme ça!"...

Bref, on arrive au resto.
Première performance, pas bu avant d'y aller, effectivement sans trop d'effort.
Le dîner commence:
-"Vous prendrez un apéritif?
moi: -ho le vin blanc du repas, en apéro s'il vous plait"

Le vin arrive. Je goûte. Il est DEGUEULASSE!!! Mais vraiment!!! et avant ça ne m'aurait pas arrêtée, j'aurais m^me pu dire "ho moi j'aime bien quand il est bien sec", ou alors faire mine de le bouder et le siffler dès qu'on ne me regardait pas. Mais là, non, il était mauvais et je m'en rendait compte, et je N'AVAIS PAS ENVIE DE LE BOIRE! Ça ne m'était JAMAIS arrivé!!!

Les autres ne pouvaient pas se rendre compte du chamboulement intérieur que j'étais en train de vivre! JE N'EN AVAIS PAS ENVIE!!!

Le rouge arrive; et là merveille des merveilles: IDEM!!!

Toute ragaillardie, j'ai rigolé avec les gens, dansé, même sur le bar, et pour la première fois, PAS SAOULE!!! C'était purement jouissif.

A 2h du matin, je suis partie. Je m'attendais à pousser la porte du premier bar ouvert, pou boire un BON verre, bien mérité après ce premier succès incroyable de soirée pas merdée.
Et bien non, j'étais juste fatiguée, envie d'aller me coucher, et je l'ai fait. J'ai savouré mon bonheur pendant 2 jours, au terme desquels le miracle s'est reproduit, à une autre occasion.
Par la suite j'ai un peu remerdouillé, mais jamais autant que ce que je pouvais faire avant, sans aucune mesure. J'ai poursuivi le traitement, et je compte bien continuer au vu des bénéfices que j'en retire aujourd'hui.

Ce soir là, pour la première fois de ma vie j'ai ressenti le PAS ENVIE d'ALCOOL. Et j'espère ne jamais l'oublier.
Ma vie est en train de changer, je renais pour de bon. et c'est merveilleux.

Bonsoir à tous!

C'est une Emma absolument ravie qui vous écrit ce soir.
2 mois et 3 jours de traitement.
20mg à 10h, 30 mg à 14h, 40mg à 18h, 50 à 22h = 140mg/j. Plus 20mg à l'occas' en prévention si soirée "piège" prévue.
J'ai stabilisé la poso pendant une petite semaine, pour m'équilibrer et gérer les ES:
Oedèmes: disparus avec les tisanes queues de cerises
Sueurs nocturnes: nettement diminuées avec Mercurius Solubilis en homéopathie ( c'est la 1ère fois que j'accepte l'homéopathie!!!)
Somnolence: bien moindre avec la stabilisation, et ...quand je pique du nez, j'assume: je ferme la porte du bureau à clé, 10 minutes, pouf je tombe... et je repars de plus belle!
Yeux "secs et qui frétillent": disparus aussi avec la stabilisation.
Tabac: seul bémol. Suis à nouveau à un paquet/j alors que je n'en fumais que quelques-unes. Tant pis, ça on verra plus tard!

Je dis ça pour rassurer ceux qui auraient peur des ES: on se calme, on souffle...et ils passent tous! Sans compter que ce forum est une mine d'or pour les conseils!

Le bilan en terme de consommation:

1er flash: 16 décembre, 40mg/j
Un dîner professionnel (redoutable: comment se saouler sans que ça se voie trop?!?): le vin servi est dégueulasse. Je m'en rends compte, et ...je n'en boit pas!!! alors que jusque là je me serais damnée pour de la villageoise, hallucinant!

2ème flash: 18 décembre, poso idem.
On est à la montagne avec des copains, fondue traditionnelle, je boit un verre de blanc...et c'est tout!!! même pas envie de goûter au rouge!!! Juste pas envie! et ça, je ne l'avais jamais ressenti, jamais!

Ensuite une conso stabilisée, plus ou moins quotidienne mais avec des quantités nettement inférieure à mes habitudes.

Jour de l'an, à presque 70mg/j: patatras... Sifflé 2 litres de blanc en moins de 2h, ronde comme une queue de pelle, j'ai fait et dit n'importe quoi. Désespoir complet le 1er janvier au matin.
Mais je me suis reprise, me suis rappelé des 2 flash, et surtout me suis rappelé qu'à une autre époque pas si ancienne, je me serais achevée à la vodka ou n'importe quel autre alcool fort. J'ai dérapé, certes, mais je n'ai bu "que "2 litres de blanc!
Donc pas si désespérée que ça!

Et depuis...un miracle. Et c'est une athée qui le dit...
Fini l'alcool seule à la maison, en société, un verre en général, 2, 3 ou 4 au maximum dans les longues soirées. Hallucinant, incroyable... Pas un black-out depuis un mois! Alors que je m'y étais habituée! Pas un trou noir, pas une gueule de bois, rien à regretter! Mon entourage se méfie, et attend un peu plus de temps avant de crier victoire: je leur ai fait le coup de 3mois d'abstinence il y a 3 ans. Mais il y a 3 ans je n'avais pas le Baclo, et si cette abstinence avait été source de fierté, à quel prix... Et quelle rechute derrière... Moi je sens le changement en moi. Je ne suis pas encore tout à fait "indifférente" à l'alcool, mais je me sens "normale" face à l'alcool. J'ai l'impression de ressentir enfin ce que ressentent les autres face à l'alcool: pas de boulimie, pas de frénésie, pas d'envie impérieuse de boire comme un trou déclenchée par la première gorgée... C'est magique, incroyable, magnifique!!!

La semaine dernière j'ai lu Le dernier verre.
Formidable aussi. Tout comprendre. Tout s'éclaire. L'évidence est là. Non seulement Ameisen a découvert le traitement de l'alcoolisme, mais il en a découvert la maladie. Quelle chance pour moi, pour nous, de vivre à cette époque, et de bénéficier de cette découverte!
Depuis, j'ose dire: "oui je suis alcoolique (avant je disais "j'ai un problème avec l'alcool"...) mais je me soigne, et je bénéficie du premier traitement efficace". Dès que je vois ou qu'on me parle de quelqu'un qui a un pb d'alcool, je leur parle du Baclofène.
J'assiste à ma propre renaissance.

Alors je continue! Dès demain matin, 5 mg de plus au petit dèj! Et dans 3 jours, 5mg de plus à 14h! En avant!!!

C'est par internet et par ce site que tout a commencé. J'ai peine à croire que c'était il y a seulement 2 mois. Je suis sortie d'une spirale infernale, et je vous le dois. Merci Sylvie, biba, Breizh, Bibidule, Mimi, Cristophe, Papa, Biba, Chrystel et tous ceux que j'ai déjà honte d'oublier...
MERCI MERCI MERCI

Est-ce que MERCI suffit quand on vous a sauvé la vie?...

Bonsoir à tous!

C'est une Emma absolument ravie qui vous écrit ce soir.
2 mois et 3 jours de traitement.
20mg à 10h, 30 mg à 14h, 40mg à 18h, 50 à 22h = 140mg/j. Plus 20mg à l'occas' en prévention si soirée "piège" prévue.
J'ai stabilisé la poso pendant une petite semaine, pour m'équilibrer et gérer les ES:
Oedèmes: disparus avec les tisanes queues de cerises
Sueurs nocturnes: nettement diminuées avec Mercurius Solubilis en homéopathie ( c'est la 1ère fois que j'accepte l'homéopathie!!!)
Somnolence: bien moindre avec la stabilisation, et ...quand je pique du nez, j'assume: je ferme la porte du bureau à clé, 10 minutes, pouf je tombe... et je repars de plus belle!
Yeux "secs et qui frétillent": disparus aussi avec la stabilisation.
Tabac: seul bémol. Suis à nouveau à un paquet/j alors que je n'en fumais que quelques-unes. Tant pis, ça on verra plus tard!

Je dis ça pour rassurer ceux qui auraient peur des ES: on se calme, on souffle...et ils passent tous! Sans compter que ce forum est une mine d'or pour les conseils!

Le bilan en terme de consommation:

1er flash: 16 décembre, 40mg/j
Un dîner professionnel (redoutable: comment se saouler sans que ça se voie trop?!?): le vin servi est dégueulasse. Je m'en rends compte, et ...je n'en boit pas!!! alors que jusque là je me serais damnée pour de la villageoise, hallucinant!

2ème flash: 18 décembre, poso idem.
On est à la montagne avec des copains, fondue traditionnelle, je boit un verre de blanc...et c'est tout!!! même pas envie de goûter au rouge!!! Juste pas envie! et ça, je ne l'avais jamais ressenti, jamais!

Ensuite une conso stabilisée, plus ou moins quotidienne mais avec des quantités nettement inférieure à mes habitudes.

Jour de l'an, à presque 70mg/j: patatras... Sifflé 2 litres de blanc en moins de 2h, ronde comme une queue de pelle, j'ai fait et dit n'importe quoi. Désespoir complet le 1er janvier au matin.
Mais je me suis reprise, me suis rappelé des 2 flash, et surtout me suis rappelé qu'à une autre époque pas si ancienne, je me serais achevée à la vodka ou n'importe quel autre alcool fort. J'ai dérapé, certes, mais je n'ai bu "que "2 litres de blanc!
Donc pas si désespérée que ça!

Et depuis...un miracle. Et c'est une athée qui le dit...
Fini l'alcool seule à la maison, en société, un verre en général, 2, 3 ou 4 au maximum dans les longues soirées. Hallucinant, incroyable... Pas un black-out depuis un mois! Alors que je m'y étais habituée! Pas un trou noir, pas une gueule de bois, rien à regretter! Mon entourage se méfie, et attend un peu plus de temps avant de crier victoire: je leur ai fait le coup de 3mois d'abstinence il y a 3 ans. Mais il y a 3 ans je n'avais pas le Baclo, et si cette abstinence avait été source de fierté, à quel prix... Et quelle rechute derrière... Moi je sens le changement en moi. Je ne suis pas encore tout à fait "indifférente" à l'alcool, mais je me sens "normale" face à l'alcool. J'ai l'impression de ressentir enfin ce que ressentent les autres face à l'alcool: pas de boulimie, pas de frénésie, pas d'envie impérieuse de boire comme un trou déclenchée par la première gorgée... C'est magique, incroyable, magnifique!!!

La semaine dernière j'ai lu Le dernier verre.
Formidable aussi. Tout comprendre. Tout s'éclaire. L'évidence est là. Non seulement Ameisen a découvert le traitement de l'alcoolisme, mais il en a découvert la maladie. Quelle chance pour moi, pour nous, de vivre à cette époque, et de bénéficier de cette découverte!
Depuis, j'ose dire: "oui je suis alcoolique (avant je disais "j'ai un problème avec l'alcool"...) mais je me soigne, et je bénéficie du premier traitement efficace". Dès que je vois ou qu'on me parle de quelqu'un qui a un pb d'alcool, je leur parle du Baclofène.
J'assiste à ma propre renaissance.

Alors je continue! Dès demain matin, 5 mg de plus au petit dèj! Et dans 3 jours, 5mg de plus à 14h! En avant!!!

C'est par internet et par ce site que tout a commencé. J'ai peine à croire que c'était il y a seulement 2 mois. Je suis sortie d'une spirale infernale, et je vous le dois. Merci Sylvie, biba, Breizh, Bibidule, Mimi, Cristophe, Papa, Biba, Chrystel et tous ceux que j'ai déjà honte d'oublier...
MERCI MERCI MERCI

Est-ce que MERCI suffit quand on vous a sauvé la vie?...

Ça marche Viva, dès demain je recommence comme ça!
Merci encore, merci merci merci!

Enorme, incroyable...
Depuis le début, ça m'aide presque autant que le médicament.
J'en ai parlé à mon médecin, en l'informant que j'avais donné ses coordonnées; Je lui ai dit de conseiller à ses autres patients de se connecter ici.
Quand j'entends quelque chose sur le Baclo, je dis "ON": "ON" est passé au téléphone sonne sur france Inter, "ON" etait dans Libération la semaine dernière... "ON" c'est moi, c'est vous, c'est nous, la cohorte des "sortis" de l'alcool grâce à ce médoc juste magnifique. Quelle chance nous avons de vivre cette époque et cette découverte! Et quelle chance d'avoir ce forum pour survivre à la traversée! Nous sommes un équipage!

Merci Christine!

Tard tard, c'est tous les weekends... En semaine je suis en pleine observation: c'était 3 fois par semaine jusqu'en décembre, puis presque plus, jusqu'à ce que je rencontre il y a 2 semaines ce petit musicien joli, qui a tendance à jouer toute la nuit... Fréquentation agréable, mais dangereuse...

Pour aller dans votre sens: face à un médecin récalcitrant, ou une pharmacie trop scrupuleuse, juste leur conseiller de se réviser les risques à interrompre brutalement un traitement au baclo à forte doses. Ça devrait suffire à leur faire vous délivrer immédiatement ce dont vous avez besoin!!!
Et pour nous utilisateurs, ça nous disuade d'arrêter ça comme ça, au cas où l'idée nous prendrait!

20 mg à 10h, 20mg à 14h, 40mg à 18h, 50 à 22h ça te paraitrait mieux? Plus une prise vers minuit les soirées chaudes! Ca me permettrait de garder ma dose et de mieux la répartir, qu'en penses-tu?
Quant à l'arrêt maladie, j'y ai déjà pensé, mais au poste que j'ai, ça va juste être la bérézina! Faut que je tienne le plus possible!

Et bien Christine, quel récit... Poignant...
Ça remet les idées en place et les yeux en face des trous, comme les claques que tu as reçues et qui t'ont fait quitter l'inacceptable à chaque fois, bravo.
Tu m'as trèèèèèèèèèèèèèès émue.
Ca fait chaud au cœur d'apprendre qu'ici tu as trouvé le soutien pour avancer encore et te débarrasser de l'alcool. Tu le mérites bien. Encore bravo!
Emma

on dirait bien!

Merci merci Viva!
Pour dormir, je peux recommander un truc que je teste depuis une semaine, super: Somni Phyt 30 Mélatonine.
C'est pas un somnifère, sans ordo, mais radical: 30 minutes et hop, au lit! Le pb c'est que du coup je loupe ma prise de 23h, et j'ai peur de pas avoir assez de mg de baclo dans le sang!
D'où ma question à Sylvie:
Comment continuer à monter la poso (130 mg aujourd'hui) sans commencer trop tôt les prises? parce que sinon trop défoncée au boulot!!!

@Meliane, merci, je note MeRCURIUS SULUBILIS!

@ Biba: ben non, ils ne se résorbent pas tout seuls... J'ai essayer de moins boire(je suis devenue ADDICT au Perrier depuis 3 semaines, un truc de fou!!!), de manger moins salé... Rien n'y fait. Je suis redescendue de 10 mg (première fois que je redescends), mais c'est pas mieux. J'ai lu ici que Mimi préconise les queues de cerises, je vais essayer!

Bonjour Mesdames!

@Biba: Oui c'est vrai, moi aussi les heures de coucher tardives c'est de toujours, et c'est vraiment pas ce qui m'inquiète le plus. Et même si je suis pas encore tout à fait guérie, oui la vie est belle! Depuis un mois, une seule fois j'ai vraiment merdé, mais ça aurait pu être bien pire. Depuis un mois je me rappelle de toutes les fins de soirées. Depuis un mois j'ai bonne conscience et mon égo se reconstruit. Alors, oui, même épuisée, elle est belle la vie!

@Sylvie:
Ce qui s'est passé c'est qu'au déut du traitement je faisais 3 prises: 10h, 14h, 18h, en montant progressivement les doses. Mais j'étais kapout la journée, à m'endormir sur le bureau. J'ai revu mon doc et on a décalé les prises en fonction de ma conso d'alcool (je ne buvais quasiment que le soir): 14h, 18h, 22h.
C'était pas mal, mais toujours très dur d'assumer le boulot l'aprèm. Donc j'ai encore décalé les prises, sans baisser le dosage parce que je ne suis pas encore au top, je sens que j'ai besoin de plus.. Et oui, comme je sors beaucoup, souvent le piège est toujours présent à minuit, c'est l'heure où les soirées se transforment en nuit blanches..
Qu'en penses-tu? Je suis preneuse de tout conseils pour continuer à supporter au mieux le traitement! et les oedèmes, qu'en dis-tu?
Merci d'avance!

Bonjour!

Pareil, les sueurs nocturnes, je les ai eues assez tôt: dès 50mg. Aujourd'hui à 130, j'en ai encore, mais comme Biba, plus tard dans la nuit. En même temps vus les œdèmes que je me coltine, je me dis que ça en élimine un peu!
Et puis à part le côté pas très sexy pour les nuits câlines, c'est pas si gênant que ça: ça t'oblige à bien changer tes draps! Tu remarqueras que ces sueurs là, étrangement ne sont pas malodorantes...
Enfin, comme tous ici, je te dirais: compares les bénéfices à moins boire et les ES. La balance pèse inévitablement vers le Baclo!
Bon courage!

Emma

Bonjour à tous!

Alors, l'aventure Baclo continue.
Débuté le 27 novembre, aujourd'hui je suis à 130 mg, après un court passage à 140 (3jours).
On a monté, monté, puis adapté ma poso au craving: ça donne 4 cp à 16h, 4 ou 5 cp à 20h (fonction de la soirée à venir!), 5cp vers 23h.
Obligée de redescendre à cause de la fatigue, et puis là des œdèmes...
Je supporte tout ça parce qu'au niveau de ma consommation d'alcool, l'effet est juste indéniable. Plus d'apéro en solo à la maison, 2 ou 3 gros dérapages en un mois (au lieu de 3 par semaine!)
J'ai même eu deux ou trois fois l'effet magique de prendre un verre et de ne pas le finir, mais en début de traitement, et ça ne m'est plus arrivé depuis 15 jours. Dommage, c'était GENIAL!

La "fatigue" prend des formes diverses: somnolence, coups de pompe, déprime, voire complètement paumée obligée de rentrer en cata me planquer chez moi!
Et les œdèmes... Mais alors des œdèmes... de folie!!!
Les chevilles, les doigts, les paupières...
J'ai lu sur le forum que c'était fréquent à ces doses-là, j'ai lu qu'on pouvait essayer les ampoules de fenouil ou de queues de cerises, ma foi dès demain j'en achèterai.
Au final, à ce jour, oui je bois beaucoup moins et je sors de la spirale infernale alcoolique, mais je suis épuisée, et le moral est très moyen.

Encore merci à ce forum pour l'aide précieuse qu'il constitue!

Emma

Bonsoir Saturne!

Je me permets de te souhaiter la bienvenue, bien que moi-même récente sur ce forum.

J'ai envie de te dire que vu ce que tu décris, tu n'as rien à perdre à essayer. Vu le "statut" du Baclo, on y est plus ou moins tous venus comme toi: une vraie saturation face à un comportement ingérable, une volonté si fragile malgré de vraies bonnes résolutions, et besoin d'une "béquille" pour nous soutenir. Au milieu des solutions qui n'en sont pas, un espoir: une molécule qui agit là où on cherchait. Je suis sous traitement depuis 3 semaines, à 50 mg/jour. Et depuis une semaine, ça commençait à aller mieux, alors que je ne suis pas du tout à une dose efficace. J'attends encore avant de crier victoire.
Mais encore une fois, que risques-tu à essayer?
Moi aussi j'ai un poste à responsabilités, mais piquer du nez n'est pas pire que de camoufler (inutilement!) une gueule de bois.

En tout cas, ta démarche est là, tu veux arrêter la spirale. Alors mets toutes les chances de ton côté.

Je te souhaite tout de bon!

Emma

Bonsoir tout le monde!

Pardon Biba, on dirait que l'autre soir j'ai laissé mon ordi allumé en partant me coucher, désolée vraiment!
Lilou, t'en es où?
Mimi, merci!
La bretonne, merci aussi! Et de rien pour les coordonnées, normal!...
Fraggle, j'vais y aller voir ton hors sujet, ça promet! Elles en racontent les infirmières!

Je suis allée sur tous vos profils.. Comment ça fait du bien de vous suivre!

Moi je sais pas trop encore... J'ai l'impression de "m'observer de l'extérieur"... J'ai augmenté un peu ma poso. La journée je pique du nez, grave. Et comme beaucoup d'entre vous, le soir, je ne dors pas... Bon... Je me motive en me disant encore et encore que ces effets ne sont pas pires qu'un lendemain de cuite.
Depuis une petite semaine, j'avais l'impression de sentir quelque chose: un ou deux verres par soir, et puis stop, sans effort... Et ce soir contre toute attente, BAM!!! On ouvre une bouteille avec une amie, je la préviens: "je ne prendrai qu'un verre"... Et j'ai sifflé la bouteille, à l'ancienne.
Je me dis que c'est que je n'ai pas atteint mon seuil... A 50mg, ça aurait été un miracle!
Et j'arrête là, mais au seul prix de ma volonté, et grâce à la présence aimante de mon amie qui ne propose pas la suite. J'ai soif. Je reprends 10 mg et je vais me coucher...
Je suis en vacances, donc ordi aléatoire. J'espère vous lire très vite... Et tenir bon.

Courage à tous!

Emma

Bonsoir,

N'est-ce pas Lagarce le théâtreux?...
Superbe texte, merci de le partager avec nous!

Bonsoir à tous!

Merci, merci, comment on se sent accueilli ici!... Vous le savez, une des caractéristiques de l'alcoolisation, c'est un grand sentiment de solitude: on boit seul, et si on boit avec d'autres, on sent qu'on est seul à déraper. On vit seuls ses gueules de bois,on est seul à faire semblant d'assumer, on est seul à lutter contre ses pulsions irrépressibles, seuls à savoir que la volonté et les bonnes résolutions sont friables comme des châteaux de sable. Seul à flipper quand on se rappelle de bribes des soirées, seul quand on fait semblant, quand on se cache, seul à savoir ce qu'on a ingurgité, avec qui (ou pas!) et à quel prix... Seul à tenter d'assumer les conséquences.. Seul à culpabiliser, et seul à savoir qu'on boit sa honte. Seul devant les amis blessés, seul face aux proches aimants mais impuissants, seul devant le miroir à dévisager sa gueule bouffie. Seul au laboratoire pour un dépistage, seul aux urgences pour s'être cassé la gueule ou vautré en scooter. Seul au téléphone pour dire qu'on sera un peu en retard, qu'on a pas entendu le réveil. Seul sous la douche à essayer de laver tout ça. Et seul à reprendre quand même encore le premier verre, à peine quelques heures après s'être dit que c'était fini. Et recommencer, encore, recommencer quand même, encore et encore, malgré tout.

Je ne me sens plus seule. Je viens de commencer quelque chose, une chose à laquelle j'ai envie de croire, une chose dont je sens de tout petits effets, mais des effets positifs. Et ce forum fait que je ne suis plus seule. Tant de gens comme moi! Ces petites pilules, 3 à 4 fois par jour deviennent mes piliers. Et vos témoignages autant de forces. Non je ne suis pas seule. Non, tout ne repose pas sur ma volonté. Le Baclo m'aide, et vous m'aidez à le continuer. Un médicament existe. Et tous les effets secondaires ne seront jamais pires que ce que j'ai pu vivre sous ou à cause de l'alcool. Je veux y croire. De toute façon il le faut, sinon c'est sûr, il va m'arriver quelque chose. J'ai déjà eu finalement tellement de chance que ce ne soit rien de plus grave.

Alors merci encore.

Non Fragle, je n'ai pas encore lu "Le dernier verre", mais ça ne devrait plus tarder! Oui, Pbe, les paliers sont légers, mais ça me va. Je suis déjà bien fatiguée en journée, et je veux assurer mon travail. Mais à l'occasion, (samedi et ce soir encore) à me coucher tard et sentant le craving plus fort, je me suis octroyé un peu de rab! Mon doc est dispo même par téléphone au besoin... (oui Viva, je t'envoie ses coordonnées).

Eddy-Nala... Moi je bosse dans la santé. Et non les gens n'y sont absolument pas plus tolérants qu'ailleurs: les malades, il FAUT que ça soit les autres... Et ça m'impose de me cacher d'autant plus. Mais à choisir, je préfère cacher mon Baclo que ma gueule de bois, mes yeux rouges et brillants, mon visage bouffi, et mon haleine à faire plier un éthylomètre!

Pour mon parcours avec l'alcool... Tempérament addictif dès l'adolescence, compulsif... Contexte familial alcoolisé... De dérapages en dérapages, 1 an et demi de psychanalyse consécutifs à 3 mois d'abstinence il y a trois ans... C'est encore pour moi difficile à résumer, mais ça sera un bon exercice, promis, je m'y soumettrai, mais pas ce soir.

Encore merci à tous, et bon courage à vous. J'espère devenir moi aussi une motivation pour vous!!

Bonsoir à tous!

A force de chercher des moyens pour régler ce satané "problème d'alcool" comme on dit, en farfouillant sur le net, je suis tombée sur ces témoignages de Bacloféniens. Lu les articles, une thèse médicale... Réfléchi... Pris rendez-vous... Et hop, depuis le 29 novembre (15 jours demain!), sous Baclo. Je ne sais pas encore si ça marchera pour moi. Retourner voir un médecin, prendre ces cachets 3 fois par jour, en parler aux proches, y penser toute la journée... Déjà, la démarche est là.
On ne peut pas dire qu'en 15 jours le changement en terme de consommation soit flagrant. Bon, 15 jours c'est court, et 40 mg une petite dose. Par contre les effets secondaires sont supportables, mais présents: somnolence diurne et insomnies la nuit (la preuve!), petites amnésies aussi...
Et voilà, à force de vous lire, ce soir j'ai eu envie de vous rejoindre.
Merci à tous: vos témoignages sont un soutien. Si on peut en parler à certains proches, l'alcoolisme est encore tellement honteux que l'on le cache, et que l'on cache aussi son traitement. Je ne m'imagine pas dire demain matin au boulot: "excusez-moi, je suis un peu à l'ouest, mais c'est mon traitement pour l'alcool"... Ici au moins, les gens parlent, et partagent.
J'espère comme vous le dites que tenir ce fil participera à mon avancée dans le processus. Cette alternative du Baclo entre le tout psycho et l'abstinence au prix d'une volonté de fer suscite chez moi un grand espoir. J'espere pouvoir écrire un jour "indifférente à l'alcool depuis....". J'ai juste peur: vais-je supporter le médicament? Vais-je pouvoir continuer à travailler le temps de la montée des doses? Tout le monde dit ici que c'est affaire de douceur dans les paliers. J'y vais cool, 5 mg de plus tous les 3 jours. Et en même temps, j'ai tellement hâte d'en être où vous en êtes!
Patience...