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oC4208
28 Mars 2017, 7:31
Coucou Manue, non cette année j'ai pris une bonne assurance de base qui rembourse le baclo malgré qu'il soit hors AMM. Pas de souci de ce côté là. Simplement le Dr Gache propose ce protocole parce qu'il y croit selon son expérience.

Bon, il m'a dit de rester ensuite trois mois à 250mg... (J'avais pas compris j'ai dû lui retéléphoner). Je pense que c'est assez prudent vu comme ça? Une descente de 50mg assez brutale mais stabilisée sur trois mois.
 
oC4208
24 Mars 2017, 11:07
Je suis très déçue car j'aime beaucoup passer par ce qu'on appelle ici la "médecine alternative": homéopathes, naturopathes, ostéopathes.

Après le niveau des soins et des couvertures est élevé en Suisse mais toujours cette médecine allopathique... Médicament, médicament...

Un exemple: mon copain a eu des douleurs terribles à une jambe, il est allé consulter son généraliste qui lui a prescrit de bêtes anti-inflammatoires...

Je suis allée consulter dernièrement mon ostéopathe pour des douleurs à la hanche après une chute à ski. Celle-ci m'a demandé si j'étais tombée une autre fois, sur le dos et la tête. J'ai dit "oui comment savez vous?" "et bien parce que vous avez un décalage entre l'occiput et le sacrum qui montre que vous avez fait un coup du lapin. Et la chute sur la hanche a propulsé celle-ci sur la droit et a légérement comprimé la vertèbre C3". (Attention je dis peut-être les mauvais termes, tout ce langage ne m'est pas familier mais c'est pour montrer le génie de cette spécialisation). Tout ça en 50 minutes de consultation. Et je me suis sentie tout de suite mieux. Si j'étais allée chez un généraliste, qu'aurait-il fait? Prescrit? Je me demande bien...

Alors Sissi je suis à 330mg. J'ai vu mercredi le Dr Gache, il m'a dit de descendre immédiatement à 300mg, puis 250mg dès le 1er avril.

Je l'adore et il est extrêmement compétent mais j'avoue que j'ai été surprise de la rapidité de son protocole!
 
oC4208
18 Mars 2017, 19:26
Merci Sylvie... C'est le jeu, tant pis.J'ai essayé. Si j'avais dit la vérité ils ne m'auraient jamais accepté. Simplement, j'aurais dû me souvenir de ne jamais passer par la mutuelle pour un traitement psy.

En plus c'est dommage car on a des moyens de passer par l'assurance de base (=la sécurité sociale pour vous). Par exemple, vendredi j'ai rdv avec une psychologue qui travaille avec une généraliste. C'est cette dernière qui envoie les factures, ainsi c'est l'assurance de base qui paie (et c'est légal, on appelle ça une "psychothérapie déléguée").

Bref c'est surtout pour l'ostéopathie et quand je serai plus vieille, si j'ai besoin d'être hospitalisée, c'est quand même toujours mieux en privé ou semi-privé.

Oui, les hôpitaux publics soignent bien. Oui, on y pratique une médecine de pointe. Mais quand je repense à mon grand-père qui était dans un CHU, le personnel n'avait pas le temps de l'emmener aux toilettes donc on préférait lui flanquer une couche culotte pour qu'il urine et défèque dedans. Bah oui, c'est plus rapide de changer une fois le soir tous les vieux qui sont propres mais peu mobiles. Mais où est la dignité?
 
oC4208
18 Mars 2017, 18:24
Après 4 mois d'attente, le verdict est tombé aujourd'hui. Mon assurance mutuelle ne veut plus de moi. Ils ont découvert que j'étais déjà boulimique au moment de la signature du contrat et comme je ne l'ai pas signalé, c'est une faute.

Je dois payer les 600.- de traitement et surtout je ne pourrai plus jamais contracter de nouvelle mutuelle. Je suis désormais persona non grata dans les assurances. Elle est belle, la Suisse.

Sylvie, peux-tu déplacer ma discussion? Personne ne pense venir regarder ici. Et je n'ai plus rien à perdre.
 
oC4208
01 Mars 2017, 19:28
Bonne question Sylvie :fsb2_wink: moi aussi j'ai ressenti que j'avais besoin d'un suivi psy.

Alors je n'en ai pas encore mais j'ai rdv vendredi avec ma généraliste pour qu'elle me fasse un "bon de délégation" (c'est la procédure en Suisse, si on veut payer un peu moins cher les primes on doit toujours passer d'abord par notre médecin-généraliste).
 
oC4208
01 Mars 2017, 16:23
Pardon Sabine, effectivement mon message nécessite un éclaircissement. Et le changement de ma signature, que je vais faire après le message.

Alors voici en accéléré mon parcours: j'ai commencé le baclo le 8 avril. Je suis montée jusqu'à 330mg sans résultat. Puis un oubli de prise et je me dis "Tiens, et si je groupais la prise oubliée avec la suivante?" et le miracle se produit. Nous sommes le 8 décembre, pile 8 mois de traitement.

Quand je dis que j'ai vécu une phase de lune de miel, cela signifie qu'au début j'étais sur un nuage, heureuse d'avoir guéri, zen, épanouie.

Et en plus j'ai la chance infinie qu ele seuil tienne, je n'ai plus de pulsions, plus de craving. Plus de crise.

Oui mais...

Voilà que j'ai commencé à me sentir un peu triste. Quand je parle de ma béquille, je parle de la boulimie. Je me sens en deuil. En deuil ce cette béquille qui me permettait, symboliquement, d'engloutir les bons moments de ma journée et de rejeter les mauvais. Qui m'empêchait de ressentir. De souffrir.

Je m'en veux énormément de réagir ainsi et encore plus vis à vis de vous qui rêvez tant de la guérison.

Bien évidemment que je ne regrette pas, mais je dois apprendre cette nouvelle vie sans boulimie et je suis un peu perdue.
 
oC4208
27 Février 2017, 17:04
Oui Paoline, effectivement on devine bien que je n'ai pas atteint la paix intérieure...

La guérison s'est fait attendre, puis m'est tombé dessus comme un cadeau du ciel.

Un mois de lune de miel.

Et puis boum.

Une tristesse. Une sensation de deuil.

La perte de ma béquille?

Et merde.

Je suis dégoutée de moi. Je peux enfin vivre, profiter de mon temps libre, utiliser mon argent autrement que dans la bouffe, et voilà que quelque chose me manque.

Je fais donc partie de celles qui subissait les crises mais qui en avaient également besoin. Je ne peux définitivement pas dire que c'était "juste" physiologique. J'ai compris que je me remplissais de bonnes choses, puis symboliquement, je jetais les mauvaises (= en cru: je les vomissais dans la cuvette).

Pourquoi autant d'ambivalence...
 
oC4208
20 Février 2017, 21:10
Bonsoir le forum.

Ca fait bien longtemps que je n'ai rien écrit mais... J'étais là... J'ai suivi en sous-marin les rancœurs de baba, les progrès de couple d'Aurel, la guérison de Paoline, sa séparation, les hauts et les bas de Jehannie. La nouvelle tentative de Lyrika.

J'ai assisté à vos souhaits mutuels de bonne année, dont je n'ai pas fait partie. Ben oui, je n'écris plus. Je n'existe donc plus. Pas grave, j'ai l'habitude, c'est pareil dans la vie. Dès que je relâche mes efforts pour être sympa, souriante et rigolote, je deviens transparente. Inutile.

J'ai trouvé la guérison et c'est l'essentiel.

Je souhaite à toutes les nouvelles de trouver la liberté et la sérénité face à l'alimentation comme moi.
 
oC4208
08 Février 2017, 21:25
1) Réussite ou échec ?

Réussite!

2) A quelle quantité de baclofène étiez-vous ?

330mg

3) Au bout de combien de temps de traitement ?

8 mois jour pour jour. Du 8 avril au 8 décembre.

4) Comment cette quantité est-elle répartie sur la journée ?

Après beaucoup de tâtonnements, j'ai finalement décidé de cibler le craving en faisant deux grosses prises: 200mg à 12h, 130mg à 14h.

5) Quelle(s) étai(en)t votre (vos) heure(s) de compulsion ?

La fin de l'après-midi, après le travail, mais les pensées démarraient avant.

6) Votre quantité de baclofène à ce jour ?

Sous le conseil du Dr. G., je reste à 330mg quelques mois.

7) ES (effets secondaires)

Des effets secondaires moyens, mais sur les neuf mois, une sacrée liste tout de même (pas tous en même temps heureusement).

EI du début de traitement vite partis:
Nausées
Sécheresse buccale
Courbatures dans tout le corps

EI cycliques (viennent et repartent):
Sensation d'étouffement (à 60mg, puis à 160mg alors qu'à 330mg, aucun souci. Décidément facétieux, ce baclo!)
Cauchemars, rêves réalistes (très bizarre mais plutôt rigolo finalement), sommeil agité

EI arrivés vers 200mg:
Période dépressive (j'ai même dû prendre un AD mais je suis en train de descendre la posologie)
Anorgasmie (peut-être aussi à cause de l'AD)
Oublis fréquents, désorganisation

EI présents tout au long du traitement:
Fatigue, somnolence en fin de journée
Endormissement brutal entre 20h et 21h
Hypersudation nocturne


8) A l'occasion de votre traitement, avez-vous diminué un autre traitement (benzo par exemple), si "oui", lequel/lesquels, de combien ?

Je ne prenais pas de traitement.

9) Avez vous en complément suivi une thérapie psy ? Si oui, laquelle ?

J'ai fait quatre séances qui n'ont servi à rien du tout!

10) quelle était la fréquence de vos compulsions ?

Une crise par jour.

11) De quelles natures étaient elles ? (plutôt sucre, salé, gras, ou peu importe) ?

Tout ce que je m'interdisais par ailleurs: sucre, sucre, sucre, gras, gras, gras, féculents. Et re sucre.

12) Etiez vous boulimique ?
Oui et je vomissais pour contrôler mon poids (que c'est bon de conjuguer à l'imparfait :fsb2_smile: )
 
oC4208
15 Décembre 2016, 21:52
Pile une semaine de 0 crise 0 envie, mais outch, je suis passée par loin de la crise tout à l'heure.

J'ai mangé peu à midi, pas faim, pas le temps. A 17h30 en rentrant, affamée. Je savais que c'était la faim, et non un craving. Je me suis donc lancée direct dans la préparation du repas. Mais dur dur d'attendre 30 minutes que ce soit prêt. J'ai commencé à saliver devant le placard à gourmandises. Jusqu'à avoir des pensées obsédantes. Je me suis dit "tant pis, ne lutte pas, ce n'est pas une question de volonté".

J'ai alors commencé à manger vite vite des escargots lanvin (encore un truc français mmmmmh délicieux). Au bout de 3, je me suis dit "essaie quand même de te poser 10 minutes avant de continuer". Sans y croire. Franchement. Mais si, ça a marché. Après 5 minutes, je n'avais plus d'envies. YES !
 
oC4208
13 Décembre 2016, 19:51
Bonjour Jenny, tu as écrit sur mon fil alors à moi d'écrire sur le tien :)

Tu as frappé à la bonne porte, ce traitement est assez lourd on ne va pas mentir mais quelle libération à la fin!

Le forum est là pour nous soutenir et poser nos questions.

Je ne connais pas RDB mais au vu des commentaires des filles je te conseille d'attendre qu'il soie disponible. Je comprends que tu en aies marre, mais qu'est ce que c'est une semaine sur 15 ans de boulimie?

Sois patiente car c'est une des clés de la réussite de ce traitement. Courage et bienvenue à toi!
 
oC4208
13 Décembre 2016, 17:07
Coucou tout le monde, Jehannie (mon correcteur a transformé ton nom en Jeanine ah ah heureusement que j'ai relu!), Jack-Lofène, baba, Sylvie!

Merci pour vos encouragements :fsb2_smile: :fsb2_smile:

Je ne sais pas si je mérite des bravos... Peut-être plutôt le baclo non?

MERCI BACLO, ENCORE UNE QUE TU AS SAUVEE!

Sinon Jehannie, ne t'inquiète pas, tu as totalement raison de me dire d'être prudente. Je sais bien que parfois les seuils ne tiennent pas. Et maintenant que j'ai goûté à l'indifférence, ça serait effectivement terriblement décevant de rechuter.

J'essaie de ne pas y penser et de profiter, mais tout en gardant en tête que si cela devait arriver, ce n'est pas un échec et qu'il ne faut surtout pas perdre espoir.
 
oC4208
12 Décembre 2016, 14:31
Bon et sinon, voici les news...


Suspens...


Bien, pas bien? :fsb2_no: :fsb2_yes:



...



...



...



...



4 jours d'indifférence, 4x0 crise, 4x0 envie, trop magique!!!!

J'ai envie de monter au 5ème étage de mon immeuble rempli de vieux schnock psychorigides, de grimper sur le toit et de hurler ma joie!!!!! :fsb2_smile: :fsb2_smile: :fsb2_smile: :fsb2_smile: :fsb2_smile:

Ensuite, j'ai envie de descendre en courant tous les étages en sonnant aux portes et en détalant comme quand j'avais 10 ans!!!

C'est bon de revivre... :fsb2_mad:
 
oC4208
12 Décembre 2016, 14:25
Oh mon dieu oui nous sommes nombreux... Mais tellement silencieux... comme tu dis, l'alcoolisation se cache plus difficilement, alors que la crise de boulimie... Pour ma part, j'en ai fait pendant plusieurs années chez mes parents sans qu'ils ne réalisent. (et d'ailleurs, ils ne savent toujours pas, 10 ans plus tard...)

Je suis totalement d'accord avec toi, proposer un rééquilibrage alimentaire à une TCA c'est complètement la même chose que demander à un alcoolique de renoncer à la boisson. Il peut passer une vie sans alcool, certes, mais cela restera très souvent une obsession pour lui, et un ennemi dangereux. Où est la guérison alors.
 
oC4208
09 Décembre 2016, 17:48
Vous êtes chou les demoiselles mais je n'ai aucun mérite, enfin je veux dire, je n'en ai pas plus que vous.

J'ai la "malchance" de devoir monter haut en dosage, mais la chance infinie de ne connaître que peu d'EI. Du moins, des EI pas invalidants (j'ai fait la liste, j'en ai quand même ressenti une dizaine au cours de mon traitement). Si ça se trouve, certainement même, j'en ressens moins que vous à 150-160mg.

Et puis j'ai une chance énorme, c'est de ne pas avoir d'insomnies. Je pense que cela aurait pu être le seul EI capable de me faire renoncer au traitement. Car hors de question d'aller travailler sans une bonne nuit. J'ai toujours eu un bon moral et une belle énergie à condition d'avoir mes 9h de sommeil (oui, je sais, je suis une marmotte. ^^)

En fait, comme tu dis Jehannie, un élément plus difficile pour les TCA qui doivent monter haut est de garder la foi. De ne pas laisser s'installer la petite voix démoniaque qui susurre "et si?"

Je mesure encore la dernière chance que j'ai, c'est d'être suivie par le dr Gache. C'est un des meilleurs prescripteurs. Il est vraiment génial, très à l'écoute, pro, expérimenté, rassurant, motivant. Bref, je l'apprécie énormément et ça ne me dérange pas de faire 60km pour aller le trouver (et de payer de ma poche la consulte, vive la Suisse, ah ah :fsb2_smile: ). Il me donne à chaque fois une énergie et une détermination folles.

La dernière fois, le 25 octobre, il m'a parlé d'une patiente montée à 700mg (OMG :fsb2_shocked: :fsb2_shocked: ). Ben, ça ne m'a pas fait peur. Ca m'a rassurée. Car j'étais à 280mg sans aucune amélioration, et j'avais super peur qu'il aie une sorte de plafond (300mg, 350mg, 400mg). J'ai donc vu que non, et j'étais alors repartie sur les starting blocks.
 
oC4208
09 Décembre 2016, 17:31
Coucou Justine,

Je te souhaite la bienvenue sur le forum. Nous sommes là pour répondre à tes questions, t'aider dans les répartitions, dans les bons comme les moins bons moments. (dans le bonheur et dans la maladie, jusqu'à ce que... Ok ok, je m'égare ^^)

Le forum est une aide précieuse! Bonne bacloroute!

Océane
 
oC4208
09 Décembre 2016, 17:28
Ah ben tu sais, j'ai vu ton message mais comme Manue, je me suis dit "boh une glace c'est pas si grave". Je ne pensais pas que c'était pour 6 personnes, là effectivement c'est excessif et compulsif. :fsb2_sorry:

Sûrement que ma question est un peu bête car tu connais bien mieux le baclo que moi, mais si tu ajoutes ce petit demi-comprimé tout seul par exemple avant de dormir, y a-t-il une chance que les ES soient moins forts?
Est-ce que là, actuellement, tu l'ajoutes à ta dernière prise?

Quand tu dis que le baclo a fait sa part, c'est que tu n'as plus de craving à proprement parler?

Ce sirop contre la toux je ne connais pas... J'ai un souvenir cauchemardesque avec le Toplexil (peut-être ne se vend-t-il qu'en Suisse?) je devais avoir 19-10 ans et j'en avais pris le soir contre la toux et le matin... Je me suis réveillée avec un gros pipi au lit! Quelle horreur, j'avais une maman très sévère et moqueuse... J'avais réussi à le lui cacher mais beurk. Quelle histoire.

A chaque fois que j'en prends, j'y pense ^^ quasi 20 ans après.

Courage baba.
 
oC4208
09 Décembre 2016, 17:16
En fait, avec le baclo, c'est nous qui devons nous approprier ce traitement. Au début ça peut faire peur, c'est pour cela que le forum existe; tu y trouveras réconfort, soutien et réponse à tes questions.

Au début, j'avais l'impression qu'on me demandait de jouer aux apprentis sorciers. Je manquais de repères. Et petit à petit, j'ai trouvé cela agréable de me sentir vraiment actrice de mon traitement.

Par contre, chacun-e est différent-e. Certains guérissent vite, d'autres doivent monter très haut (c'est mon cas). Certain-e-s doivent monter doucement, d'autres peuvent aller plus vite sans EI. Mais quand même, un conseil qu'on donne facilement c'est la patience, même si c'est difficile :fsb2_yes:
 
oC4208
09 Décembre 2016, 11:55
Merci les fiiiiilles ahhh ça fait du bien. Je me suis dit "purée, je m'en fous. Si c'est pas de l'indifférence, ça!" :fsb2_yes:

On va voir pour la suite, je ne crie pas victoire. Je vais rester à 330mg. Un jour de 0 crise, 0 envie, c'est encourageant. Une suite de jours 0 0, là on peut acheter le champagne. (pardon cousins alcools, à chacun ses démons :fsb2_wink: )

Dans tous les cas, ça me fait du bien. Même si imaginons. Je ressens un craving aujourd'hui. Pas grave. Je suis prête à attendre encore longtemps, car j'ai senti la lueur de l'indifférence. J'ai senti au plus profond de moi que le baclo agit sur moi. Car en 10 ans, impossible d'aller un seul jour en courses sans saliver (baver, oui) devant les biscuits et pâtisseries.

Et ça, c'est magique. Car à de tels dosages, c'est évidemment difficile de garder la foi. Je suis sûre que même vous, avouez, vous vous disiez "arg la pauvre, c'est quand même chaud là. Et si elle faisait partie de ceux sur qui le baclo n'agit pas?".

En sortant des caisses, j'ai susuré "merci baclo. mon pote" avec le sourire jusqu'aux oreilles.

Sylvie alors ça a effectivement toujours été le grand point d'interrogation de mon traitement. Déjà, j'avoue, je sors plus tôt de l'école, en général vers 16h-16h30 :) (on finit plus tôt en Suisse). Donc la crise se passe vers 17h. Mais le craving? J'ai l'impression qu'il démarre bien plus tôt. C'est la réalisation qui se fait en fin d'après-midi. Les pensées démarrent souvent en début d'après-midi. Une espèce de fausse fin 1h après le repas. Puis elles s'intensifient pour devenir explosives vers 15h-15h30. Ce n'est pas simple, j'ai beaucoup tâtonné mais j'ai l'impression que je tiens une bonne configuration.
 
oC4208
08 Décembre 2016, 20:18
CA Y EST !!!!! QUE C'EST BON PUTAIN !!!!!! :fsb2_mad: :fsb2_mad:

Je m'explique. Aujourd'hui, prise par le travail, j'ai raté ma prise de 10h. A 12h, je me dis "bon, je supporte bien le baclo, pourquoi ne pas faire deux prises en une?" Illico, je prends 200mg. A 14h, 130mg.

En sortant du boulot... 18h00... Pas envie de criser. Mince, je n'ai rien à manger, je suis obligée d'aller faire les courses... Vais-je être tentée? C'est risqué mais tant pis, pas le choix. Si je n'achète rien, je vais avoir faim vers 20h et je risque également fortement de dévaliser les placards. Je pars donc en courses. Résultat: je me suis achetée des petits sushis délicieux pour le souper, aucun aliment de crise!!!!!! Ca me laissait de glace!!!!

C'EST BON C'EST BON !!!!!
 
oC4208
07 Décembre 2016, 21:32
Coucou Do-Mi,

J'ai parcouru ton fil avec attention. Tu as un très grand et beau parcours, bravo pour ta patience et ta détermination!

Moi j'ai commencé le baclo il y a 7 mois, j'en suis à 330mg mais pas encore d'amélioration en vue. Cela peut paraître rapide mais j'ai peu d'ES et j'ai suivi le protocole de 10mg/5 jours environ. Ce n'est pas la patience qui me manque, si cela doit prendre encore plusieurs mois, pas de problème, si j'étais sûre de trouver la délivrance au bout (mais ce n'est jamais sûr hélas).

Quand je vois de beaux témoignages comme le tien qui dit que le baclofène a changé ta vie, cela me fait rêver.

Par contre ce qui me fait souci c'est que l'année prochaine je vais certainement subir une opération de routine. Mais si l'anesthésiste me dit pareil que pour toi, impossible de monter à 600mg pour trouver un seuil! :fsb2_wink:

Bonne suite à toi.
 
oC4208
07 Décembre 2016, 21:22
Non je ne me cachais pas, c'est juste que j'avais l'impression de ne rien avoir d'intéressant à dire... :/

Pas de nouvelles de mon assurance encore, merci de me le demander je trouve ça chou :fsb2_smile:

Sinon, non, pas d'amélioration, crise lundi, mardi, aujourd'hui...

J'essaie vraiment d'être optimiste, mais parfois... Je me dis "de toute façon c'est qu'un placebo ce p*** de médic"

Je sais c'est vilain, c'est la jalousie qui parle. Je me dis merde pourquoi elles et pas moi??? :fsb2_devil: :fsb2_devil:
 
oC4208
05 Décembre 2016, 14:03
Bon ok j'en dis un peu plus quand même ^^

Pour contextualiser, mon chéri travaille une semaine de 6h à 14h30 (on va dire semaine A), et la semaine d'après de 13h30 à 22h (semaine B).

Quand c'est une semaine A, il est donc à la maison avant moi. Pas de crise possible en vue en fin d'après-midi. Mais parfois, c'est tellement puissant à l'intérieur de moi qu'en préparant le repas, j'engloutis en douce énormément de cochonneries (je profite du bruit de la casserole qui frémit, de la poêle qui crépite^^). Mais imaginez l'organisation. Je dois choisir avec soin les aliments (pas de scrountch scrountch pas discret. Des choses vite mangées, pas trop encombrantes, que je peux cacher dans les placards). Je dois également me débrouiller avec l'emballage. Prétexter d'aller aux toilettes pour ouvrir les plastiques, ou faire semblant de tousser fort pour masquer le bruit. Piquer dans la casserole de pâtes 200gr de spaghettis brûlants. "Mais c'est bizarre, t'as pas fait tout le paquet?" "Euh non, il était ouvert".

Manger avec lui en n'ayant le ventre explosé. Vomir dans les toilettes en mettant la douche en marche pour couvrir le bruit.

Ahhh, les jolis soirées TCA :fsb2_yes:

Tout cela avec le risque de se faire choper à tout moment s'il veut aller à la cuisine (bon, mon chéri est fabuleux et plein de qualités mais quand il est sur le canap, généralement il se momifie^^).

Pis en fait, finalement je pense qu'il se doute fortement mais ferme les yeux car il sait que j'ai besoin de cette crise. Mais hors de question de passer le cap de faire cela devant lui. Trop gênant. Trop humiliant. Je préfère l'hypocrisie de faire cela en cachette dans la pièce d'â côté. Il sait. Je sais qu'il sait. Sait-il que je sais qu'il sait? Si ça se trouve. Bref.

Donc pour résumer, j'ai des gros cravings mais comme c'est compliqué à organiser, c'est une semaine où je fais moins de crises.

La semaine B sert de test. Avant le baclo, elle servait de défouloir. De "ouf, je vais pouvoir faire des crises librement". De rattrapage de temps. (Oui je sais, c'est paradoxal mais nous sommes de nature très ambivalentes finalement?)

Désormais c'est le test.
A suivre donc, rendez-vous ce soir pour le prochain épisode...

Crise ou pas crise?
 
oC4208
05 Décembre 2016, 13:40
Bon ben j'ai attendu quelques jours parce que si c'est pour toujours dire la même chose... (A lire sur un ton un peu saoulé mais pas désespéré).

EI = 0 = cool

ED = 0 = pas cool

(Oui, je parle en codes, si besoin d'explications, faites-moi signe :fsb2_wink: )
 
oC4208
27 Novembre 2016, 19:41
Ah ah je dirai VIVE LA SUISSE quand j'aurai le courrier de mon assurance me disant qu'elle accepte de me garder...
En attendant... :fsb2_omg: :fsb2_omg:
Je suis sûre que je vais recevoir la réponse cette semaine. Quelle angoisse quand je vais voir la lettre dans la boîte... Je suis même pas sûre d'oser l'ouvrir. Au delà des problèmes que cela va engendrer, quelle désillusion s'ils me virent... Bref je vais essayer de ne pas trop y penser mais c'est dur.

Sinon, vendredi passage à 310 mais crise vers 18h grrrr. Ce week-end, pas de crise mais normal j'étais avec mon chéri. Un gros craving hier mais pas de passage à l'acte puisque je n'étais pas seule. Par contre, aujourd'hui pas d'envie, cool.
A voir demain l'évolution.
 
oC4208
27 Novembre 2016, 19:20
Coucou les filles, coucou baba, ça me parle complètement votre débat.
Bene tu dis ceci:
Citation
Parfois les habitudes peuvent être plus fortes, comme un mécanisme trop ancré.
Pour d'autres la crise est comme l'effet d'une drogue, tu te déconnectes pendant quelques temps, même si le réveil n'en est que plus dur. Et la réalité sans crise est trop douloureuse pour y faire face.


S'il y a crise sans craving, il faut effectivement cerner la source de ce besoin (plus facile à dire qu'à faire je sais bien :/)
Mais là tu parles de craving. Donc comme Jehannie, je suis plutôt d'avis que

craving existant = baclo pas suffisant

Mais ce n'est que mon avis. Je pense que c'est propre à chacun-e. Une fille peut se sentir guérie si elle fait une crise par semaine, alors que pour une autre, la guérison c'est 0 crise, point barre. Il faut voir comment tu te sens baba avec cela.

Après, je ne sais pas si ça peut t'aider, mais voici le document que j'ai reçu de Sylvie en MP:

Critères TCA

Le point C parle de la fréquence de 2 crises par semaine (donc en dessous, apparemment ce n'est pas considéré comme maladif?)
 
oC4208
27 Novembre 2016, 18:55
Tu sais, moi j'en ai bientôt 28 ans, autour de moi également tout le monde "avance". Je vais pas te mentir, c'est de pire en pire avec les années!! :fsb2_shocked: A 25 ans, ceux qui se lancent sont quand même vus comme des précoces,non? Alors qu'à 28 ans ça devient vraiment habituel, mariage, bébé, tout le tralala... Et je m'y attends déjà, à partir de 30 ans, j'aurai le droit à "et toi, c'est pour quuuuaaaaaand, le bébéééé? le temps passe viiiite tu sais." Je me réjouis déjà... :fsb2_no: Nous, notre but actuel c'est de trouver un sens à notre vie; notre priorité c'est de guérir, de trouver un apaisement, un équilibre. C'est louable et on n'a pas à rougir de ne pas se ranger et suivre le cours d'une vie normale. Parce qu'on est jeunes, libres et que chacun fait ce qu''il veut de sa vie. Non aux diktats!^^

Alors tu sais, pour ma part, quand je sens une pointe de jalousie grandir en moi tel un petit grattement désagréable et agaçant, je me dis "moui, en même temps, dans 10 ans, 3 sur 4 auront divorcé, alors bon..."

- Océane, je suis trop conteeeeente, M. m'a demandé en mariage, regarde ma baaaague!
- Ehhhh super! (réaction hypocrite)
Ca fait 10 ans que tu es avec, 8 ans que tu ne l'aimes plus, qu'il ne te satisfait pas au lit, mais tu as raison, le mariage va tout régler! C'est bien connu!
- Je parie que tu vas vite arrêter la pilule, si ce n'est pas déjà fait?
- OUUUIIII hihihi (rire excité)
- Géniiiaaaal (réaction hypocrite)
Tu as raison, ça va occuper ton temps et ton esprit et t'éviter de penser à tous tes regrets et la platitude de ton union

(oui je suis horriblement cynique je sais, mais j'aime bien^^ j'espère que ce genre d'humour te parle :fsb2_wink: )
 
oC4208
27 Novembre 2016, 13:17
Ah oui effectivement le 5 mars est beaucoup plus important encore! Pour moi pour le moment je ne pense qu'à la première date, mais j'espère un jour pouvoir fêter comme toi la guérison.

Totalement d'accord, le cliché de l'artiste qui a besoin de souffrir pour produire c'est nul. C'était de l'humour je ne le pense pas du tout et je te souhaite vivement de t'en sortir. Tu vas y arriver, tu as déjà vaincu la dépression et la boulimie, alors aucune raison de ne pas lui dire "oust du balai" à cette vilaine anxiété.

Si tu descends dans le Sud, je te souhaite de trouver un prescripteur sans devoir te "battre". Pour ma part, vu ce que j'ai vécu avec ce psychiatre complètement sceptique, je n'essaierai plus jamais! Bon, toi tu as du recul, tu es guérie, c'est une situation complètement différente. Moi je ne suis pas trop en position d'argumenter sur les bienfaits du baclo en faisant encore plusieurs crises par semaine :-s alors que toi tu es la preuve vivante que ce fichu médoc est efficace!! :-D

Et au pire comme tu dis, un petit voyage baclo à Paris c'est quand même sympa aussi!
 
oC4208
27 Novembre 2016, 12:05
Les artistes ont tous un côté torturé, non? ;-)

Merci pour tes explications, et pour avoir partagé avec nous ton premier anniversaire baclo! JOYEUX ANNIVERSAIRE alors! Et surtout

FELICITATIONS Quel beau et long chemin parcouru. Penses-tu que tu fêteras un deuxième anniversaire, ou veux-tu tenter le 0 baclo? (en fait je réalise que je mets la charrue avant les bœufs avec ma question, t'es pas obligée de répondre ;-))

Je suis également d'accord avec toi qu'il faut être prêt: non seulement à affronter les EI vont se présenter sans se décourager, mais aussi, être prêt à guérir. Car guérir, c'est quand même lâcher un fonctionnement qui nous aidait en même temps qu'il nous détruisait. C'est faire le deuil d'une béquille. Et tu l'as bien traversé on dirait.^^
 
oC4208
25 Novembre 2016, 14:25
Qu'est-ce que c'est l'ursaff? Et Zermatti? J'ai regardé un peu sur internet mais c'est pas un peu dangereux pour une TCA ou ex TCA? (j'ai peut-être mal regardé mais là je vois le régime pomme, le régime champignons, etc.)
 
oC4208
25 Novembre 2016, 14:16
Coucou Jehannie, pour toi qui réponds gentiment si souvent sur mon fil, allez je me lance enfin sur le tien :-)

Je te suis également tous les jours depuis un bon bon de temps, mais j'ai tellement l'impression de prendre le train en marche avec tes 24 pages (!) qu'il me faut du courage pour t'écrire... (Si si je suis grave je sais^^)

En fait, je me suis toujours dit qu'il faudrait que je te lise en entier avant de t'écrire, histoire de ne pas être à côté de la plaque... D'où le fait que j'ai tardé à intervenir. D'ailleurs j'ai un peu honte parce que justement, j'ai lu le début et la fin, mais j'ai comme un trou noir au milieu. Donc je vais sûrement dire des âneries ou te faire te répéter.

Je vois que tu as de belles nouvelles encourageantes pour tes livres et ça c'est chouette! Est-il possible d'en consulter des extraits? Sinon quand vous causez d'hypnose, bah ça m'intéresse mais j'attends d'abord d'avoir la réponse de mon assurance complémentaire pour me lancer.
 
oC4208
25 Novembre 2016, 14:07
Sinon j'ai augmenté le baclo à 310 aujourd'hui, et j'ai congé toute la journée alors c'est un peu le grand test... A suivre, pour l'instant ça va :fsb2_smile:
 
oC4208
25 Novembre 2016, 14:06
Tu as tout à fait raison, sauf en cas de maltraitance, les méthodes éducatives restent à la charge et responsabilité de la famille et nous n'avons pas à juger.

Cette petite fille m'apprécie beaucoup, elle a même dit à sa mère que j'étais plus gentille qu'elle... J'ai senti dès la rentrée qu'il fallait la prendre en douceur, et trouver des moments privilégiés avec elle. Quand elle m'a demandé "hé tu m'attaches ma veste", je lui ai répondu avec légèreté, "dis donc tu te souviens? Les mots magiques? Ils sont magiques parce qu'ils donnent envie à la maîtresse de t'aider. Alors réfléchis et reviens dans un petit moment me demander comme il faut! Là j'aide A. qui m'a demandé avec le mot magique."
Hélas ça n'a pas empêché qu'elle le prenne mal... Elle est hypersensible et se sent vite persécutée. Pour ne pas envenimer les choses, je lui ai juste rétorqué "mais non tu ne veux pas me tuer, tu es juste en colère." Ca ne m'a pas du tout touchée personnellement, ça me fait juste de la peine de sentir qu'elle n'est pas très bien dans son cœur.

J'ai un tempérament naturellement calme et doux, et l'ambiance au sein de ma classe est toujours ainsi, même avec des volées difficiles. Il faut dire que les enfants sont des éponges. Si je parle doucement, ils parleront doucement. Si je m'exprime avec douceur, eux aussi, le feront. Je ne hausse jamais la voix, même pour cadrer. D'ailleurs, si je crie, je tousse direct mdr. J'exprime le plus possible avec le corps (je fais les yeux noirs hihi). Ou s'il le faut, je parle d'un ton ferme mais à voix basse, et posément.

Mes collègues disent que j'ai toujours la classe calme et sereine du collège. (C'est ma petite fierté j'avoue :))
 
oC4208
24 Novembre 2016, 19:40
Coucou aurel, je n'ai jamais écrit sur ton fil mais je t'ai lu attentivement, surtout les derniers temps, quand tu arrivais gentiment à ton seuil :-) je me reconnais un peu en toi puisque tu as également du monter assez haut en dosage. J'ai crié victoire avec toi quand j'ai vu que tu étais guérie. Et je vois que les bonnes nouvelles continuent c'est super :)
Bisous
Océane
 
oC4208
24 Novembre 2016, 19:34
Pfff je rentre de l'école (je suis enseignante en maternelle) je me sens maaaaal :fsb2_cry: j'ai le ventre noué, je suis en colère...

Je rencontre des difficultés avec une petite fille dans ma classe et également sa maman. Comme elle est en crèche juste à côté, je suis allée voir la directrice pour chercher du soutien. Les éducs m'ont tous dit que c'était l'horreur avec cette maman. Je partais confiante, naïve.

J'ai senti dès les premiers instants qu'elle me prenait de haut, moi la petite enseignante de 27 ans contre elle, directrice de 55 ans... Je me suis sentie mal à l'aise mais impossible de faire marche arrière.

Elle n'a pas nié les différents faits que je connais (que cette maman a EXIGE à une éduc de changer de comportement pour que sa fille l'apprécie et d'être moins sèvère, qu'elle a accusé la crèche de négligence, etc.etc.) mais avec une certaine habileté, elle a esquivé à peu près toutes mes remarques du type "mais quand-même, vous avez bien dû réagir quand elle vous a accusés de négligence?!"

Elle a même osé dire qu'elle a une relation merveilleuse avec cette maman!!!! Un déni énorme, une mauvaise foi délirante.

Et le pire. Quand je lui ai dit que je m'inquiétais pour la petite, que je ne trouve ni épanouie ni équilibrée, elle m'a répondu qu'ils n'ont jamais remarqué cela. Peut-être en était-elle gênée, je ne sais pas, mais je lui ai lu plusieurs événements autour de l'enfant, comme le jour où elle a dit "je veux tuer la maîtresse". J'avais en effet refusé de lui attacher sa veste car elle m'avait demandé de façon insolente et sans stp. Elle m'a alors rétorqué "vous lui avez parlé d'enfant à enfant, plutôt que d'utiliser une communication plus constructive. Peut-être que cela justifie sa réaction. Dans notre crèche, si j'avais entendu ça, j'aurais convoqué l'équipe pour faire le point".

Madame s'est clairement permise de me juger parce qu'elle est directrice et que je suis beaucoup plus jeune... Je lui ai seulement rétorqué que je le faisais avec plein d'autres enfants et qu'ils ne répondaient pas pour autant cela à la maîtresse.

J'aurais voulu lui tenir tête tellement plus. Je suis en mode "j'aurais du lui dire ça. Et puis ça. Et puis ça".

Ma petite stagiaire chérie était là, elle m'a dit qu'elle aurait pleuré à ma place. Et que je me suis bien défendue. Ca m'a touché et réconforté. Même si moi je ne trouve pas...




Au niveau de la maladie, bizarrement je ne fais des crises que quand je me sens bien. C'est un peu ma récompense de fin d'après-midi. Et là, pas envie. Alors bon, vaut-il mieux être heureuse et criser/vomir, ou déprimée et indifférente?? Question difficile ^^ (je rigole évidemment, tout ce que je veux c'est être bien ET ne pas vomir. Et j'y crois. Allleeeez baclo, aide-moi stp. Encore quelques mg et ce sera pour moi).
 
oC4208
23 Novembre 2016, 23:33
Ah ah oui je commence à te rejoindre sur les psy, même si je garde espoir: des pépites, ça doit exister! (toujours rester positif^^)

Alors il va envoyer le rapport cette semaine, et l'assurance va statuer certainement assez vite, en une semaine j'imagine. Je vous tiendrai au courant dès que je sais (arg je stresse).

Eh non t'inquiète pour les cancéreux et les personnes atteintes d'autres maladies graves, on est quand même un pays évolué :fsb2_omg: :fsb2_omg: Déjà, je le redis, l'assurance de base est obligatoire pour tout citoyen, et DOIT accepter n'importe quel citoyen. Et l'assurance de base couvre la majorité des soins et une médecine de qualité. La complémentaire, elle, c'est plutôt pour la médecine justement dite complémentaire (psy, homéopathie, ostéopathie, etc. Et également la possibilité de choisir une hospitalisation en clinique et d'être en chambre privée). Simplement, comme on gagne bien notre vie, tout est un business ici, y compris la santé. Mais bon, c'est aussi grâce à ça que le pays tourne bien... Finalement. Même si éthiquement c'est un peu moche.

Un patient cancéreux paiera cinq mille francs de primes maladies, ensuite il devra payer les trois cents premiers francs lui-même, et ensuite le dix pourcent de ses frais médicaux jusqu'à sept mille francs (donc sept cents francs à sa charge). Ça correspond à six mille francs et ensuite, tout est payé. S'il coûte un million, bah, l'assurance paiera. (la pauvre) Il ne paiera pas plus que moi. Encore heureux.

On n'est pas aux Etats-Unis quand même ^^ ici, si quelqu'un est retrouvé par terre après un accident, on ne lui demande pas sa carte avant de le prendre en ambulance :fsb2_wink: et les miséreux, les sdf, les réfugiés, ne paient pas de primes. Les personnes âgées ne paient pas plus que les jeunes. C'est le principe de solidarité: une personne standard va payer toute sa vie des primes sans y avoir recours, parce qu'en bonne santé (en général), et va coûter très cher ses dernières années de vie, ce qui équilibre et ne crée pas de déficit aux assurances (et même des bénéfices. Les réserves de chaque assurance se comptent en centaine de millions!)

PS: Si je suis si calée en assurance, c'est parce que mon boyfriend a travaillé dans ce domaine, avant de retourner en pharmacie dans la fabrication de médicaments ;-)
 
oC4208
23 Novembre 2016, 21:04
Alors non je n'étais pas encore à la maison, je la ressentais déjà au travail. Honnêtement, ce que j'ai dans les placards n'influence pas tellement; dans la société actuelle, c'est si simple de se procurer n'importe quoi... J'habite une zone commerciale donc en 3 minutes à pied j'ai un garde-manger infini :fsb2_smile:

Je pense que j'ai eu un avant-goût de mon seuil mais je n'y suis pas encore tout à fait. Hier et aujourd'hui j'ai à nouveau ressenti un craving assez fort.

Sinon, je rentre de mon rdv avec le psychiatre qui doit rendre son rapport à l'assurance. C'était ma dernière carte pour essayer de sauver mon contrat. J'ai alors préparé mon texte puis révisé par cœur, en parlant de longues années de déni (vrai), que j'ai réalisé ma maladie uniquement début 2015 (pas tellement vrai, ça date plutôt de 2013 mais comme j'ai signé le contrat en 2014...). Qu'avant je ne vomissais pas et que c'était moins fréquent (faux) que je pouvais m'arrêter (faux), que je me trouvais uniquement trop gourmande (assez vrai).

Pour le reste, j'ai dit la vérité, c'est-à-dire que je consulte le Dr. G. depuis début 2016.
- Connaissez-vous le baclofène?
- Oui, bien sûr!

Chic, il va peut-être me le prescire et cela m'évitera de me rendre à Genève, à 60km de Lausanne. Bon en même temps, le Dr. G. est vachement plus sympathique, et certainement bien plus expérimenté... Mouais bof finalement... Je crois que je préfère me déplacer...

- Ce qui compte, c'est de trouver ce qui vous convient. Moi je suis là pour vous soutenir.

Tiens, ça commence pas trop mal, il semble plutôt ouvert le coco.

- Ouiiii, vous voyeeeeez, chacun cherche de l'aide où il peut... Tout le monde est différent. Une chose peut marcher chez lui, et pas chez l'autre... Il n'y a rien de miracle...

Sans déconner, il croit que je n'ai pas compris où il veut en venir...

- C'est comme une dame qui allait embrasser une pierre chaque matin, et elle dit que c'est la force qui s'en dégage qui l'a aidée à se débarrasser de son alcoolisme.

Il est rigolo celui-là...

Il a quand même fini par émettre le mot placebo... Le marrant... ^^ Même pas eu envie d'argumenter, moi j'y crois, vous y croyez et c'est tout ce qui compte! J'attends son rapport et après au revoir, merci! ^^
 
oC4208
22 Novembre 2016, 22:20
Hier, j'ai ressenti un truc de dingue. En rentrant du travail, vers 16h, je me dirige comme d'habitude vers un magasin pour acheter de quoi faire une crise. Surtout que cette semaine j'ai tout le temps, mon copain rentre à 22h du travail. Donc champ libre pour ce que j'ai décider de prénommer, il y a dix ans de cela, une orgie...

Mais en arrivant au magasin, pas envie. Les aliments qui d'habitude me font saliver ne me faisaient ni chaud ni froid...! J'étais fatiguée (passer à 300mg m'a donné un coup de fatigue) j'avais juste envie de m'allonger sur mon cher canap. J'ai quand même fait des achats mais j'ai finalement tout rangé au frigo... J'hésitais même à jeter mais je me suis dit que c'était dommage "parce qu'on ne sait jamais, peut-être que le lendemain..." je suis contre le gaspillage ;-)

Ce matin, j'avais la niaque. Je me disais "yes, hier j'ai vraiment ressenti une indifférence. Ça va le faire". Mais hélas, à 16h, grosse envie irrésistible de m'empiffrer... Pffff déception.

Enfin déception oui et non, c'est aussi un soulagement pour moi de sentir la molécule qui fait doucement effet :fsb2_yeah:

Lentement mais sûrement
 
oC4208
20 Novembre 2016, 15:33
Merci les filles, pour vos messages. Votre cheminement et votre recul face à tout cela. J'aimerais tant pouvoir un jour tenir un discours semblable aux nouvelles TCA... J'ai vraiment envie de me lancer dans la réintroduction des aliments interdits, petit à petit.

Même si bene je vois sur ton fil que ce n'est pas tout rose non plus. Apparemment tu connais encore la voix de l'ange sur une épaule, et celle du démon TCA de l'autre? Tu me souhaite du courage, alors moi aussi en retour; courage bene :)

Et puis oui, tu as raison par rapport au chiffre, d'ailleurs ma meilleure copine met la même taille de pantalons que moi avec 10kg de moins. Ca me rendait folle quand j'étais ado et maintenant je m'en fous, c'est la silhouette qui compte (d'où le fait que même sans me peser, ça m'a agacé de devoir ouvrir le bouton du pantalon mais que maintenant je me dis tant pis ^^)

Un dernier trait d'humour: vous me parlez de faire du sport, et Tchoupi tu m'avais dit de faire attention de ne pas tomber dans l'excès. Alors ne t'inquiète pas, y'a pas de risques à ce niveau là hihihi... :fsb2_wink: je suis une grosse flemme, je me pousse à faire du sport 1x/semaine parce que je sais que c'est bon pour moi (là en ce moment c'est zumba. Le seul moyen c'est de m'inscrire à des cours collectifs que je paie en avance ^^) et sinon je ne prends jamais l'ascenseur mais alors pour virer dans l'excès pfiouf... Ca me semble impossible :fsb2_wink:
 
oC4208
20 Novembre 2016, 14:27
coucou Arielle, déjà félicitations pour ton parcours et chouette que malgré la grosse descente subite, tu n'aies "que" quelques petites envies de chocolat :) même si je comprends tout à fait que ça te fasses peur.

Hélas oui c'est un des effets indésirables du baclofène. Pour ma part, j'ai connu ça cet été (anxiété, pensées dépressives, gros mal-être) et depuis je prends 20mg de seroplex. Pour moi ça suffit, mais malheureusement ça ne semble pas être le cas pour toi... Enfin peut-être pas pour le moment, tu prends du seroplex depuis combien de temps? Ca met plusieurs semaines à agir, parfois plus... Courage.
 
oC4208
20 Novembre 2016, 13:09
Je suis déjà venue plusieurs fois me présenter, mais apparemment tu ne vois pas mes messages :fsb2_smile: :fsb2_smile:
Bienvenue à toi, je suis de ta région.
Je me ferais un plaisir de te parler de mon parcours si tu le désires.

Je t'invite également à regarder ces différents liens:
Emission RTS mise au point 2012
Emission RTS 36.9° 2014

Je pense que ça va te parler puisque ce sont des émissions de chez nous.
 
oC4208
19 Novembre 2016, 16:18
Chère Catyolga,

Comme Sylvie et moi-même t'avons gentiment signalé dans ton précédent fil intitulé "souffrance", fil dans lequel cinq autres filles du forum t'ont envoyé des messages d'encouragement: non, il n'y a pas de médecin prescripteur du baclofène sur Lausanne.

Créer dix fils sur le sujet ne fera pas déménager notre cher Dr. G. sur la capitale vaudoise...
 
oC4208
19 Novembre 2016, 15:59
Coucou Tchoupi,

Tout à l'heure j'étais avec mon chéri au Carrefour de Ferney (on aime bien aller en France, y'a d'autres produits et je profite de faire mon petit tour de pharmacies pour le baclo) et là, je vois des "crackers bio épeautre et trois graines" que j'aime bien et je me dis "nooon résiste" (la voix du démon nommé TCA)... Mais là, la deuxième voie me dit "mais si,souviens toi de la discussion avec Tchoupi et les filles sur le forum."
Et alors ni une ni deux, je l'ai mis dans mon panier ainsi que d'autres choses bonnes pour le corps qui me donnaient envie mais que je m'interdisais...

Episode 26: le début du lâcher-prise :fsb2_smile:

Peux-tu quand même me dire ce que tu entends par féculent complet? Parce qu'à force de les avoir diabolisés durant des années, je suis un peu perdue... Donne moi des idées stp :)
 
oC4208
18 Novembre 2016, 19:25
Coucou les filles, j'ai mis du temps à répondre parce que je voulais le faire bien, à chacune de vous qui prenez gentiment du temps pour m'écrire. Ca me touche :) je m'en veux un peu car j'écris peu sur vos différents fils; ça peut donner l'impression que je ne m'intéresse qu'à ma petite vie mais sachez que je suis chacune d'entre vous, quotidiennement. Mais j'ai toujours peur d'être à côté de la plaque ou peu percutante alors je choisis le silence (je sais c'est dommage). Je suis telle la petite souris, on ne la voit pas, on ne l'entend pas mais elle est là :) (j'ai essayé de trouver d'autres métaphores mais c'était à chaque fois peu flatteur: une araignée sous le lit, un acarien dans les draps.... Bref je m'égare).

Sylvie Je sais que ta remarque était bienveillante et tu sais, parfois les petits coups de pieds aux fefesses ça fait avancer... Le dernier en date c'est mon copain qui m'a dit avec beaucoup de douceur mais aussi de fermeté que "le déni ça suffit. Tu dois consulter car tu ne te sortiras jamais seule de tout cela. Veux-tu passer ta vie à vomir dans les chiottes en te brûlant la gorge et l'estomac?" Grâce à lui, je suis allée voir un certain Dr G...

baba merci pour ton témoignage, je vois que toutes vous êtes passées par une prise puis une perte progressive donc ça me rassure. Parce qu'effectivement, la plus grande peur (déraisonnable) c'est que cela ne s'arrête pas...

Manue lâcher-prise, lâcher-prise... Outch dur dur, j'essaie de me le répéter quand je dois ouvrir le bouton de mon pantalon dès midi mais une vilaine voix me dit "laisser-aller, ouais!" pffff quelle bataille dans ma tête. J'ai l'ange et le démon sur chaque épaule, tu vois un peu le topo?

Tchoupi Décidément, tu ne me lâches pas avec les féculants, grr... :) Et tu as raison parce que c'est effectivement ma bête noire, comme Paoline... Pour ma part, je les diabolise pour deux raisons: ce sont des déclencheurs de crise et ils font grossir (attention j'ironise, je sais que c'est faux, c'est ma vilaine voix TCA qui me souffle ce genre de bêtises depuis des années... Et j'ai beau savoir, je n'arrive pas à faire taire cette vilaine voix) Et par là, tu avais effectivement raison quand tu parlais de restrictions-abus. Car c'est vrai que cela fait longtemps que je n'accepte pas de féculants et que je ne les prends uniquement à outrance lors de mes crises... Donc c'est un grand défi d'arriver à les réintroduire dans la nourriture en quantité normale, et aussi d'accepter que dans un premier temps, ça va me faire prendre du poids puisque mon corps en a été privé depuis des années. Outch défi énorme!

Paoline Oh que oui tu as trouvé les mots justes. Et le contenu de tes pensées me parle. Même si la petite fille en moi a envie de crier "LA LA LA" en se bouchant les oreilles quand tu exprimes certaines choses que je ne veux pas entendre. Et je ne veux pas les entendre parce que je sais que tu as raison. J'avoue que je suis un peu en phase de "deuil" en ce moment: le deuil de l'illusion que j'avais en commençant le traitement: croire que je deviendrais indifférente à la nourriture. Indifférente aux choses grasses, sucrées, ...
 
oC4208
14 Novembre 2016, 21:22
Oui et il est vraiment super, très à l'écoute. Il prend le temps pour ses patients et est très expérimenté. Je ressors toujours de chez lui heureuse et la motivation gonflée à bloc! Je te le conseille! Le déplacement en vaut la peine! Ecris moi si tu veux des précisions ;-)
 
oC4208
12 Novembre 2016, 22:23
Salut Sylvie,

Je sais que tu ne me juges pas et je ne t'en veux pas du tout, mais ça me fait tellement de peine... Alors quoi? J'arrête là? Je croyais que la préoccupation de l'apparence était pourtant une caractéristique des TCA? Je ne suis quand même pas la seule dont "l'estime de soi est influencée de manière excessive par le poids" (document que tu m'as envoyé en MP)?

Et puis, qui a dit qu'en prenant du baclo, il fallait accepter de passer par la case 10kg en plus pour guérir? J'ai jeté tous les vêtements que je portais ado, quand je pesais 75kg, c'est certainement pas pour me racheter toute une garde-robe... Actuellement, à 65kg, j'explose déjà dans mes pantalons, c'est donc la limite à ne pas dépasser... Hors de question d'acheter plus grand, je ne suis ni prête financièrement, ni dans la tête pour cela...

J'ai l'impression qu'à force de parler de ma difficulté à tolérer une prise de poids fait de moi une fille qui ne veut fondamentalement pas guérir... Pourtant, j'en bave depuis plusieurs mois, avec la motivation intacte de trouver moi aussi, un jour, mon seuil...

Ce seuil dont je rêve. Celui qui me permettra de trouver la fameuse indifférence. Je crois pouvoir affirmer que le baclo n'agit pas encore sur moi, sinon pourquoi prendrais-je 4 kilos en trois semaines?! Ma boulimie se transforme en hyperphagie... C'est ça l'effet max que je dois attendre du baclo? Tout ça pour ça, alors?

Tchoupi, merci pour ton post, mais tu sais, je ne suis pas sûre que mon corps réagit aux privations... Je pesais 61 kg pour 170cm, c'est un poids idéal. En dehors des crises, je me nourrissais correctement, sainement, en quantité raisonnable. Sinon, j'aurais été plus maigre, non?

Je crois juste qu'actuellement, le baclo ne m'aide pas encore à me distancer de la bouffe. Je suis encore terriblement attiré vers elle. Si je ne crise pas, je me gave quand même... Et j'y pense matin au soir...

Mais bon. Suis-je la seule à y croire encore? :'(
 
oC4208
11 Novembre 2016, 14:53
Coucou Baba,

Je te comprends complètement. Tu sais, il faut aussi penser aux personnes invisibles... Comme moi, par exemple ^^

Je lis ton fil très régulièrement mais je me dis que moi Océane je n'ai rien d'intéressant à apporter... Donc je me tais :fsb2_omg: à tort peut-être... Mais je suis là
 
oC4208
11 Novembre 2016, 14:07
Bon, finies ces histoires fatigantes d'assurance. Je vais un peu parler d'autre chose :)

Manue je n'ai pas de bonnes nouvelles... :fsb2_cry:

Actuellement je monte tous les 5 jours de 10mg, je suis à 290mg. Au niveau des ES, je n'ai pas à me plaindre, quelques désagréments supportables (je transpire horriblement la nuit et je m'endors à 21h).

Au niveau des crises... Cata cata. Ca avait pourtant bien commencé. Il y a trois semaines, juste après mon dernier message sur le forum, j'ai décidé d'écouter vos conseils, et j'ai donc pris la résolution de descendre la balance à la cave. Grande révolution! J'étais fière. J'ai décidé d'écouter mon corps, de lui faire confiance... Ca a bien marché quelques temps. Je faisais moins de crises (2-3 par semaine quand même).

Mais petit à petit, j'ai senti mon pantalon me serrer. Alors j'ai craqué... Lundi matin, je me suis pesée... Et la, l'horreur pour moi. Depuis, crises sur crises, et en plus le baclo me ramollit, je passe 30 minutes à me vider, ça m'épuise, j'en ai marre...

Et par dessus tout je culpabilise tellement d'être si superficielle... Vous prenez le temps pour m'écrire des beaux textes, de tolérance, d'acceptation, mais je n'y arrive pas... Trop faible... Trop dure avec moi...

A ma décharge, quand sa propre mère a répété mille fois qu'être mince, c'est la clé du succès et du bonheur, que les grosses, c'est laid... Je veux dire, la société déjà est terriblement oppressante, mais quand les discours accablants proviennent de sa propre mère... Comment lutter? J'ai bientôt 28 ans, mais je suis quelque part encore la petite fille qui veut faire plaisir à sa maman...
 
oC4208
11 Novembre 2016, 13:51
Ah super merci pour le conseil je vais lui écrire un MP de ce pas :)

Si elle suit plusieurs thérapies c'est sûrement qu'elle a une bonne complémentaire, c'est celle que je risque de perdre... Hélas. Si c'est le cas, je n'aurai droit uniquement à la "médecine traditionnelle", donc un psychiatre. Pas même un psychologue. A suivre, je vous tiendrai au courant...
 
oC4208
11 Novembre 2016, 13:24
Oui oui bien sûr, je ne vais pas te mentir, on gagne bien au départ. Le salaire médian suisse est plus élevé de 2,5x environ par rapport au salaire médian français.

En fait, je pense qu'on peut imager comme cela: en Suisse, on gagne un gros gâteau familial, et au final, après déduction des taxes on reçoit qu'une tranche individuelle. En France, on reçoit un plus petit gâteau et on prélève aussi mais au final on a aussi une tranche individuelle, voire moins, souvent.

Pour info, mes impôts correspondent à 2 salaires mensuels, l'assurance maladie à un salaire, mon petit appartement 2 pièces à trois salaires... Plus les nombreuses taxes: par exemple impôt sur les chiens, impôt sur les déchets (on paie 100.- par année et 2.- pour chaque sac jeté).

Après je ne me lamente pas, je suis contente de ma vie, je trouve qu'on a quand même un beau pouvoir d'achat, mais je me désole des complications administratives au niveau de la santé...

On n'est pas patient, on est clients et on doit optimiser, réfléchir... C'est fatigant. C'est juste ça.
 
oC4208
11 Novembre 2016, 10:50
Fait :-)
 
oC4208
11 Novembre 2016, 10:13
Après quelques jours de silence, voici les nouvelles.

L'assurance n'a toujours pas rendu son verdict, je pense qu'à 90% c'est fichu. Je ne serai plus jamais assurée. :fsb2_cry: le médecin-conseil demande maintenant un rapport de médecin-psychiatre que je n'ai jamais rencontré! Je vais donc devoir payer une consultation (environ 150.-/heure en Suisse... Si si) pour qu'il rapporte ensuite que je suis boulimique et perdre mon assurance. J'ai envie de mentir et de dire que cela ne dure que depuis 3 ans mais ça peut se retourner contre moi...

Maintenant attention, il y a les assurances de base, qui sont OBLIGEES d’assurer tout le monde, même les malades (il faut lire cela avec un joli ton sarcastique et méprisant bien sûr), et les complémentaires. La il s’agit de la complémentaire.

Maintenant je vais quand même vous parler des assurances de base.

Oui Jehannie c'est dingue, c'est la Suisse dans ses côtés moins reluisants... Pour vous les Français-e-s, la santé est un droit social qui vous est cher et dont vous pouvez être fiers. La conception humaniste est très belle (mais malheureusement le revers de la médaille est que le déficit se creuse chaque année). En Suisse, la santé est un business. Ni plus ni moins. Nous avons le choix entre 94 assurances maladies de base qui essaient d'attirer les "bons risques" (ceux qui ne vont rien le coûter) et de rebuter les "mauvais risques" (les malades) en les faisant payer trèèèèès cher.

Je vous fais le topo 2016. C'est très compliqué (je présente mes excuses au nom de la Suisse). Cette année, j'ai choisi l'option la "moins chère" (vous allez rire) car je ne suis jamais malade (hormis la boulimie bien sûr). J'ai payé "seulement" 2200.- de primes maladies. MAIS! avec ce choix, je dois assumer moi-même les 2500 premiers francs de frais médicaux (on appelle ça une franchise). Si ensuite, je dépasse ce montant, ils remboursent (mais je dois encore mettre 10%). Cette option permet donc d'assurer si j'ai un gros gros souci de santé (une opération, etc.) mais pour le reste je dois me débrouiller. On a juste l’impression de payer pour n’avoir le droit à rien. Eux, ils appellent cela la solidarité.

Sachant ensuite que les médicaments sont en moyenne 3x plus chers en Suisse, j'ai décidé d'acheter le baclo en France. MAIS! je prends un risque car si j'ai un ennui de santé important, tout ce que j'ai acheté en France ne compte pas, évidemment. Pour l’instant, c’est ok, avec les consultations du dr. G. et le coût du baclo, je n’arrive de loin pas à 2500.-. Et je me permets d’être optimiste ; on est en novembre et je suis en forme. Pas d’opération en vue (je touche du bois car on ne sait jamais, jusqu’au 31 décembre).

Et attendez ! Ce n’est pas si simple voyons ! A Ferney-Voltaire, je dois faire pas moins de trois pharmacies pour obtenir mes précieuses boîtes ; je suis en effet lasse d’argumenter pour obtenir plus que ce que le Vidal recommande.

Mais je suis fatiguée de tout cela. Ca y est j’ai craqué. L’année prochaine, je passe à 300.- de franchise. Mais je vais devoir débourser 5000.- de primes maladies… Ca fait mal. Je vais donc devoir assumer les 300 premiers francs et ensuite l’assurance me remboursera (mais je dois toujours mettre 10%). Et attendez ! Si si j’ajoute encore une condition ! Je dois toujours me rendre chez mon généraliste en premier, sinon ils ne me remboursent pas ! Ainsi, ils comptent limiter les coûts de la santé (ben oui, le pauvre patient risquerait d’aller consulter un spécialiste qui coûte plus cher pour rien). Sinon, pour l’option « choix libre du médecin » je paierais 6000.- et oui ! Magnifique la Suisse, vous avez dit ?

Voilà donc en 2017, au moins, j’aurai le plaisir de me rendre tranquillement à pied à la pharmacie du coin… Mais encore actuellement, je me demande si ce confort vaut autant d’argent… J’ai jusqu’au 30 novembre pour résilier mon contrat.

Je paierai beaucoup plus cher, non seulement parce que je baisse ma franchise, mais aussi parce que les deux assurances les moins chères sont des « low-cost » et ont décidé de ne pas rembourser le baclo. Re-calcul, pour vérifier tout cela. Ah non, il vaut mieux prendre la troisième.

Pff… Si vous avez eu le courage de lire jusque là, je ne vous demande pas de comprendre, juste de compatir à mon calvaire… Dire que je pourrais utiliser cette énergie à combattre la maladie…
 
oC4208
29 Octobre 2016, 10:59
Bonjour Paoline,

Pour répondre à la question que tu as posée un peu plus haut, oui le dépassement de seuil est possible. J'ai eu rdv mardi avec le dr. G. et il m'a parlé d'une patiente montée à 700mg (!). Au moment ou elle a décidé de laisser tomber le traitement il lui a proposé de redescendre progressivement. Elle a guéri à 450mg.

C'est quand même dingue ce baclo...
 
oC4208
24 Octobre 2016, 22:10
Hihi mais oui je te promets qu'on vous l'envie, votre sécurité sociale :)
 
oC4208
24 Octobre 2016, 21:51
Je vais voir cela avec lui demain mais bon je ne me fais pas d'illusion.

Eh oui Jehannie tout à fait d'accord par rapport à la psy, j'avais l'impression d'être psychanalysée par Freud! :fsb2_smile: Manquait plus qu'elle me parle d’Oedipe et de stade oral ou je ne sais quoi!!
 
oC4208
24 Octobre 2016, 21:47
Non c'est la cata. Si je perds cette assurance, je n'en aurai plus jamais d'autre. Ils n'acceptent que les gens en bonne santé. Eh oui, bienvenue en Suisse!

Soit je dis que je souffre de boulimie et je n'ai aucune chance d'être prise, soit je le cache comme j'ai fait mais dès que je demande une prestation de santé ils enquêtent auprès de mes médecins et rompent le contrat.

Ils ont même envoyé un questionnaire de santé au dr. G., alors qu'il ne concerne pas du tout ma mutuelle, et alors que je l'ai consulté bien après la conclusion du contrat. Mais vu je lui ai dit que mes troubles remontaient à 10 ans, il est obligé de le signaler à l'assurance.
 
oC4208
24 Octobre 2016, 13:33
Bonjour tout le monde,

J'ai rendez-vous demain avec le Dr G. Je pense lui demander son avis pour aller consulter une nutritionniste spécialiste des TCA.

Sinon, j'ai eu 4 séances avec une psychologue. J'avais le choix entre deux, une TCC, et une centrée sur la personne. J'ai choisi la deuxième (un peu au hasard) mais franchement bof bof. Elle est direct allé creuser dans mon enfance, me disant que je souffrais de solitude alors que je n'ai jamais ressenti cela. Je lui ai alors répondu "mais non je ne crois pas, j'étais bien entourée, j'étais sociable et nous sommes 4 frères en sœurs quand même!" et là elle me répond "oui mais ils sont beaucoup plus âgés". Effectivement, ils ont 5, 10 et 15 ans de plus que moi. Et alors?

Ensuite quand je lui ai dit que je me disputais souvent avec mon frère petite, que l'on se cherchait beaucoup, mais que je ne me souvenais pas vraiment de l'issue de nos disputes, elle m'a dit "intéressant. vous avez peut-être refoulé une souffrance insupportable". etc etc.

A l'écouter, tout enfant est victime de traumatismes. A ce rythme, je me dis que la planète entière devrait être alcoolique ou boulimique.... Non mais sérieux.

Elle a également trouvé des choses plus censées, mais que je connaissais déjà. La relation avec ma mère, sa dépression, ses exigences envers moi. Elle a même trouvé quelques éléments que j'ignorais, comme le fait que ma maman étant dépressive, j'ai toujours dû me montrer sous mon meilleur jour pour la protéger, ce que je continue à faire à l'âge adulte.

Mais savoir cela, concrètement, cela ne change rien à mes cravings...

Désolée pour mon cynisme mais je suis un petit peu désabusée par ces psys!! Surtout que le pompon c'est que comme en Suisse, la santé est un business, depuis que j'ai envoyé les factures à mon assurance, celle-ci enquête sur moi car elle estime que je lui fais trop de frais. Je risque donc de ne retrouver sans assurance (je parle de la complémentaire, =la mutuelle en France). Pfff....
 
oC4208
15 Octobre 2016, 11:40
Waouh Tchoupi merci pour ton texte, il me fait effectivement beaucoup d'effet...

On voit que tu as énormément cheminé dans ton corps et dans ta tête. Je t'admire pour tes pensées pleines de bon sens et de maturité. J'aimerais tant y arriver! Mais je dois effectivement lâcher cette obsession du contrôle car ça, le baclo ne le fera pas pour moi. Pour moi, il est là le coeur de mon combat, bien plus que les EI du baclo.

La graine elle est bien là dans mon esprit. Je vais tenter de l'arroser et en prendre soin.

Et j'adore ton conseil du croissant-yaourt-pomme. Et je vais pouvoir le transposer petit à petit à tous ces aliments que je me suis interdits au fil des années. Hier soir, j'ai fait mon premier petit pas: j'ai mangé un bon repas que j'aime, puis je me suis fait plaisir sans culpabiliser avec un petit dessert, un croustillant au chocolat noir de chez carrefour mmmh. J'étais en confiance car j'avais bien mangé et je sais qu'une petite douceur allait me suffire. Et c'est ce qui s'est passé.

Merci les filles vous me faites du bien :)
 
oC4208
14 Octobre 2016, 11:46
Jack-Lofène alors je ne suis pas en surpoids mais je l'ai été (j'ai pesé jusqu'à 75kg) et j'en ai tellement souffert que je ne veux plus revivre ça :(

Un autre exemple de mon appétit gargantuesque: le matin, aucunes pulsions, mais à 10h, le petit creux, je dois manger des Blévita (biscuits complets qu'on trouve en suisse sans sucres) car un croissant, mon dieu ça m'ouvre tout juste l'appétit, il m'en faut trois! Bonjour la plaque de beurre sur une simple collation heum heum :fsb2_yes:
 
oC4208
14 Octobre 2016, 11:31
Non, j'avoue qu'à midi je contrôle aussi. Ce sont des choses que j'apprécie mais toujours conformes à mes exigences: légères, peu caloriques (des salades composées, des soupes avec du cottage cheese, ...) J'aime ça mais j'ai conscience que cela ne tient pas longtemps au ventre et donc la crise parfois c'est juste que je crève de faim à 16h... :fsb2_omg:

Maintenant, il m'arrive de prendre des pâtes bolo, qqch de bien gourmand, en bonne quantité et j'ai quand même un gros craving à 16h.

Tu as totalement raison sur la démarche. Je sais que je dois lâcher prise et écouter mon corps. J'ai déjà essayé plusieurs fois, mais à chaque fois je prends 2 kilos, je panique et je repars en arrière... Parce que à côté de ma maladie, j'ai toujours eu un très bon appétit. Quand je mange une tomate mozzarella à midi, j'ai besoin de manger 5 tomates pour être repue!! Quand je vois les collègues qui en mangent une, je rigole intérieurement :fsb2_cool:
Donc même sans criser, je n'arrive pas imaginer manger qu'un ou deux gâteaux pour le goûter, j'ai besoin d'un paquet entier, et d'une pomme, d'une barquette de fraise, et d'un yaourt au minimum pour me rassasier..! Donc je me sens "condamnée" à manger des trucs sains et légers car avec mon appétit j'ai besoin de trop de quantité pour réussir garder un poids stable.

Je sais qu'objectivement ce n'est pas grave de prendre 2kg, mais en même temps je me dis que cela signifie que l'indifférence n'est pas là? Que je suis encore extrêmement attirée par la nourriture? Car normalement on arrive à stabiliser voire perdre (je n'ai pas envie de perdre, je pèse 62kg pour 170cm et je suis contente de ma silhouette).
 




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