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Paoline
23 Mai 2017, 22:05
Merci Sabine... je te demanderais bien: et toi, comment tu vas? Je vais aller lire ton fil et on se retrouve de l'autre côté ;)
 
Paoline
23 Mai 2017, 21:57
Le chirurgien opère, il ne se pose pas de question de fond. ]


Je ne suis pas d'accord. Les TCA sont des contre-indications pour toutes les chirurgies bariatriques. Je ne comprends pas comment tu as pu te faire opérer Juliane. Il faut rencontrer un psy, plusieurs fois et une commission doit se réunir pour décider si le patient est admissible à l'opération. A moins de mentir avec beaucoup de sang froid sur sa situation. ou (excuse-moi Juliane) avoir à faire à des charlatans, je ne vois pas comment Un médecin a pu accepter de te faire subir une sleeve...
 
Paoline
23 Mai 2017, 9:17
Je vais bien Julianne :)
Merci Sabine!
 
Paoline
23 Mai 2017, 9:05

Tu peux dire aujourd'hui que tu es guérie ? Que peux tu dire aujourd'hui sur le baclofene ? Est ce que ça a changé ta vie?
Si tu devais nous convaincre à tous et toutes de l effet du baclo que nous dirais tu ?
😚


Julianne,

Je ne sais pas si je peux dire que je suis guérie. Je peux te dire que je ne mange plus à outrance, que je ne vomis plus, que je ne suis plus obsédée par la nourriture, que manger/vomir n'est plus au centre de ma vie. La honte, la culpabilité, les mensonges ne font plus partie de mon quotidien (enfin, plus par rapport à la nourriture en tout cas!) Maintenant, je crois que je resterai toujours fragile de ce côté-là, il me faudra toujours être vigilante. mais peut-être juste comme quelqu’un qui a tendance à vite prendre du poids et qui doit faire attention? Comme la plupart des gens "normaux"?

Ce que je peux dire sur le baclofène?
C'est que c'est un médicament qui m'a probablement sauvé la vie. Que ce médicament est la preuve que j'étais malade et pas sans volonté, faignante. Que si le soutien psy me semble indispensable, le baclofène permet de réparer physiquement quelque chose qui ne fonctionne pas...

Oui, ça a changé ma vie, tellement profondément. Perdre du poids n'est pas l'essentiel. L'essentiel, c'est vraiment l'esprit apaisé, libéré de l'obsession, de l'addiction, de cette impression d'être tellement nulle de ne pas y arriver, d'être sale, molle, ...
Le temps que ça libère est tellement important que parfois, je ne sais pas quoi en faire de tout ce temps. Il faut réapprendre à vivre et c'est parfois un peu vertigineux.

Je crois que c'est à chacun de faire son chemin vers le baclofène. Ce n'est pas un traitement anodin, ce n'est pas un chemin facile à prendre, ce n'est pas une pilule miracle. Il faut accepter que le baclofène met du temps à agir, qu'il y a généralement des effets secondaires plus ou moins forts, plus ou moins handicapants. Il faut accepter de renoncer à un certain rythme de vie: certains doivent se mettre en arrêt de travail par ex. Moi, depuis que je prends du baclo,je ne sors plus le soir parce que après 19h, prendre le volant est dangereux à cause de mes endormissements instantanés. Je gère mes prises en fonction des moments où je suis obligée de prendre le volant. Je suis souvent fatiguée parce que je dors mal et peu, généralement je dors 3h d'affilée et puis par petits morceaux. Mais voilà, j'accepte, j'ai modifié ma façon de vivre en fonction des effets secondaires parce que l'effet premier est tellement énorme en terme de qualité de vie, de joie et de bonheur que les désagréments en deviennent mineurs.

Pour revenir à toi, je pense qu'il faut vraiment que tu acceptes que le baclo n'est pas à effet instantané, si cela ne fonctionne pas, ce n'est pas forcément que tes prises ne sont bien réparties, mais que la dose n'est pas atteinte. Revoir la répartition est important et pour ça, Sylvie est la meilleure conseillère qui soit. Mais R E S P I R E :) Pour moi le baclo n'a pas atténué la boulimie jusqu'à la faire disparaître. Les premiers effets positifs se sont fait sentir après 5 mois et là, c'est allé très vite. Je te souhaite vivement que le délai soit plus court pour toi. Mais si tu es malade depuis de nombreuses années, laisse le temps au baclo de réparer. Une crise n'est pas la preuve que le baclo ne fonctionne pas.

Beaucoup se font aider par un AD et d'autres compléments pour soutenir le traitement et ses effets secondaires. Moi je ne peux pas te conseiller, je n'aime pas prendre des médicaments. Le baclo, c'était déjà énorme pour moi.

Accroche-toi Julianne, ça en vaut largement la peine, crois moi.

Pao.
 
Paoline
22 Mai 2017, 14:14
Ils ne sont pas réglés Flo.
Parce que je n'ai plus le courage que j'ai eu en novembre, parce qu'il n'y a plus le même climat entre nous, avec les enfants. Tout va mieux. Vraiment.
Mais je vais partir. Un jour. Sûre...
 
Paoline
22 Mai 2017, 13:45
3 mois sans écrire et presqu'autant sans venir vous lire. J'en avais presque oublié mon mot de passe...

J'avais besoin de m'éloigner de vous tous, de tout ce qui me ramenait à la maladie, besoin égoïste de me recentrer sur moi. Je n'ai pas pu, pas su, comme beaucoup d'entre vous être là pour les autres. J'admire ceux et celles qui le font, je n'avais pas cette force et surtout pas l'impression d'être de bons conseils ou que mon histoire valait exemple.

Me voilà aujourd'hui.

Je vais bien. J'ai diminué le baclofène, presque sans m'en rendre compte, à force d'oublier des prises (actes manqués souvent, je crois).
Je prends tjs +/- 100 mg par jour. J'ai perdu une vingtaine de kg.

Après la fin des crises, il y a eu la difficulté de savoir comment manger. Habituée à alterner les crises gargantuesques et une alimentation très pauvre en calorie pour atténuer les prises de poids (reliquat d’un passé d’anorexique), je ne savais pas comment manger « équilibré ». La peur d’introduire dans une alimentation quotidienne tous ces aliments qui étaient réservés aux crises : les féculents surtout.

je me suis aidée de Weight W. Pas pour maigrir, mais ce programme est réputé pour être équilibré et je me suis appuyée sur ces préceptes pour réapprendre à manger. Déshabituer un cerveau malade, soigner une addiction avec une molécule, oui... Mais après, il faut réapprendre à vivre, sans cette béquille, sans cette soupape de sécurité que sont la nourriture ou l'alcool... Sans ma "meilleure amie" pour reprendre le titre de mon fil.

Cet apprentissage-là n'est pas évident. Il me laisse parfois un peu pantoise face au gâchis, face à tous ces mauvais choix. Je me sens souvent anesthésiée de sentiment, sans larme, sans rire, un peu éteinte. Une lucidité froide. Mais je ne regrette pas.

A bientôt!
 
Paoline
22 Mai 2017, 13:23
Juliane,

Ta détresse est si grande, j'ai beaucoup de peine pour toi.

Le dégoût, la honte, la culpabilité, je l'ai vécue comme toi.
30 ans de boulimie pour moi et je m'en suis sortie, grâce au baclofène.
Mais il te faut de la patience maintenant et être plus douce avec toi même.
Tu souffres d'une maladie que les médecins connaissent mal, qui n'est pas encore très étudiée.

Ce n'est pas une question de volonté, comme on ne guérit pas d'une grippe par la simple volonté, on ne guérit pas de la boulimie par la simple force de l'esprit.
Tu fais exactement ce que tu dois faire. Tu cherches les solutions que les médecins n'ont pas su te donner: sois indulgente avec toi-même. Prendre le baclofène n'est pas anodin, il faut du courage, de la ténacité pour suivre le traitement.

Tu es sur le bon chemin, accroche-toi à cela. Malheureusement, tes crises, tes pulsions ne vont pas s'effacer dès la prise de baclofène. Il faut que tu trouves la dose adaptée à ton métabolisme, à ta vie, à tes ressentis. Regarde devant toi et dis-toi que c'est possible, ça existe, c'est réel, tangible.

Il m'a fallut 5 mois de baclo avant de voir les crises diminuer, les pensées s'effacer et encore du temps pour stabiliser tout ça. Essaye de te focaliser sur l'objectif à atteindre. Chaque crise n'est pas un échec par rapport au baclo, ça ne veut pas dire que le baclo ne fonctionne pas ou ne fonctionnera pas. Juste que tu en route vers la guérison que je te souhaite la plus proche possible.

Courage, courage, ...

Pao.
 
Paoline
03 Mars 2017, 21:22
Coucou Sabine, tu es bien seule de ce côté du forum...

Je ne suis guère présente ces derniers jours et n'aurai pas encoe le temps ce soir, mais je vais le prendre ce week-end pour venir plus longuement.

Bacio.

Pao
 
Paoline
22 Février 2017, 18:04
Coucou,

Je pensais que tu avais pris le large, une fois guérie, comme beaucoup...
Tu lis mais tu es silencieuse, on ne te "voit" pas. Ce n'est pas qu'on t'ignore, c'est juste qu'on ne te voyait, cachée derrière le rideau.
Moi, je suis guérie, mais j'erre toujours sur ces pages, pas très bavarde. Je suis ici comme dans la vie...

Ca me ferait plaisir d'échanger avec d'autres guéri(e)s TCA. Parce que, je ne sais pas pour toi, mais après la guérison, il y a encore un long chemin vers la sérénité.

A te lire ;)

Pao
 
Paoline
19 Février 2017, 14:50
Coucou,
Ce n'est pas une impression Flo, J'ai posté hier pm et je voulais éditer ce matin, mais depuis l'Ipad, les manip ne sont pas tjs évidentes, alors j'ai fait une copier coller dont j'ai expurgé ce que je ne voulais plus voir et j'ai reposté ce matin en supprimant le post d'hier ;)
Pas sûre d'être claire là...
 
Paoline
19 Février 2017, 13:02
Lumela,

Cuillère, merci pour ton message.
Quand je dis que j'ai un peu honte de ne pas suivre les conseils, c'est surtout qu'à me relire, on peut avoir l'impression que je ne les relève pas, que je n'en ai que faire alors que ce n'est pas le cas. Cela me touche qu'on se penche sur ma situation, mais en même temps, cela me paralyse aussi. C'est un sentiment difficile à exprimer.

Et c'est exactement ce qui vient de se passer ces derniers jours. Vous avez été quelques uns à poster ici et je n'ai pas su, pas pu écrire de suite. Alors que cela me fait vraiment plaisir de partager, de lire des réactions. Je ne comprends pas le pourquoi de cette réaction...

Nono59, j'ai fait de la sophrologie dans mon parcours thérapeutique, mais on ne m'a jamais conseiller de ne pas regarder en arrière. Mais pour ma part, je n'ai pas du tout accrocher à cette méthode. Peut-être pas le bon praticien? Quoiqu'il en soit, si je trouve qu'il ne faut pas s'apesantir sur les erreurs du passé, je trouve vraiment utile d'analyser son passé, pour voir son évolution - dont on n'a pas forcément conscience à force d'avoir le nez enfoncé dans nos soucis - et surtout, justement ne pas recommencer les mêmes erreurs indéfiniment...

Sabine, où j'en suis...?

Point de vue boulimie, je gère toujours bien. Enfin, le baclo fait toujours son travail.
J'ai seulement baisser de 5mg sur ma dernière prise (je suis donc à 170mg/jour) pour tenter de limiter les EI du soir (sans grand succès). Depuis le début du traitement, je ne conduis plus le soir parce que je me suis, par deux fois, endormie au volant. Ça dure une micro seconde, mais je me suis fait très peur. Je n'ai donc plus de vie sociale sauf si on vient me chercher...

Avec mon mari, ça va... Mais je n'y crois plus vraiment. J'espère qu'un jour pas trop lointain, je saurai où est ma place. Avec ou sans lui.

Sabine, j'ai lu ton fil. Je ne sais pas si la boulimie est aussi handicapante pour toi que l'êtait l'alcoolisme... tu en parles de façon assez sibylline finalement... Mais je crois que tu devrais continuer à augmenter parce que ce n'est peut-être pas le même enfer, mais c'en est un aussi...
Et pour le clin d'oeil, on a la même formation.. l'art en moins pour moi.
 
Paoline
13 Février 2017, 16:59
Lyrika,

Je me suis posée la même question concernant le dépassement du seuil il y a quelques mois.
Je sentais que quelque chose se passait, ça oscillait beaucoup, mais je continuais à monter le dosage et j'ai crains de dépasser mon seuil.
Sans réponse claire (parce qu'il n'y en a pas vraiment), j'ai diminué ma vitesse de progression et quand j'ai passé une semaine complète sans crise, j'ai arrêté tout à fait la progression.

Tu as l'impression que tu pourrais avoir atteint ton seuil?
 
Paoline
12 Février 2017, 22:49


L'une de ses réflexions m'a fait tilt : c'est vrai que pour l'alcool on peut, après l'indifférence, choisir de boire ou de ne pas boire. Pour la nourriture, elle reste vitale, on ne peut pas y couper... donc l'indifférence est sans cesse à reconquérir:


Coucou Sabine,
Je me permets de rebondir sur ces mots parce que cela résume bien le combat contre les TCA. On ne peut pas vivre sans ingurgiter notre drogue à nous. Et c'est même encore plus que ça. On ne peut vivre sans que cela agresse chaque jour notre quotidien. Ouvrir un journal, un magazine, regarder la télévision nous renvoie toujours très rapidement à une pub ou un article sur la nourriture. Et puis, il faut faire les courses, préparer les repas pour sa petite famille, avoir une vie sociale qui passé forcément par des repas. Donc, on ne peut pas être indifférent à la nourriture. On ne peut pas choisir d'être abstinent.

La bonne nouvelle, c'est que la baclo permet néanmoins de guérir de la boulimie. Parce que j'ai vraiment l'impression, auj, d'être guérie. Je ne sais pas si cela va durer dans le temps, mais aujourd'hui, la nourriture ne m'obsède plus, je n'y pense plus h24, ma vie ne tourne plus autour de ce seul impératif (manger/vomir), je peux manger un aliment sans terminer le paquet et sans devoir lutter. Mais reste qu'il faut réapprendre à manger "normalement" parce qu'on ne peut pas être abstinent. On doit composer avec l'ennemi et ça, ce n'est pas évident...
 
Paoline
12 Février 2017, 22:26
Hier, après avoir fait le point ici sur deux journées alimentaires, je me suis imposée de manger féculents et protéines.
J'ai pris un petit déjeuner avec du pain, j'ai mangé du riz basmati à midi et ... j'ai commencé une belle gastro en fin d'après-midi :fsb2_no: 3 collégues en ont souffert fin de semaine, je ne me suis donc pas inquiétée d'avoir des crampes à l'estomac et des nausées, mais pour le coup, faire l'effort de manger mieux n'aura servi à rien.

J'ai aussi relu tout mon fil... et c'est vraiment utile.

Pour commencer, j'ai trouvé que je me plaignais beaucoup et que j'écoutais peu les consiels donnés. :fsb2_sorry: Je n'aime pas cette image de moi... j'ai un peu honte.

Ensuite, je mesure le chemin parcouru et je le trouve hallucinant. Ce que je vis aujourd'hui est tellement... différent. Si je pense encore souvent à manger, si j'ai souvent envie de vomir en fin de repas, je ne tombe plus jamais dans cet état second où je n'étais plus vraiment présente à moi même, un état de déconnexion totale de la réalité qui me permettaiy d'engloutir et de vomir. Ma première pensée du matin n'est plus tournée vers la nourriture, mes journées ne sont plus organisées autour de "comment, où, quoi, comment manger/vomir"...

Enfin, même si j'ai effacé beaucoup concernant mon divorce, je me suis souvenue d'éléments que ma mémoire, bien sélective pour le coup, avait enfoui bien profondément...

Bref, de l'utilité du forum...
 
Paoline
12 Février 2017, 21:24
Coucou,
Je lui ai envoyé un petit mail moi aussi. En espérant que ce silence soit de bon augure.

Pao.
 
Paoline
11 Février 2017, 1:08
Manue,

J'ai fait tant de régimes dans ma vie, je me suis intéressée vaiment de près à l'alimentation, au pouvoir calorique des aliments, à l'index glycémique, à la chrono nutrition etc, que je sais comment bien manger, sainement...

J'ai vu un médecin nutritionniste il y a moins d'un an... J'ai encore son plan alimentaire. J'ai toute la doc WEight Watcher, les bouquins de Zermati, ceux de Dukan (à fuir, mais qu'est ce qu'on perd bien à foutre son métabolisme en l'air!), etc.

J'ai toute la théorie, je sais quoi faire. Mais je n'y arrive pas... et ce n'est même pas que je dois lutter contre la faim ou que je me restreins volontairement.

Auj, par ex, je n'ai pas mangé le matin (pas le temps de me poser, mais ça, c'est depuis toujours). À midi, j'ai mangé une Royco et deux pommes. Grignoté des pignons de pin pm. Je suis passée voir une amie aprés le boulot et j'y ai mangé vers 17h30 un morceau de tarte au riz et un autre aux framboises (je n'ai pas hésité, ne me suis pas posée de questions... Je me suis fait plaisir sans arrière pensée). De retour vers 20h, ma petite famille avait mangé, je n'ai plus rien préparé pour moi.

Hier, rien le matin, à midi, une salade (laitue avocat, pignons de pin - j'ai une réserve au boulot ;) - un oeuf dur. ) assaisonnêe avec de la crème de balsamique), une pomme dans la voiture en rentrant du boulot et au soir... rien.

Voilà. Pas de restriction volontaire, mais ça ne va pas. Ce n'est pas êquilibré, ça manque de protéines , de féculents. Désolée logorrhée et de tous ces détails, mais ça me permet aussi de faire le,point. Je n'ai pas d'autres endroits où déposer tout ça.
 
Paoline
10 Février 2017, 23:51
Bonjour Ganesh,

C'est bien là mon inquiétude et effectivement, l'anorexie et la boulimie sont souvent complices. Mais généralement, on commence par de l'anorexie avant de sombrer dans la boulimie.
Pour moi, là, je ne sais pas trop vers quoi je vais. Je n'ai plus de crises, plus de compulsions effrénées. C'est une grande libêration, mais mon rapport à la nourriture n'est toujours pas bon. Je ne suis pas "indifférente", toujours en "guerre" avec la nourriture.

Le baclo a fait son job, Je ne pense pas que revoir les prises ou le dosage changerait quoi que ce soit... Alors, alors (-)

Merci de t'en inquiéter Ganesh...

Pao.
 
Paoline
08 Février 2017, 22:35
Et n'oublions pas que tous "les gens" qui ont eu un passé difficile ne se sont pas mis à boire!

Comment font-ils ?


Certains se noient... dans la nourriture...
 
Paoline
07 Février 2017, 16:47
1) Réussite ou échec ?

Réussite!

2) A quelle quantité de baclofène étiez-vous ?

175 mg

3) Au bout de combien de temps de traitement ?

5 mois

4) Comment cette quantité est-elle répartie sur la journée ?

9h: 25 mg
11h: 37.5 mg
13h30: 37.5 mg
17h: 37.5 mg
19h: 37.5 mg


5) Quelle(s) étai(en)t votre (vos) heure(s) de compulsion ?

Dès que j'en avais la possibilité et vu mon rythme de vie, plutôt après 17h.


6) Votre quantité de baclofène à ce jour ?

170 mg

7) ES (effets secondaires):

Acouphènes dès les premiers jours, insomnies, vertiges, endormissements quasi instantanés (ce qui m'a poussé à vouloir stopper le traitement net deux fois), ronflements, chutes de tension, goût métallique dans la bouche, troubles de la vue.


8) A l'occasion de votre traitement, avez-vous diminué un autre traitement (benzo par exemple), si "oui", lequel/lesquels, de combien ?

Non, je ne prends aucun autre médicament à part du Symbicort pour de l'asthme.

9) Avez vous en complément suivi une thérapie psy ? Si oui, laquelle ?

Non, mais j'ai un long parcours thérapeutique derrière moi.

10) quelle était la fréquence de vos compulsions ?

Quotidiennes


11) De quelles natures étaient elles ? (plutôt sucre, salé, gras, ou peu importe?

Surtout des féculents, jamais de chocolat, aliments facile à vomir, avec beaucoup beaucoup d'eau.

12) Etiez vous boulimique ?

Oui, avec vomissements.
 
Paoline
07 Février 2017, 16:18
Bonjour Carla,

Ce qui fonctionne bien contre les nausées aussi, c'est du citron pressé, avec de l'eau et un peu de sucre ou de miel. Tu chauffes un peu le mélange et tu sirotes cela comme un thé.
Comment manges-tu en dehors des crises? Il vaut mieux manger un peu avec le baclo...

Pour les effets secondaires, j'ai eu des espèces de paliers où ils étaient très importants et parfois, ils ont disparus en augmentant. Parfois, il m'a fallut baisser pour voir disparaître certains EI difficilement supportables.
Le souci avec le baclofène, c'est que chacun y réagit différemment. Il faut souvent procéder par essai pour voir ce qui te convient.

La route est difficile, mais l'enjeu en vaut largement la peine.
 
Paoline
04 Février 2017, 22:22
Coucou Manue,

Oui, je pense avoir atteint mon seuil, à 175 mg.
Je n'ai plus vraiment de crise. Quelques rares repas trop copieux -objectivement-, parfois quelques pensées et des gestes automatiques, mais comparé à ma vie d'avant c'est, je vais oser l'expression bien belge, c'est " broquette de viole" càd insignifiant.

Mais le revers , c'est que je dois réapprendre à manger normalement et que j'ai bien du mal à le faire. Avant, il y avait les crises, les vomissements et à côté de ça, une alimentation équilibrée mais pauvre en calories pour contrebalancer les milliers de calories ingurgitées pendant les crises. Là, me reste cette alimentation hors crises, mais qui est trop pauvre pour empêcher la sensation de faim. Et la sensation de faim, c'est... à la fois anxiogène, mais aussi... très grisant. Si j'ai faim, c'est que mon corps manque, donc je suis plus forte que lui (oui, je sais... c'est nul). Mais si j'ai faim, c'est aussi me mettre en danger, me mettre en situation où je pourrais basculer dans la boulimie, à nouveau.

Me sens sur un fil d'équilibriste et je ne sais pas de quel côté, je vais tomber. Parce qu'on finit toujours par se casser la figure.
 
Paoline
04 Février 2017, 17:51
Depuis le début du traitement, j'ai toujours eu du mal à respecter un horaire précis, à cause du boulot surtout. L'alarme sonne quand je suis en réunion, ou au téléphone ou concentrée sur une tâche. J'éteins l'alarme et la prise se décale, voire, est oubliée. Parfois, c'est un vertige qui me rappelle que j'ai loupé une dose, d'autres fois, il faut l'alarme de la prise suivante pour que je me rende compte que j'ai zappé une prise...
C'est pire depuis que j'ai atteint mon seuil.

Cette semaine, j'ai carrément loupé deux prises consécutives et je m'en suis rendue compte quand je me suis retrouvée en pilote automatique sur le parking d'un super marché en rentrant du travail... shame on me.

J'essaye d'analyser la chose... je crois que l'arrêt des crises, l'arrêt des vomissements, une meilleure maîtrise de mon alimentation (quoi que, ne rien manger ne veut pas dire maîtriser...) me donne un sentiment de "puissance". Je me sens forte et j'en oublie (ou je veux oublier? ) que c'est grâce au baclo que c'est possible.

Je ne maîtrise rien du tout, je suis juste sous camisole chimique. L'idée me dérange. Enfin, ce n'est pas une idée, c'est un fait. Ce fait, donc, me dérange...
 
Paoline
27 Janvier 2017, 15:16
Coucou Baba,

J'ai rarement posté sur ton fil et je poste d'ailleurs rarement ailleurs que sur mon fil... J'ai toujours l'impression que ce que j'ai à dire est sans intérêt pour les autres.
Mais finalement cette lecture silencieuse peut être mal interprétée, je l'ai compris à la lecture d'autres fils et du tien. Je vois que cela te peine beaucoup...

Je t'ai pourtant toujours lue et je suivais ton difficile parcours.

Tu penses être retombée dans l'anorexie, mais as-tu encore des crises de boulimie?
Je me pose la question moi aussi. Mais le baclo ne soigne pas tous les TCA. Il règle probablement l'addiction à la nourriture, mais une fois cela guéri, il nous reste un rapport à la bouffe malsain.

Beaucoup de boulimiques et d'hyperphages ont commencé par de l'anorexie. Donc avec le baclo, on ne crise plus, mais l'anorexie sous-jacente reviendrait?
Tu y as déjà réfléchi?

J'espère te relire et que tu te sortes de la tête l'idée que tu n'es pas digne d'intérêt...

A bientôt.

Pao.
 
Paoline
24 Janvier 2017, 23:32
Coucou Manue,

J'ai lu hier sur ton fil que le Mcdo et toi aviez une relation "particulière"... Je ne sais pas si le fait que tu en parles ici signifie que tu y vois un souci TCA...?
Sinon... En effet, quand on vit depuis si longtemps avec une alimentation hors norme, c'est difficile de parvenir à savoir si ce qui est "normal" chez les autres peut aussi être "normal" pour nous.
J'imagine que c'est la même chose pour l'alcool, au moins au début de la guérison...

Manue, je ne comprends pas bien la deuxiéme partie de ta phrase:

L'alimentation équilibrée m'a fait perdre 13 kilos, et il est bien difficile de terminer un repas équilibré :fsb2_yes:


Tu peux me dire?

Je n'ai vraiment pas l'impression et surtout pas l'intention de faire un régime. C'est un peu la façon dont je mangeais hors crise avant... Fallait bien ça pour juguler la prise de poids causêe par les crises, même si je vomissais beaucoup.là, je voudrais juste être "!normale" ´.
 
Paoline
23 Janvier 2017, 23:51
Nicolas,
Je n'ai pas les mêmes EI que toi, mais par deux fois lors de mon traitement, j'ai voulu tout arrêter tant les EI étaient invalidants. J'ai baissé de beaucoup, j'ai longtemps stagné (prés de deux mois) à 100mg/jour, et j'ai pu reprendre la montée du dosage jusqu'à trouver ma libération.
Mon expérience ne vaut pas conseil, mais peut-être pourrais-tu baisser un peu le temps de reprendre ton souffle, de retrouver un sommeil correct...
Je t'envoie plein de courage.

Pao.
 
Paoline
23 Janvier 2017, 20:32
Bonsoir Cuillère,

Tu as raison, j'ai conscience de tout ça... c'est pas très grave de manger deux sandwiches... Sauf si c'est tous les jours en plus d'une alimentation désordonnée à tous les repas comme c'était le cas avant. C'est cela qui m'a fait un peu peur ce jour-là.

Et qu'il soit normal de manger un peu plus quand il fait froid, c'est un conseil que j'ai moi-même donné sur ce forum, il n'y a pas si longtemps....

Quelle frustration d'être conscient de tout cela et de ne pas pouvoir l'appliquer à soi-même...
 
Paoline
23 Janvier 2017, 17:41
Hello,

Toujours pas divorcée, on en est à l'idée de la thérapie de couple et "on fait comme si tout allait bien"...

Pour le reste, le baclo fait toujours bien son travail, même si j'ai un peu dérapé il y a quelques jours.

En fait, j'ai trop mangé un midi, je n'avais rien à manger. Ca m'arrive régulièrement et ne me pose pas de problème. Un café ou deux et ma faim passe. mais là, je suis allée me chercher un sandwich. Sauf que j'en ai pris deux. Que j'en ai mangé un avec mes collègues et que j'ai englouti l'autre à l'abri des regards, dans mon bureau. C'est typiquement le genre de choses que je faisais "avant". Sauf qu'avant, je vomissais. Là, j'ai gardé les deux sandwiches. Je n'avais vraiment pas le courage d'aller vomir, de dissimuler aux collègues, l'impression (qui avant ne me gênait pas et n'empêchait rien, en tout cas) que ça allait se voir, se sentir... J'ai culpabilisé, me suis dit que ça allait repartir comme avant, que je n'y arriverais jamais, que j'allais reprendre des kilos, ... Mais ça n'a pas été plus loin. je n'ai pas récidivé, ni même eu l'envie de de le faire.

Puis, j'essaye de relativiser. j'ai perdu 13 kilos en peu de temps, je mange peu, je ne mange rien le matin, peu le soir, quasi pas de féculents, ... Pour vous dire exactement, aujourd'hui, j'ai mangé à midi deux oeufs durs (deux blancs et un seul jaune) et une soupe Royco. Pm, j'ai grignoté qlq graines de tournesol (grillées, mais pas salées). Ce soir, j'ai prévu deux grosses tomates avec oignon rouge et persil. Bref, je ne mange pas assez. Mais j'ai peur de manger plus, que ça dérape...
Ces deux sandwiches, c'était trop, mais j'avais simplement faim. Je crois.

Là, j'ai conscience que c'est mon passé d'anorexie; de restrictions en tout genre, d'années de régimes alimentaires farfelus qui me revient à la figure. C'est pas un problème de baclo qui ne fait pas ou plus effet.

Je crois que je vais devoir apprendre à vivre avec des moments de "faiblesse", les accepter sans craindre que la maladie ne reprenne le dessus, réapprendre à manger "normalement" surtout. Les crises, les vomissements ne sont qu'un aspect de mes difficultés à gérer mon alimentation. Mais c'est une part énorme, déjà. Il faut juste que sur ce fil tendu, je ne tombe pas de l'autre côté...

Le route est longue.

Take care.
 
Paoline
17 Janvier 2017, 16:44
Ce n'est pas un avantage pour moi que mon fil aille vite ELLJO, car moi, je suis toujours aussi lennnnnte.
De plus, quand ça file trop vite, ça ne laisse pas à chacun (et moi la première) un temps suffisant pour que la réflexion puisse porter les fruits que l'on peut en attendre.


Coucou Flo,
Je suis de celles pour qui cela va trop vite... J'en suis à un stade du traitement et de ma vie qui ne me laisse pas beaucoup d'énergie pour passer de la pensée à l'écrit. Je lis, je lis, mais le temps que j'ai le courage de réagir, il est déjà trop tard pour ne pas être anachronique et hors de propos. Mais cela n'enlève rien à l'intérêt de mes lectures...
 
Paoline
16 Janvier 2017, 16:54
Béné,

As-tu pensé aux Alliances Françaises? Ton profil est exactement le profil recherché. Il y a très régulièrement des offres d'emplois pour des profils FLE ou d'admin.
J'y ai travaillé 2 ans au fin fond de l'Afrique pendant mon expatriation et cela a été une belle expérience.

http://www.fondation-alliancefr.org/?cat=802

Je ne vis pas en France, mais en Belgique, des profils de bilingues fr/eng en secrétariat sont recherchés sur Bruxelles. En ce moment, il y a un concours d'entrée à la Commission Européenne pour des postes d'AST3 (profil secrétariat, finances et RH). 60 postes sont ouverts.

Mon conseil: un profil Linkedin bien torché, voir sur viadeo...

Je t'embrasse, le temps et l'énergie me manquent, mais je pense bien à toi.

Good day!

Pao.
 
Paoline
11 Janvier 2017, 15:56
Coucou Aurel,

Tes nouvelles me font plaisir à lire.
Pour ton mari, quand on sait d'où vous revenez, je trouve que les choses vont vraiment dans le bon sens.

Niveau poids, tu es à ton poids de forme ou tu souhaites perdre? Je ne me souviens plus du tout si tu es en surpoids...

Bises
 
Paoline
11 Janvier 2017, 15:52
Coucou Bene,

Quels sont tes projets pour l'année?
Tu es engagée jusqu'à quel terme avec ta famille de Londres?

Tu te souviens que tu pensais te réorienter, tout en n'ayant pas le courage de reprendre des études, ni de revenir en France? On te l'a déjà dit, mais avec ta maîtrise de l'anglais, beaucoup de métiers auquel tu n'aurais pas pensé s'ouvre à toi. C'est un très gros atout que tu t'es donné.

Ca t'a fait quoi d'être en France? Tu t'y es sentie "chez toi"? Tu as revu ton frère?

Pour ton rapport à la nourriture, je crois que même les personnes qui ne souffrent pas de TCA, ont des comportements particuliers à la nourriture. Quelle nana peut dire qu'elle mange de tout, sans faire attention et sans prendre de poids...? Je vois tout autour de moi, amies et collègues, toutes ont diverses "stratégies" pour gérer envies, excès et poids. Quand je fais des sorties avec mes amies fidèles (on est un groupe de 5), aucune ne décidera de prendre des frites...

A bientôt pour des nouvelles...

Bises!
 
Paoline
08 Janvier 2017, 16:08
Bonjour Manue,

Je ne fais aucun régime, mais je ne dirais pas que je mange normalement.
Comme je l'ai déjà écrit, j'ai des soucis d'orthorexie en plus de la boulimie. Je dois donc gérer ça aussi. Mais les kilos perdus ne le sont pas à cause de l'orthorexie, mais bien à la fin de mes crises pantagruelliques. Je pense aussi que le métabolisme se remet doucement en route.
Et aussi, vu la crise personnelle que je traverse, je n'ai pas très envie de manger. Mais là, où il y a encore quelques mois, j'aurais gérer cette phase difficile de ma vie en m'empiffrant, ce n'est plus du tout le cas maintenant. J'ai déjà penser à le faire, ouvert mon frigo pour le refermer faute "d'envie", aller jusqu'au supermarché, errer dans les rayons et resortir sans rien...
Et je ne dois pas lutter contre un craving, je n'en ai tout simplement plus.

C'est extraordinaire de ce point de vue.

Pour mon couple, si cela ne concernait que moi, j'y mettrais fin sans regret. C'est devenu tellement glauque...
Mais nous avons 3 enfants...
 
Paoline
06 Janvier 2017, 23:18
Je vous souhaite à toutes et tous une très belle année 2017.

Pour moi, le baclofène fait toujours effet. A part une "crisette" qui m'a fait peur, je l'avoue, tout va bien.
Donc depuis mi-octobre... je n'ai pas modifié le dosage,ni la posologie. Je continue à perdre du poids. J'en suis à 11 kg de moins.

Par contre , pour mon couple, cela ne se passe pas bien... je crois que le divorce sera inévitable... :(
 
Paoline
29 Décembre 2016, 12:25
Merci Flo. J'avais consulté quelques blogs où il était effectivement conseillé une couche de vernis classique par-dessus...
J'ai trouvé de jolies serviettes sur fond blanc avec des motifs colorés mais discrets. Je ne suis pas prête pour le technicolor ;)
 
Paoline
29 Décembre 2016, 11:41
Je continue mon petit bonhomme de chemin. Toujours pas de crise malgré un dérapage incontrôlé il y a quelques jours. Envie d'un morceau de pain et j'en ai mangé beaucoup trop - les féculents sont toujours compliqués à gérer pour moi- mais j'ai décidé, après un très long conciliabule avec moi-même, de ne pas vomir. Une petite victoire après une petite défaite. Ca m'a fait un peu peur, tant je trouve tout ça fragile et "artificiel". Je me demande si un jour, la guérison sera complète, sans plus de baclofène pour museler la bête immonde tapie au fond de moi. Peut-on se dire "guéri" quand la guérison n'est qu'une camisole chimique...?

Avec mon mari, les choses progressent dans le bon sens. Des gestes de tendresse naturels réapparaissent, comme de me prendre la main alors qu'on faisait des courses avec les enfants. Ce n'est pas grand chose, mais pour nous, je peux vous dire que c'est énorme.

J'ai hâte de voir 2016 se terminer.

Prenez soin de vous.

Paoline
 
Paoline
29 Décembre 2016, 11:29
Coucou,

Flo, j'ai mieux compris ton second message. Ne pas prendre maintenant de grandes décisions, faire des choix importants alors que tout est si neuf et encore instable.

Pour l'instant, mes envies réalisées sont toutes petites. Je t'en dois une d'ailleurs, merci! J'ai acheté du vernis-colle pour décorer des chaises de cuisine abîmées. Je compte faire ça la semaine prochaine avec mes enfants. Tu vois, ce n'est pas grand chose, un petit projet, mais qui va dans le sens de la vie: faire du bricolage avec mes enfants, enjoliver et personnaliser ma maison-musée.

Il est clair que ta situation, ta décision de quitter ton mari était une question de survie au premier sens du terme. Dans mon cas, c'était de la survie "psychologique" parce qu'il y avait un tel climat d'hostilité et de froideur à la maison que j'en devenais folle. Mais il n'y a jamais eu de danger, ni pour moi, ni pour mes enfants.

Merci de me comprendre si bien (et pour le vernis-colle ;) )

Velvet, merci de ta présence toujours bienveillante. Je n'ai pas lu l'entièreté de ton fil-fleuve (tu es trop bavarde ;) ) Je ne savais pas que tu avais divorcé (ou quitté), mais j'ai noté ton besoin de solitude et tes questionnements actuels quant à renouer des liens sociaux. De toute façon, partir ou rester, le bon choix est celui qui va vers la vie, la sérénité, le bien-être de tous. Pour le moment, je ne regrette pas mon choix, mais ce n'est pas forcément évident.

Béné, pour que tu vois la brume dans tes ténèbres, il doit forcément y avoir une source de lumière quelque part...
Tu es toujours dans la famille à Londres? Est-ce que tu as pu ou eu envie de lier des contacts? Tu ne réactiverais pas un peu ton fil pour donner à tous des nouvelles? Ou même pour toi, pour faire le point. Ecrire mes mésaventures, mon cheminement ici m'aide beaucoup et il suffit parfois d'un petit commentaire encourageant ou un petit coup de pied au cul ;) pour allumer une petite lumière dans les ténèbres.
 
Paoline
22 Décembre 2016, 15:30
Oui Flo...
Je sais que se donner cette chance à mon couple, alors que j'avais tant progressé vers ma "libération" peut paraître comme un recul, une renonciation à ma liberté...
Mais ce n'est pas le cas. Je crois qu'on avait simplement loupé cette étape, trop enfermés dans nos rancœurs.
Maintenant ce qui est difficile, c'est de refaire tout le chemin vers l'autre en ne laissant pas trop de place à ces rancoeurs et je me trouve toute bête à attendre ses appels, interpréter des signes...

Je ne comprends pas trop l'importance de la hiérarchie. je prends les choses comme elles viennent.
Tu penses que je devrais mettre mes envies et idées en sourdine?
 
Paoline
22 Décembre 2016, 12:49
Coucou,

Béné, oui, je trouve qu'on a des similitudes toi et moi, je te l'ai déjà dit. Ne plus vouloir prendre de décisions, refuser les responsabilités parce qu'on se sent trop nulle, ne pas s'aimer, ne pas se sentir à sa place où que ce soit.
Je ne sais pas ce que je vais faire de tout cela, maintenant. Je me sens pleine d'envies et d'idées, mais je suis toujours super fragile et je ne sais pas si ça va tenir. Mais il y a aussi quelque chose de très excitant à se dire qu'il y a tant et tant de possibles maintenant, de ne plus voir l'horizon bouché, encombré.
Tu en es où, toi...?

Baba, merci pour ton gentil message. Je ne sais pas si ça va le faire entre mon mari et moi. On a un sacré chemin à faire pour se retrouver, mais il est sûr et certain que si on avait parlé, dialogué, échangé durant toutes ces années, on n'en serait peut-être pas arrivé là. Et s'il n'y avait pas eu le vol de ma voiture, on n'aurait jamais eu cette nouvelle chance de sauver notre famille. Peut-être que dans 3 mois, on en sera revenu à la décision de divorcer. Tout ne peut pas être réparé, malheureusement.... Mais on aura fait tout ce qu'on pouvait et on n'aura pas de regret.

Sissi, merci... Je devais écrire tout ça pour que vous comprenez le cheminement que j'ai réalisé. Le baclo, ses effets, ont un rôle central dans l'enchaînement des évènements. Parce que la boulimie était au cœur de tous mes échecs et que sans espoir concret lié au baclo, mon mari n'aurait pas accepté de nous redonner une chance sur une simple promesse que ça allait mieux.

Velvet, ton message date d'avant mes derniers massages et je ne sais pas si tu vas penser que remettre ce divorce à plus tard est un recul, une erreur puisque tu trouvais courageux de ma part de ne plus accepter un mariage et une vie qui me rendaient malheureuse. Et tu avais raison.

Mais ici, il ne s'agit pas de retourner dans une relation toxique parce que je me suis fait peur, parce que je me suis sentie nullissime. Non, là, c'est vraiment une décision que je prends comme une chance, chance que je dois, entre autres, aux signes concrets de la guérison. Mais cela suppose tellement de nouveaux défis à relever que je vais avoir à nouveau besoin de courage.

Là, j'en suis encore à me battre avec les assurances, quelle bande de bachibouzouks... !

Avec mon mari, on continue à beaucoup parlé. Je voudrais que les choses aillent plus vite, le retrouver comme avant, mais il faudra du temps. Et que je l'accepte. Là, j'ai un peu l'impression d'être la seule à ramer vers lui, mais, puisqu'on en parle, je peux comprendre que ce n'est pas vrai. Vous savez, les femmes viennent de Vénus, les hommes de Mars...

Mes amies qui m'avaient soutenues depuis que je leur parlais divorce ne me comprennent pas, je devrais leur faire lire ce forum...

Concrètement pour le baclo, j'en suis à 175 mg en 5 prises. Je n'ai strictement aucune intention de bouger de cette dose, mais 5 prises, c'est beaucoup sur la journée et j'ai bien du mal à respecter la régularité horaire des prises. Donc si je dois bouger qlq chose, ce sera éliminer une prise pour n'en faire que 4, mais avec le même total de 175 mg. Les Es sont toujours liés à la fatigue, la somnolence et les insomnies. Parfois encore des acouphènes. La langue et la gorge qui picotent et je ronfle...

Plus de crises depuis plusieurs semaines et juste vomi un soir un repas trop riche qui me pesait vraiment sur l'estomac. Mais je mange peu, sans que ce soit réfléchi. Je prépare à manger pour ma famille, mais je n'ai pas souvent envie de manger la même chose. Hier soir, j'ai fait des crêpes. Je me suis coupé un avocat et une tomate avec du vinaigre balsamique. J'en ai jeté les 3/4. Dans la soirée, j'avais envie de grignoter un truc et j'ai un paquet (depuis... 3 semaines!!!) de sablés aux graines de sésame que j'adore. J'ai pris le paquet près de moi avec mon mug de thé et... j'ai oublié d'en manger. L'alimentation plaisir n'a pas intégré mon univers.
Un soir ça a faillit déraper et c'est la seule fois où j'ai du me raisonner. j'entends par là que j'ai du "réfléchir" par moi-même et intégrer de l'autodiscipline dans mon comportement. Maus c'est un peu ce que vit toute personne ayant un rapport "normal" à la nourriture, non?

En dehors de tout ce que j'ai vécu (divorce, vol de voiture) ce qui prédomine c'est l'impression de possibilités immenses tant l'absence de la boulimie et de ce qui l'accompagne me libère de temps de vie et de temps à penser. Quand je cesserai de penser au vol, quand ma vie de couple aura pris une direction certaine (quelle qu'elle soit), je vais pouvoir enfin prendre rendez-vous avec moi...
 
Paoline
21 Décembre 2016, 13:06
Je ne sais pas combien de jours j’ai passé tétanisée.
Je crois que le baclofène faisant effet, et comme souvent dit, faisant ressortir nos fragilités, je me suis trouvée au bord d’un précipice. Vraiment.

Et puis « ma meilleure amie », ma soupape de sécurité, celle qui m’a toujours permis de mettre mes pensées en sourdine, de gérer mon stress n’était plus là. Parce que pendant tous ces jours où j’aurais, « avant », plongé dans la fange nauséabonde de la bouffe et de la gerbe, tous ses jours ne m’ont pas fait replonger. Je ne pouvais cependant pas m’en réjouir…
On a commencé à me chercher une nouvelle voiture, je n’y connais rien. Mon mari m’aide, on cible les recherches. Vu qu’on divorce, je n’ai plus besoin d’une grosse voiture où mettre 3 enfants à l’arrière. Mon aînée est grande, elle peut aller devant. Ca me tord le ventre. Encore, … Je ne parviens plus à me reprendre. Des larmes, encore, toujours… J’ai tellement l’impression que je n’arriverai plus à reprendre le dessus, à gérer seule mes 3 enfants que l’idée de ce divorce m’apparaît physiquement et psychologiquement insurmontable.

Alors, je commence à penser à demander à mon mari de postposer le divorce, le temps que je me remette d’aplomb. Cette idée me soulage, me rassure. Mais je ne sais pas du tout comment il prendrait cette proposition. Mais c’est un papa attentionné, même si souvent sans pédagogie. Ses enfants comptent pour lui.

J’ose lui dire, lui demander… de postposer, de nous donner du temps. S’en suivra une discussion de 5 heures, sans interruption. Pleine de reproches, de constations, de regrets, de tristesse. On s’est perdu. Son cœur est sec, il se sent sec. Il ne supportait plus de me voir me détruire, la procrastination, le corps qui se déglingue, l’odeur de vomi, la fatigue sur mon visage, l’absence de projets. A travers ses reproches, je découvre que je n’étais pas seule à souffrir, que cette maladie m’ rendue égoïste alors que je pensais ne faire du mal qu’à moi. Il dit qu’il ne m’aime plus, ne me désire plus. Mais j’y vois de la souffrance aussi. Il me dit que chaque vomissement était pour lui une trahison, comme si je le trompais avec un autre homme. Il avait évoqué, il y a longtemps déjà, un état dépressif que j’avais nié d’un haussement d’épaules…
On vit une véritable prise de conscience. Il sait que je vais mieux. Je lui explique le cheminement de mon traitement avec le baclo, il me dit aussi qu’il constate que je change depuis quelques semaines, que je perds du poids, que l’odeur de vomi disparaît. Il me dit « c’est dommage que ça arrive maintenant ».

Mais je crois que ce n’est pas dommage. Ce qui serait dommage c’est de se séparer à l’aube d’un changement. Je n’aime plus l’homme qu’il est devenu. Il n’aime plus la femme que je suis devenue. Mais si, comme je le crois, je suis en train de guérir. Si, de son côté, il soigne sa dépression, peut-être que…
Il est tard quand on se quitte. J’avais espéré au moins une accolade. On part chacun dans notre chambre puisqu’on fait chambre séparée depuis longtemps. La nuit est difficile, je repense à tout ce qu’on s’est dit, à ce qui est définitivement cassé, à ses reproches très durs. Je refais le film de ma vie, cette vie que je déteste, cette vie où je me déteste, cette vie tournée vers la nourriture, cette dépendance, cette assuétude, cette crasse à laquelle je me suis toujours identifiée. Je n’étais pas moi, j’étais une fille qui mange et qui vomit. Quand je rencontrais des gens, je pensais toujours que la première chose que les gens voyaient c’était que j’étais grosse, laide, incompétente malgré les masques, stupide, vide et que je sentais le vomi.

Je commence à penser que, sans la maladie, sans ma meilleure amie, je pourrais reconstruire qui je suis, même si je ne sais pas encore comment je vais emplir tout ce vide, toute cette place laissée libre.
30 ans de ma vie, 30 ans… C’est à hurler…
A 7h du matin, mon mari rentre dans ma chambre, me dit qu’il n’a presque pas dormi, que comme moi, il commence à penser que « peut-être »…
Il me prend dans ses bras, on se sert fort. Il me dit « on devrait revoir les critères de recherche pour la voiture, reprendre une grande voiture et si, finalement on divorce, on s’arrangera à ce moment-là.

On reparle longuement et on décide de se donner une dernière chance. Conscients, tous les deux, que la route sera longue, les garanties nulles. Une thérapie de couple à mettre en place qui mettra en évidence qu’on doit effectivement divorcer ou qu’on a des raisons d’y croire.
On a racheté une voiture 7 places. J’ai mis des voiles d’hivernage sur les petits arbustes fragiles du jardin, j’ai rangé une pièce toujours en désordre, il a pris contact avec un psy, il a refermé le clic-clac sur lequel il dormait depuis des semaines. Je me suis pesée pour constater que j’ai perdu 9 kilos depuis octobre.
Les sillons dégoulinants se tarissent. J’ai envie d’entreprendre, je regarde ma maison que je détestais, lui reprochant de ne pas être le foyer dont je rêvais en me disant que, maintenant, c’est à moi d’y insuffler la vie et la chaleur.

Rien n’est certain, rien n’est définitif. Ni la guérison qui reste fragile. Ni mon couple qui est si mal en point, mais pour la première fois depuis…. Toujours ? J’ai l’impression que je peux être actrice et pas victime de ma vie.

La boulimie m’a détruite, a sali tout ce qui aurait pu être, a envahi tous les recoins de ma vie.
Jamais, jusqu’à il y a quelques jours, je n’ai cru à une guérison. Jamais. Jamais, jamais.
J’ai entrepris tellement de démarches pour m’en débarrasser, mais jamais je n’y ai vraiment cru, tant je m’identifiais à elle. J’ai toujours, jusqu’au baclofène, refuser de prendre des médicaments, antidépresseurs ou autre, parce que je voulais m’en sortir par moi-même, certaine que la guérison d’une maladie psychologique ne pouvait passer que par le psychologique. Je m’étais trompée.

Leçon d’humilité.

Leçon d’humanité.
 
Paoline
21 Décembre 2016, 13:05
Merci les filles, je vous répond après... Je continue à vous raconter, d'abord...
 
Paoline
19 Décembre 2016, 16:58
La semaine suivante, toujours à la maison, mes proches se mobilisent moins, je suis seule à la maison, incapable d'aller bosser.
Je fais le point, je m'en veux, je ressasse, je m'observe, je suis pathétique, comme souvent.
Je suis seule, rongée d'angoisse et pourtant, je ne mange pas. Je vois ma maison avec un regard nouveau. Cette maison devenue une prison dorée que je détestais parce qu'elle n'était pas le foyer que j'avais toujours voulu créer, le lieu refuge, le lieu chaleureux où résonneraient les rires. Qu'est ce que j'en ai fait...? C'est une coquille vide, un peu comme moi. Elle n'a pas d'odeur, pas d'identité. ce grand jardin dont j'avais rêvé, qui ne ressemble à rien, ces murs sans photos, sans vie, sans souvenir. Comme moi.

Les sillons creusent, creusent...

Maman, pourquoi tu pleures? C'est pas grave, tu sais, on achètera une autre voiture, même si elle n'est pas belle et pas grande. Hein, Maman?
Maman, moi, j'ai une idée, je vais dormir dans la voiture, comme ça, on ne viendra pas voler ta voiture? Tu arrêtes de pleurer, Maman?
Papa, pourquoi Maman pleure tout le temps?
Maman, je t'ai fait un dessin. Un beau décor de montagne, une voiture rouge (comme la voiture volée) et un message: "Maman, je testme"... Il a 6 ans mon petit bonhomme.

La suite ce soir...
 
Paoline
19 Décembre 2016, 16:39
Tellement de choses à vous raconter…

je me suis éloignée du forum parce que certaines choses m’ont profondément peinée. Je ne me sentais plus la bienvenue, mais qu’importe.

Le baclo est un vrai combat pour moi depuis le début. Ca l’est pour tous. Maie je vivais vraiment mal les ES.

J’ai tant de combats à mener qu’il m’est difficile de savoir où mettre les priorités. Ma santé, mon boulot, mes enfants, mon couple, mon divorce. Trouver mon chemin dans un état de fatigue important, les insomnies n’est pas facile.

Mi octobre, les prémisses d’une guérison se profilent. Ce n’est pas clair, pas évident, mais il se passe quelque chose. Je pense moins à manger, j’oublie de vomir, j’oublie que je ne vomis pas, j’oublie de penser à manger. Mais je passe aussi plusieurs jours d’affilée à être inconstante dans le traitement. Oubli de dose, modification des horaires de prises et les ES s’intensifient. Je manque pour la deuxième fois de me planter en voiture. Une micro seconde d’endormissement, c’est en mangeant l’herbe du bas côté de la route que je me « réveille ».

Début novembre, je disais à mon mari que je voulais divorcer et cela a été une véritable libération. Je me sens en phase ave moi-même. Il ne me retient pas, ne montre ni colère, ni tristesse. Il fait qlq semaines comme si la discussion n’avait pas eu lieu et puis, il commence à organiser. De mon côté, je rencontre avocat et notaire sans lui en parler. On avance sur la convention de divorce. On trouve des accords sur à peu près tout, je commence à chercher une maison, je visite, je me projette. Notre relation entre mon futur ex-mari n’a jamais été aussi bonne. J’en viens à me dire que s’il avait toujours été comme cela, on n’en serait pas là. Les doutes s’installent, mais seulement de mon côté. Lui ne m’aime plus.

Le 5 décembre, 7h45 du matin. J’allume le moteur de ma voiture, garée dans l’allée de mon garage et je fais les allées retours entre ma voiture avec les cartables des enfants, les sacs de sport. Allez les enfants, mettez vos vestes, Elea ? Où est ton bonnet ?
MAMANNNNNNNNNNN, la voiture !!! Ma voiture !!!!!!!!!!!!!!!!!!! On m’a volé ma voiture…. En quelques secondes. Je n’ai vu personne s’approcher, rien entendu. Mes enfants hurlent, je les sers contre moi. Je n’ai plus de voiture.

Police, assurance. On ne vous indemnisera pas, votre voiture était allumée, sans surveillance… J’étais 4 mètres devant ma voiture, avec mes enfants. Bandes de salopards…

Je me suis effondrée, les nerfs craquent. J’ai envie de crever ; je ne suis passez forte. Tout est ma faute. Le divorce, le vol de la voiture, la boulimie. Je ne suis pas à la hauteur, je n’y arriverai pas.

Mon mari est là. Première fois depuis 3 ans qu’il me prend dans ses bras. Il me berce comme un enfant. Je voudrais être un enfant, plus de responsabilité à prendre, ne plus réfléchir, ne plus penser, ne plus revoir cette scène, ne pas avoir demandé le divorce, ne plus être dans cette totale insécurité. Mourir, un peu. Complètement. Mais les enfants ?

Une mère tellement incapable, mal-aimable, mal-aimée vaut-elle mieux qu’une mère morte ? J’hésite, je ne sais plus. Le doc m’a donné des somnifères assez puissants. J’ai de longs dialogues avec eux. Les 5 jours suivants, je ne serai jamais seule. On m’entoure, ça fait du bien, mais chaque moment solitaire inonde mon visage de longs sillons douloureux…
 
Paoline
28 Novembre 2016, 11:43
Bonjour Jehannie,

Comme tu progresses, comme tu avances ces dernières semaines, j'admire... Tu as vraiment beaucoup de force.
J'espère que tu auras des nouvelles des éditeurs rapidement. Tu dois être très impatiente, non?

Et puis, bon anniversaire de baclo ;)

Pao.
 
Paoline
28 Novembre 2016, 11:33
Bonjour Béné,

Tu as relevé plusieurs fois, et on a un peu échangé à ce propos, que tu avais du mal à te sentir à ta place, un peu comme moi.

Moi, je me suis mariée, j'ai 3 enfants, j'ai un bon boulot qui correspond à mon diplôme et je ne me sens à ma place dans aucun de ces rôles.
Parce que rentrer dans les moules sociétaux, ce n'est pas forcément trouver SA place quand on ne sait simplement pas qui on est, ni ce qu'on veut vraiment.
Bien sûr, c'est rassurant, on rentre dans la "normalité", mais cela ne rend pas heureux.

"C'est comme ça, je ne suis pas la fille qui attire les mecs. Je ne suis pas la fille avec qui on a envie de devenir amie"

Je ressens cela tout pareil, même si j'ai (j'avais) un mec et si j'ai quelques amies.

Mais chez toi, contrairement à moi, je ressens beaucoup de lumière dans tes écrits et beaucoup de force, comme le filles le soulignent. Et puis, tu ne restes pas inactive, tu avances vachement sur ton chemin de vie, tu sais ce que tu ne veux pas, déjà, ... Et tout le travail que tu fais maintenant, c'est probablement ce que tu permettras de ne pas te planter dans tes choix. Parce que le travail sur soi, tu l'auras fait avant de constater des échecs dans ta vie.

Océane, j'ai adoré ton humour ;)

Bises.
Pao
 
Paoline
20 Novembre 2016, 8:50
Bonjour Eliza,

Oui, les effets secondaires ne sont pas évidents à gérer. Et on n'est pas tous égaux face à eux.
Je fais partie des personnes qui ont eu beaucoup d'ES handicapants et comme toi, j'ai décidé d'arrêter le traitement. J'ai un super mêdecin traitant qui m'a tempérée, jaugeant le rapport inconvénients/bénéfices. J'ai malgré tout décidé de baisser mon dosage de beaucoup (paaas bien!) dans le but d'arrêter, mais j'étais frustrée de devoir arrêter un traitement dans lequel je voyais, enfin, une possibilité de sortir des affres de la boulimie. Alors j'ai repris la montée, doucement et cette fois, cela se passe bien. J'ai largement dépassé la dose à laquelle j'avais voulu stopper le traitement à cause des ES.

Et maintenant, je commence à voir de réels effets positifs. Ce n'est pas encore gagné, mais je découvre de nouvelles sensations, mon rapport à la nourriture se modifie.

Je ne me sens pas la légitimité de te conseiller pour ton dosage, mais généralement, on conseille de limiter les prises en soirée si les nuits sont mauvaises, de viser les heures de craving et non les heures de crises, cad de prendre ta dose de baclo en visant les moments où tu commences à avoir des pensées, des envies de bouffe. A ta place, je ne viserais pas les crises de la nuit parce que si tes nuits sont meilleures en modifiant tes heures de prises, tu n'auras plus de crise la nuit.

Je suis sûre que d'autres viendront t'aider très vite, bon courage!

Paoline
 
Paoline
20 Novembre 2016, 8:11
Cathy,
Plutôt que de poser tes questions en créant à chaque fois une nouvelle discussion, tu devrais créer ton "fil" c'est-à-dire une seule discussion où tu te présentes, tu poses tes questions, tu nous racontes ton évolution, tes pensées. Tu postes à chaque fois sur ce fil en cliquant sur "répondre". Cela te permettra d'avoir en un seul lieu du forum tous les conseils et avis qui te permettront d'avancer et à toutes les pesonnes du forum de mieux te comprendre et t'aider.
Je te souhaite la bienvenue sur le forum, c'est une aide précieuse piur le traitement et tu y trouveras aide et écoure bienveillante.
A bientôt.

Paoline
 
Paoline
15 Novembre 2016, 16:42
Coucou Océane,

Tes derniers messages me donnent envie de réagir, même si je ne suis pas certaine de parvenir à trouver les mots justes pour exprimer mes pensées, toutes neuves encore.

Comme toi, la préoccupation du poids, de l'apparence est intimement liée à mon trouble alimentaire, même si moi, j'en suis à ne plus oser me peser ou me regarder dans un miroir. Mais je comprends que cela soit difficile pour toi d'entendre que tu dois essayer de ne pas te préoccuper de ta prise de poids, parce que cela fait partie de la maladie...

Moi, ce que je commence doucement à comprendre, c'est que ce qu'il nous faut accepter, c'est que le baclo peut nous aider à stopper les crises, stopper les vomissements. Mais qu'entre l'arrêt de ce comportement (manger/vomir ou manger à l'excès) et le moment où on parvient à maîtriser le juste appétit, la bonne alimentation (entre plaisir de manger sans culpabilité et alimentation saine et équilibrée), il y a un laps de temps, plus ou moins long, où notre corps malmené, notre métabolisme chamboulé, va chercher lui-même son équilibre. Habituées à osciller entre restriction et excès, même si on mangeait équilibré entre les crises, il nous faut accepter la réaction de notre corps qui sera souvent d'accumuler.

C'est là, le grand défi qu'on doit affronter et que le baclo ne peut pas régler pour nous. Si la crainte, le dégoût de ces quelques kilos nous fait à chaque fois reculer, on ne connaîtra jamais vraiment les bénéfices de la guérison.

Peut-être aussi que l'indifférence que rencontre les alcoolos avec le traitement au baclo est différente chez les TCA. Parce qu'on ne peut pas être indifférent à la nourriture. Il y aura toujours des aliments qui nous feront super envie, d'autres auxquels il sera difficile de résister. Guérir des TCA grâce au baclo doit, à mon avis, d'après ce que je commence à toucher du doigt, nous permettre de "mesurer" notre appétit, tempérer nos envies et surtout de savoir savourer un bon petit plat sans devoir s'en bafrer. Et surtout, surtout, que cette tempérance, cette modération devienne naturelle et ne soit plus une souffrance ou une lutte. Et quand Tchoupi te conseille de manger des féculents à tous les repas (arghhh, dur pour moi par exemple), je la comprends tout à fait parce que c'est justement en offrant à notre corps une "base solide" (j'ai un peu de mal à trouver les bons mots!!), ça nous aidera à affronter les envies avec plus de sérénité.


Je te souhaite plein de courage et tu n'es pas la seule à croire en toi.
 
Paoline
08 Novembre 2016, 2:12
Jehannie, j'espère que ce sera moins long pour moi. Quoique, 8 mois pour réapprendre à manger "normalement" aprés 30 ans de n'importe quoi, ce n'est peut-être pas si long...

Béné, oui, j'ai un passé d'ano, mais c'est plutôt un comportement qualifié d'orthorexique qui me pose souci. Cela n'obéit à aucune règle de diététique. Il y a des aliments crises que je ne mange jamais hors crise, il y a des aliments très sains que je ne mange jamais et d'autres moins sains que je m'autorise et que je garde. Je ne parviesn pas à trouver de logique et à decortiquer cela. Mais il y a chez moi, de façon générale, une difficulté avec la notion de plaisir.

Par ex, je ne mange jamais de fraise. Et je me rappelle trés très très bien d'une publicité vue un jour dans un abri bus. C'était une fraise en gros plan, avec juste la petite goutte d'eau sur la fraise pour suggérer la fraîcheur du fruit. En slogan, il y avait juste "Mmmm..." cela donnait vraiment envie de croquer dans le fruit. Je pense que c'est depuis cette pub que je ne mange plus de fraise. Ca doit faire... 20 ans que je n'en ai pas mangé hors crise.

Pour les voyages, l'envie de nouveaux départs, je te confirme qu'où qu'on aille, on emmène toujours ses emmerdes avec soi. Attendre le "déclic" qui fera que tout s'arrangera est une illusion de l'esprit également. Le "salut" ne peut venir que de nous, d'une démarche volontaire, volontariste que je différencie tout à fait de la simple "volonté" que tant d'âmes bien-pensantes (et pas forcément malveillantes) nous recommandent...

Manue, oui, "Agir pour ne pas subir"... c'était pas un slogan contre la.violence faite aux fennes? Ça me dit quelque chose, mais je ne situe pas bien...

Mon couple, c'est très bizarre depuis LA discussion. Un espèce de no mans land s'est installé...

J'ai refait une petite crise "in and out" samedi. Ce soir, seule, j'aurais pu. J'ai juste mangé un peu trop au repas du soir et plus pensé à manger dans la soirée. Me sens toujours pas guérie, mais je constate. Avec un certain dêtachement, comme une décorporation. Je me regarde et je constate...

Des bisous à tous.

Sogni doro.

Paoline
 
Paoline
04 Novembre 2016, 17:00
Merci les filles.

C'est bizarre que vous trouviez que j'ai du recul ou de quoi être fière, je ne me sens pas du tout comme ça.
C'est grâce au baclo que les crises sont - pour le moment - maîtrisées, je n'ai pas trop l'impression d'y prendre une part active.

Mais je prends les mots gentils, je voudrais essayer d'arrêter de jouer le Calimero. Alors merci.

J'ai bien du mal à croire que cela soit la fin, que je sois guérie. J'ai plein de "oui, mais...."
Je verrai, quoiqu'il en soit, chaque jour sans crise est un jour de gagné.

J'appréhende de rentrer ce soir, je ne sais vraiment pas quelle attitude mon mari va avoir. J'espère juste qu'il sera dans le même ordre de pensée qu'hier soir: pouvoir se parler et s'écouter, ne pas se déchirer, protéger nos enfants de notre échec...

Bene, c'est peut-être aussi cette sensation de ne pas être à ta place que tu cherches à combler en voyageant. Non? Tu y as pensé?

Pour mon cas, je crois que je ne m'aime tellement pas que je ne me trouve bien nulle part, avec personne... Parce que le souci, ce n'est pas les autres, mais moi...?

En tout cas, en choisissant cette séparation (que je ne subis pas), j'ai l'impression, pour la première fois depuis fort longtemps, d'aller dans le sens de la vie et pas à contre courant.

Merci d'être là.

Paoline
 
Paoline
04 Novembre 2016, 14:49
Apaiser, je ne sais pas, j'ai quand même l'impression d'avoir ouvert une boîte de Pandorre. Je ne sais pas quel monstre va en sortir, comment je vais m'en sortir, mais je devais le faire.
 
Paoline
04 Novembre 2016, 12:09
Un petit bonjour chez toi Flo.
Est-ce que tu es conseillé point de vue juridique pour tes soucis familiaux...?
Je n'en connais pas exactement la teneur mais un conseil peut parfois aider à y voir clair.

Des bisous.

Pao.
 
Paoline
04 Novembre 2016, 12:02
Ca bouge chez toi Jehannie, il y a du monde!
J'ai du retard de lecture...

Bises

Pao.
 
Paoline
04 Novembre 2016, 12:01
Quelles sont les nouvelles pour toi Aurel?
Comment ça se passe avec ton mari-ours?

Bises.

Pao.
 
Paoline
04 Novembre 2016, 12:00
Coucou Baba,

Je ne sais pas si mon expérience vaut conseil, mais pour moi tout a changé quand j'ai choisi l'imprégnation plutôt que de cibler les cravings.
Je ne fais quasi jamais de crises le matin et pourtant, je commence mes prises à 9h et cela a limité beaucoup les EI du matin.
Prendre tout en une seule prise...Wow, tu n'as pas d'EI après ça?

Courage, courage.
 
Paoline
04 Novembre 2016, 10:30
Hello,

Quelques nouvelles, ça fait un moment.
Je me suis un peu éloignée du forum et du net parce qu'à trop ressasser, je n'y voyais plus clair.

Point de vue traitement, je suis à 145 mg répartis en 5 prises de 9 à 19h.
Depuis le 13 octobre, j'ai eu une crise avec vomissements et une journée où j'ai beaucoup trop mangé, mais pas sous forme de crise. Et je n'ai pas vomi.
Hier soir, j'avais peu mangé de la journée et j'ai sauté sur le frigo en rentrant du boulot. J'ai mangé deux tranches de pain avec du filet de poulet et une tranche de fromage. J'ai englouti deux chipolatas qui restaient du repas de midi des enfants. Bref, le début du n'importe quoi. Sauf que cela s'est arrêté là.

Guérie? Je ne sais pas. Je ne me sens pas du tout sereine ou "indifférente" vis-à-vis de la nourriture que je considère toujours avec défiance, comme un ennemi personnel et dangereux et agressif. Mais voilà, il se passe quelque chose. Le goût revient aussi. J'ai un jour mangé un morceau de gaufre laissé par les enfants et j'ai trouvé cela écœurant. Je ne me souviens plus d'avoir ressenti ce goût depuis...???

Malgré tout cela qui devrait me procurer de la joie, de l'espoir, je ne ressens que de la lassitude, de la fatigue, presque du désespoir.

Hier soir aussi, j'ai enfin parlé à mon mari. Dans le calme... On est d'accord pour la séparation dans le respect maximum du bien-être de nos enfants. C'était hier soir, je ne sais pas ce dont demain sera fait. Mais encore un pas de géant.

Une amie à qui j'ai appris pour la séparation me demandait "Comment tu te sens?" Le seul mot qui m'est venu; c'est: adulte.

Belle journée à vous.

Paoline
 
Paoline
23 Octobre 2016, 22:52
Coucou Aurel, ça s'est bien passé aujourd'hui?
 
Paoline
23 Octobre 2016, 22:51
Coucou,

Je vois que tu cogites un max. :D
Je n'ai pas l'esprit assez clair pour tout décortiquer.
Juste deux, trois trucs...
On te conseille de "mettre en scène" ce que je comprends comme être moins narratif, mettre des "rebonds" dans ton texte pour accrocher le lecteur.
Si tu as lu le "Da Vinci Code" c'est l'exemple parfait pour expliquer comment un auteur accroche son lecteur. Chaque chapitre termine par du suspens, une situation où, tu ne peux pas arrêter ta lecture parce que tu as trop envie de connaître la suite.

Evidemment, ton récit n'est pas une enquête à suspens, mais l'idée c'est de donner envie à ton lecteur de tourner encore une page et encore une autre.

Par ex, plutôt que de terminer un chapitre par:

"Epuisée, elle se coucha de bonne heure"

Ecrire:

"Elle se coucha, ignorant encore que sa vie allait prendre un tournant cauchemardesque dès le lendemain".

Bon, je ne suis pas écrivain, moi, mais tu vois l'idée...?
 
Paoline
23 Octobre 2016, 14:56
Jehannie,
Moi je trouve ça précieux la réponse donnée par l'éditeur. La plupart du temps, les refus se font avec une belle formule consacrée qui ne te donne aucune piste. Là, il t'en donne quelques unes, c'est vraiment top, même si ce qu'il te propose te semble nébuleux..

Tu dis qu'avec ces changements, ce ne serait plus ton livre, mais qu'est ce qui importe pour toi? L'oeuvre artistique ou le message à délivrer? C'est une vraie question hein!

Quant à commencer par la fin, je suis sûre que tu as déjà lu un roman qui commence par la fin, c'est une construction narrative courante. Par ex: on décrit un meurtre dans le premier chapitre et tout le bouquin consiste à résoudre l'énigme: qu'est ce qui a conduit au meurtre?

Ca pourrait valoir le coup que tu y penses, non?
 
Paoline
23 Octobre 2016, 14:31
Je ne sais pas trop. Ca fait 13 jous que je n'ai pas fait de "vraies crises" et que je n'ai pas vomi non plus.
Mais je ne suis pas pour autant libérée. Je suis plutôt dans le trop peu en ce moment.
Je ne sais pas si je suis dans un nouveau "basculement" de la maladie ou ???

Il faudrait que j'ai l'occasion d'avoir une soirée seule pour savoir. Il y en a une le 28 et j'y pense déjà beaucoup.

Je me demandais donc si je devais arrêter, stagner ou continuer d'augmenter.
Bref... je suis un peu perdue.

Je suis à 130 mg en 5 prises bien réparties sur la journée entre 9h et 19h.

Merci pour les conseils et avis.
 
Paoline
23 Octobre 2016, 11:26
Hello,

Je me souviens avoir dêjà lu cette question, mais pas la réponse... Alors je la repose: est-ce que l'effet positif du Baclofene disparaît si on dépasse son seuil...?

Merci ;)
 




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