Résultats de la recherche (58 résultats)

Evol
20 Juin 2016, 22:23
Je continue de boire pas mal, même si sensiblement moins. Stopper du jour au lendemain, ça me tente évidemment – le ciel azur, la vie saine, la métamorphose…

Le DT, je ne sais pas dans quelles conditions il peut apparaître. Le mieux que j'ai fait récemment, c'est de ne pas boire pendant 20 heures, ce qui ne m'a posé aucun souci quand c'est arrivé, en déplacement. Mes ennemis, je commence à les cibler, c'est les moments de solitude, le stress et les réveils. En tous les cas, jamais rien connu qui ressemble à un début de DT.

Crise de panique : ça m'est arrivé. Pas au sens où j'aurais fait des choses remarquables de l'extérieur, mais des moments de débâcle intérieure assez effrayants, genre "le cri" de Munsch (version bouche fermée). Mais je réussissais à conserver les apparences extérieures. Et ça n'arrive plus depuis le début du baclo.

Valium : je ne sais pas si j'en ai besoin. Je préférerai vraiment éviter. Peur de m'attacher un 3e boulet au pied. Ce qui me trouble, c'est que c'est la n-ième personne qui m'y pousse.

Au fait, je suis à 100. 40 + 40 + 20, selon les conseil d'Athel. Ca marche pas mal, et je sens poindre à certains moment de l'indifférence. Même si je craque toujours (ou encore) à un certain moment de la journée, peut-être à cause de la pression pro. Je me demande ce que ça donnerait dans une période plus zen.
 
Evol
20 Juin 2016, 18:19
Merci Karine. J'ai joué les prescriptions multiples, et donc je suis ok pour quelques temps.

Pour le “1 heure de Paris, np”. Voui, pourvu que je cale ça sur du pro.

Promis-Zuré-Croix-de-bois-et-truc, z'arrêterai pas. :)

Un médecin m'a prescrit du Valium – encore, mais j'ai jeté les autres ordonnances.
Ca me fait flipper et je vais faire une recherche sur le forum, mais vous vous en pensez quoi ?
 
Evol
19 Juin 2016, 22:53
Pas encore essayé les pharmacies. Je pourrais tenter.
Même si j'en suis à mon 6e essai dans mon désert médical, où plus aucun généraliste ne prend plus aucun patient, et que j'ai assez peu d'espoir de ce côté-là. J'espère plutôt convaincre mes prescripteurs actuels que oui, on peut monter raisonnablement plus haut qu'ils ne le croient.
 
Evol
19 Juin 2016, 0:38
On apprend entre autres ici à se méfier de l'odeur des fraises… merci les filles ! :)
 
Evol
19 Juin 2016, 0:35
Oui, j'arrive à faire mon boulot – et il semble que je le fais pas pas mal –, même si je me sens toujours au bord de la catastrophe, dans un domaine où il y a un tel monopole des clients que si je foire un contrat, je suis grillé.

Pour le + d'anxiété = + d'alcool, yep, c'est clair, je me suis vu courir acheter mon anxyo liquide récemment le matin juste parce que je devais produire des trucs compliqués une heure et demie plus tard.

Je vais tenter ton 7h 40 9h 30 11h 20, Athel. Comme toi, 0 ES pour le moment. Ce qui fait que je tenterai peut-être les 2 prises.

Voui, j'essaierai d'être plus sage, Karine. :) Et je commencerai plus fort et tôt demain matin (je vais mettre à jour mon pilulier tout de suite).

Peur de manquer de baclo ? Parce que je suis dans un désert médical (à une heure de Paris, pourtant…), parce que j'ai rencontré une bonne quantité de types pour lesquels c'était pas une option possible, parce que j'ai épuisé le contingent de contacts conseillés par l'association et par Ethypharm… Mais maintenant, malgré le mauvais gré de la plupart, en combinant les sceptiques qui veulent quand même bien, j'ai de quoi tenir quelques semaines.

Je me demande juste : quand je passerai 3 semaines à l'étranger, avec un dosage supérieur, qui me permettra de gérer ça ?
Je ne sais pas.
 
Evol
18 Juin 2016, 1:23
Bonsoir et merci pour vos messages,

Ca va pas mal. Ma conso est encore forte, mais il me semble (je me raconte des histoires ?) quelle est sensiblement moins forte qu'avant.

Je peine à trouver une régularité. Ces 2 derniers jours : 90 (30 + 20 + 20 +20, toutes les 2 heures avec un départ autour de 11 heures). Sachant que j'ai toujours du mal à cibler le craving, qui peut débarquer à 7 heures comme être contenu jusqu'à 14.

Athel : j'allais au bucher, et ça c'est vraiment bien passé, au point qu'on me demande plus de boulot que prévu, et dans des domaines qui ne sont même pas les miens. – Preuve de la sous-estime de soi de l'anxieux que je suis ?

Velvet : yep, je suis d'accord. C'est que comme Athel, je n'ai pas d'EI en montée. Et que du coup j'ai joué la carte du “pas en descente non plus”. Mais tu as évidemment raison. C'est un mauvais jeu à jouer.

Tortle : “régularité”, c'est mon problème. Quand ça va mieux ou quand ça va mal, j'oublie facilement mon traitement. Je suis un gosse, de ce côté-là.
Je vais passer aux alarmes iPhone quotidiennes.

Le truc, aussi, c'est que je voyais les stocks diminuer, sans ressources d'autre prescription, et que j'avais peur de manquer. J'ai donc voulu tester ma capacité à gérer le sans baclo, au cas où.
J'ai du mal à accepter l'idée d'être toujours sous molécule externe. Mais il faut apparemment que je m'y fasse.
 
Evol
14 Juin 2016, 0:31
Manu : j'ai un peu le même profil.
Après des échéances, dont le succès dépasse presque toujours mes attentes, je me sens boosté et légèrement euphorique pendant quelques heures, parfois jusqu'au soir.

Mais le lendemain au plus tard je retombe. Mon image de moi-même ne s'en trouve pas corrigée. Retour au misérable bombardement de petites pensées négatives.

Cependant je crois en la neuroplasticité : à force de légers progrès, à force d'accumuler du bon, je vais bien finir par rééduquer mon cerveau et modifier l'image que j'ai de moi, hein… ?
 
Evol
12 Juin 2016, 0:38
Hello Douds,

Tiens bon et continue de chercher la porte !

Je n'oserais me prononcer sur rien sauf sur le rôle majeur de l'anxiété, qu'elle ait des sources nettes (telle ou telle crainte) ou diffuse (solitude, etc.).

Bien à toi !
 
Evol
12 Juin 2016, 0:30
Soir Athel !,

Permets mois de diminuer ton pseudo comme ça, puisque tu offres apparemment pas mal de béquilles sur beaucoup de fils… :)

Le théâtre d'improvisation, je n'imagine tout simplement pas comment c'est humainement possible.
Je suis pourtant facilement prolixe et lyrique sur des sujets chéris ou choisis, mais l'impératif d'improviser (et la gestion des émotions qui va avec) me foutrait complètement en l'air.

GG ! :)
 
Evol
11 Juin 2016, 23:58
Yop Jena… et vraiment bravo, je suis impressionné par ce que tu as fait en si peu de temps et par ce que tu fais aujourd'hui.

Tu n'es peut-être pas au paradis, mais le petit coin que tu as trouvé est très enviable ! :)

Tu parles quelque part d'“Alcool-Copain”. Ca m'inquiète aussi.
Quand que suis :(, quand je suis :| et quand je suis :). Chaque fois pour des raisons différentes.

Et bizarrement, je crains davantage le manque en :| qu'en :(.

Comprenne qui peut. :)

Après visualisation, OK, j'ai épuisé mon capital kikoolol de smileys du mois. J'arrête.
 
Evol
11 Juin 2016, 23:40
Salut chers vous,

Je sors des 4 journées de RV que je redoutais tant… et qui se sont très très bien passées (cum laude).
Je commence à percevoir ce décalage que décrit bien Ameisen entre ce que j'éprouve et pense de moi-même et ce que je suis ou peux être, et qui est bien moins pathétique et peut-être même bon ou mieux que ça encore.

J'étais à 60 avant ces RV qui ont commencé mardi. J'ai tout stoppé pendant, parce que je craignais trop les ES et une perte d'aptitude – même si je n'ai connu que la somnolence, mais je ne pouvais pas me la permettre, d'autant que j'étais claqué par trop de petites nuits causées par l'anxiété.

Stopper brutalement, même à ce faible dosage : ok, c'est pas génial. Mais je n'avais pas eu le temps d'établir une vraie routine baclo (la régularité, c'est pas ma meilleure copine). Ce que je vais pouvoir faire durant les 3 prochaines semaines.
J'ai repris aujourd'hui à 60, et tout va bien.

Ce qui était intéressant durant ces journées-là, c'est (baclo ou motivation ?) :
- que j'atteignais tranquillement 18 heures sans la moindre pensée pour l'alcool ;
- que le soir j'ai juste bu normalement (niveau 2 bières ou 3 verres de vin rouge) puis chambre d'hôtel, sans aucune tentation de ressortir. Une prouesse pour moi ;
- que la première nuit a été accompagnée de suées affolantes toutes les heures (sevrage baclo ou alcool ?). Mais pas la seconde ;
- que j'ai eu ma première gueule de bois depuis 10 ans après avoir calmé le jeu pendant 3 jours seulement. Et évidemment c'est pas délicieux, mais tout étonné je l'ai accueillie comme un matin de printemps. La première fois depuis très longtemps que mon organisme réagit normalement aux cartons (en l'occurence, un peu moins d'une bouteille d'alcool fort) que je lui collais auparavant chaque jour que XXXX fait. Bon signe, n'est-ce pas ?

JACK : j'ai cru le ressentir clairement parfois, et pas d'autres fois. Mais je n'ai pas été assez régulier pour que mon sentiment vaille. Je vais l'être, et je te dirai.

J'ai 3 semaines avant mes prochaines grosses échéances. Je vais essayer de monter gentiment, pour gérer mieux tout ça.

Portez-vous bien !
 
Evol
06 Juin 2016, 17:26
Je plaisantais : je voulais dire "profite de celui de ton ami pour être moins exposée"... Et pour le reste, profite de tout.
 
Evol
06 Juin 2016, 16:40
Alors bon Ramadan Jena ! ;)
 
Evol
06 Juin 2016, 14:16
Salut cousin ! (comme on dit dans aujourd'hui dans des milieux légèrement claniques…) :)
 
Evol
05 Juin 2016, 22:53
Un psy prescripteur le 14 ; un addicto (rv que je vais sans doute faire sauter, parce que je n'y crois pas et qu'ils me fatiguent) le 15.

Je vais solliciter le premier des autres contacts dont on parlait prochainement. Juste dans l'espoir de rencontrer un généraliste qui tient la route, et pour un retour qui pourrait être utile à d'autres.
 
Evol
05 Juin 2016, 22:39
Hi there,

Depuis mon dernier message, des journées plutôt difficiles et navrantes en termes de conso. Prévisible : rendez-vous crucial => anxiété => conso. Même si probablement l'anxiété devrait se trouver à l'origine de mon schéma…
J'ai hâte de passer ça, pour pouvoir continuer à gentiment bosser tout en me concentrant sur ma “cure” baclo avec vous en soutien.

Je suis étonné de voir comme les hauts et bas sont peu prévisibles. Le bon côté de l'histoire, c'est qu'avant je n'avais que des bas… :)

Athel : heureux de savoir qu'il y en a d'autres qui ont eu du mal juste à passer 24 heures sans, et qui ont dépassé ça. Ca fait 6 mois - 1 an que je me le promets un jour sur deux pour le lendemain, et 6 mois que je me plante, invariablement, chaque p***** de jour que **** fait. S*** !
J'ai vraiment peur d'être allé trop loin. Ameisen, par exemple, est passé par des dizaines de trucs dont je n'ai pas idée. En ce sens-là, je gère encore. Mais il était capable d'enfiler quelques semaines abstinentes. Moi, je ne tiens pas 16 heures et ça me fait flipper. Vous allez me dire de ne pas comparer, mais…
Je vais peut-être m'intéresser au Seresta, même si ça m'inquiète de rajouter un autre hameçon qui pourrait m'attraper.

Je vous souhaite une belle journée.
 
Evol
05 Juin 2016, 12:04
Bravo Tortle !!! Respect et amitié… :)

De mon côté je ne maîtrise à nouveau plus rien ces jours-ci… J'espère et j'attends.
 
Evol
04 Juin 2016, 22:25
Jena… tu nous donnes des nouvelles ? :)
 
Evol
03 Juin 2016, 23:00
Et c'est pas quoi, l'intérêt, à part le “pas très bon” ? :fsb2_yeah: Un effet sur l'assimilation ?
 
Evol
03 Juin 2016, 22:39
Question de noob, visiblement : c'est quoi cette histoire de sub(lingual, je suppose). J'ai croisé ça quelque part, mais je ne me rappelle pas où…
 
Evol
03 Juin 2016, 22:13
Athelstan, tu peux me résumer comment ça s'est pour toi ?
Est-ce que tu as forcé l'abstinence, tu l'as laissée venir, tu l'as forcée un peu ?
Est-ce que c'est que l'indifférence est venue d'un coup ou progressivement, et à quel dosage ?
 
Evol
03 Juin 2016, 0:04
Héréditaire ou pas ?

J'y crois un peu, mais je crois surtout qu'on devrait gommer cette question :
- parce si c'est héréditaire, c'est aussi clairement atavique : des parents naturellement sobres donnent des enfants malades et vice-versa. Et que ça ne nous éclairera pas des masses d'être “éclairés” par nos parents du fait que grand-papi a sombré, ou rassurés parce que nos parents sont sobres ou que l'horizon sur les 2 générations ascendantes semble dégagé. D'autant que les secrets de famille font que la lisibilité est faible ;
- parce que ça ne frappe pas des lignées horizontales entières et qu'on peut avoir 3 frères et sœurs parfaitement indifférents, et être malades comme un chien. Pas d'indice de ce côté-là non plus.

Bref, quand bien même il y aurait des ADN conducteurs et destructeurs, hypersensibilité ou dysphonie, je crois qu'on y voit rien de ce côté-là.

Ce qu'il faudrait peut-être plutôt, c'est juste que tous les parents, personnellement défaillants ou pas, fassent juste pour l'alcool leur boulot de base, comme ils le font pour le reste. Et apprennent à leurs enfants de s'en méfier, comme ils leur apprennent à ne pas lécher une prise électrique, à ne pas vider l'armoire à pharmacie, à ne pas traverser la rue sans regarder des 2 côtés, à modérer leur consommation de sucreries, à ne pas traîner dans des quartiers difficiles en minijupe à 2 heures du mat'…
La liste est longue, mais je crois que dans la plupart des foyers l'alcool n'en fait toujours pas partie. Papa-maman informent au mieux sur le risque de la grosse cuite et la dangereuse perte de contrôle lors d'une soirée à 16 ans, mais je ne crois pas qu'ils évoquent le risque mortel de l'innocente glissade progressive, comme on l'a tous connue.

C'est peut-être encore parce que l'alcool n'a toujours pas été intégré socialement comme la 2nde cause de mortalité évitable. Que ça ne veut pas pénétrer les consciences.
Mais il faudrait peut-être essayer de leur offrir ça, à nos enfants. Plutôt que de faire comme si le monstre n'existait pas.

Je suppose (à tort ?) qu'il n'y a pas encore de bouquin pour ça.
 
Evol
02 Juin 2016, 23:23
Bonsoir Zib et Karine,

Je suis vraiment content de cette journée. Je retrouve en tout mes petits progrès d'il y a quelques jours, et un état incomparablement plus actif et léger.

Pour demain, je vais prudemment opter pour un 40 + 20. Besoin de bosser et comme ça, ça devrait bien aller.

Kisses,

M.
 
Evol
02 Juin 2016, 11:41
Hello Athelstan,

Aujourd'hui, démarrage à 40 sans coup de barre. Nice ! :fsb2_yeah:
 
Evol
01 Juin 2016, 22:49
Pour ton message de 23:25 : yep, c'est un rêve. Si grand que j'ai du mal à croire que ça m'arrivera un jour. Mais te l'entendre dire, ça éveille pas mal d'espoir. Moi, oublier mon poison ou prendre à la place de la bonne eau ?… Je vais essayer de rêver de ça cette nuit.
 
Evol
01 Juin 2016, 19:01
Salut à vous !,

J15 à 40 au réveil + 10 3 heures plus tard.

Pour la première fois, après la première prise, une bonne somnolence incurable à coups de café et de cigarettes. Peu importe, je n'avais jamais fait ça, donc je recommencerai les prochains jours, en attendant l'accoutumance.
Pas d'effets notables sur le craving ni sur ma conso, mais je suis juste pour l'instant dans la perspective de monter.

J'ai commencé hier soir la lecture du Dernier verre, qui est effectivement un bouquin extraordinaire.
Je comprends mieux, du coup, la signature apologétique de Sylvie : “Merci à celui…”. Ameisen n'était sans doute pas le Messie, mais c'était un type hors du commun, qui a eu le courage extraordinaire d'employer sa force à admettre et décrire une faiblesse qui nous a tous laissés d'autant plus dépourvus que nous nous croyions extraordinairement faibles et uniques dans notre faiblesse, alors que tous nos frères en maladie ont toujours choisi de se cacher. C'est trop long pour être très clair, mais je ne serai peut-être pas le seul à me comprendre.

Je n'en suis qu'à la moitié, mais je pourrais coucher une page de citations qui décrivent mieux que tout ce que j'ai jamais lu mes sentiments et ma situation. L'une de celles qui m'a le plus frappé (tirée de l'expérience des AA, il me semble, mais une qualité d'Ameisen est qu'il n'est pas doctrinaire et garde le meilleur de chaque expérience) :
«“Un alcoolique, c'est un ego démesure combiné à une piètre estime de soi”. Moi tout craché.» Moi tout craché, aussi…
J'ai toujours essayé d'exprimer ce paradoxe. Il n'est toujours pas expliqué, mais ça fait du bien de le trouver coucher sur papier.
 
Evol
31 Mai 2016, 23:13
Salut Epicbur,

Ton premier message est frappant. Tu es jeune, intelligent et lucide (ça ne va pas de paire)… et pris dans cette mélasse.
Mais comme nous tous à un moment, tu sens la mélasse sans percevoir tes forces.
PascAlbéric a raison : tu es jeune. Quoi que tu penses où en dises, neuroplasticité oblige, tu t'es peut-être légèrement déglingué mais tu n'as pas la moindre raison de désespérer.
Il faut que tu trouves ton chemin. Ce qui apaise ton anxiété.

Tu es conscient de ta chance de pouvoir cartonner à l'université. Quelle discipline ?

Et vraiment, le bouquin d'Ameisen ne t'a pas convaincu que ce n'est pas un manque de volonté, que tu n'es pas moralement coupable, malgré le profil de l'auteur (loin d'être un looser, tu ne crois pas ?). Et Faulkner, Fitzgerald, Toulouse-Lautrec, Poe, Hemingway… Typiquement des types qui manquaient de caractère ? Et ça c'est la partie émergée de l'iceberg. Il y a tous les autres, sans doute 100 fois plus nombreux qui (comme tu essaies de le faire) ont réussi à préserver le secret. Et qui ont géré, comme tu dois le faire.

Je parie qu'on a eu le même genre de parents… mais on en parlera une autre fois.
 
Evol
31 Mai 2016, 22:53
Yop Tortle,

Juste une embrassade, en passant… Je me suis mis au pilulier aussi, parce que sinon je suis juste incapable de savoir ce que j'ai ou pas avalé… :)
 
Evol
31 Mai 2016, 22:32
Translucidité / opacité (plutôt que vérité / mensonge, qui sont clairement simplistes, tant il y a dans les cœurs tant de petites choses gardées…).

Je comprends bien, Athelstan, puisque tu étais à un niveau où tu gérais assez bien pour que ce ne soit pas un méchant faux semblant. J'ai peur des situations où chacun sait tout mais le tait ; où on fait comme si et s'angoisse solitairement et doublement dans le silence.

Moi je ne pouvais plus dissimuler le problème, et j'ai la chance (ou pas ?) d'avoir une femme très compréhensive. D'où mon coming out…
 
Evol
31 Mai 2016, 11:00
Camarades :),

Patience, yep, il en faudra : les 3 derniers jours ont été franchement mauvais niveau conso. Même si celle-ci est restée un peu moindre qu'avant (autour de 50cl de lourd et une bouteille de vin, parfois plus et en commençant toujours avant 11 heures… pas top, n'est-ce pas ?).

L'un de mes problèmes est que le craving commence au réveil, quand ce n'est pas plus tôt. Cette nuit j'ai entre autres rêvé (je me rappelle énormément mes rêves en ce moment) que ma femme avait disposé dans la cuisine 2 petites bouteilles d'alcool fort pour le réveil, alors qu'elle me prépare plutôt un petit bout de table hyper sain, parce qu'elle sait que je ne petit-déjeunerai jamais sinon – vous imaginez comme on se sent battant en se réveillant là-dessus…

Et à cause de la précocité du craving, le sentiment d'avoir un océan à franchir chaque matin, qui grandit au fil des premières heures.
Tenir jusqu'à 10 heures (ça, ça va, malgré le harcèlement)… Tenir jusqu'à 11 heures… Tenir jusqu'à midi… Et la perspective de remettre ça heure par heure, jusqu'au coucher. C'est éreintant mentalement. Craquer est si facile.
Ce serait plus simple, si je devais commencer la lutte plus tard, pour 4 ou 6 heures seulement. Alors je devrais peut-être me fixer des trucs plus modestes, du type : pas avant 14 heures, puis 16, etc.

Karine : j'ai commencé dès le réveil par 20mg. Ca ne m'a pas empêché de sortir il y a 10 minutes pour du refurb d'alcool fort. :/

Quand je vois combien d'autres ont réalisé plus tôt que moi qu'ils avaient un vrai problème qui méritait d'être traité, niveau quantité fréquence et horaires, et ont commencé à le traiter plus tôt que moi, comme ils ont eu le bon sens de stopper la dégringolade armés d'un cerveau moins flingué… je flippe un peu. On a tous partagé le même m******, mais je me demande si je ne suis pas allé très et vraiment trop loin.

Tortue, yep, ma vie s'est sensiblement améliorée depuis 2 semaines. Mais je me suis assez déprogrammé pour que ça ne pèse pas dans ces moments-là. Je devrais ressentir mille bonnes choses, tout ce qui va très bien + tout ce qui va bien mieux + le fait que rien ne va objectivement mal sauf moi, mais je suis juste traversé par une dizaine de petites pensées négatives qui matraquent, et le malaise de ne pas m'en libérer à coup d'UA.

Jena : je vais essayer à nouveau d'expérimenter à partir de demain. Un vrai bon petit déj', du sport avec mon fils et ma fille, me faire un gros planning pour réduire les occasions d'y penser, des choses comme ça…

Athelstan : à 40mg, j'ai zéro EI vraiment gênants. Je prie pour tomber dans ton groupe. :)

Velvet, quand tu parles d'adaptation du cerveau, est-ce que ça veut dire qu'une montée trop rapide compromet l'efficacité du baclo ou augmente seulement les EI ? parce que si c'est l'option 2, je tenterais bien ma chance… Raisonnablement, genre passage à 60 aujourd'hui.

Allez, demain sera un autre jour.

Kisses !
 
Evol
29 Mai 2016, 23:02
Week-end : 2 journées pas mal socialement, mais vraiment moches en termes de conso.

Je ne cible toujours pas les cravings. Et vous faites comment avec des journées très irrégulières, entre la routine boulot ou hebdo et les irrégularités sociales ? Un seul planning constant ? Plusieurs plannings de prises, alors que l'alcool social peut tomber à 12, 16 ou 18 heures ?

Je suis passé à 30mg, et alors qu'auparavant je craignais principalement les EI, je sens l'impatience poindre : j'ai envie de monter plus vite.

Est-ce que certains ont pu se faire du +10 tous les jours ou 2 jours et calmer le jeu avec un pallier de 3 jours dès l'apparition d'EI vraiment gênants, le tout gentiment ?

J'ai une grande échéance pro dans 7 jours avec beaucoup de boulot à la clef d'ici-là. Je ne peux absolument pas foirer ça pour trop d'alcool ou trop de baclo. Sauf que le premier, je le maîtrise vaguement – le second, c'est un inconnu.

Haut les cœurs pour ce lundi sans lumière, du moins pour ceux du nord ! :)
 
Evol
28 Mai 2016, 23:09
Sur ce, pour être cohérent - pour une fois -, je vais dormir. :fsb2_wink:
 
Evol
28 Mai 2016, 23:03
"cale toi bien le ventre" : le genre de trucs, Karine, qui m'auraient fait rigoler cyniquement il y a 2 semaines.

Sauf que je découvre que DORMIR & MANGER, plutôt qu'ALCOOL + CLOPE + CAFÉ à toute heure, yep, c'est un levier majeur.

Depuis 10 jours, je redécouvre des choses de base. Le genre de trucs que les enfants savent, que mes enfants savent parfaitement, et que j'ai réussi à oublier.
Il est BON de se coucher à un horaire décent et de dormir suffisamment longtemps. Il est BON de petit déjeuner sainement. Il est BON d'avaler un truc à 10 heures plutôt que de s'envoyer verres et clopes comme substitut de tout. Il est BON de déjeuner vraiment. Il est BON de boire un thé ou une tisane plutôt que… Etc.

Je réalise, par exemple, que j'ai appris à réagir à la faim – la simple faim, besoin humain élémentaire – par l'alcool. M**** ! Mauvaise réponse.

Les flocons d'avoine, le cranberry et un kiwi ne résolvent pas tout, mais ils répondent à 50% de la détresse auquel mon cerveau s'est habitué à répondre d'une seule manière : l'alcool.

Avec le baclo, il faut que je rééduque mon cerveau.
 
Evol
28 Mai 2016, 22:41
Salut Jena,

Bravo pour ce que tu fais… Et comme Jack, je suis troublé par le comportement de ton ami.

De mon côté, j'ai déjà eu affaire à trop de complaisance. De ton côté, c'est beaucoup plus troublant. De la complaisance à te voir boire, et autre chose encore.

Tu essaies de sortir de ça, et tu as un compagnon dans le déni complet et qui alimente directement ton problème.

Parler ?
 
Evol
28 Mai 2016, 22:34
OK, je tente demain 20-5-5.

A part ça, je me rends compte que j'ai descendu plus que ne le disais dans mon précédent post.

Est-ce que vous avez des stratégies pour faire descendre gentiment la conso en période de montée de baclo ?

Le mieux que j'ai trouvé, c'est de passer de 70cl à 50. Mais ça reste beaucoup.

Je me demandais si le recours d'un alcool qu'on aime moins ne serait pas bon. Et je suis toujours tenté le soir par l'abstinence totale pour le lendemain, mais ça craque toujours tôt ou tard.

Soleil !
 
Evol
28 Mai 2016, 22:25
Tu as réussi à lui cacher ça ?
J'oscille entre l'admiration et le regret.

Good game : tu as réussi à gérer les apparences.
Point regrettable : elle ne sait pas que tu es un type plus admirable que les types qui n'ont pas eu à gérer ça, et que tu es un type assez fort pour te battre pour de bon contre ça. :)
 
Evol
28 Mai 2016, 22:18
Des nouvelles, Velvet ? Hautes et basses, mais l'état général est toujours plus haut et parfois beaucoup plus haut qu'avant. Parfois je ne me reconnais pas. :)

Je vous passe le détail. Mais en gros (Athelstan), je n'arrive toujours pas à cibler le craving. Parfois, Tortle, il me chope à 7 heures du mat', parfois à 11 heures – mais plus jamais pendant la nuit. Et je craque toujours 3 ou 4 heures après le bombardement. Aujourd'hui, j'étais à 10mg à 9-13-17. Consommation réduite pour un samedi, mais entre 50 et 70cl d'alcool fort tout de même.

Je suis passé à 30mg. Et grâce à une personne très bienveillante, j'ai enfin de quoi monter mieux qu'à coups de 5 mg tous les 5 jours. Je suis passé à 10mg tous les 3. Je n'ai pas d'EI.

Mais je ne vois pas encore comment bien gérer tout ça : 4 prises en commençant à la première heure pour calmer la bête ? Mais je vais aussi tenter, puisqu'apparemment tout le monde est en expérimental, en suivant Karine et Sylvie, de calmer le craving dès le début de la journée. Pour 30 : 15-5-10 ?

Je suppose que j'y verrai plus clair ensuite.

Vous embrasse !
 
Evol
24 Mai 2016, 22:45
“Déplacé” ? Je crois que tout le monde ici a adoré être ivre. Et qu'il faut juste qu'on trouve notre ivresse ailleurs.

Tu parles beaucoup de honte et je connais bien ça. Alors que… Tu veux la liste des grands hommes et des personnalités exceptionnelles qui ont partagé notre petit-énorme problème ?
Ca n'a rien à voir avec ta valeur, ça n'a rien à voir avec ta volonté dans tous les autres domaines de la vie, ça n'a rien à voir avec ce que tu apportes à tes enfants, ton homme et tes proches au quotidien.
C'est juste une p***** d'épine à enlever, que tu as laissée complaisamment en place à une époque où tu croyais juste qu'elle t'aiguillonnait.

Ce qui marche pour moi en ce moment, qui débute seulement, c'est juste les micro-progrès qui font que mon anxiété baisse un peu, les minuscules petites choses familiales et pro qui font que je me sens un peu plus en contrôle, tous ces petits trucs que je ne faisais pas avant, avec une consommation délirante. Et qui sont bons et qui me rassurent.
 
Evol
24 Mai 2016, 22:28
Bonjour et merci pour vos réponses encourageantes et les liens.

Pour le “45”, je parlais effectivement en degrés. Ma petite langue intéireure prête à confusion ici, même si certains l’ont comprise. :) Je vais adopter la langue commune.

Je n’en suis aujourd'hui qu’à 20mg quotidiens : paliers de 5 jours à +5mg souhaités par mon médecin… et les stocks à disposition d’ici le prochain RV. Mais on m’a fait une proposition pour augmenter ces stocks que je vais accepter pour pouvoir mieux monter. Je vais monter à des paliers de 3 jours ou de +10. L'un ou l'autre. Je le sens bien de monter très doucement pour l'instant.
D’autant que je n’ai pas d’EI pénibles. Rien que des trucs légers probablement pas imputables au baclo à ces doses.
J’espère juste ne pas me faire jeter par mon médecin parce que je ne pourrai pas lui mentir (pour le réapprovisionnement) et que je serai 2 fois plus haut en dosage qu’il ne l’aurait voulu dans 3 semaines.

En tous les cas, depuis que j’ai commencé le baclofène + forum, i.e. 6 jours :
- j’ai évidemment une conso qui reste à 100 bornes de la normale non destructrice, et je suis à je ne sais combien de bornes de l’indifférence ;
- mais j’ai déjà expérimenté des moments impossibles et impensables depuis très longtemps : un tournoi sportif enfantin de 5 heures où l’alcool coulait bien du côté des parents, sans un verre ni une clope et une soirée événementielle en musée à laquelle j’aurais dû me “préparer” psychologiquement en m’alcoolisant bien – du social-festif sans rien dans le sang : dingue ! ; des débuts de journée sans boire ; des fins de soirée sans éponger forcément toutes les bouteilles disponibles. Et puis la disparition de beaucoup de symptômes. Je dors bien (ça, c’est Théralène). Je suis nettement moins anxieux. Et puis par moments une énergie, une capacité de travail et un bien être que j’avais oubliés et je fais plus de choses.

Bref : beaucoup énormément de bon, et déjà. :)
 
Evol
21 Mai 2016, 11:23
Hello !

J3 : jolie retombée après mon euphorie des 2 derniers jours.

Craving dès le réveil, bombardement de mauvaises pensées, difficulté à bosser et je tombe à 11 heures : 45 + clope. Je vais donc avancer mes prises de Baclo le temps que ça se stabilise.
Mais comme Athelstan, j'aimerais garder mes munitions pour la fin de la journée. Si je commence le baclo dès le réveil, je ne sais pas comment je contrerai les besoins plus tardifs.

Vous pouvez m'indiquer le lien concernant la posologie / les bonnes pratiques ? Je ne le trouve pas en en-tête.

Belle journée !
 
Evol
19 Mai 2016, 23:08
Bonsoir !,

Tout ça est bizarre. Depuis avant-hier, début du traitement, j'ai eu les 2 plus saines et bizarrement sereines (donc parmi les meilleures) journées de mes 2 dernières années.

Vus mes 15mg quotidiens, ça doit être largement psychologique. Mais peu importe ou tant mieux !

Aujourd'hui, je ne suis pas sorti chercher ma came le matin et je n'ai bu qu'à partir de 15h30 – alors qu'une bouteille de 0.5*45 était dispo dès 14 heures. Ca peut sembler pathétique, mais c'est nouveau et bon pour moi. Et j'ai bu lentement comparé à mes habitudes – pas de tentative de gros shoot immédiat, et sans plus grand plaisir que ça. Et pas d'énorme avidité : je l'ai faite un peu durer, et je sais que je ne ressortirai pas ce soir pour me refournir. Côté clope, idem : une modération inconnue.

J'ai bossé comme jamais, probablement parce que la nuit était bonne : un 23-7, avec peu de réveils. Une étrange sérénité. Je crois que j'ai toujours sous estimé les bases : dormir, avaler un truc sain plutôt que de boire ou cloper quand on ressent une vague détresse, et profiter de la (relative) tempérance de la veille plutôt que de se défoncer toujours jusqu'au coucher en se disant qu'on sera clean et droit le lendemain. Et je crois aussi que j'ai longtemps assimilé mes 10 réveils nocturnes à l'angoisse, alors qu'ils sont peut-être plutôt à aller chercher du côté de la déshydratation qu'implique le fait d'avoir ingurgité trop d'alcool durant les heures qui précèdent le sommeil.

A propos de la recherche de l'horaire de craving, j'ai senti que ça montait entre 12 et 13. Un premier point de repère.
Comme promis, j'ai repoussé la première prise plus tard, à 11 heures, et je crois que c'était bien.
Je continue (comme Tortle, je crois) à suivre les gentils conseils de mon généraliste, à 5*3. D'abord parce que ça roule bien comme ça pour l'instant, ensuite par peur des E.I., et ensuite parce que je veux le convaincre que je gère pour qu'il arrête de poser de faux plafonds à la "bonne" conso.

Portez-vous bien.
 
Evol
18 Mai 2016, 18:07
Cet atout je l'espère. Et j'espère aussi y croire assez fort.

Ta citation du Petit Prince : sans prix.
 
Evol
18 Mai 2016, 17:49
Sylvie : nope. 30 mg, ce serait s'ils étaient répartis uniformément sur 30 jours.

Avec 21 jours, des paliers de 3 et une augmentation de 10 par palier, ça me porte à 75 au 19e.
 
Evol
18 Mai 2016, 17:45
Flo : y'a un prix, pour être guéri en 3 jours et avec assurance Sérénité + Garantie vie + Bonheur à la clef ?

Parce qu'au prix de ma conso quotidienne, je suis prêt à envisager de banquer et même de m'endetter.

Kisses,

M.
 
Evol
18 Mai 2016, 17:42
Merci Athel. C'est pas grand chose ce que j'ai fait ce matin, mais c'est beaucoup pour moi et une respiration qui me laisse espérer un peu. J'essayerai de refaire ça et si possible mieux demain.

C'est monté vers 11 heures, après un réveil à 7 heures. Je vais tenter les 10mg à 10 heures ou 11 heures pour contrer le 1er craving malgré mon petit dosage. Je suppose qu'un passage de 5 à 10 sera indolore, puisque beaucoup commencent par 10.

Pour le dosage, si on prend en compte la montée, il me semble que la vérité est dans l'entre Sylvie et toi.
 
Evol
18 Mai 2016, 17:11
Yop Jena,

Aucune expérience, juste mon sentiment : je crois qu'il serait bon d'ouvrir – progressivement – le dialogue avec ton ami.

On dirait que vous partagez tous les deux la même galère. Sans oser vous l'avouer l'un-l'autre. Ce qui fait que vous savez chacun pour soi et pressentez pour l'autre, et souffrez chacun de votre côté, en faisant comme si tout allait bien, pour soi et pour l'aimé. Ton ami est peut-être d'ailleurs en train de poster comme tu le fais sur un autre forum, ou d'en parler à quelques amis…

Tu peux t'ouvrir doucement, si tu as le courage de te débarrasser de nos hontes puériles. Voir comment il réagit.
Ce qui ressort de ton fil, c'est que tu es courageuse et volontaire. Une force qui peut servir à masquer le tableau, ou bien à l'assumer.

Mais je crois dans tous les cas que vous serez plus forts ensemble.

Mes 2 cents.
 
Evol
18 Mai 2016, 16:17
Au fait et en passant : j'ai cotisé, bien sûr. :fsb2_smile:
 
Evol
18 Mai 2016, 16:08
Un truc que j'ai peut-être raté dans ton fil, Athelstan : tu as un nouveau copain chat ?
 
Evol
18 Mai 2016, 16:03
:fsb2_wink:

Lol pour ton avatar, Manu !
 
Evol
18 Mai 2016, 15:57
Merci pour vos encouragements !

Premier demi BacloDay : il y avait de tout ; c'était un peu space.

Sans doute motivé par le forum et les nouveaux horizons, j'ai tenu sans alcool ni clope jusqu'à 14 heures, fin du RV avec un médecin du centre addicto de ma ville. Un record ! D'autant que je n'étais vraiment pas mal foutu, ce matin, et que j'ai bien bossé.
Pas de crises d'angoisse, pas de perte de repère, pas de trémulations… J'impute ça à une rare motivation. Une bonne matinée après une longue nuit (Théralène, première heures ensemble – pourrait être une bonne copine).

J'ai commencé le Baclo dès 8 heures à 0,5. Trop tôt et trop peu ? Pour l'horaire, je commencerai demain plus tard (10 ?) ; pour le dosage, j'ai juste peur des EI et de mes très maigres stocks. Re 0,5 à 13.

A 13 heures, addicto : douche froide. J'avais besoin d'une prescription supplémentaire pour compenser le très faible dosage permis par le 1er médecin.
On ne sait pas pourquoi, on lui demande, il ne sait pas bien pourquoi, on insiste, il ne sait toujours pas pourquoi, mais on en revient toujours au même : le Baclo, il ne le “sent pas”, à cause des quantités requises pour atteindre l'indifférence. Par contre il sent vachement bien le Revia, je ne sais quel anxio et les groupes de discussion (mon cul). Et on ne sait toujours pas pourquoi. Mais il veut bien en reparler dans 3 semaines (…).

Bref : vos pressentiments confirmés concernant les addictos. Et je ne sais pas comment gérer une montée efficace avec 900mg pour 3 semaines.

Bref aussi : ce ne sera pas la journée clean programmée. Je vais juste essayer de tenir à 0,5L*40° pour qu'elle soit moins moche que les autres.

Une bonne nouvelle : un bilan hépatique tout à fait correct. Des Gamma-GT à 86 et d'autres petites choses qui clochent, mais rien de tragique. Même si on sait que ça peut être dans notre cas des faux témoins de l'intérieur, j'en étais content.

Belle soirée à vous !
 
Evol
17 Mai 2016, 16:52
Bon, je commence demain, le 18 mai.

Et je vais amorcer le matin, méthode JP. En essayant de cerner les VRAIS cravings, plutôt que les simples “ce serait cool si”.

La nuit, je vais alterner entre Théralène et Stillnox (+ Pramayana et attention juste (rigolez…) qui marchent bien pour moi). Ca me permet de tuer les pensées harcelantes assez efficacement, si le corps n'est pas trop rebelle.
 
Evol
17 Mai 2016, 11:41
Le Seresta me fait flipper, juste parce que je me sais fragile à l'addiction en général et que j'ai peur de charger encore la barque. Mais je vais me renseigner et me poser la question.

Tu avais quelque chose pour gérer tes nuits, Athelstan ? Je sais que dès que j'ai quelques bonnes heures de repos, la lumière change complètement et tout est plus facile. D'où l'habitude de finir, après le fort, par une bouteille de rouge, pour pouvoir s'assommer quelques bonnes heures.
 
Evol
17 Mai 2016, 11:29
Je viens de parcourir ton fil.

Belle histoire Athelstan ! Et bien inspirante… Tu as fait énormément. Et comme avec d'autres, elle me laisse gentiment rêveur : je serais vraiment capable de quelque chose comme ça, moi aussi ?
Il y a une force en moi qui veut très fort. Et autre chose qui n'y croit pas. Juste la peur, peut-être.

Je te souhaite de tout cœur bien suivre ton chemin.
 
Evol
17 Mai 2016, 10:27
Jack : je me demandais si le matraquage des pensées “boire”, que je connais presque toute la journée mais aussi souvent la nuit, sont déjà considérées comme du craving quand on peut encore les repousser. Ou si le craving, c'est seulement le moment où on craque et sort refaire les stocks.

Athelstan : on a 2 scenarios de départ très semblables. Je bois le matin et la nuit pour les mêmes raisons : par anxiété diffuse, et notamment parce que j'ai trop bu la veille… :fsb2_mad:
Oui, j'imagine que j'ai commencé le soir, mais ça ne compte pas vraiment parce que c'était encore festif. Et comment ça c'est étalé à tous les moments de la journée, je ne m'en suis même pas rendu compte…
 
Evol
16 Mai 2016, 23:09
Et quand on pense à boire et quoi et comment et à quelle heure alors qu'on se réveille à 2 ou 4 heures du mat', on le place où, le craving ?

Mais juste “penser”, ça ne compte peut-être pas…
 
Evol
11 Mai 2016, 0:03
“Faiblesse”, vous avez raison.

Il faut que j'apprenne à le penser autrement.

Difficile, dans une société qui diffuse largement ce poison, mais qui incrimine ceux qui s'y laissent prendre.

Le lien de Velvet le dit bien. C'est une pathologie. On en fait un vice.

Se débarrasser de cette confusion-là. Je n'en ai pas fini.
 
Evol
10 Mai 2016, 23:23
A vous : merci.
J’ai bu vos messages.
Parce que je suis habitué au secret ; que je me suis forcé récemment à la transparence avec quelques très rares personnes. Mais je n’ai jamais reçu de réponses dans la même langue que la mienne. De ceux qui savent. On se sent un peu dans une drôle de famille un peu tordue. Et c’est bon.

J’ai peur de ne rien tirer du RV avec l’addicto, en effet. Qui aura lieu dans une semaine qui me semble très longue à franchir. S’il se la joue trop psy et me laisse tout nu sur le trottoir, après 8 jours d’attente, 20 minutes de parlote et ma 4e tentative de me faire entendre par un “pro” qui ne b**** rien à la question, j’aurai envie de lui faire bouffer son bureau – ou un tiroir au moins. Mais je ne le ferai pas. Parce que j’aime bien les gens. Et seulement pour ça, parce qu’en toute justice…
Donc, yep, je contacte Sylvie qui m’a déjà MP (merci infiniment) et Karine.
Je rêve juste de commencer à me libérer.

Pour répondre à vos signatures : je ne sais pas d’avance ce que je tirerai du Baclo. Mais oui, le but de l’association est juste et je trouve bon ce qu’elle fait, donc, j’adhère.

Hâte de découvrir vos fils durant les prochains jours.
 
Evol
10 Mai 2016, 18:53
Bonjour à vous,

Je vous écris avec ma merveilleuse amie Ricarde posée près de mon écran, après une belle nuit. 2 heures 30 de sommeil : je l’impute au fait de n’avoir bu que 2 bouteilles de vin rouge hier. J’ai été vertueux, mais du coup je ne me suis pas assez bien assommé. C’est un problème. Qui fait que je vais d’autant moins bien bosser aujourd’hui – si ce mot a encore vraiment un sens en ce moment. Ceci pendant que ma fille, qui commence tard ce matin, mange ses céréales à 5 mètres de là. Que j’ai des échéances monstrueuses professionnellement, sur un dossier majeur. Que je ne vais pas pouvoir assurer.

Mais cette nuit m’a apporté quelque chose : la lecture du bouquin de l’association – que m’a offert ma femme. L'association, je l'avais déjà découverte il y a 1 an. Mais je me racontais encore l’histoire du bon Polonais qui gère. Plus maintenant ; mais cette nuit : le bouquin, une dose d’espoir et de résolution supplémentaire.

Je m’approche de la quarantaine. J’ai dérapé assez tardivement, il me semble. Il y a 5 ans. Mais c’est allé vite. Par déraper, je parle de l’alcool tous les jours et en bonnes quantités. Depuis 2-3 ans, je ne compte plus en unités alcooliques mais en bouteilles de vin (1 point) ou d’alcool fort (3 points).
Dans les journées saines (elles sont exceptionnelles, peut-être 2 fois par mois), je réussis péniblement à n’enfoncer que 2 points. Les autres, c’est au moins une bouteille à 40. Assez souvent davantage et sans exception le week-end.
Si par épuisement je n’ai pas réussi à écumer tous les restes de la veille, j’attaque dès le réveil. Clope et 40, quoi de plus beau ? Quel meilleur démarrage, vraiment, pour une fabuleuse journée, au service de soi et d'autrui ?

Je ne comprends pas.
Je ne comprends pas ma faiblesse, qui fait que malgré l’effondrement que je vois venir inexorablement, les symptômes alarmants, les prises de conscience, les résolutions, je craque toujours avant 10, 12, 16 ou 18 heures. Absolument toujours sauf 2 fois en 2 ans.
Je ne comprends pas ma faiblesse, quand je la compare à la force de ceux qui peuvent justifier tout ça par des épreuves plus ou moins grandes. Je n’ai pas ces raisons-là. Ma famille est unie, ma femme m’aime et me soutient, je n’ai (presque) pas connu d’événement traumatique, je suis superficiellement en assez bonne santé et sans doute rattrapable, je n’ai pas de trouble psychique manifeste, je suis passé par des périodes difficiles professionnellement et économiquement mais j’ai maintenant les moyens de mettre tout cela derrière moi. Ce que je ne fais pas, parce qu’il y a ÇA, et que je fais encore illusion face à des gens exigeants. Je fais énormément illusion. Après la recherche de ma drogue, c’est ma principale obsession. Le reste est le reste. Mais je commence à déraper gravement et que les signes s’accumulent. ÇA me bouffe, jour après jour.
Et j’ai d’autant plus honte, quand je me compare à tous ces gens d’apparence ordinaire mais extraordinaires en vrai, qui ont vécu des choses vraiment dures, mais qui tiennent bon debout.
Je vais mal, tandis que tout (ce qui ne dépend pas de moi) va bien. Et je ne vois vraiment aucune bonne raison à n’être pas le roc que mes proches croient encore que je suis et dont ils ont besoin. J’essaie encore de jouer l’exemplarité face aux autres, alors que je sens en moi une odeur de ruines.

Why Oh Why? Pourquoi sommes-nous affligés de cette énorme faiblesse, programmés comme cela ? Pourquoi devons-nous épuiser toutes nos forces mentales et physiques pour repousser un unique désir, tandis que les autres les utilisent à de bonnes fins ?

Merci d’avoir ouvert les volets d’une fenêtre en laquelle je crois un peu.

Edit : dans mon désert médical, où aucun généraliste n'est disponible, j'ai rencontré à 16 heures un type d'SOS Médecins. Au moins, il ne se l'est pas joué Dieu le père "ça ne tient qu'à toi”, mais on était tellement pas sur la même ligne… Seule solution envisagée : l'hospitalisation ; balcon : no way. Demi-heure perdue. J'ai un autre RV prévu en addictologie dans une semaine. J'espère autre chose.
 



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