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dielna
11 Mai 2012, 22:19
Salut Breizh,

Pas top, pas top.
A 210 depuis... Pff, un bon moment.
Toujours mal.
Niveau boisson, c'est pas réo mais je bois plus par envie et plaisir que par beosin.
Voilà.

Trop de monde maintenant sur le forum pour continuer à en tirer de l'aide.
Je n'y viens presque plus.

Bonne continuation tout de même.
Je t'embrasse
 
dielna
08 Avril 2012, 9:08
Merci Junon, je lis ici et là qu'en effet, plusieurs attendent...

Christine, je prends normalement 60 à 11h, 65 à 15h et 70 à 19h.
Le problème c'est qu'avec cette configuration je commence à me sentir mal dès 15-16h, c'est difficile pour le boulot, emmerdant pour le trajet en voiture et ingérable à la maison avec mon fils. Souvent, mon compagnon ne rentre que vers 21 heures (il vend du vin, et ça, ça se fait jusque tard... :)

Bref. Par oubli une fois j'ai fait 13h, 16h30, 20h. Là, c'était bien mieux ; alors je vais peut être continuer comme ça.
Je fais dorénavant des palliers de 10 jours. Je passe à 210 mercredi.
Un gros problème que j'ai c'est la gestion du stress. Jusqu'à présent, hop, bouteille. Il faudrait changer ça.

Là, après la merde au boulot, je viens d'apprendre que mon père avait un cancer.
Con hein ? Il guérit son alcoolisme, sauve son foie, et se chope un cancer !
J'ai pensé à Yves.
Donc, ma foi... ce qui est bizarre c'est que je suis un peu détachée ; pas mon genre d'habitude.
Et mon RDV chez le médecin a dû être écourté, jeudi dernier, je devais retourner au boulot.

Bon, en gros, c'est un peu la merde là.
Il me faut du temps pour me poser, digérer, recentrer. Mais je n'arrive pas à en trouver, de ce temps libre.
Allez, haut les coeurs, on va y arriver.

Bisous
 
dielna
31 Mars 2012, 20:09
Petit point après plus de dix jours.

Pas vraiment de bonne nouvelle, en fait.
Aujourd'hui, je passé à 195 après une semaine à 180 et deux semaines à 165.
Ce que j'avais pris pour des effets secondaires (nausées...) étaient en fait une intoxication à la nicotine :
timbres trop dosés par rapport à ce que je fumais encore.

Du coup, sans les nausées, ma consommation d'alcool est remontée.
Un gros clash au bureau et les mauvaises habitudes sont revenues au galot : la bouteille.
Ce retour en arrière m'a fait très mal.
Mais bon, je suis pas encore guérie. Voilà.

Je suis toujours aussi flagada mais un peu plus d'envies :
Je me suis remise à l'écriture de mon roman, aujourd'hui j'ai tenté le dessin au pastel.
Histoire, même si je "ne fais rien" (ménage, repassage...), de m'occuper l'esprit et les mains.
J'ai déjà bu deux ou trois verres, rien de bien grave.
Mais tout de même. Je trouve le temps long.
 
dielna
19 Mars 2012, 22:33
Merci Papa,

C'est vrai qu'il y a de plus en plus de monde sur ce forum.
Pour ma part je n'ai ni le temps, ni le courage de m'y investir, mais j'admire ceux qui interviennent.
C'est vrai que je m'accroche et, même si je freine des quatre pattes l'envie d'y croire, tout ça est bon signe.

Merci Isago,
Tu interviens peu mais ta présence est rassurante et douce.
Je sais que tu vis des moments difficiles, même si je n'interviens pas non plus sur ton fil.
J'espère que bientôt ton mari sera délivré et que tu pourras mener ton combat à toi.
Courage. Quelle que soit l'issue, il y en aura une. L'incertitude ne peut durer éternellement.

Je vous embrasse l'un et l'autre, un baiser aromatisé il faut bien l'avouer :
Long Island mini dosé.
Mais je me sens plus coupable de boire le coca de mon poussin que d'y avoir fait mêler quelques gouttes d'alcool.

Douce nuit à vous
 
dielna
19 Mars 2012, 21:30
Salut Christine,

Ca va à peu près, ce soir.
J'ai acheté du Vogalib, contre les nausées ; j'en ai pris un vers 18 heures et ma foi... ça a l'air de tenir le coup.
Suis très fatiguée ce soir malgré une bonne nuit hier.
La bonne nouvelle c'est qu'à part deux fois deux gorgées je n'ai pas bu depuis quatre jours.

Si les ES se stabilisent durant la semaine je pense que je ferai samedi ma dernière augmentation (à 180) mais que je n'aurai pas besoin d'aller au delà.

J'attends de voir comment je me comporterai une fois en forme (je ne veux pas crier victoire trop tôt).
Voilà, plutôt des bonnes nouvelles en fait, si l'on oublie que depuis deux semaines je suis une loque ambulante.
Quoique le week-end, je n'ambule même pas !

Merci pour ton attention et gros bisous
 
dielna
17 Mars 2012, 12:23
Merci les filles.
Aujourd'hui c'est dûr.
Mal dans les bras, mal à me tenir debout.
Au bord du malaise.
Heureusement c'est samedi.
Dommage, j'ai autorisé le monstre à aller chez un copain, je dois le véhiculer à 14 et 18 heures.
Ca va pas se faire tout seul.

Je positive quand même.
Ca avance.
 
dielna
16 Mars 2012, 22:00
Quelques news ce soir où j'arrive encore à faire quelque chose.
A 165 depuis une semaine maintenant les ES me sont ombés dessus d'un coup.

Ca fait drôle !

La dernière fois je parlais d'écoeurements, on est passés au stade de la nausée.
Tous les soirs vers 18 heures.
Voilà ; le boulot, dûr, et à peine sortie, malade.
Déprimant.
Alors c'est vrai je bois moins, tellement peur de vomir...

Jeudi j'ai vu le médecin.
On a décidé de rester une semaine de plus à ce niveau puis de faire des palliers de deux semaines.

J'ai toujours une répartition en trois prises, jusqu'à présent 60, 55, 50.
J'ai inversé depuis aujourd'hui : 50, 55, 60.
Et ce soir je vais mieux.
Bon, rentrée à 18 heures, le soleil sur la terrasse, en bas de chez moi...
Une chtite bière.
Et là, je pense que je vais me laisser aller à boire un verre de blanc bien frai.

J'ai passé une horrible semaine.
Mon gamin m'a dit "mais arrête, t'étais mieux quand tu buvais".
Bof.

Très difficile au boulot. Enormément de stress.
Peut-être que ça a joué dans cette déferlante.
 
dielna
11 Mars 2012, 12:19
Amusant Junon : je postais chez toi et toi ici.
Oui, je me remotive.
J'ai chance d'être soutenue par un compagnon formidable, un poussin d'amour, et un père qui vient de guérir de la même addiction...

Alors je me dis : c'est mon tour !
 
dielna
11 Mars 2012, 11:42
Bonjour,

Si seulement ce mot pouvait reprendre son sens, et que la journée soit bonne, pour tous !
Deuxième nuit d'insomnie, malgré deux valiums hier soir, changement de tactique :

Je repars sur une répartition en trois prises : 60 vers 10h30, 55 vers 14h30 et 50 vers 18h30.

Mon sommeil et moi, impossible qu'on se quitte, je ne me laisserai pas faire !
Je suis déprimée en ce moment.
Avant j'étais une loque parce que je buvais, maintenant je suis une loque parce que j'essaie de boire.
Ras le bol !
J'espérais que le manque d'envie reviendrait en buvant moins, pour le moment c'est raté.

Le mot patience me vient plus difficilement à la bouche, comme à l'esprit.
Je suis écoeurée dès 11 heures le matin, des douleurs sur le visage et la région du nez.
Les habituels engourdissement des bras, la nuit.
Et maintenant l'insomnie. Beurk.

Maintenant il faut se remotiver, zen, oublier la fatigue, tenter un sourire dans la maisonnée malgré l'envie de pleurer et s'attaquer au devoir, rangement de la chambre et nettoyage de la porcherie.
Le poussin n'a que dix ans mais tient de sa mère :
Ranger ? Pour quoi faire ? Le ménage ? Ben tu le fais pas !

Courage, courage, détermination.
 
dielna
10 Mars 2012, 15:02
Salut Edouard,

La pierre peut être chaude aussi, et lumineuse !
J'ai vu que tu avais commencé une nouvelle vie sur le forum.
Je te la souhaite plus sereine.
 
dielna
10 Mars 2012, 14:31
Bonjour,

Et oui, les vacances sont finies ; cinq jours c'est trop peu, et c'est noté pour la prochaine fois !
Ca c'est très bien passé, j'ai étonnemment bien résisté à la fatigue.
Visites le matin, hôtel l'après-midi ; un seul coup de semonce, dans une tombe, une paralysie presque totale mais qui n'a duré qu'une minute.
Sinon, toujours les mêmes petits ES, agaçants mais pas handicapants.

Je suis à 150 dépuis une semaine, aujourd'hui passage à 165.
C'est la première fois que j'appréhende un passage de palier.
Cette semaine j'expérimente un nouvel ES, des douleurs sur le visage, particulièrement dans la zone du nez.
Quelques céphalées, rien de grave.
Et insomnie cette nuit, très destabilisant quand je comptais sur celle-ci pour me remettre de la semaine.

Ma consommation stagne : toujours trois verres en moyenne ; un craquage à 7 au Caire, une journée à zéro le lendemain de notre retour. Je dormais debout, de toute façon.
Je suis écoeurée une bonne partie de la journée, et pourtant cela passe en rentrant à la maison, alors je me sers ce foutu verre.
Bon. Pas grave, patience...

Lors du passage à 150 je suis passée à 4 prises au lieu de 3.
Je commence à avoir du mal à les avaler, ces petits cachets.
Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne chose mais je vais tenter de continuer, cette semaine.

Travaillant plus par imprégnation, je les prends toutes les trois heures, à partir de 9 heures.
C'est trop tôt, mais je vais retarder petit à petit, histoire de ne pas tout chambouler.

Sinon, hors sujet 1 : mon père a cessé de boire à 150 ; cela fait plus de trois semaines maintenant.
Hors sujet 2 : allez en Egypte, ce pays n'a rien perdu de sa magie, il a besoin de touristes !
Les conditions de visite sont incroyables, nous étions seuls dans le Ramesseum, seuls dans les tombes des artisans...

Je suis revenue avec une moisson de photos, dont une bonne cinquantaine de couchers de soleil sur le Nil !

Aller, c'est l'heure des petites pillules, on garde courage, on est là pour ça !
 
dielna
25 Février 2012, 18:18
Bonjour,

A 135 g depuis jeudi. Toujours aucun ES notable.
J'expérimente le goût de fer dans la bouche, les picottement sur la peau, la sensation de ne pas articuler.
Quelques légers acouphènes, encore, les chevilles qui irradient du froid.
Mais c'est à peine gênant.

Ma consommation stagne à 3/4 verres par jour, un peu plus le week-end.

On continue, donc.
Mon père a cessé de boire tout alcool à 150 g.
Ca fait chaud au coeur. Une fois stabilisé, j'imagine que ses ES, forts pour lui, diminueront.

Mardi, décollage pour une semaine au soleil.
Ma seule peur est de développer des ES gênants (j'ai un peu peur des oedemes, je trouve mes doigts gonflés).
Comment trouver là-bas un médecin ?

Mais bon, je me dis qu'il n'y a pas de raison.
Qu'à part un saut à faire lundi matin au bureau (faut faire les paies de mes petits camarades), je suis en vacances pour une bonne semaine.
Que du bonheur !
 
dielna
12 Février 2012, 15:32
Bonjour,

Je n'ya avais pas pensé Mell, je prendrai dans le bagage à main.
Bon, faudra faire de le place, ça commence à faire un paquet de boites !

Oui Breizh, je suis censée augmenter de 30, mais j'ai bien un médecin, un bon.
J'ai malgré tout décidé de faire 15 de plus cette semaine.
Je ne suis pas pressée, mes ES sont très légers, autant prendre le temps.

Donc, 105 depuis hier.
Fatiguée, toujours.
L'intérieur de la bouche qui picotte, un peu au bout des doigts aussi.
Quelques acouphènes.

Mais tout ça très léger, donc ça devrait continuer à le faire, tranquillement.
Hier, déjeûner de famille, bu raisonablement. Un chtit peu trop pour la "norme", mais bien.
Ce matin, grosse envie depuis 11 heures (levée à 9h).
J'ai tenu jusqu'à 13 heures et me suis servie un verre.
Juste un, et ça va.

Voilà, bon dimanche à tous.
Et GROS bisous à vous les filles.
 
dielna
10 Février 2012, 21:10
Merci Mell,

MERCI
 
dielna
10 Février 2012, 20:40
Bonsoir bonsoir,

Quelques nouvelles... Je vais bien !
C'est le week-end !!

Bon, en fait je suis fatiguée. Hier soir, super contente, je n'avais bu qu'un verre, trouvé pas bon d'ailleurs.
Je me disais... tiens, le début ?
Et puis ce soir, paf. J'en suis à mon deuxième verre.
C'est rien, comparé à ce que je buvais avant de commencer, mais tout de même.
Je me sens encore plus honteuse.

Hier, rendez-vous avec ma doc.
Un très bon moment.
J'ai de quoi passer à 120 demain mais j'hésite un peu.
30 d'un coup, j'ai peur que ça fasse beaucoup ; j'hésite.

Je pars dans un peu plus de quinze jours. Ca me soucie un peu.
Laisser le boulot... situation un peu tendue en Egypte... peur d'être naze.

Voilà. De petits états d'âme quoi.
Vos visites me font du bien. Vos questions, vos encouragements...

Bisous
 
dielna
06 Février 2012, 21:30
Toujours à 90, depuis samedi donc.
Aujourd'hui, moins de douleurs et d'engourdissements mais un truc bizarre dans la bouche :
L'impression que mes dents sont en acier et qu'elles essaient de sortir de ma bouche.
Une impression un peu comme lors d'une anesthésie chez le dentiste, avec une douleur bizarre.
Toujours supportable ; gênant disons.
Voilà les news du traitement
 
dielna
05 Février 2012, 19:44
Tu sais Isago,

Je crois que c'est d'une certaine façon plus dûr pour vous, les conjoints.
Déjà, quand on boit, on se sent vaguement honteux, sur le moment, ou le lendemain matin.
Mais on ne se voit pas réellement. On ne voit pas notre propre déchéance, ni le mal / mal être que l'on distille à notre entourage.

Mon compagnon a attendu que je crève l'abcès pour me faire part de son ressenti.
Heureusement que j'étais dans l'optique de me soigner parce que... ouahh, ça fait mal !

Si j'ai bien compris votre histoire, ton mari à commencé à prendre le baclofène un peu forcé.
Même s'il n'y croit pas (mais qu'est-ce que j'en sais), c'est au moins une preuve de confiance envers toi.
S'il ne s'agit pas de preuve d'amour (j'ai lu que c'était un peu compliqué), c'est à mon avis pour toi, qu'il s'y tient.
Il ne s'agit que de mon ressenti, bien sûr.
Mais j'espère que du positif va se faire jour. Pour toi, et pour lui.

Je t'embrasse bien fort
 
dielna
05 Février 2012, 19:08
Merci Isago,

J'ai tellement d'admiration pour ton courage et ta détermination.
Lire des histoires comme la tienne donne de la force, dans les bas moments.
C'est bête cette histoire de vacances ! Mais ça me travaille...
Comment vas-tu toi ?

Bisous
 
dielna
05 Février 2012, 18:43
Bonsoir,

A 90 depuis hier, je fatigue d'attendre.
Aujourd'hui, bras droit très ankylosé (orthographe incertaine, flemme de chercher le dico), et fortes douleurs musculaires dans ce même bras. Très désagréable, et flippant.
Je suis très fatiguée, physiquement ; la semaine ça ne me gène pas trop, perchée sur ma chaise devant mes deux écrans, au boulot, mais le week-end, c'est dûr. De même que le manque d'envie, qui devient dû à gérer.

Le bon côté des choses, c'est l'envie de boire, quelque peu diminuée.
17h39 et je n'ai pas encore bu. Mais je vais m'ouvrir une bouteille.
C'est toujours mieux qu'avant, où je craquais vers 11 heures.

Je commence à sérieusement craindre pour mes vacances.
Ne pas tenir debout plus de cinq minutes à la maison, entre le canapé et la chaise de la cuisine, passe encore.
Mais en vacances, avec les enfants ? J'ai peur de me gacher mon voyage en Egypte.
Ca paraît bien peu de choses, comme ça, déjà que j'ai la chance de partir.
Mais gacher un rêve ; la seule chose qui me fasse envie depuis des mois ?

Je suis sensée rester à 90 jusqu'à samedi prochain.
Rendez-vous jeudi avec mon docteur.
J'aimerais augmenter jeudi ou vendredi ; on verra.

Actuellement mes horaires de prise sont :
11h : 30 g
15 h : 30 g
18h30 : 30 g

Ca convient bien le week-end : je ne bois plus dans la journée ou presque.
La semaine, c'est pas top. Je n'arrive pas ne pas boire avant 19 heures.
D'un autre côté, rapprocher les prises semble pouvoir provoquer plus d'ES.

Sais pas trop.
 
dielna
03 Février 2012, 21:36
Tu sais Isago ,le truc, c'est que je me suis toujours demandé : mais pourquoi ?
Pµourquoi je bois ?
Et en fait, il semblerait qu'il n'y ait pas de réponse.
Si c'est une maladie, il n'y a pas de raison.
Et pourtant, beaucoup d'entre nous ont des histoires lourdes.

Et je me dis qu'arrêter de boire n'est que le début, et que si ça se trouve, c'est le plus facile.

Pff, mauvaise soirée.
 
dielna
03 Février 2012, 21:01
Quelquefois le temps paraît bien long.
Les choses avancent doucement, un peu trop.
J'ai l'impression que le baclo agit plus sur mon addiction au tabac que sur celle à l'alcool.
Ca me fait marrer, un peu. Je demanderai au médecin une prescription pour des patchs, quitte à faire.

De nouveau, je réfléchis trop, je me penche sur le passé, et toute seule, ce n'est pas trop bon.

J'ai un peu cherché quand l'alcool avait pris possession de moi.
µpetit retour en arrière :

L'histoire commence durant mon adolescence. 16 ? 18 ans ? Sais plus.
J'étais sous antidépresseurs et lexomil, après deux tentatives de suicide.
Une soirée dans ma campagne, avec un copain et une copine.
Un rallye !
Un château, du champagne. Me souviens plus du goût.
Me souviens de rien, en fait.
On m'a récupérée dans une voiture, avec un gars.
En me déshabillant à la maison, il y avait du sang plein ma culotte.
Ce que je refusais de donner à mon petit copain, il semble qu'on l'ait pris.
Il semble, parce que c'est le trou noir. Le premier.

La fac, après. Seule. Un peu perdue au milieu de tous ces gens, dans ce grand bâtiment.
Je me fais deux copines. Pas au top ; un peu comme moi.
Martini blanc dès dix heures du mat.
Je me demande comment je les ai eus, mes diplômes et ces mentions !

Après, le chômage. Bien sûr. Un DEA d'édition en littérature médiévale, ça n'aide pas.
Et le boulot, enfin. De la communication, sur des grands chantiers.
J'y ai connu mon mari.
Dingue ce qu'on boit, dans les bureaux de chantier.
Un mariage, une fausse couche, un bébé, et la solitude.
Mon mari ne rentre que tous les quinze jours ; je me suis expatriée en Bretagne, loin de chez moi.
L'alcool, encore et toujours.
Le retour dans ma région, et mon mari qui m'enferme, doucement mais surement.
Jamais battue. Juste flinguée psychologiquement.
Même ma famille je ne la vois pas ; on vit à 8 kilomètres d'eux.
Je suis nulle.
Encore du vin ? Ben... le boeuf bourguignon, sans vin, ce serait fade !

Le divorce, enfin. J'ai mis le gamin et la valise dans la voiture et je suis partie.
J'ai laissé mes verres en cristal. C'est con, mais je m'en veux.
J'ai tout laissé. Mais j'ai mon poussin.
Six mois chez mes parents, au chômage, encore. Pas facile.
Et là bas, on boit tranquille. Père alcoolique. Cubi de rouge ou de rosé...

Un nouveau travail, un appartement. Et là, la descente. Dans tous les sens du terme.
Mon gampin, il m'arrive de le frapper, la nuit.
Il fait des cauchemars. Quatre ans même pas. Je me lève, quatre, cinq, six fois... et à la fin j'en peux plus.
Il est roulé sous la couette et je tape, je tape...
Mon Dieu ! J'étais tellement saoule que quelquefois j'arrivais à peine à atteindre son lit.
Je buvais le ricard comme de la grenadine.

Et aujourd'hui, il a dix ans. Et il me soutient. Quand j'ai des "étourdissements baclofène" il me prend par le bras !
J'ai tellement honte.

Il a cinq ans, je rencontre, re-rencontre son compagnon.
Le moral va mieux, mon médecin m'aide du mieux qu'il peut. Je rappelle cet ancien "collègue".
Pas de chance, il est devenu gérant de bar à vin.
Là des trous noirs...
Au champagne, la honte !
J'ai bu des vins qui je ne me paierai jamais, des machine à 600 € la bouteille, offerts par des clients.
(Bon, ce soir-là, ces gentils gens voulaient m'emmener dans un club d'échangistes...)

C'était la garde alternée. Une semaine maman mais bourrée.
Une semaine libre et bourrée.

Après nous avons emménagé ensemble.
Et jamais mon compagnon n'a compris / admis que j'étais alcoolique.

Même quand j'ai décidé d'arrêter avec la cure d'aotal, la première.
µParce que j'avais des idées noires et que ça me faisait peur.
Même lors de la troisième cure.

Il lui aura fallu le temps.
 
dielna
30 Janvier 2012, 21:01
Je me demande si le fait de ne pas augmenter trop vite la posologie ne pourrait pas réduire ces fameux ES.
De même qu'en faisant des palliers très courts, est-ce qu'on n'ôte pas au corps la possibilité de s'adapter au baclofène et d'atteindre l'indifférence à une dose moindre qu'edn augmentant vite ?
Je me demande, au vu des résultats affichés par Yves sur ses tableaux de guérison.
De toute façon, peu importe la vitesse, ce qui compte, c'est d'avancer, au bout du compte !
 
dielna
30 Janvier 2012, 19:59
Bonsoir Christine,

µOui, je comptais continuer sur des palliers de 5 jours, puisque je n'ai pas d'ES pour le moment.
Je vais faire mes comptes ! Et je verrai. Pour l'instant en tout cas, à 75 g seulement, aucun ES notable.
Autant en profiter.
Bisous
 
dielna
28 Janvier 2012, 14:26
Bonjour Sylvie,

Ca va doucement ; les week-end, c'est le plus dûr.
Je reviens de chez le médecin et je suis un peu déçue par ma consultation.
>Je n'ai osé poser aucune question et je dois augmenter de 15g par semaine seulement.
Même si patience est le maître mot... vu que je n'ai aucun ES ou presque, je pensais continuer sur des paliers de 4 jours. J'étais très mal à l'aise et avais l'impression d'avoir usurpé ma place : le Pr J. ne prend plus de nouveaux patients mais comme c'est sa remplaçante qui m'avais posé le RdV, j'"étais là.
Bref, pas grave.
On verra.

Bon week-end
 
dielna
25 Janvier 2012, 22:06
Mell,

A 60 mg jusqu'à samedi ; rien de bien nouveau à part ces douleurs, je ne sais pas si c'est musculaire ou articulaire. Mais pas suffisemment fortes pour que je prenne d'antidouleur. Donc, ça va. Je suis juste fatiguée, je me pose pas mal de questions, sur ce qui m'a conduit à boire, la pente que je suivais, tout ça. Ce n'est pas très agréable.
Il semble que la molécule commence à agir : mon compagnon dit que je me comporte différemment face à la bouteille.
J'espère juste que tout va continuer comme ça, tranquillement, et que je pourrai bien profiter, fin février, de mes vacances en famille en Egypte.

Merci pour ton message. J'ai tendance à me sentir un peu seule en ce moment.
Bonne soirée
 
dielna
22 Janvier 2012, 20:01
Bonjour Surcouf,

Ce fil est intéressant : je ne suis pas bipolaire moi-même mais ma meilleure amie l'est.
Et elle a aussi une maladie liée à la dépendance, l'anorexie.
Je vais essayer de lui copier/coller ce que tu expliques, notamment au sujet des interactions médicamenteuses.

Bon courage à toi : attaquer les deux maux d'un coup, il fallait oser !
 
dielna
22 Janvier 2012, 19:41
Félicitations!

Votre combat à vous deux, c'est une belle histoire et une belle réussite.
Profitez bien, maintenant, de cette nouvelle vie.
 
dielna
22 Janvier 2012, 19:35
Bonjour Basilic,

Les douleurs articulaires, je les ai aussi. Dans les doigts surtout, vers le milieu d'après-midi (je bosse sur ordi, je tape toute la journée) et le soir en rentrant en voiture (tenir le volant).
La question que je me pose c'est ES du baclo ou manque d'alcool ?
Ma consommation avait explosé avant le début du traitement, je me dis que c'est peut-être ça.
Bon courage en tout cas.

Dielna
 
dielna
21 Janvier 2012, 19:49
Bonjour Merveille,

Oui, bienvenue sur ce forum ; j'espère qu'il t'apportera autant de bien qu'à moi, qui suis aussi une petite nouvelle.
Viva et tant d'autres sont là, maintenant.

A bientôt
 
dielna
21 Janvier 2012, 14:03
Bonjour bonjour,

Journée difficile aujourd'hui. Peut-être le passage d'un pallier hier.
Suis fatiguée.
Edouard, ne dis rien, pas de problème. Je suis une grande curieuse, la vie des gens j'adore.
Et puis ce n'est pas parce qu'on a un regard acerbe qu'on ne peut pas le partager !
 
dielna
21 Janvier 2012, 13:19
Merci Bidibule, c'est une bonne nouvelle.
J'ai un peu de mal à suivre sur le forum de toute façon, nous sommes trop nombreux !
Mais ce site est une bénédiction pour trouver le courage de se battre.
 
dielna
21 Janvier 2012, 13:01
Désolée Combo, l'appart que j'avais en tête a été loué, à priori.
Mon copain a mis du temps pour me répondre, navrée de cette attente.
Bisous
 
dielna
20 Janvier 2012, 21:42
Bonsoir Pat,

Je viens de découvrir ton histoire. Suis d'accord avec les autres, la régularité semble importante.
Je crois aussi que le cadrfe de notre vie joue aussi.
Une quinzaine de jours pour te faire chouchouter par l'un de tes enfants, ce ne serait pas possible ?
Courage à toi en tout cas ! Tu as entrepris ton traitement dans une situation instable et ça, c'est courageux !
N'oubloie jamais ça : TU es courageuse, TU es responsable de toi.
Boire pour nous, c'est normal ; pleurer, c'est normal, quel que soit notre âge ! CROIRE en nous, c'est ce qu'il faut entreprendre. Non ?

Beaucoup de tendresse à toi.
µPetit village, dans l'Eure ?
µPas de copine dans le coin ?

De gros bisous
Dielna
 
dielna
20 Janvier 2012, 21:16
Mon Dieu, Edouard, je n'ai jamais pensé que tu me draguais !
Note que cela ne me déplairait pas, j'adore plaire.
Et en plus, en règle générale, c'est plutôt moi qui drague...

Je ne me cache devant et derrière rien. Mon compagnon, c'est une chance. Nous n'en avons pas tous un ou une, qui veille sur nous ou tente de le faire. J'ai vécu seule avec mon poussin et même si je suis fière de ma "réussite" de ce côté là comme de tout autre d'ailleurs, je suis bien plus heureuse aujourd'hui.

Je n'écris pas de poésie moi-même. Quelques haµïkus quand j'étais ado (suis même plus sûre de l'orthographe) mais c'est tout. Par contre, quelques nouvelles et romans à mon actif. C'est mon rêve : être publiée un jour.

Et si tu me parlais un peu de toi ?
 
dielna
20 Janvier 2012, 20:35
Pour Edouard, du même auteur, L'invitation au voyage :

Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,
%polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroires profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
A l'âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
_ Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.


Qu'en penses-tu ? J'espère que celui-ci t'aura plu.
Pour ma part, morbides ou non, parce que certains le sont, et d'autres prennent une signification forte maintenant (un chapitre entier intitulé "le Vin"...), leur lecture me réconforte. Beaudelaire est un vieil ami que j'ai pu revoir pour le présenter à mon fils. Je crois avoir marqué un point avec lui, il en a apprécié quelques uns. Est-ce que ça marchera avec toi ?


Bon, sinon, je suis passée aujourd'hui à 45 mg. Grosse fatigue ce soir, mais ma semaine de travail a été chargée, alors je n'y vois pas trop de rapport.
Très grosse envie de boire ce soir, dès 17 heures, au boulot. Deux heures de réunion téléphonique avec des gens qui ne se comprennent pas, ça essore !

Je me sens un peu mieux psychologiquement parlant. Il faut dire qu'après dix jours à ne parler que de mes envies de boire, j'ai peut-être tari le sujet. Et mon compagnon a mis le holà, il ne supporte plus. Marrant, finalement, c'est plus facile pour lui de me voir boire que d'en entendre parler...

Mon poussin prend soin de moi. Il m'a dit hier que les enfants c'était fait pour s'occuper des parents quand ils étaient vieux et que plus tard il le ferait en poussant mon fauteuil roulant !
Je l'ai juste remercié en lui disant que c'était gentil ; pas voulu savoir pourquoi donc je serais en fauteuil roulant !

Je bois un tout petit moins qu'avant, mais je pense que c'est lié au baclofène : j'ai l'impression d'être ivre plus vite. Vin à volonté, j'ai tenu ma promesse de ne plus toucher à tous les alcools blancs. Je regarde avec envie la bouteille d'excellent bourbon offerte par un ami texan. Mais mon compagnon m'a conseillé de la garder pour après, quand je pourrai en boire un tit peu, juste pour le goût. Je crois que je vais m'y tenir.

Je me dis quelquefois que mes paliers sont longs. J'ai lu la moitié du fil de Breizh et quand je vois sa progression... D'un autre côté, puisque pour l'instant tout se passe nikel sauf quelques moments de fatigue et une sensation de brumeux lorsque je suis debout, la journée au boulot, autant prendre mon temps et tout concilier, si ça le fait. Je me dis que mon médecin prescrit depuis au moins trois ans, il sait ce qu'il fait. C'est rassurant.

Ton histoire, Breizh, m'a beaucoup touchée (et je n'en suis qu'à la moitié !). Sans doute parce que nous devons avoir le même âge, que nos poussins ont le même âge. Bon, ça s'arrête là, même si j'ai divorcé du papa, ça a été moins violent physiquement.

Ce qu'il y a de bien ici c'est qu'on se rend compte que l'on n'est pas seul, bien au contraire. Qu'il n'y a pas de vice chez nous, ni de fénéantise. Et ce baclofène, c'est une chance immense quand on pense à d'autres addictions. Ma meilleure amie est anorexique. Pour elle, c'est peu les AA. Tu n'as qu'à arrêter, mets-toi un coup de pied au cul et ça passera. J'exagère bien sûr, il y a d'excellents psy et médecins mais voilà, aucun traitement efficace. L'anorexie (idem la boulimie je pense) c'est comme ce que l'on entend de l'alcoolisme : une maladie dont on ne guérit pas. L'abstinence ou rien. Bref.

Allez, je vais arrêter de me répandre et aller lire un peu les autres.
Bonne soirée
 
dielna
18 Janvier 2012, 2:05
Ouah !!

On ne s'est pas compris. D'abord je n'ai jamais parlé de la mort d'Yseut mais de la magnifique histoire d'zmour entre elle et Tristan, et l'Ennemi, je le trouve positif ce poème : il dit que même malgré lui (l'ennemi) on continue de rêver à des fleurs nouvelles et qu'il se nourrit de nous ! J'y voyais plutôt une métaphore de notre culpabilité qui nous b ouffe alors que l'on a bien des ressources !!

Zut, c'était positif tout ça, je suis désol;ée que vous y ayez vu du négatif, surtout toi, Edouard !
Je v&aiscqau&and mêmepasv faire du FCandy ou Barbapa !

Et zut, non seulement j'ai trop bu et en plus il faut aque je paszse à la manucure, plein de fautes de frappe, je suis désolée !

Bon, j'ai des goûts assez morbides en matière de poésie mais la prochaine sera pour toi Edouard, et elle sera SANS CONTESTE positive ok ?

Bisous et bonne nuit
 
dielna
17 Janvier 2012, 20:44
J'aurais aimé pouvoir modifier le titre de mon fil mais soit c'est impossible, soit je n'ai pas trouvé !

J'aurais voulu le renommer quelque chose comme "une bonne nouvelle n'arrive jamais seule", un truc positif.
Depuis que je me suis décidée à me soigner, autrement que via les cures habituelles visant à l'abstinence, les bonnes et belles choses arrivent dans ma vie.

L'anecdote, c'est une chanson de Mika qui tournait en boucle il y a peu de temps "pourquoi tu gâches ta vie".
A chaque fois que je montais dans ma voiture, j'y avais droit. Les collègues me le postaient sur mon facebook...
Ca tournait à l'idée fixe.
Les anciens égyptiens pensaient que ce type de coincidences étaient des messages des dieux, des sortes de signes.
Alors je me suis dit bon ! En quoi je gache ma vie ?
Mon travail ? Il y a mieux, mais bien pire.
Mon gamin ? Il est emmerdant, quelquefois sangsue mais c'est un surdoué, bien élevé et aimable. Idem, ya pire.
Mon homme ? C'est pas crésus, il a pris du poids, mais il m'aime, je le respecte, l'admire ; je l'aime quoi !

Hum...
Quoi d'autre...
L'alcool ?

Et là mon père me parle du baclofène. Se le fait prescrire. Reprend espoir. Idem pour ma mère, soulagée.
Là, je prends conscience, je bois encore plus qu'avant, mais je me lance.
Des rendez-vous avec des addictologues dans les deux hopitaux les plus proches programmés, une visite à mon médecin traitant pour tenir le coup jusque là et il me donne, l'air de rie, une adresse d'un "copain qui s'intéresse à tout ça". Je ne connaissais pas le nom, rien d'étonnant.
Il va mener la première étude officielle en France.
Un hasard, un coup du main du destin, et je suis entre de bonnes mains.

Beaucoup de verres bus, beaucoup de larmes, beaucoup de discussions avec mon conjoint aussi.
Aujourd'hui, j'en suis au tout début, 30 mg par jour, mais aucun effet secondaire.
Je bois tout autant, voire même plus qu'avant mais c'est notre deal : plus de culpabilité, plus de mal (l'abstinence, sans rien pour aider, on le sait, c'est douloureux).

Et dans le même temps, je suis promue cadre, je viens de prendre connaissance de mon augmentation et je saute au plafond, ou presque, alors que ma directrice sait que je suis malade et que j'ai entrepris de me soigner.

Les gens me font confiance, ils ont foi, étonnamment, dans ce" traitement dont ils ne savent que ce que je leur en ai dit !

Alors oui je bois, encore. Je me couche tous les soirs complètement à l'ouest, bourrée, beurée, tout ce qu'on veut. Je ne sais pas si ce sont les anxiolitiques que je prends le soir pour dormir mais j'ai, en plus, la chance de me réveiller sans gueule de bois.
Mais je sais que cela ne durera qu'un temps.
Et là, ce soir, je n'en doute pas.
Alors je voulais partager ce moment de confiance et de bonheur.

Et remercier Mimi qui répète, partout : PATIENCE.


Et je tiens à partager un poème qui aujourd'hui prend pour moi un sens particulier, c'est l'Ennemi, de Beaudelaire.
A défaut d'y voir la dive bouteille, peut-être d'autres en apprécieront la beauté :

Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
Traversé ça et là par de brillants soleils ;
Le tonerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.

Voilà que j'ai touché l'automne des idées,
Et qu'il faut employer la pelle et les rateaux
µPour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.

Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève,
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?

O douleur, ô douleur ! Le temps mange la vie,
Et l'obscur ennemi qui n,ous ronge le coeur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie !
 
dielna
17 Janvier 2012, 20:18
Salut !

Les filles ont raison je crois. Si tu as un arrêt de travail, c'est pour te reposer alors dors autant que tu en as envie. C'est fait pour ça. Je comprends ta femme qui aimerais que tu en profites mais avant l'électricité ou toute autre chose, ce qui compte pour elle, c'est toi ! Non ?

Je suis curieuse, ta montagne noire, qu'est-ce que c'est ? Disons plutôt où c'est ?

Dielna
 
dielna
14 Janvier 2012, 19:27
@Edouard,
Je pensais bien à toi dans les "deux".
Oui, on a tendance à imaginer que les autres s'en sortent mieux... Mais on y arrivera !
Et puis je n'en suis qu'au tout début.
Vous me donnez tous du courage et surtout me déculpabilisez.
Courage à toi
 
dielna
14 Janvier 2012, 17:11
Salut vous deux,
Je suis admirative sur le fait que vous arriviez à vous concentrer comme ça sur quelque chose.
Moi, si j'essaie de me concentrer sur mon fils, dix ans, non seulement ça foire, mais en plus je culpabilise, du coup.
J'ai un roman à écrire en cours, un site internet à développer en cours...
Et ben non, rien !
Je suis complètement scotchée sur l'alcool, boire, l'idée de boire, l'idée de guérir, ou pas, y penser, en parler...
Une obsession !

En gros, je vous envie tous les deux !
 
dielna
14 Janvier 2012, 16:01
A quelques heures près, tout change. J'ai tenu (en me levant à 11 heures, c'est plus facile). Et là, paf, je voulais pas mais je viens de me servir mon premier verre de vin blanc. Même pas fait à manger. J'entends le poussin dans sa chambre, plein vie, qui baraguine tout seul face à son ordi. Et je me dis que lui il est vivant et pas moi. Que je suis morte à l'intérieur. Finalement, plus il y a d'espoir et plus c'est dûr. Je ressens encore plus vivement le manque : des douleurs dans les articulations des mains, doigts, poignets. J'hésite à prendre un valium. Bref, suis un peu perdue.

Et je me rends compte que je fais du texte en paquet sans aérer, comme dans ma tête, gros paquet d'angoisse et de culpabilité.
Zut !!
 
dielna
14 Janvier 2012, 15:10
Hello, j'ai un copain qui cherchait un locataire pour son apprt, sur Paris, 550 € / mois à partir de la mi-janvier mais je ne sais pas s'il est loué. Ledit copain étant étant au Japon je lui envoie un message et croise les doigts.
Dielna
 
dielna
14 Janvier 2012, 13:48
Etonnant ! Maintenant que je prends en main mon problème, que mon boulot porte ses fruits, voilà qu'on me fait une nouvelle proposition, encore plus alléchante ! Mais pas en état de l'accepter, il faut être honnête. Comme le dit mon compagnon, si tu gagnais deux fois plus qu'aujourd'hui, est-ce que tu ne serais pas prête à en donner la moitié pour être débarassée de ta maladie ? !

J'ai une question concernant et l'effet "positif" et les ES : est-ce qu'ils sont directement liés à la prise du cachet (genre tu prends un valium, dans le quart d'heure qui suit ça va mieux) ou au dosage général ?

Sinon, j'ai mis au point un petit cahier où je note pour chaque jour la posologie, l'heure à laquelle j'ai fixé mes prises, l'heure réelle de prise, si j'ai ajouté du valium et combien, si j'ai bien pris ma vitamine, le nombre de clopes fumées, et mon poids. Ah, et ce que j'ai bu (trois cases Ric.., vin et alcools forts). A côté de ça, je vais essayer de noter mon état d'esprit par rapport à ce qui se passe dans mes journées.
Je suis très liée à une amie anorexique, j'ai un peu repris cette idée de ce qu'on lui faisait faire en psy.
D'ailleurs, si quelqu'un a de la doc "scientifique" sur le baclofene et la boulimie, voire autres troubles alimentaires comme anorexie, je serais preneuse !

Ce matin je suis épuisée, physiquement et moralement, mais positive. On verra ce soir...
 
dielna
12 Janvier 2012, 19:30
Merci Mimi, je vais voir tranquillement sur les premiers jours et si besoin, j'adapterai.
Je comprends ce que tu veux dire Viva mais c'est grâce à mon travail que j'ai tenu jusque là et je suis sûre que je pourrai concilier les deux, avec un peu d'organisation et la précieuse aide que vous dispensez tous.

Allez, je bois mon petit verre avec le petiot (lui c'est du coca hein, rassurez-vous).
Et je vais me faire un "emploi du temps" avec les heures prise, les verres bus, et j'ajouterai le poids parce qu'avec un peu de chance, en buvant moins, je vais pitet perdre les kilos pris depuis plmus de six mois !! Hihi

Bisous
 
dielna
12 Janvier 2012, 18:14
Voilà voilà ; j'ai mes précieux cachets en poche avec une posolojie quotidienne mais pas d'indications horaires, juste matin midi et soir.
Les paliers sont prévus sur 3, 3, 4 et 5 jours.
Sachant que les moments les plus dûrs pour moi sont aux environs de 10 h et 18 heures je pense répartir un à 9 heures une fois au boulot) un autre vers 16 heures (je quitte à 17h30 et suis à la maison vers 18 heures et le dernier vers 20 h.

Est-ce que cela vous semble judicieux ?
Et surtout, si je suis sujette à la grande fatigue dont font état certain, est-elle directement liée à la prise du comprimé ou plutôt à l'ensemble des prises ?

Bon, cerise sur le gâteau, mon entretien annuel de ce matin s'est super bien passé : changement d'intitulé de poste, passage cadre, nouvelles responsabilités organisationelles et de management, cette journée est à marquer d'un beau rouge, un début d'année prometteur et plein d'espoirs.

Dielna
 
dielna
10 Janvier 2012, 22:51
Salut Zéphyr,

Jli nom ; ça m fait penser à une fable grecque.
Oui, les ES me font un peu peur parce que mon travail est un moteur important.
J'y ai un rôle moteur et j'espère bien "monter en grade" dès jeudi.
Et puis j'ai mon bout de chou. Dix ans, malgré toutes les explications que je lui donne sur la maladie, c'est pas évident.
J'ai surtout peur de la fatigue excessive, déjà que j'ai l'impression de ne lui donner que peu de temps.tr

Très dur ce soir, ne serait-ce que de taper sur le clavietr.
Bonne nuit à toud
 
dielna
09 Janvier 2012, 20:01
Ce détachement viendra peut-être avec le temps. Assez vite j'espère pour le faire de leur viviant.
 
dielna
09 Janvier 2012, 19:42
Bonsoir,

Breizh, comme je le dis souvent à mon gamin : "d'essai il n'y a pas ; tu le fais ou tu ne le fais pas" !
Bon, comme citation c'est Yoda dans Star Wars mais niveau philosopphie, ça le fait !
J'ai appelé ce matin : coup sur le tête, mon professeur ne prend plus de nouveaux patients.
La secrétaire m'a proposé une autre personne et là où je me suis étonnée c'est que j'ai eu le courage de demander si elle prescrivait du baclofène.
Et là, étonnement encore, la secrétaire me fait gentiment patienter pour demander au professeur, et me dit oui.
Et le top, c'est que j'ai rendez-vous jeudi !

Bon sang, j'en ai pleuré.
Et quitte à faire les choses bien, vu que je suis au ras du sol depuis une semaine, j'ai profité du repas entre collègues pour leur parler de tout ça.
Et surtout pour leur dire : non, je ne picole pas de temps à autre, je bois trop, je suis malade et je veux me soigner.
Ce que vous m'envoyez dans la tête (gentiment, j'ai des collègues adorables) en parlant de mes soupirs, de mes râlages, de mes coups de gueule, de ma nervosité, ma tronche, tout ça, c'est que dès dix heures le matin je suis en manque.

Heureusement que j'ai eu de nombreuses discussions avec mon compagnon, et avec mes parents samedi ; j'ai réussi à dire tout ça en ayant juste les yeux brillants !
Et ma directrice m'a dit que j'avais bien fait d'en parler à tout le monde, que mon travail n'en pâtissait pas, donc no problème.
J'attends notre entretien annuel, jeudi matin...

J'ai en tout cas une preuve bien vivante de la réussite du traitement : j'ai vu mon père samedi et mise à part une grande fatigue (quoique), je le trouve plus allant et joyeux.
Et il commence à sentir les premiers effets positifs.

Donc, ce midi, un petit valium pour ne pas enguirlander mes interlocuteurs au téléphone, ce soir, je me suis servie un verre en rentrant, histoire de ne pas m'assomer trop vite avec le valium, je n'en ai plus l'habitude, j'en prendrai ce soir pour dormir. Si j'arrive à me tenir à trois ou quatre verres je devrais pouvoir aider le chtiot à faire les devoirs, lui laisser regarder la télépendant que je prends un bon bain chaud (ça fait trois jours qu'on avait plus ni eau chaude ni chauffage), et me coucher sans culpabiliser.

Bonne soirée à tous.
Et Mimi ? T'es où ? Pas de problème au sujet de mon père tu sais !
Bisous
 
dielna
08 Janvier 2012, 15:32
Bonjour,

J'ai trouvé un médecin prescripteur (Viva me l'a confirmé).
J'essaierai de l'appeler dès le début de semaine.

J'ai bientôt 37 ans et papa est plus rapide à écrire que mon père.
Quand j'en dis du bien c'est papa, quand j'en dis du mal, c'est mon père.
Mais il n'en est pas moins vrai que je suis un peu encore une fille à papa.
Pµei importe, ça m'a toujours réussi.

Bon, suis complètement décidée pour le baclofene, maintenant.
Et dès que j'aurai un rendez-vous, je commencerai à m'inquiéter des effets secondaires...
D'ici là, je vais me faire discrète ici : je suis du genre à attraper les effets secondaires des notices alors, attendons avant de s'en faire.

Merci pour vos encouragements, ils me confortent dans mes décisions et mes choix.

Dielna
 
dielna
07 Janvier 2012, 12:12
Bonjour,

Ouah, vous êtes trop nombreux à me répondre, je ne suis pas encore familiarisée avec chacun de vous, mais je vais essayer de répondre à chacun.
C'est vrai que me baser sur la vision des autres concernant ma consommation est une erreur. Après tout, c'est mon corps et ma vie.
J'ai sauté le pas maintenant, et mon inscription ici a conforté l'idée.

Tu as raison Sylvie : c'est maintenant qu'il faut agir, pendant que j'ai encore une sensation et une volonté acérée ; pas encore anesthésiée suffisemment pour perdre pied totalement.
Breizh, ne t'inquiètes pas, je n'au vu aucune agressivité dans tes propos mais plutôt une concision... frappante !
La peur de ne pas être prise au sérieux c'est qu'un médecin et les médicaments c'est son boulot. S'il ne connait pas et n'est pas prescripteur, vu que je ne suis pas encore documentée scientifiquement, il peut me renvoyer dans mes huit mètres ce que je comprendrai.
µPour mon travail ce n'est pas très loin, un quart de µParis à contourner en voiture, trente minutes de trajet aller quand tout roule. J'ai besoin de cette voiture, prendre le métro m'est devenu presque impossible seule tant l'angoisse monte.
Bref, de toute façon, tu as raison : je ne vais pas attendre de glisser plus pour qu'on me dise après "mais ma petite dame c'est trop tard !".

Mimi, Croquelavie : voilà ce que je voulais entendre ! je ne sais pas si cette idée de maladie neurobiologique est partagée par tout le corps médical mais vue ainsi tout paraît plus simple.
Et même si ça me fait mal de vous lire me dire "tu bois trop, c'est vrai", c'est un baume au coeur d'être comprise.

J'oublie certains de vos propos, j'y reviendrai peut-être plus tard.
En tout cas : hier soir je suis allée voir mon médecin traitant. Lui n'est pas spécialiste, il ne prescrit pas de baclofene dans ce cadre mais j'ai été assez étonnée qu'il n'insiste pas sur l'idée d'une nouvelle cure et me donne les coordonnées d'un ami, qui semble lui être "spécialiste" et des addictions (toutes drogues confondues) et du baclofene (il a été médecin "truc", le mot m'échappe, mais bon, pour assister aux essais). Il est pas bien loin de chez moi, c'est une carte de plus.

Je m'interroge encore, un peu.
Le médecin m'a donné du valium pour me détendre (à ma demande) et ainsi limiter le mal être qui me pousse à boire. C'est pas optimal comme solution, mais ça me permettra de tenir jusqu'au 2 février, rendez-vous avec ce fameux addictologue.
Est-ce que je cherche, dès aujourd'hui, à prendre rendez-vous avec le médecin qui m'a été conseillé par le mien ?

Sinon, pour la petite note positive : ce soir c'est noël chez moi !
Les cadeaux sont sous le sapin, mon poussin de dix ans est tout excité, mes parents et ma belle-maman seront là ce soir...
Un peu de bonheur au milieu de mes obsessions d'en ce moment.

J'attends avec impatience vos opinions.
Bisous à toutes (et tous peut-être, même pas fait attention au sexe mentionné sous l'avatar).
 
dielna
05 Janvier 2012, 21:30
Bonsoir Basilic,

Les enfants sont formidables pour ça : on peut tout leur dire, ils comprennent.
Et s'il y a des montagnes à escalader, ils foncent pieds nus tant que maman paraît plus heureuse.

Je suis toute nouvelle ici aussi, et je crois que nous avons fait le bon choix.

Dielna
 
dielna
05 Janvier 2012, 21:24
Ah mais je ne suis pas contre du tout Viva !
C'est juste que 1, je travaille (ce qui semble incompatible avec une prise en charge médicale, vu les horaires des services hospitaliers !), 2, je suis complètement coincée : j'ai du mal à descendre en bas de la rue pour acheter une baguette alors traverser µParis pour voir un médecin, ça me semble pour l'instant au dessus de mes forces.

Je dois aussi avouer que le baclofene étant un médicament hors AMM pour le traitement de l'alcoolisme, j'ai peur qu'on "ne me prenne pas au sérieux".
Comparé à d'autres je ne bois pas tant que ça, tu vois, d'où d'ailleurs les réflexions du genre "meuhhh non, tu picoles un peu, rien à voir".
Donc, prendre un risque pour me soigner moi... Mais ça participe sans doute de mon manque de confiance.

Et puis, cette idée du baclofene est nouvelle pour moi : cela ne fait que deux trois mois que je connais son existence.
Et c'est papa qui m'en a parlé, qui met beaucoup d'espoir dedans pour se guérir.
Il y a un tout petit bout de moi qui se dit que je mérite pas le médicament miracle, s'il existe.
µPeut-être l'idée de ne pas avoir suffisamment souffert encore.
Je veux dire que comparé à des gens qui ont tout perdu à cause de l'alcool : boulot, famille, amis, enfants... je me sens un peu petite fille gâtée.

Je n'ai pas eu le tempsz, loin de là, de lire tous les fils mais, est-ce qu'on est nombreux comme moi ?
De ces alccoliques que personne ne considère malade parce qu'on a encore un boulot et un entourage ?
C'est une idée malsaine je trouve, cet alcoolisme "bobo" dont on parle pour les femmes.

Vous en pensez quoi ?
 
dielna
05 Janvier 2012, 20:25
Mimi, Sylvie,

Je comprends votre réaction ! Ce qui m'a incitée à chercher un addictologue en milieu hospitalier, c'est le côté prise en charge totale.
Je considère l'alcoolisme comme un symptôme ; j'ai toujours eu un fonds dépressif.
Alors normalement, je me dis qu'il doit y avoir un soutien psychologique adapté.
Hum.
Ca fait un peu bisounours. Je sais que je risque d'être déçue. Mais ma foi, on ne sait jamais.
Et bien entendu, l'expérience de mon père joue, il était jusqu'à présent mon seul interlocuteur et référent.

J'aimerais faire quelque chose de profond. A plusieurs période de ma vie j'ai eu l'impression de poser un pansement sans guérir la blessure.
Ou pour les filles, je fais des gomages alors que j'aurais besoin d'un bon pelling.

De toute façon, même si ce rendez-vous foire, c'est toujours un début, la roue qui commence à se mettre en mouvement.
Je m'étais dit mardi : mon fils rentre demain, j'aurai moins de raison de boire...
Bilan : l'attente à l'aéroport s'est soldée par deux bières (je conduis quand même), vin une fois à la maison, couchée tôt mais floue.
Et ce soir rebelotte : je m'étais dit soirée zen, amour, tout ça... et j'ai fini la bouteille de vin et tourne au ricard.
Comme quoi, les espérances ne font pas long cours, fait faire quelques chose, n'importe quoi pour commencer.

Et franchement, j'ai un peu peur des médecins prescripteurs. Les généralistes ne sont pas toujours à la page, il s'agit tout de même d'une molécule qui jour sur le cerveau...
C'est peut-être un pas de plus à sauter.
 
dielna
05 Janvier 2012, 13:02
Merci à tous !

Etonnant comme les choses s'enchainent quelquefois.
Hier j'ai obtenu un rendez-vous avec un addictologue pour début février.
Nous verrons bien s'il me propose le baclofene et si ce n'est pas le cas s'il sera attentif à ma demande.

Je n'ai pas lu LE livre et j'ai remarqué que la question était posée à chaque nouvel arrivant.
Je connais l'histoire de ce professeur, dans les grandes lignes.

Bon, je suis au boulot alors pas trop le temps. Mais merci pour votre accueil.

Dielna
 
dielna
03 Janvier 2012, 20:58
Bonsoir tout le monde,

Je suis toute nouvelle sur ce forum, je me suis inscrite ce soir. Ce n'est pas mon genre, je parle plus facilement en privé, ou devant un public oui, mais que je vois !
J'ai parcouru pas mal de discussions sur le site et me sens un peu bête face aux expériences de chacun, plus "terrible" disons, que la mienne, ne serait-ce que dans la profondeur du mal.
%Plus clairement, je ne pense pas boire énormément. Bon, l'équivalent une bouteille de vin par soir, en gros, pas tous les jours mais certains se compensent. C'est déjà trop.

Mais j'ai un boulot bien, je ne bois que le soir rentrée chez moi, j'ai l'alcool gentil (je me détends, je rigole, je pionce).
Mais je sais aussi que ma consommation n'est pas plaisir, du moins de moins en moins.
Je sais que plus je vais mal, plus je bois, plus je vais mal, moins je dors, plus je bois pour dormir... et que ça ne marche qu'un temps !

Je sais aussi que mon papa est alccolique, comme l'était son père avant lui. Disons que je suis consciente de tout ça.
Et que j'ai terriblement peur de devenir comme lui.
Il n'est pas méchant, ni agressif ; pas même diminué intellectuellement je crois mais les tremblements, la dépendance... ça se voit et ça fait mal.
Quelquefois même, avec ces tremblements, j'ai eu pitié de lui. C'est moche pour la fifille à papa que je suis.
Son alcoolisme a augmenté avec la retraite ; logique, d'un certain sens.

Durant un an il s'est renseigné sur Internet et il a fini par trouver un addictologue prescripteur de baclofène, en milieu hospitalier.
Il y met beaucoup d'espoirs, les trucs type aotal n'ayant rien donné.
L'aotal, j'ai aussi fait ; ça marche un temps, et à quel prix...

Il y a deux ans j'ai vu un psychiatre qui m'a dit : vous n'êtes pas vraiment alccolique, vous êtes addictive.
Elle a refusé de me suivre, ce n'était pas son truc.
J'ai 37 ans bientôt, un garçon de dix ans, divorcée, un compagnon super, une amie géniale...
Mais je me sens terriblement seule.

Moi, on ne me traite pas d'alcoolique, on me dit que je n'ai pas de problème. Tu bois le soir ? Comme tout le monde !
Sauf que tout le monde n'en a pas besoin pour se sentir à peu près bien.
Ca ou le valium... est-ce vraiment un choix ?

J'ai donc décidé de trouver un addictologue qui puisse me proposer une prise en charge globale.
Il y a les médocs pour traiter le symptôme, certes, mais le mal doit être plus profond.
Et là ben... une fois rentrée du boulot, aucun numéro ne répond ! Ce que je comprends.
Boite vocale pleine, sonnerie occupée, renvoi vers un service différent...
Je pleure et je me sers un verre.

Je cherche quelqu'un sur le 92, Issy ou Boulogne, parce qu'il y a le boulot d'une part, et parce que je suis limite agoraphobe.
J'ai déjà du mal à sortir de mon appart pour acheter une baguette alors traverser Paris pour voir un médecin, c'est au dessus de mes forces.

Alors bien sûr on entend toujours "mets-toi un coup de pied au cul ça ira mieux".
Ouais. Mais une fois les fesses bleues, je ne suis pas sortie de chez moi, le rimel a coulé et la bouteille de ricard en a pris un coup.

En plus c'est idiot comme motivation mais j'ai pris du poids et malgré le régime légumes, rien n'y fait.
Forcément, quand j'ai vu le nombre de calories par verre !

Et pour finir, l'abstinence je n'y crois pas. Difficile d'ailleurs avec un compagnon dont le métier est de vendre du vin...
J'ai essayé, bien sûr. L'aotal / valium.
Mon fils était en CP.
J'ai eu une semaine d'arrêt maladie et j'étais à l'ouest. Je lui ai expliqué que j'essayais d'arrêter de boire et que c'était dûr.
Mais je lui ai dit de ne pas en parler, à part à ses grands parents.
Rendez-vous avec la maitresse, poussin la regarde et lui dit "maman elle arrête de boire et c'est dur alors elle prend des médicaments mais faut pas le dire !".
µOn a beaucoup rigolé, avec la maitresse. Même pas honte !

Bon, j'arrête de raconter ma vie, comme vous voyez, j'ai le verbe facile, mais étonnamment ça fait du bien, plus que d'écrire dans mon journal.
Là je sais que j'ai une chance d'être lue, entendue, et peut-être aidée.

Bonne soirée à tous.
Dielna
 



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