Merci pour toutes vos réponses.
Je crois que je ne vais pas parler de mon traitement au centre d'addicto dans un premier temps, histoire de voir à qui j'ai affaire.
Pour répondre à ta question Sylvie, je ne suis actuellement qu'à 20mg/jour en 3 prises. Mon généraliste a prévu une montée en charge progressive. J'avais senti une certaine retenue de celui-ci quand il m'a prescrit le baclo, en évoquant rapidement la polémique concernant l'AMM. Il a l'air cependant très au fait de ce qui se passe autour du baclofène car il m'a précisé que l'année prochaine ou en 2018, le baclo pourrait obtenir une AMM pour le traitement de l'alcoolo-dépendance.
Je crois aussi que ce qui m'aide à tenir, en plus du baclo, c'est que la veille de mon premier jour de traitement, j'avais encore fait une connerie provoquée par l'alcool...
J'avais pris mon médoc "nouvelle génération", 2h avant mon premier verre comme indiqué (je précise que cette molécule était censée m'aider à avoir une consommation raisonnable et contrôlée), et puis j'ai commencé à boire. J'ai donc fini tout ce qu'il y avait chez moi, c'est-à -dire un peu plus de 10 bières, sans vraiment m'interrompre entre chaque consommation (je ne sais pas si on peut parler ici d'une conso mesurée). Et donc, une fois à sec, savez-vous ce que j'ai fait ? J'ai laissé mes enfants en bas âge tous seuls chez moi pendant 20mn pour aller chercher d'autres bières, la grande classe !
Après je ne sais pas si on peut déjà parler d'indifférence. Indifférence physique, oui. Même très fatigué, je n'ai plus le besoin de m'anesthésier avec un litre de bière à plus de 8° dans ma voiture, tout en conduisant, dès la sortie du boulot: Grande classe là aussi. Par contre, l'indifférence psychologique n'est pas là , je pense très souvent au produit et je bois des quantités astronomiques de soda.
Au travail, hier, on a eu aussi un repas festif et convivial à midi, le fameux Beaujolais nouveau. En m'approchant de la table pour me servir un coca, un collègue me dit avec un grand sourire que oh moi, je dois avoir soif ! Il me sert un verre de vin que je ne réussis pas à refuser poliment (autre problème que je vais devoir régler à l'avenir), je suis en effet connu pour être un gros buveur. Mais eux ne me considèrent pas comme un alcoolo-dépendant, ils disent que "je tiens bien l'alcool". J'ai donc commencé à enchaîner les verres...
Les verres de soda. La salle était bondée, j'avais donc pu abandonner mon verre de vin discrètement sur une table. J'étais quand même assez obnubilé par la consommation des uns et des autres, au lieu de participer pleinement aux discussions.
J'ai même regagné mon bureau plus tôt que les autres car cela me pesait de les voir rire et s’enivrer de la sorte.
Donc pas d'indifférence psychologique, pas encore.