Hello mon p'tit Lynx,
Il y a plein de choses dans ce que tu écris! Et dans les réponses. Partout.
Je retiens un passage de Yann : Il est plus difficile de construire quand on est adulte que quand on est enfant.
Tellement vrai. Pas insurmontable non plus...
Bha, entre retaper une vieille bicoque et construire une nouvelle, il n'y a pas photo! A moins d'être très riche (ce que nous ne sommes pas), la vieille bicoque aura toujours ses problèmes, son humidité ascendante, ses courants d'air, ses petites fenêtres qui font son charme à l'extérieur et rendent l'intérieur si sombre à devoir à perpet allumer la lumière... On est les vieilles (ou moins vieilles

) bicoques. Ca n'empêche nullement le beau jardin, et de tempérer les défauts au profit d'une peinture claire, d'un bon pull l'hiver, d'un pyjama seyant le matin...
Et puis, dans une vieille bicoque, ça ne fait pas peur d'abattre un vieux mur inutile. Dans une neuve où tout est parfait, tout est tout frais, on oserait pas.
Ton cerveau n'est pas monté à l'endroit? "On" a peut-être pas bien lu le mode d'emploi et du coup, ça bringuebale (merci Ikea)?
Ou peut-être que tu t'acharnes sur le cerveau bringuebalant alors que c'est le sol qui est de guingois? Je dis tu, ça peut être "nous", bien sûr.
Tu écris : "Ne plus boire fait-il de soi une meilleure personne?"
Selon quel regard?
"Meilleure" est-il le bon terme?
"Au yeux des "autres", ne plus boire n'est que du positif. Ils n'ont pas tort. Que ce soit les "enfin, elle fait preuve d'un peu de volonté", les "je suis tellement content(e) pour elle!", les "il était temps!" enfin, toutes ces pensées qu'on peut imaginer chez "eux" ou qu'on peut lire dans les regards... [petite parenthèse, les enfants (mes) ne mentent pas: il y a une quiétude qui doucement s'installe. Très doucement car la peur, je le leur ai mis dans le ventre. ... Enfin, plein de choses à écrire là -dessus, j'y viendrai sur mon fil...)]
Pour nous-même...
Là , ça fait plus d'un mois que je n'ai pas bituré. Je ne me sens pas "meilleure".
Je me sens "mieux". Physiquement.
Moralement? Ho boaf, il y a eu une ou deux petites fiertés de ne pas être tombée dans le cubi lors des attaques de l'hom (mon motif préféré). Le côté "mieux" est surtout physique, mais moralement, les ombres passent comme celle d'un nuage sur le pré. Un coup de froid, les questions turlipinantes qui agressent... Tout est là sans l'être. Comme si il y avait une mise en perspective, du plus important (positif) au plus pénible (négatif). Sans à y réfléchir, sans faire du yoga, de la respiration, du zen, un stage de Chichangchung... Non, ... Comme ça. Comme si... le fait de ne pas m'alcooliser me permettait cette mise en perspective, même pas une mise, me permettait de ne pas prendre en pleine g. le négatif, à m'en écrouler...
Je touche du bois pour que ça dure. Je ne sais pas pourquoi c'est comme ça "maintenant".
Donc, en réponse à cette question, meilleure je n'en sais rien, pour soi-même. Mieux est le physique, le temps qui passe, les envies, le rire, le sommeil, ... la gestion des sentiments (houla, le gros mot!)...
Ouaip, je ne parle que de ce que je connais et vis, et je te le partage.
A te lire, je sens ces envies qui sont juste derrière la porte, ces réussites (oui, parce qu'un beau jardin, un beau potager, c'est une grande réussite!!! Seuls les non initiés ne peuvent pas comprendre, que djeu les pardonne

), qui, à tes yeux petites, sont de beaux pas dans la vie. Un chouia, une étincelle, tout cela ne demande qu'à démarrer. trouver le bout de la pelote? Qui te dit qu'il n'y a que deux bouts dans cet enchevêtrement? Une vie est, à part pour certains élus, faites de plein de bouts de ficelles (selle de cheval).
Je trouve que tu vas de l'avant. Avec plein de questions ou de constats, mais les choses bougent.
Par les anfractuosités entre tes questions et de ton non amour de toi (cette belle m. commune), il y a de la lumière qui passe.
Bise,
Sol