Je souhaitais remercier les intervenants du forum dont les discussions m'ont beaucoup aidé ainsi qu'une administratrice du forum qui se reconnaître et Albéric le courageux.
Bien que je ne sois jamais intervenue avant aujourd'hui les multiples conseils, diversité d'aventures personnelles face à l'alcoolisme et à son traitement par baclofène, ont été un support réel pendant les premiers mois de mon traitement.
Après 15 ans d'alcoolisme, qui chaque année se faisait plus dégradant (il me semble que la plupart d'entre vous savent parfaitement de quoi je parle) : désocialisation progressive, difficulté à travailler sans penser à son premier verre (quand il n'avait pas débuté dès le matin) et épuisement et déconcentration dûs à son alcoolisation massive de la veille, mise en danger de ses enfants sur la route, incapacité à amener ses enfants à des activités extérieurs, etc...
En bref une souffrance sans fin pour soi et ce qu'on fait supporter aux autres.
J'ai débuté mon traitement en mai 2017 avec un médecin généraliste qui n'y connaissait pas grand-chose mais a été de bonne volonté (tout en croyant que 70 mg devait suffire lol).
J'ai assez rapidement augmenté les doses + 20 mg par semaine et finalement un plafonnement à 190 mg pendant plusieurs mois.
Diverses ES assez pénibles pendant quatre mois, il m'en restait une somnolence diurne jusqu'au mois dernier.
MAIS LA CA Y EST ET C'EST FANTASTIQUE : JE NE BOIS PLUS.
je serai claire, je ne m'interdis pas de boire, il m'arrivait il y a peu de prendre un demi verre de vin par jour (que je sirotais le midi ou le soir ou même le matin en cas de résurgence du craving [contrariété ou angoisse excessive et exceptionnelle), simplement l'alcool n'a plus aucun goût pour moi; Je n'en retire pas cette sensation de plaisir que j'avais et mon cerveau ne recherche plus cette sensation d'étourdissement et ce besoin de fuite d'une femme qui gérait et assumait trop de choses (on en est tous là je crois; Ça s'appelle la vie).
J'ai associé au baclofène, antidépresseur (lorsque j'ai constaté que je faisais une dépression dû à une vie de couple qui partait en fumée après que j'y ai investit beaucoup), seresta.
Cela peut paraître beaucoup mais l'impression que j'ai est que la chimie de mon corps est enfin rééquilibrée. A préciser que le nombre d'alcooliques, de dépressifs, de bipolaires et autres dans ma famille maternelle est tellement conséquent qu'une de mes cousines a dit qu'elle ne ferait pas d'enfants à cause de ça...
Je suis merveilleusement heureuse et j'en remercie l'univers.
J'ai repris des études de haut niveau et pour l'instant j'ai une moyenne de 17, ce qui est est plus que réconfortant, évidemment j'avais viré tout ce qui me gonflait à savoir le gars lol.
Maintenant les accidents de la vie arriveront encore c'est comme ça.
Ce médicament m'a littéralement sauvé la vie. Physiquement bien sur car j'étais bien partie pour un cancer du foie ou du pancréas avec une demi-bouteille de rhum par jour et 8 bières de 50 cl (ou une bouteille de vin), mais aussi familialement et psychologiquement; J'ai enfin retrouvé une vie.
Donc encore une grand merci à tous. Jusqu'à début novembre je buvais encore 1 bouteille de vin par jour et depuis début janvier 1 verre puis un demi puis surprise des jours sans rien (j'ai arrêté de me servir pour n'en boire qu'une gorgée);
Enfin et ça c'est le must qui m'a surprise je suis passée d'une consommation de 30 cigarettes jours à 15. Attention j'ai eu une période où je fumais plus sous baclofène qu'avant baclofène (où étais-je moins lucide?). Normalement le professeur Granger disait que les patients sous baclo fumait plus.
Et RE-encore merci.
Je vous aime, continuez, je continue à vous suivre cycliquement.
Cette bataille contre la réduction à 80 mg est vitale, je suis à 170 mg et j'ai tenté de diminuer mais à 160 mg j'ai recommencé à boire un vrai verre sans difficulté.
Donc repassage au bout de trois jours à 170 mg et mon médecin est en phase avec ma décision, il dit que me connait très bien (et je crois qu'il s'est documenté merci forum baclo pour prescripteurs

que je lui avais conseillé).
Je lui dicte mon ordonnance lol. Il me demande le motif de ma visite, je lui réponds que je suis venu renouveler mon ordonnance, il me répond tout pareil ? Je réponds oui, il me demande s'i il y a autre chose.. et tout cela avec le sourire.
Je m'étale, je m'étale mais bon je ne serai pas la première et cela fait du bien

Vive la vie et la gaieté.
Je vous éviterais l'enfance flinguée...il y en a plusieurs qui connaissent ce problème et vos confidences m'ont là aussi fait du bien.