Bonjour à toutes et à tous,
Merci Florence, tu me rassures je ne suis pas le seul à avoir des hallucinations. Depuis rien d'ailleurs...dommage presque et oui, alcolique, j'aimais bien les trucs planants et imprévus. Bref.
M'en vais vous témoigner une mon expérience d'hier soir.
Mardi matin, un message sur mon répondeur. J'écoute : "Salut mon poulet? Alors qu'est-ce t'en dit? Je suis pas loin de chez toi sur un chantier, je passe chez toi pour une ou deux binouzes?"
Mon ami de coloc quand je travaillais dans les préalpes il y a une dizaine d'années. Un pote de défonce à l'époque sauf que lui il est pas resté "coincé" comme moi. Pour résumer, notre cohabitation, on l'avait surnommé "l'alcoloc". Pas dans le sens de la maladie, j'ignorais ça à l'époque, plutôt dans le sens de la fête, des amis, des filles, de la musique...en fin tout ça quoi.
Donc là typiquement, cas d'école, 2 options :
1. Version AA. S'éloigner à tout prix de ce genre de fréquentation et refuser sous n'importe quel prétexte cet événement. Ou bien le recevoir mais lui faire tout le discours "moi j'ai choisi, c'est non, tu comprends c'est un jour après l'autre...le truc du premier verre, etc vous connaissez.
2. Version Baclo. Normalement avec la dose que j'ai, je dois pouvoir consommer sans aller dans les excés et retomber dès le lendemain dans mes anciens travers. Tiens c'est l'occasion de tester.
Alors mon choix a vite été fait. C'est mon ami après tout, merde! Il n'est pas alcolique je ne vais pas me priver de le recevoir sous prétexte qu'il faut que je me protège, que je suis malade, etc...et puis il connaît mon soucis, il m'a vu me battre plusieurs fois et râter d'ailleurs à l'époque. Je me souviens un jour je lui ai dit d'un ton solennel et je me souviens de sa réponse : "mais non t'es pas un alcolo, t'es tendance borderline et puis défois tu te fais dépasser tes émotions c'est tout"...
Bon donc mon choix est fait. En route pour l'épicerie chez où je vais acheter un pack de...6 bières (1664 parce que c'est la meilleure quand il fait chaud). Je sors encore étonné de ne pas avoir pris une réserve plus conséquente. Bon on verra bien, on est toujours à temps d'y retourner. De retour chez moi, il est 12h30, l'heure de l'apérepas. Oui à l'époque je me souviens, c'était déjà 2 bières de 50cl forte de préférence dès 10h30/11h00 et puis repas devant un bon dvd avec une bouteille de rosé. Tiens l'heure de mon craving est passée. Merci baclo, merci tatie Sylvie.
Donc quand même j'en mets une au congel et en attendant que les pâtes cuisent, je vais me la boire. C'est ce que je fais et déjà je constate que je la savoure. C'est si bon frais. Désolé les AA mais c'est vrai. Je mange et vais bosser l'après-midi.
Mon pote arrive, les bières sont fraîches et comme le veut la tradition de nos retrouvailles, on les ouvre de suite. Il est 18h30. On parle, on parle comme d'habitude (et oui même les mecs entre eux on jacasse). Tandis que je sirote ma cannette, je m'aperçois qu'il a fini la sienne. Ah ben on va s'en reservir une...sauf que la mienne est encore à moitié. Pas grave, je la pose (jadis je l'aurais finie, basculée comme on dit) et comme ne veux surtout pas priver mon ami et je lui tends une autre bière. Au final il en aura bu 4 et moi...une et tout ça sans aucune frustration de ma part. Je lui propose de manger un morceau ensemble et là bien sûr, confiant je sors une bouteille de rosé. Résultat : à la fin du repas la bouteille était finie, j'en avais bu 2 petits ballons et lui le reste, tout ça sans forcer : un exploit.
Il y a de celà quelques mois, j'aurais acheté non pas 6 mais au moins 12 bières + une cannette de bière forte à consommer à la sortie de l'épicerie. Puis au lieu d'une bouteille de rosé, 2 voir peut-être 3 pour être sûr et bien évidemment j'aurais bu autant et sûrement plus que mon pote dont l'unique présence aurait suffit à justifier que je prenne une caisse.
Je pense à vous qui êtes en cours de montée et à toi mon ami Dorian : ça marche!!! ce traitement est juste bluffant!!! Alors continuez!!!
Bises
Jéronimo