Bonjour tout le monde,
Le plus souvent, les fils de cette rubrique sont dédiés à la demande d'aide, une fois n'est pas coutume, je viens apporter un témoignage pour encourager ceux qui ont du mal avec ce traitement pas toujours facile à maîtriser.
En 2012, j'ai tenté l'expérience baclofène avec succès - 4 mois de galères, d'effets secondaires insoutenables à vouloir tout arrêter (voir :
Baclo à Saint-Malo ). Montées, descentes, remontées... et puis un beau jour, l'effet promis. Plus envie de boire du tout, comme si ma mémoire avait effacé le soulagement et le plaisir que me procuraient l'alcool auparavant. Ma dose seuil était de 130/140 mg (
Libéré de ma dépendance en 4 mois à 130 mg ).
Pendant neuf mois j'ai vécu comme dans un rêve. Malgré tout, même si les effets indésirables étaient devenus moins pénibles que pendant la montée, les effets de somnolence le soir persistaient, les insomnies m'obligeaient à prendre des somnifères, alors j'ai décidé de tout arrêter pensant que j'étais tiré d'affaire et que j'allais pouvoir gérer la suite tout seul comme un grand.
J'en ai fait des conneries dans ma vie, je pense que l'on devrait décerner à celle ci, la médaille d'or.
J'ai tenu bon quelques mois, puis j'ai repris un verre, puis deux... (
Descente à Zéro dangereuse ) et la boisson du diable est revenu m'envoyer au tapis chaque soir ou presque.
Je suis retourné voir mon médecin pour lui faire part du désastre et nous avons tout repris à zéro. Je voulais tellement me sortir de cet enfer le plus vite possible que j'ai augmenté les doses à la vitesse d'une formule 1 grâce aux boîtes qui me restaient de ma première expérience. Seconde idiotie, les effets secondaires m'ont tellement explosé les neurones que j'ai tout arrêté une seconde fois en me disant qu'il me fallait trouver une autre solution... sauf, qu'il n'y a pas d'autre solution.
Je vous passe les détails sur les soirées d'horreur, les matins douloureux qui ont suivi, les crises de larme et tout le toutim, vous connaissez tout ça.
Retour chez le médecin...
Cette fois ci j'ai repris sagement le traitement en faisant des paliers espacés. En toute connaissance de cause, j'ai accepté de supporter les effets indésirables. Quand ils devenaient un peu trop envahissants, je me suis mis à espacer les moments de prises, comme me l'avait conseillé mon médecin. En fait cette technique perturbe l'efficacité du baclofène car elle cible moins le craving mais cela permet de monter plus en douceur, question de
patience.
Je suis remonté à jusqu'à 150 mg, avec pour finir la répartition suivante : 5 cp à 9 h, 5cp à 13 h et 5cp à 17 h.
Succès une nouvelle fois. Au bout de trois mois et des brouettes, un beau jour, comme par enchantement, j'ai regardé l'horloge :
"Tiens 18 heures, c'est l'heure où je me lance dans l'apéro", mais pas envie... les jours suivants m'ont rappelé mon premier succès. L'envie d'alcool comme envolé de ma mémoire. Incroyable.
J'ai doucement réorganisé mes prises en augmentant de deux comprimés comme il est conseillé par certains spécialistes pour consolider l'affaire, car cette fois pas question de rater mon coup : 3cp à 7h, 5cp à 10h, 4cp à 13h et 5cp à 16h.
Je me suis servi de l'excellent outil Baclototool_2.0 fourni par
http://www.baclotuto.com/baclotool pour optimiser le ciblage du craving et limiter les effets secondaires qui aujourd'hui ne se réduisent quasiment qu'à des problèmes d'insomnie. Un demi stilnox le soir permet de régler l'affaire.
Bon courage à tous, le baclofène, ça marche !