Ah Daniel !, je n'avais pas vu que tu m'avais écrit. Merci.
J'en profite pour raconter mes vacances sous baclo à 250 mg. Dose maximum supporté par mon corps et mon esprit.
Je suis partie avec ma fille pour un long périple dans le grand sud.
1er arrêt : cavalaire. Ma soeur. Nous ne buvions que le soir 2 pastis et 2 ou 3 verres de vin. J'avais honte de m'enfiler les 25 gélules en cachette. Elles ne servaient à rien.
2ème arrêt : 100 km de toulouse chez une autre de mes soeurs. J'ai bu comme tout le monde, sans me rendre minable. Ma soeur qui était abstinente suite à cure et post cure. Je n'étais pas le bon exemple pour évoquer le baclo et l'indifférence. Mais je l'ai fait pour le cas où elle craquerait. Ce qui est arrivé il y a une semaine. Elle boit à nouveau comme 15.
3ème arrêt : les Landes. Bu à peu près raisonnablement, sauf un soir où je n'ai pas su dire "non" à plusieurs sollicitations de Limoncello (liqueur de citron). Cuite mais j'ai bien dormi.
3ème et 4ème arrêt chez des épicuriens bordeaux et Sarlat. Des repas de 4 heures, une dizaine d'invités chaque soir. j'ai bu comme tout le monde, beaucoup et manger comme tout le monde beaucoup. J'ai su apprécier les grands vins. Ca c'est un plaisir que certains sous baclo ne peuvent plus avoir.
A quoi me servait ce baclo ? Il ne fonctionnait pas. Pris 4 kg.
Retour chez moi. Une bouteille de rosé m'attend. Je commence à la boire seule, comme avant.Un verre ou deux. Puisque le baclo ne fonctionnait pas. Je pensais aux analyses de sang que je devais faire en vue d'une hospitalisation. Dans quel état allons nous retrouver le VGM, les transaminases et tout ce qui concerne le foie ?
Je ne supporte pas en train de boire seule. Je décide donc d'arrêter l'alcool hors convivialité, seule. En espérant des résultats sanguins clean. Déjà que j'ai annoncé à l'anesthésiste et au chirurgien que j'étais sous baclo, manquerait plus que mon bilan sanguin soit vérolé par les abus des vacances.
Hier, j'ai fait les analyses de sang. J'ai réalisé que c'était la 1ère fois que je le faisais sans avoir bu plus d'une bouteille de rosé la veille. Pendant la chimio et les nombreuses analyses de sang, je buvais beaucoup. Les résultats sanguins étaient désastreux et la prise d'alcool était camouflée. Une tête de zombie qu'on pouvait mettre sur le compte de ma premièredu sang et non pas de la 2ème (alcoolisme.
Le Baclo, finalement ça marche d'une drôle de façon. En semaine, je ne bois pas. Pas envie et l'idée du goût ne me tente pas. Ce week-end, c'était mon anniversaire. D'habitude une bouteille entamée non vidée aurait finit dans mon gosier après le départ des invités. Là , non.
Je ne supporte plus mes ES. Comme la plupart, j'ai des acouphènes, les bruits sont amplifiés.
j'ai surtout des insomnies même en prenant 2 immovanes. Je n'ai pu dormir que 2 nuits entières de toutes mes vacances. Je me réveille toutes les 2 heures, je ne parviens pratiquement jamais à me rendormir. J'ai les mains qui picotent. Paresthésie ?
Le pire reste les terreurs nocturnes. Les cris, dont le mien, que j'entends ou crois entendre. Les mêmes pensées qui font comme une ritournelle sur un fond de chanson que j'ai pu entendre dans la journée. J'ai eu peur de devenir folle. La réalité, la fiction ? Je ne sais plus quelle était la bonne rive.
Déjà que je n'étais pas une des convives les plus sympathiques. J'ai du décevoir. Je suis en état d'hyper stress permanent. Tendue. Tout me panique. J'ai connu l'effet relaxant du baclo à un moment. Je ne sais plus à quelle dose. Je vais tenter de le retrouver.
Le 11 septembre, je vois ma psy prescriptrice.
Je veux descendre au regard des ES, surtout à cause de la confusions mentale.
Elle pense que je suis en surdosage de baclofène. Je le crois aussi. La confusion a commencé à 230 mg. 230 mg a été aussi le début de quelques jours d'abstinence.
Elle me dit guérie. Je le pense aussi. Enfin !
Je ne bois plus mes 2-3 pastis et 1 bouteille de rosé, voire plus, quotidiennement. Quel changement!. Le tout sans effort puisque c'est le baclo qui a agit.
Cependant, je sens un manque, un vide. Je n'ai pas envie de boire seule du rosé et je suis en manque. Peut-être de son côté anxiolytique.
Depuis le 11 septembre et jusqu'à mardi prochain, je descends pour atteindre 230 mg et vais y rester. Ce n'est pas la descente de la guérison mais du surdosage. Il n'y aura pas de retour du craving qui est éradiqué depuis les 200.
Au moment, où je n'y croyais plus, c'est venu. Maintenant, je voudrais récupérer moi d'avant.
Je me méfie encore. Hâte de la disparition des ES. Stabilisation.
Merci à tous ceux qui m'ont soutenue, à ceux qui écrivent sur le site que je lis tous les jours.
Merci à toi Daniel pour tes appels téléphonique en début de traitement et ta présence.
Traitement commencé le 07 mars 2012.
A bientôt.
Marie