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bettyblue
17 Avril 2014, 12:43
Tu vois, c'est bête, mais quand tes idoles sont toutes des stars du rock, il y avait toujours un moment dans mes précédents sevrages où je me disais "Putain, Keith Richards se drogue depuis des lustres, il a 70 piges, il est toujours fringant sur scène et personne ne vient l'emmerder, lui". (De façon très égoïste et de très mauvaise foi bien sûr, car c'est sans compter tous ceux qui eux, y sont passés à cause de la drogue) Et forcément, ça n'aide pas à passer le cap... Eh bien là, grâce au baclo (??), c'est différent. Je n'y pense plus. C'est tellement bizarre... Mais bon, encore une fois, je touche du bois ! C'est trop récent et trop beau pour être vrai !
 
bettyblue
16 Avril 2014, 22:18
Bonsoir, Karine et Azama. C'est vrai que j'avais déjà ouvert un fil il y a plus d'un an, je m'intéressais déjà au baclofène mais je n'avais pas encore franchi le pas. Je vais me tenir à celui-ci pour décrire ma progression, comme vous tous. Azama, jolie image de Zappa je vois qu'on a les mêmes goûts musicaux :) J'ai un peu parcouru vos histoires, je lirai la totalité un peu plus tard. Bonne soirée à vous, à très vite.
 
bettyblue
15 Avril 2014, 19:46
J'aimerais à mon tour apporter ma pierre à l'édifice avec ce témoignage. J'ai 27 ans et je traîne 7 ans d'addiction derrière moi. Ancienne anorexique puis boulimique (pendant un ou deux ans à l'âge de 18 ans) un psychiatre a eu la judicieuse idée de me prescrire un somnifère reconnu comme extrêmement addictif, car je me levais la nuit pour manger. Le zopiclone (Imovane) Là, ce fut l'extase. Ce somnifère, de la famille des Hypnotiques, comme l'est le Stilnox, ne me faisait pas dormir. Bien au contraire. Il me rendait active, moi d'origine léthargique, triste et morne. Tout me paraissait possible, tout me semblait rose. Un sentiment d'apaisement immédiat. Les premières années, les prescriptions des médecins, renouvelées de mois en mois (la posologie ne devrait pas dépasser un mois avec un comprimé par jour) suffisaient. Très vite, ça n'a plus suffit. J'ai dû recourir à des moyens illégaux pour m'en procurer, et au fil des années, je suis montée jusqu'à 10-15-20 comprimés par jour. J'ai fait plusieurs crises de manque. Toutes se soldant par une crise d’épilepsie, des chutes, des blessures, des cicatrices, et des passages aux urgences. Tout ça, entouré de mensonges à la famille et à ceux que j'aime. Vous connaissez. Chaque tentative de sevrage se soldait en échec et en rechute en moins d'une semaine. Après un passage en clinique psychiatrique spécialisée dans les addictions et les TCA d'un mois, j'ai rechuté une semaine après ma sortie. Ressortie avec un certain dégoût pour ces cliniques privées aussi, mais c'est un autre sujet, et loin de moi l'idée de faire des généralités sur les psychiatres. Ma mécanique était devenue rodée, je m'arrangeais pour ne jamais être à court, personne autour de moi, même celui qui partage ma vie, n'était au courant de mes petits trafics, et je n'envisageais pas d'arrêter de prendre ce médoc. Ma libido était à zéro, j'étais là sans être là, vide. Puis, je me suis fait pincer, par celui que j'aime, justement. 2 semaines après la loi autorisant la prescription de Baclofène dans le cadre du traitement des addictions. Mon généraliste, peu convaincu, me dit "pourquoi pas, tu peux toujours essayer." je lui demande s'il connaît d'autres patients à qui on a prescrit du Baclofène pour traiter leur addiction. Il me répond que oui. "Qu'ils deviennent des zombies". J'essaie. C'était il y a un peu plus de deux semaines. Qu'est-ce qui a changé ? Ai-je fait plus d'efforts que lors de mes précédents sevrages ? Suis-je plus ou mieux entourée ? Réponse : non. Et pourtant, il faut l'admettre, je n'ai plus de pensées obsédantes, je ne pense plus à mon médicament, je suis sevrée depuis deux semaines et je n'avais jamais été clean aussi longtemps. Je ne pense pas à en reprendre. Je ne veux pas parler trop vite, je ne veux pas me porter la poisse. Est-ce que le Baclofène m'a sauvée de mon addiction ? Il est encore trop tôt pour le dire. Mais je n'avais jamais vécu un sevrage aussi bien. Pour ceux comme moi qui ont l'habitude de prendre des anxyos ou des hypnotiques comme des bonbons, il faut savoir que le baclofène n'a pas d'effet "visible" immédiat, comme un zopiclone, un xanax, un lysanxia etc. On ne se sent pas particulièrement apaisé, ça ne shoote pas. L'effet "zombie" n'est jamais apparu chez moi. J'étais peut-être un peu ensuquée les premiers jours, mais c'est tout. J'en suis actuellement à 4 par jours. Ma libido est revenue, mes émotions sont revenues, ma concentration et ma mémoire sont revenues. Je reviendrai donner des nouvelles car 18 jours, c'est trop peu pour crier victoire. Mais c'est déjà une victoire pour moi, et j'avais envie d'en parler... Merci d'avoir créé ce site. Merci !
 
bettyblue
22 Février 2012, 2:54
Bonsoir, et merci pour ta réponse ! l'émission est déjà dispo en replay http://www.pluzz.fr/une-semain...2-21-23h10.html ! Moi aussi je vais regarder ça de plus près... Tu as commencé le baclofène pour traiter ta boulimie ? (si ce n'est pas indiscret)
 
bettyblue
22 Février 2012, 1:55
Bonjour à tous et toutes,

j'avais déjà entendu parler du baclofène une première fois dans le journal de la santé, puis ce soir, je suis tombée sur l'émission consacrée en partie au Baclofène sur France 4.

J'ai 25 ans, et je suis dépendante à un médicament depuis déjà plus de 5 ans... J'avais pourtant toujours "filé droit", comme on dit, dans les études, les "fréquentations" etc... Mais voilà, un épisode d'anorexie-boulimie vers l'âge de 18 ans et hop, un psychiatre me prescrit un somnifère tout droit sorti de l'enfer, de la famille des hypnotiques, tout cela parce que je faisais à l'époque des crises de boulimie nocturne. (Il existe d'autres médications en vente libre, tel le donormyl qui font dormir et cela sans addiction...) mais c'était trop tard. Dès les premiers cachets, j'avais retrouvé ma joie de vivre, je partais dans des délires artistiques, j'étais complètement désinhibée, et la plupart du temps, je ne me souvenais plus de rien puisque ce médicament "attaque" dangereusement la mémoire... Et voilà 5 ans que ça dure, même si les effets, avec l'assuétude, ont diminué, et ma consommation elle, a dangereusement augmenté puisque je suis actuellement à plus de 30 fois la dose normale prescrite par mois. De mon plein gré, j'ai été hospitalisée fin 2011 en cure de sevrage pendant 1 mois, je suis restée "clean" seulement 1 semaine, la dernière avant de rentrer. Une semaine après ma sortie, je replongeais. Voilà pourquoi j'aimerais savoir si ce médicament (le baclofène) avait déjà aidé certains d'entre vous qui ont connu ou connaissent une addiction autre que l'alcool, bien que celles-ci soient très proches, en fin de compte. Tous les addictologues que j'ai rencontrés me l'ont dit : "On n'aime pas trop les addictions aux médicaments, parce qu'on ne peut pas vous traiter avec un autre médicament de peur que vous ne retombiez dans une nouvelle addiction à cette nouvelle molécule." En lisant quelques passages de ce forum, j'ai cru comprendre que le baclofène pris en "surdose" pouvait procurer des sensations proches de la "défonce"... En cela, je pense qu'aucun addictologue ou médecin n'accepterait de prendre un tel risque.... Désolée, tout cela est bien brouillon... Si quelqu'un lit ceci et connaît un utilisateur qui est traité au baclofène pour un problème d'addiction médicamenteuse ou de drogue... je serais très heureuse de pouvoir en parler à quelqu'un... Je suis déjà passée à côté d'un bon morceau de ma vie, j'aimerais que ça s'arrête et redevenir moi-même, même si je sais plus vraiment qui je suis... Au plaisir de vous lire...
 



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