Bonjour,
Je viens de m'inscrire.
J'ai vécu une expérience traumatisante en Inde où j'étais directeur d'un orphelinat.
De fait après une années merveilleuses riche en rencontres humaines qui donnaient un sens à ma vie, j'ai débusqué un pédophile en série australien qui travaillait pour une fondation partenaire.
Après un dur combat (face à la corruption et diverses menaces de mort), je suis parvenu à le faire arrêter. Malheureusement, ce monstre est parvenu à sortir en payant la justice et la police. Interpol m'a expliqué qu'ils ne pouvaient rien faire dès lors que la justice indienne l'avait blanchi (il faut savoir qu'il a fui l'Australie sous une fausse identité et qu'il n'a pas de visa depuis 30 ans en Inde). Aujourd'hui, il est libre (les témoins ne se sont mystérieusement pas rendus à son procès).
J'ai dû quitter l'Inde par sécurité.
Ecoeuré, mon retour en France s'est traduit par une longue dépression et une dramatique plongée dans l'alcool.
J'ai essayé de contacter des médias et malgré de belles promesses, il ne s'est rien passé.
J'ai continué à m'enfoncer jusqu'à un séjour à Sainte Anne suite à une tentative de suicide. Sorti au bout de 15 jours avec un traitement de cheval j'ai rapidement repris mon alcoolisme pour calmer mes angoisses.
J'ai ensuite décidé de me reprendre en main et j'ai décidé de suivre une cure de désintoxication à Paul Brousse (Villejuif). Sorti sevré avec traitement Aotal + Deroxat, j'ai replongé 3 mois après.
Résolu à me battre une nouvelle fois, j'ai alors refait une cure en clinique où l'on m'a prescrit du baclofène sur ma demande (mon nouveau psychiatre, ami d'Ameisen, me l'avait recommandé) et j'ai consulté le Docteur Jaury à ma sortie (j'ai eu de la chance : je l'ai choisi avant sa médiatisation parce que c'était l'alcoologue le plus proche de chez moi).
Aujourd'hui, après avoir stupidement suspendu le traitement, je suis de nouveau en phase d'augmentation des doses (j'en suis à 210 mg/jour) en attente du fameux seuil d'indifférence.
Les ES sont minimes (des somnolences tout au plus) et je ne suis plus du tout sujet au craving depuis des mois même si intellectuellement l'ivresse me manque (on oublie un peu avec le temps les dégâts monstrueux qu'elle provoque).
J'avais essayé de retravailler à mon retour d'Inde et j'avais même trouvé un job très intéressant mais je l'ai plombé car, désespéré, je continuais à boire quotidiennement à cette époque.
Je suis installé à Nice depuis 3 mois, je me sens très bien ; je suis parfaitement sobre et je recherche un emploi que je suis désormais à même d'assumer.
Je dispose d'une formation qui tient la route (Science Po), d'un vécu riche (j'ai vécu 2 ans en Afrique et 2 ans et demi en Inde) mais je ne trouve rien.
Je suis prêt à accepter toute type d'activités, pas forcément passionnantes, car il est essentiel dans mon parcours de guérison que je retravaille afin de me restructurer. Aujourd'hui, je suis prêt !!!
Quelqu'un aurait-il des pistes dans les Alpes Maritimes ? Quelque que soit l'emploi je suis preneur (entre 2 missions humanitaire, j'ai déjà été vendeur à la Fnac et manutentionnaire à Monoprix... les tâches les plus basiques ne me font pas peur).
Merci d'avance pour votre aide. L'oisiveté est aujourd'hui mon pire ennemi.
de plus, étant au RSA, je n'arrive plus à m'en sortir.
Merci aussi d'animer cet espace d'information et d'expression. Il est plus que réconfortant de ne pas se sentir seul dans ce qui est un combat de longue haleine.
Dimitri