J’ai commencé sérieusement le Baclofène il y a environ 3/4 mois. Aucune prescription particulière mais prise “à la demande” quand le manque arrive donc, pour moi, sans vraiment réfléchir et souhaitant anticiper, j’étale un peu toute la journée de 140 mg jusqu’à quelquefois 200/ 220. A la lumière de vos messages, je me rends bien compte qu’il y a un truc qui ne va pas dans ma posture... Effets indésirables (depuis le début et/ou augmentant avec l’augmentation de mg)
Constipation: absolue - Flatulences: un peu mais comme j’essaie de manger des choses qui font “aller” je me disais que ça venait de ça
Acouphène: comme je n’en ai jamais eu je ne sais pas ce que c’est mais j’ai comme un éclair sourd qui commence dans les yeux pour passer ensuite d’une oreille à l’autre et là, une fraction de seconde, plus de son plus d’image et ça fout une trouille terrible. C’est compliqué à décrire parce que c’est très sournois et c’est sûrement un des pires ES
Etat général: cotonneux et comme le disait très bien l’un ou l’une d’entre vous je suis dans une sorte de “déréalité corporelle”. Grande confusion au niveau de l’élocution par moments, de la mémoire aussi. Peur et difficulté à conduire. Vertiges, pertes d’équilibre.
Grâce à chacun d’entre vous, j’ai reconnu ces choses qui m’arrivent et que je peux enfin mieux nommer ce soir. J’en veux pour preuve la bouche: j’avais un sale goût de plus en plus présent et bien, grâce à vos témoignages j’ai reconnu le goût du fer plus une sorte de lourdeur de la langue qui vient se coincer entre les dents du bas et les mâchoires archi serrées en quasi permanence, très curieux comme sensation.
Endormissement: maximal, plusieurs fois dans la journée. Impossible de lutter contre, un genre de pré anesthésie
Nuits, très bonnes jusqu’à 180 mg, moins après (2 réveils par nuit environ)
Sudation nocturne: maximale
Poids: J’ai du prendre 6 ou 7 kilos mais je mettais ça sur le compte de l’alcool et de l’âge, j’ai 55 ans et oui Daniel et Sylvie, je suis plutôt une femme! Dans les effets indésirables de la notice, ils mettent qu’il peut y avoir une perte de l’appétit, tu parles... pas pour moi en tous cas
Tabac: je fumais beaucoup, je fume énormément depuis le début du traitement
Voilà, une diminution de la consommation mais encore très loin du but que nous nous sommes fixés mon psy et moi. Comment j’ai connu le Baclofène? en lisant “Le dernier verre” et en apportant le bouquin à mon psy (très sensible au phénomène des addictions) il est devenu un ardent défenseur du produit. Il me suit avec bienveillance et respect.
Merci de m’avoir donné envie d’échanger avec vous, je n’aurais jamais cru ça possible.