Bonjour à tous
Je réécris ce premier message que j'avais annulé par méconnaissance des forums. Du coup, mon message de présentation n'était plus visible. C'est pourquoi je refais brièvement un petit bout de mon histoire pour vous.
J'ai commencé à consommer de l'alcool petit à petit, il y a une dizaine d'années maintenant. Cette saloperie est entrée dans ma vie, de manière très insidieuse, très sournoise, sur des années. J'ai toujours bu seule, mon alcool n'est pas festif. Je buvais des apéritifs, plutôt doux, et puis un puis deux par soir et puis finalement au jour d'aujourd'hui je bois une bouteille de rosé tous les soirs et quand je ne travaille pas, les jours fériés, vacances et week end, je bois aussi ma bouteille le midi. J'en suis arrivée à un point où je me déteste, je culpabilise à fond de cette situation qui pèse sur ma famille ( un époux formidable et quatre merveilleux enfants). Je ne fais plus rien avec eux, je délaisse mon mari et je suis d'une humeur très instable. Mon premier garçon, un bel adolescent de 16 ans se rend très bien compte de ce qui se passe et je m'en veux beaucoup de l'exemple que je lui donne et du regard qu'il pose sur moi.
J'ai entrepris il y a un an maintenant d'en parler à mon médecin. Celle ci m'a orienté vers des antidépresseurs et des médicaments destinés au sevrage alcoolique, mais je n'ai jamais voulu prendre ces médocs car je suis très très sensibles aux ES de ces médicaments, particulièrement au niveau neurologique. Du coup, je n'ai jamais voulu mettre la main dans cet engrenage. J'ai tenté l'arrêt par moi même à plusieurs reprises, mais au bout de quelques semaines, je rechute toujours de plus belle, à la moindre difficulté, la moindre contrariété.
Mon médecin m'a proposé la cure, mais là , je dois dire que ça m'effraie totalement. J'ai pu constater dans diverses lectures que la cure ne résout rien ou en tout cas pas de manière durable. J'ai mis en place une psychothérapie depuis huit mois car j'avais bien pris conscience que je m'autodétruisais par l'alcool. En comprendre les raisons m'aiderait peut être à trouver des fils, des réponses. J'ai arrêté momentanément de voir ma psy car les frais de consultation non remboursés du docteur et les frais de baclofène, c'est compliqué à gérer financièrement.
A force de chercher des solutions de droite et de gauche, en cherchant dans les librairies des livres sur l'alcool, je suis tombée sur le bouquin d'O. Amesein. En lisant la 4ème de couverture, j'ai compris que je devais ABSOLUMENT le lire. Je l'ai donc acheté et lu dans la soirée ( très tard dans la nuit). Mon époux l'a lu aussi. Cela lui a permis aussi de mieux comprendre certains de mes comportements que j'étais incapable d'expliquer. Lui a toujours été convaincu que l'alcoolisme était une maladie mais moi, je pensais que je n'étais qu'une personne ayant une tendance facile à l'addictologie et sans volonté. Le livre d'Amesein m'a ouvert les yeux là dessus aussi.
Je me suis donc lancée dans l'aventure baclo il y a un mois maintenant. J'ai attendu un bon mois avant d'avoir mon 1er rendez vous et c'était très très long pour moi. C'est Viva qui m'a dirigé vers le médecin qui me suit. Je ne la remercierais jamais assez, ainsi que tous ceux qui passent sur ce fil et qui par leur message de soutien ou de conseils ( merci Sylvie !) font de moi j'espère une future guérie.