Coucou à vous tous,
J'ai posté un jour sur l'indifférence, avec tant de conviction, tellement ce sentiment de liberté était impressionnant pour nous les alcoolo-dépendants.
J'y étais vraiment, et je ne m'étais jamais sentie autant en osmose avec moi-même.
Aujourd'hui je poste de nouveau mais sur la rechute.
C'est beaucoup plus triste...
Elle est venue jour après jour, insidieusement, mais elle est bien là .
Ceux qui me suivent savent très bien pourquoi. De ma faute...et des aléas de la vie.
Mais il faut se pardonner ses choix, ses erreurs. Alors ne me dites pas de ne pas culpabiliser. Je le sais, et je fais depuis mon indifférence gagnée, un travail sur moi pour voir au-delà de moi-même et me convaincre que grâce à l'auto-suggestion la vie est belle, que je m'aime telle que je suis, que je suis la seule garante de ma vie.
Ce travail j'y crois... Mais l'angoisse est je pense mon principal problème et mon médecin refuse d'y croire. Il ne connaît rien au baclo, et n'entend pas mes angoisses.
Avec la rechute, ou par les angoisses, je suis de nouveau à point zéro. Mais, je crois beaucoup plus mal qu'auparavant, car j'ai « la déception » et surtout, l'impression que le baclo ne marche plus. Ce sentiment d'apaisement qu'il m'a procuré dès les premiers jours, n'est plus.
Il y a bien sûr le xanax qui me pose, mais ce n'est plus suffisant. Je me réveille et m'écoute. Angoisse ou pas, j'avance ou pas.
Chaque matin, je suis de nouveau à me dire, ce soir je ne boirais pas. Et chaque soir, j'ai besoin de reboire. Pas les quantités, d'autrefois, d'avant le baclo, mais je bois... pour baisser cette pression. Et elle baisse vraiment !
L'alcool est vraiment le seul anxiolitique qui me fait avancer. Je retrouve de l'énergie, et je ne tourne plus en rond, à ressasser, à me noyer dans un verre d'eau.
Notre maladie est terrible, elle ne meure pas si facilement.
Je pense que le grand vide qui arrive après quelques semaines de libération, est important. On ne se reconnaît plus, on ne sait plus qui on est, et le bilan fait peur.
Il faut le digérer. Et c'est long et lourd. Les traumatismes, les échecs, pèsent très lourds,
Pour conclure, je vais envoyer un message à notre zouzounette pour qu'elle me donne les coordonnées d'un autre prescripteur qui j'espère entendra mes angoisses, et se motivera pour me suivre.
J'ai pris suite à une chute à 18 mois et un traumatisme crânien des neuroleptiques jusqu'à l'âge de 16 ans, et à leur arrêt, je suis passée à l'alcool aussitôt. Je pense que ces sales médocs, ont profondément changé mon comportement.
Merci de votre écoute,
Je ne me veux pas perdante, je veux vraiment me soigner et guérir.
Je veux y croire à nouveau comme ce jour de juin où je me suis inscrite sur ce merveilleux forum.
Pardon de ne plus poster ce vos fils, pardon d'avoir abandonner la carte de baclonautes, Ã laquelle je croyais tant.
Mais la tournure qu'Ã pris ce projet m'a atteint.
Je reste néanmoins persuadée que ses rencontres auxquelles j'ai révé et qui ont suscité l'enthousiasme des modérateurs sont une des clés de la réussitte.
Les AA l'ont fait, alors pourquoi pas nous ?
Bisous
Christelle