Comme je te l'ai dit par mail Do-Mi, changement radical de comportement aujourd'hui ! Je n'en reviens toujours pas. Il s'est montré aimable, souriant, agréable avec toute la famille. Il m'a aidé à servir, desservir...
Pourquoi un tel revirement ? Je n'en sais rien.
Peut-être parce que ce matin je lui ai dit que je ne comprenais pas sa méchanceté, que quand je l'ai connu il y a 13 ans, il n'était pas ainsi, du tout. Il m'a répondu qu'il n'était pas méchant. Il était encore couché et je suis sortie de la chambre. Quand il s'est levé 15 minutes plus tard, il était différent.
Oui Lueur il devait être bien imbibé vendredi et hier ! Il n'est qu'à 120 depuis qu'il a vu un addictologue la semaine dernière (car notre toubib l'avait redescendu à 100 depuis plusieurs mois. Et il consomme quand même au moins 3 l de bière par jour, parfois bien plus (notamment vendredi et samedi, c'était sûrement bien davantage).
Oui Mamanou, je suis indépendante financièrement, c'est moi qui ramène le plus gros salaire. Pas que je gagne énormément mais lui est au smic donc... Moi j'ai fait quelques années d'études et j'ai un boulot mieux rémunéré que lui. Et la maison m'appartient en plus.
Je l'avais avant de le rencontrer. Peut-être souffre t'il aussi de cette situation quelque part ? Ou bien il en profite, on peut voir les choses comme ça également (car la majeure partie de son salaire passe dans l'alcool, les clopes et des "casseroles" de jeunesse qui coûtent cher.) Donc quand j'ai payé mon crédit pour la maison, la bouffe, la voiture et toutes les charges... on doit quand même se serrer pas mal la ceinture. Et encore heureux que mes parents m'aident (notamment pour payer le fioul par exemple, les études de mon aîné qu'ils ont entièrement financées et tant d'autres choses, c'est pour ça que j'ai dit que je leur étais vraiment redevables).
J'ai déjà discuté avec mon fils de l'éventualité d'une séparation d'avec son papa (qu'il aime beaucoup). Quand vraiment son père
est dans un "mauvais esprit", il dit qu'il aimerait mieux vivre sans lui, puis quand ça va bien, il dit qu'il est content de
vivre avec son papa et sa maman. Il n'est pas très expressif sur la question finalement.
Je sais que les enfants sont des éponges et vivent mal la situation, mais il y a une chose de positif peut être quelque part,
c'est qu'il connaît les ravages de l'alcool et dit qu'il ne touchera pas à ça (bien sûr il est encore bien jeune et peut changer
plus tard).
Mon fils est ce que j'appelle un "rosier bon temps", toujours gai, pas rancunier, et c'est une grande chance. Mais ne met- il pas ces moments difficiles dans un coin de sa tête et que plus tard, un jour, ça reviendra le hanter ?
Mon aîné n'a pas connu son père, car nous avions divorcé avant sa naissance et s'il l'a reconnu, il n'a jamais souhaité prendre contact avec lui. Il en a beaucoup souffert petit jusqu'à l'adolescence.
Alors je ne sais pas ce qui est le mieux.
Quant à ta question sur le fait de savoir si je l'aime encore ou pas, je ne sais y répondre.
Dans ses "mauvais moments" j'en arrive à le haïr, quand il redevient comme quand je l'ai connu, et bien je me dis que s'il redevenait comme ça toujours, je l'aimerais à nouveau, mais avec tout ce qu'il m'a fait vivre, ce ne serait pas tout à fait comme à nos débuts évidemment. Ca reste toujours dans un coin, comme un fantôme avec lequel il faudrait vivre (comme pour celles ou ceux qui subissent les infidélités de leur conjoint(e), dans un autre registre).
Je vais essayer de lâcher du lest, de maîtriser mes émotions, ma nervosité, mes colères, ne plus surveiller d'aussi près ses consommations quotidiennes, et attendre patiemment qu'il revoit l'addictologue dans 2 semaines. Voir s'il lui parle de ce qu'il s'est passé.
Je reprends le boulot demain, mon esprit sera donc occupé à d'autres choses qu'à ses problèmes d'alcool, peut-être, j'espère en tous cas...
Je vous donnerai des nouvelles dans la semaine.