Résultats de la recherche (76 résultats)

vio50
12 Décembre 2015, 10:37
Bonjour à tous,
Je salue en particulier Franck (merci à toi d'avoir eu l'idée de nous rappeler), Alain 522, Gaday, Gégé... dont j'ai suivi les fils et les interventions pendant très longtemps.
Je me dois d'apporter mon témoignage également, une petite pierre à l'édifice créé par O. Ameisen, mais si ça peut encourager de nouveaux candidats à une nouvelle vie sans esclavage, je le fais sans hésiter.
J'ai découvert le baclofène en février 2011, suite à un article paru dans Paris Match, puis, illico, j'ai embrayé sur la lecture du "Dernier Verre", dans lequel, comme nombre d'entre nous, je me suis reconnue.
A l'époque je ne connaissais pas le forum, j'ai eu du mal à me faire prescrire le baclo, c'est un médecin de mon CHU qui a accepté de me suivre, alors que ce n'était pas en rapport avec sa spécialité, je lui en serai toujours infiniment reconnaissante.
Je lisais tous les témoignages que je pouvais glaner, et en particulier celui de Pascal Gramme pour lequel j'ai toujours une pensée et quelques regrets. Je n'ai pas voulu suivre son mode de fonctionnement, "too much" d'après moi qui détestais les médicaments.
Je me suis donc fait ma posologie moi-même, en montant doucement puisque j'avais compris que cette molécule était longue à s'installer. D'avril 2011 au début d'été 2011, je suis montée à 80mg, là j'ai senti que je saturais, que mon organisme en avait assez, je suis donc descendue (assez rapidement) à 30mg, dose que j'ai conservée (dans l'incertitude) pendant à peu près deux ans, matin-midi-soir. Et un jour j'ai décidé d'arrêter complètement le baclo et de voir.
Il faut savoir que j'avais connu 25 ans d'alcoolisation massive, entrecoupée de 6 ou 7 cures sans résultat, de la fréquentation des AA (on y parlait trop alcool à mon goût!). C'est seulement en rencontrant un homme nouveau dans mon entourage en 2007 que l'idée d'arrêter l'alcool me prit à nouveau. Il fut patient et attendit 9 mois! En mars 2008, je jetais le fond de ma bouteille de l'évier pour ne plus y retoucher.
Le problème de craving et de mal-être n'était pour autant pas réglé. Pendant 2 mois, sans rien (du seresta 10 quand même et un somnifère pour mieux dormir), j'essayais de tenir. Mon nouvel ami prenait du subutex, médoc que je connaissais pour l'avoir essayé en cure (sous le manteau, pas prescrit par le Centre évidemment)et qui m'avait bien plu car il me donnait bonne conscience, j'étais défoncée sans boire, magnifique...
J'en ai pris (2mg)jusqu'en avril 2011, date à laquelle j'essayais le baclo pour éradiquer mes démons : alcool-subutex-médocs.
Quand j'ai commencé le baclo, j'ai arrêté net le sub, le seresta et le somnifère ; les ES du baclo ont comblé le vide laissé par ces substances. Pas toujours une partie de plaisir j'avoue, mais je savais que ce serait temporaire, le temps de l'imprégnation de la molécule.
Pour résumer, ma vie a profondément changé à partir de ce moment, dès la prise de baclo. Je suis depuis d'humeur égale chaque jour, plus de hauts et de bas, plus de craving. Ca fait maintenant plus de 2 ans que je suis à O baclo et c'est resté à l'identique, bien tout le temps...
Mais je n'ai jamais essayé de reboire un seul verre, je ne suis pas tentée, j'ai tourné la page complètement, par choix, parce que les malheurs et la maladie resteront pour moi toujours liés à l'alcool. Je peux maintenant affronter posément les coups durs.
Mon ami s'injecte le subutex depuis 20 ans, en 2012 j'ai ouvert un fil pour trouver des conseils pour l'aider, il y avait peu de témoignages à l'époque. Il a abandonné rapidement car il a été effrayé par une constipation durable, un ES du baclo assez courant et ennuyeux il est vrai. Depuis quelques semaines il reprend du baclo, il monte très lentement pour ne pas revivre cet ES et enfin arriver à son but ; il est auj à 70mg et ça va, il a nettement diminué sa conso. Le problème c'est de lâcher sa seringue, de couper court à cette habitude, il sait qu'un jour ou l'autre c'est lui et pas le baclo qui devra décider de ce geste définitif : le matériel à la poubelle, comme on jette sa bouteille dans l'évier...
Pas facile tout ça, mais réalisable, et au bout un tel bien-être, une telle estime de soi...
Bonne chance aux nouveaux, croyez en vous-même pour commencer, vous êtes votre meilleur allié, le baclo vous portera jusqu'à la réussite si vous l'avez décidé.
 
vio50
29 Décembre 2012, 16:08
Bonjour Kouet,
Christine a raison, envoie un MP à Zounette et va voir un simple généraliste, ceux-ci sont parfois bien plus ouverts que ces cons d'addictologues qui n'ont pas hésité pendant des décennies à nous foutre dans la m...avec leurs substituts, AD et autres cochonneries qui rendent tout aussi dépendants que la drogue ou l'alcool. Alors qu'il n'y a pas de dépendance au baclo, celui-ci agit dans le cerveau en se substituant à l'alcool ou aux opiacés mais ne produit pas de dépendance.
Ne te décourage pas, Kouet, tout le monde réussit à trouver un médecin compréhensif, question de temps.
Ne tarde pas à envoyer un MP à Zounette si tu veux avoir un rdv assez rapidement.
A bientôt, bon we, bonnes fêtes.
 
vio50
21 Décembre 2012, 9:03
Bonjour à tous,
Un petit mot non pas pour annoncer la guérison de mon ami avec le baclofène, malheureusement, il en est au même point, en stand by, laissant passer les fêtes avant de recommencer. Mais tout de même une bonne nouvelle, une belle victoire aussi importante que celle que pourrait être celle du baclo sur son addiction : il était atteint d'une hépatite C, due aux injections, il a suivi un traitement très lourd à l'interféron, pour ceux qui connaissent c'est autrement plus difficile et plus long (18 mois et effets secondaires très invalidants) que le baclo, et il a gagné, l'hépatite a disparu!! Il est guéri!! Nous l'avons appris il y a deux jours et je ne peux m'empêcher de faire partager cette nouvelle afin que ceux qui sont atteints de cette hépatite ne désespèrent pas et ne se découragent pas. C'est très long et très difficile, mais quelle récompense!
Les statistiques sont de 50% de réussite, une chance sur deux, il a eu la chance de faire partie des gagnants.
Il lui reste maintenant à gagner la bataille du baclofène puis, pour finir, de la cigarette s'il veut obtenir un sursis avec ses problèmes cardio-vasculaires.
Bonne journée à tous, courage à ceux qui souffrent encore et qui luttent pour s'en sortir.
 
vio50
04 Décembre 2012, 21:44
Oh ben tu sais Sylvie, à part continuer à lui prescrire du sub, il ne faut pas trop leur en demander...L'un d'eux lui a bien prescrit un laxatif qui a fait de l'effet au bout de deux jours, mais depuis ça s'est rebloqué. Ca fait bien trois semaines que ça dure maintenant.
Peut-être quelqu'un sur le forum a-t-il connu ce problème avec le sub-baclo et connaît-il une solution? Je table plus sur l'expérience des autres que sur une prescription médicale hasardeuse.
Je remercie d'avance celui ou celle qui pourra faire redémarrer notre espoir de guérison, à laquelle je ne peux ni ne veux ne plus croire.
 
vio50
04 Décembre 2012, 18:32
Bonjour,
Quelques nouvelles, pas franchement réjouissantes puisque mon ami a arrêté le baclo suite à une constipation qui ne s'est toujours pas arrangée, malgré la prise de plusieurs produits pour y remédier. Il est vrai que c'est un gros souci, que j'ai connu également, et mal vécu, pour autant je n'avais pas arrêté, seulement baissé.
Je ne sais pas si d'autres connaissent ce problème, je lis rarement des témoignages concernant cet ES. Je ne peux guère le rassurer en lui disant que ça s'arrangera avec le temps puisqu'à l'heure d'aujourd'hui, après un an et demi de baclo, je n'ai jamais retrouvé un transit comme avant le baclo, je prends régulièrement du transipeg pour faciliter celui-ci.
Il commence à ne plus y croire, pensant que le baclo n'est pas fait pour lui, j'ai même l'impression de le "saoûler" avec le sujet. Du coup nous l'évitons, et nous nous évitons même l'un et l'autre carrément.
Peut-être avons-nous trop misé sur cette ultime solution...Comme quelqu'un l'a écrit dans un post, le baclo n'est pas une pilule miracle, mais un médicament qui peut s'avérer difficile.
J'aurais préféré annoncer ici une belle victoire pour clore cette année miséreuse, malheureusement ce n'est qu'un pitoyable échec, ce n'est pourtant pas faute d'investissement.
S'il se trouve quelqu'un qui a connu ce problème et qui a réussi à le résoudre, je suis preneuse de tout bon conseil à lui transmettre afin qu'il relève une nouvelle fois le défi de venir à bout de cette saloperie d'addiction qui lui bouffe la vie (et la mienne par la même occasion) depuis tant d'années.
Merci, à bientôt.
 
vio50
27 Novembre 2012, 14:25
C'est la bonne démarche Kouet, moi j'avais carrément envoyé les photocopies de l'article de Paris-Match de février 2011 à mon docteur du CHU par la Poste, il les avait parcourues (ils ont peu de temps malheureusement) avant de me recevoir.
Je reviens justement d'une visite là-bas, je lui ai exposé les problèmes que nous avions pour trouver un médecin-prescripteur à mon ami, lui aussi a du mal à comprendre les réticences des toubibs à prescrire le baclo alors que les résultats sont bien là.
Il est toujours très content de me voir aller aussi bien depuis qu'il me l'a prescrit, et ça lui a apporté une nouvelle expérience, il peut en parler à ses collègues.
Bonne chance Kouet, à bientôt pour de bonnes nouvelles je l'espère.
 
vio50
27 Novembre 2012, 8:39
Bonjour Kouet,
Tu soulèves un problème qui me révolte, à savoir que les médecins, en général, n'ont pas hésité à prescrire du subutex pour avoir la paix avec les patients dépendants et que maintenant c'est l'effet boomerang et ils ne veulent plus se mouiller pour nous en sortir. Sous prétexte qu'ils ne connaissent pas, ils ne savent pas. C'est la réponse traditionnelle qu'on a en général.
A croire qu'après dix ans d'étude, on n'apprend plus, ils ne savent pas mais ne veulent pas savoir. Alors ce sont les malades qui s'y collent eux-mêmes, qui se renseignent pour les convaincre.
J'en ai vu plusieurs, pour moi-même d'abord, pour mon ami ensuite. J'ai réussi à convaincre un médecin d'un CHU de m'en prescrire en lui amenant des documents (Paris-Match de février 2011), en lui faisant part des témoignages sur les forums, alors que ce n'est pas son domaine (il est au service des maladies infectieuses). Il m'a suivie et j'ai signé bien volontiers une décharge pour le rassurer car mon but n'était pas de le mettre dans l'embarras mais de m'en sortir. Aujourd'hui il ne le regrette pas, il entend parler du baclo et peut apporter son avis sur la question, et il peut constater de visu le changement qui s'est opéré sur moi.
Bien sûr on peut mentir, dire qu'on vient parce qu'on est alcoolique, mais il me semble que l'heure n'est plus au mensonge, trop de gens sont en souffrance à cause du subutex, ils affluent au même titre que les alcooliques, le problème est le même.
Tout dépend du médecin que tu auras en face de toi, compréhensif ou pas, ouvert ou pas. Sois convaincante, prépare un petit dossier où tu auras surligné les points importants (les médecins n'ont pas assez de temps pour en lire des tartines), quelques chiffres (pourcentages de réussites par ex.), quelques brefs témoignages.
On parle surtout des alcooliques pour ne pas effrayer les médecins qui seraient submergés de demandes, mais ce qui vaut pour l'alcool vaut aussi pour la drogue et ses substituts, on va vers eux pour les mêmes raisons, un mal-être qui nous submerge et qu le baclofène est à même de soigner aujourd'hui.
Voilà Kouet, Viva a dû t'enseigner un médecin, prépare ta petite affaire tranquillement, si tu es convaincue toi-même, il y a de fortes chances que tu arrives à le convaincre également.
Bonne journée, bon courage, à bientôt.
 
vio50
26 Novembre 2012, 18:13
Bonjour Kouet,
Tu lis, tu te renseignes, c'est ce qu'il y a de mieux à faire pour améliorer ton sort en t'enrichissant de l'expérience des autres.
Concernant le mediator, je ne sais pas, je me méfierais de ces allégations un peu précipitées puisqu'on ne connaît pas les effets du baclofène à haute dose sur une longue période.
Pour ce qui est du subutex, je ne dirais pas que le baclo le remplace. D'abord, le subutex est dangereux, le baclo ne l'est pas, en tout cas c'est une molécule qu'on connaît depuis une quarantaine d'années et on n'a pas relevé d'incident majeur. Le sub est un substitut de la drogue, le baclo apporte un bien-être qui fait qu'on n'a pas envie de se tourner vers une défonce quelconque, sub, alcool ou autre.
Les gens comme nous, les dépendants, connaissons des périodes d'euphorie mais aussi des périodes de dysphorie, le contraire de l'euphorie. C'est dans ces moments-là, où nous sommes négatifs, tristes, que nous nous précipitons vers un produit pour calmer ce mal-être.
En fait, il semblerait que nous manquions de quelque chose, ce quelque chose se situe dans notre cerveau et joue sur nos humeurs. Le baclofène va venir combler ce manque et permettre une bonne régulation. C'est pourquoi je dis souvent que je n'ai plus de hauts et de bas, je suis maintenant d'une humeur constante, égale qui fait que je n'ai plus besoin d'un produit pour me calmer.
Je compare le baclo à un carburant, en le prenant trois fois par jour, matin/midi/soir, je remplis le réservoir pour rester égale, c'est pourquoi ça ne me coûte pas de prendre un médoc, car je déteste les médocs. Pour avoir pris du sub, qui fond et on n'en parle plus, je comprends ton appréhension d'avoir à avaler plusieurs médocs, mais crois-moi on s'y habitue, surtout quand on sait que c'est pour se maintenir bien. Bon, j'ai de la chance, je n'ai pas eu à monter très haut (80mg), j'ai ressenti les effets de la molécule très rapidement, et j'ai pu redescendre à 30. Pour moi donc, c'est plutôt tranquille. Bien sûr, ce n'est pas le cas de tout le monde ; certains, on ignore encore pourquoi, doivent en prendre bien plus avant de goûter à ce bien-être. La moyenne se situe à 140mg me semble-t-il, répartis en trois-quatre prises ce n'est pas si terrible que ça par rapport au confort de vie qu'on gagne.
Pourquoi n'essaies-tu pas? Qu'as-tu à y perdre? Dès les premiers jours je me suis sentie bien mieux, j'ai eu l'impression de rajeunir (dans ma tête parce que pour le reste j'ai pas mal de séquelles de l'alcool), j'ai retrouvé une grande concentration, j'ai eu l'envie de faire plein de choses, de mener des projets à terme car avant c'était inabouti.
Si tu ne l'as pas encore fait, mate la vidéo du colloque du 17 novembre, c'est très instructif, les chiffres parlent d'eux-mêmes, les % de réussite. J'en ai vu une partie ce matin et j'ai hâte de voir le reste.
Je te laisse réfléchir Kouet, mais je peux t'assurer que le baclo n'est pas une contrainte mais la voie de la liberté.
Bonne réflexion, à bientôt.
 
vio50
25 Novembre 2012, 10:25
Bonjour Kouet,
Je viens de lire tes posts et je vois que tu as déjà, malgré ton jeune âge, un parcours bien chaotique, difficile. Je comprends que tu aies envie de te sortir de là, tu as bien fait de venir t'inscrire ici, sur ce forum où bien d'autres se sont fait piéger par le sub, entre autres.
Je t'engage à lire quelques témoignages qui te feront connaître le baclofène (et pourquoi pas lire le livre d'O. Ameisen, le docteur qui a testé sur lui cette molécule et l'a fait connaître, même s'il traite de l'alcool, ça concerne toutes les dépendances). Je te cite quelques noms de membres sur lesquels tu peux cliquer et aller voir leur parcours : christel, calamitjane, gostin...
Je me suis inscrite au mois d'août pour aider mon ami qui est toxicomane et se shoote depuis 30 ans, d'abord de l'héro puis du subutex. Pour ma part, je me suis sortie de 25 ans d'alcool, de 3 ans de sub et du seresta et depuis un an et demi que je prends du baclofène ma vie a changé. Je n'ai plus besoin de défonce pour vivre, ce cachet m'a apporté l'équilibre qui me manquait, la stabilité. Si ça t'intéresse de lire mon parcours et celui de mon ami, clique sur vio50 ou sur le sujet "injection du subutex", tu en apprendras plus et peut-être cela te donnera-t-il envie de contacter Viva qui t'indiquera le nom d'un médecin-prescripteur proche de chez toi, qui pourra t'entendre, te comprendre et te prescrire du baclofène qui te sortira de cette impasse et devrait t'apporter la "libération".
Il est extrêmement difficile de se sortir du subutex, le baclofène est la solution. Tu dois craindre le manque évidemment, mais quand j'ai commencé le baclo, j'ai arrêté de prendre mes 2mg quotidiens de sub et je ne l'ai pas ressenti (ou si peu), et mon ami, qui s'injectait jusqu'à 6mg de sub/jr, a réussi à espacer ses prises à deux ou trois/semaine sans trop de manque, sauf en cas de stress. Il est très motivé, il est un peu ennuyé par les effets secondaires (ES), comme beaucoup, mais il compte bien les dépasser pour parvenir à son but.
Voilà Kouet, si tu as des questions n'hésite pas à nous les poser, à quelque membre qui t'interpelle sur le forum, ou à moi-même si tu penses que je peux y répondre.
Passe une bonne journée, à bientôt.
 
vio50
23 Novembre 2012, 22:44
Bonsoir tout le monde,
Je viens donner quelques nouvelles de mon ami, qui en un mois et demi est monté à 70mg de baclo. Ca peut paraître peu et lent mais, avec ses soucis de santé (infarctus), c'était préférable, plus prudent. De plus il s'est senti des "affinités" avec la molécule, ça lui a permis de ne plus faire que deux ou trois shoots/semaine au lieu d'un ou deux/jour auparavant.
De 6mg de sub il est descendu à deux, souhaite descendre à un prochainement puis à 0,4.
C'est une grande avancée, ça me rend très heureuse de le voir si combatif et motivé après tant d'années à souffrir.
Pourtant, arrivé à 70mg, c'est là que les problèmes ont commencé, le problème, celui de la constipation, auquel nous sommes majoritairement confrontés. Il a eu peur de l'occlusion intestinale et a préféré arrêter le baclo, temporairement heureusement.
Il pense qu'il doit baisser le subutex pour que ça se passe mieux à ce niveau-là, ce dont je ne suis pas convaincue puisqu'ayant arrêté le sub quand j'ai commencé le baclo j'ai pourtant connu le même problème.
Son médecin lui a prescrit un laxatif (dont j'ai oublié le nom, une gelée orale) qui va peut-être le soulager et dès qu'il se sentira mieux il reprendra le baclo et continuera à monter. Jusqu'à entière libération je l'espère. L'essentiel pour moi était qu'il n'abandonne pas le baclo, car, comme le dit Croquelavie sur un autre fil, "le baclo génère bien d'autres choses que l'indifférence", j'ajouterai "bonnes choses".
J'espère que ces quelques lignes sont prometteuses d'espoir pour ceux qui souffrent du même mal que lui.
S'il réussit, nous aurons combattu et battu deux grosses addictions, 25 ans d'alcool pour moi, 30 ans de shoots pour lui, ce serait magnifique. Malgré tout, pour assombrir le tableau, il nous restera l'addiction ultime à éradiquer, la plus costaude, le tabac qui nous tue l'un et l'autre à petits feux. Chaque chose en son temps.
Bonne route à vous tous, à bientôt.
 
vio50
23 Novembre 2012, 21:44
Bonsoir Gostin,
J'ai meilleur moral que cet am ; en effet, j'ai vu mon ami qui a arrêté net le baclo car il a eu peur de faire une occlusion intestinale. Ce n'est pas ce que j'aurais fait mais bon, c'est comme ça qu'il sent les choses. Par contre, comme il est monté doucement, il s'est trouvé des affinités avec la molécule du baclo, ça a agi positivement sur lui.
De 6mg de sub il est descendu à 2, et compte descendre à 1 puis à 0,4, sans trop de difficultés. Son médecin lui a prescrit un laxatif (dont j'ai oublié le nom) qui devrait le soulager rapidement, ensuite il reprendra le baclo. Il pense qu'il faut diminuer le sub pour ne plus connaître ces problèmes de constipation durable.
Il ne se fait plus que deux ou trois shoots/semaine! Au lieu d'un ou deux/jour il n'y a pas si longtemps...Il s'est décidé à le prendre plus souvent sous la langue, il est très motivé, il veut y arriver et combattre les difficultés. Ca me fait plaisir de le voir ainsi, très combatif.
J'ai surtout eu peur qu'il laisse tomber le baclo, car depuis quelques semaines qu'il en prend, je le trouve plus calme, moins stressé, et il avait un meilleur sommeil, lui qui ne dort presque pas habituellement dormait bien mieux.
J'espère, Gostin, qu'un de ces jours je viendrai t'annoncer qu'il est libéré, ce sera un grand jour, et nous te le devrons un peu, car c'est quand tu t'es inscrit début août qu'une alerte google s'est déclenchée chez moi, grâce aux mots-clés baclo-subu. A ce moment-là je cherchais des témoignages pour le convaincre et tu as apporté le tien, que nous avons suivi jour après jour.
Il ne vient jamais témoigner, ce n'est pas son truc, mais je lui ai lu tes péripéties et ta sortie du sub, il est très content pour toi.
Quant à toi tu mériterais quelques coups de pieds au c.., tu me parles maintenant de seresta pour dormir!? Moi qui ai pris du baclo aussi pour arrêter cette saleté! Ca fait perdre la mémoire, sur le long terme c'est l'alzheimer qui te guette! Dès mon premier cachet de baclo j'ai arrêté le seresta et je n'y ai plus jamais touché, je me laisse bercer par la molécule baclo pour m'aider à m'endormir, elle me fait rarement faux-bond.
Je suis persuadée qu'en t'imprégnant régulièrement, tout au long de la journée, de la molécule du baclo, tu finirais par trouver un sommeil régulier. Il faut du temps pour que notre organisme s'habitue à elle, je dirais une affaire de mois.
Voilà Gostin, bonne soirée, à bientôt.
 
vio50
23 Novembre 2012, 15:12
Salut Gostin,
Mon ami a arrêté le baclo depuis deux jours, il pense qu'il doit diminuer le sub pour ne pas être aussi "encombré". Je sais qu'il se trompe puisque j'ai arrêté le sub quand j'ai commencé le baclo et que j'ai connu le même problème, qui a failli me faire tout arrêter. Surtout que j'avais été anorexique et boulimique et que c'est insupportable de se sentir gonflé, on est vraiment très mal dans sa peau.
Il faudrait que je passe par la pharmacie un de ces jours, chercher de la poudre de rhubarbe (conseil de Viva, merci à elle), a priori ça me plaît car c'est naturel, et un tensiomètre. Mais bon, ce sera plutôt au début du mois prochain pour cause de crise, et plus ça va plus le début du mois est court, voire éphémère...Tu dois connaître ça Gostin, toi qui ne travailles pas (encore), avec ton petit revenu.
Le baclo m'a apporté la richesse physique (se sentir mieux, s'accepter), mentale (un équilibre quotidien, une stabilité), le hic c'est qu'il n'apporte pas le confort financier. C'est terriblement frustrant en fait, on se sent bien, mieux qu'on n'a jamais été, on aimerait faire plein de projets, avoir plein d'idées, mais on est coincé matériellement, toutes les portes sont fermées quand on est sous le seuil de pauvreté (8 à 10 millions quand même, dont probablement un grand nombre d'alcoolos et de dépendants...).
Il faut sûrement aller voir le film "Le Capital", avec Gad Elmaleh, où il dit que les banquiers prennent aux pauvres car ils sont plus nombreux que les riches!
Je termine donc sur cette pensée négative (ça ne m'est pas coutumier depuis un an et demi). Je vais de ce pas reporter une dette à la Préfecture, Noël s'annonce sous de sombres auspices, heureusement j'ai mon sapin en plastique qui dort dans la cave, je le remonte chaque année en changeant 2 ou 3 décos, ça fait toujours illusion!
A défaut d'argent, on devient ingénieux, on recycle...
De ton côté, j'espère que tu vas bien Gostin, que tu as le moral, que tu t'es trouvé une posologie qui te convient.
Reviens donner des news, à bientôt (pas de chanson auj., je n'ai pas la tête à la musique, toi peut-être en as-tu une en tête qui me remontera le moral?)
 
vio50
21 Novembre 2012, 16:30
Alors Gostin, tu dégustes les joies du sommeil retrouvé? Tu as bien raison, apprécie-les, depuis le temps que tu attends ça! Savoure!
Dis donc, toi qui as connu sub+baclo, n'as-tu pas souffert de constipation? Tu ne t'en es pas beaucoup plaint en général ; pour mon ami comme pour moi, c'est un ES très dérangeant, au début j'aurais bien abandonné à cause de ça. Mais Viva vient de me donner un truc, la rhubarbe en sachets, à essayer.
Bonne journée, à bientôt.
http://www.youtube.com/watch?v=jzN9RsaGMbw
 
vio50
21 Novembre 2012, 16:06
Merci Viva, ça va lui rendre service d'apprendre ça, le transipeg ne l'aide pas pour l'instant.
 
vio50
21 Novembre 2012, 9:10
Salut Laura,
J'ai pensé à te conseiller un passage à la méthadone, comme Gostin d'ailleurs, parce que tu es jeune, que je pensais que l'essentiel était que tu enlèves cette shooteuse de ta vie, que tu prennes le temps de réfléchir ensuite.
En fait, tu as 23 ans, mon ami 53, mais vous tenez le même discours. Lui non plus ne voulait absolument pas passer par la case méthadone, remplacer un substitut par un autre. Et ce qui lui importait, comme toi, c'était de ne pas être en manque.
Ca fait peut-être trois semaines qu'il a commencé, il est monté doucement, il en est à 70mg, ça lui a permis d'espacer ses shoots sans éprouver le manque, il prend le subutex plus souvent sous la langue. Il faut dire qu'il est motivé, il n'a plus le choix. C'est quand il est stressé qu'il ne peut résister, on essaie donc d'éviter le stress.
Tu penses encore qu'une "défonce reste plaisante", mais plus le temps passera et moins elle le sera, plus les conséquences seront lourdes. Pour moi, qui prends du baclofène depuis un an et demi, la vie est devenue plaisante tous les jours, je n'ai plus besoin de défonce pour ça. Et pourtant j'ai mon lot de problèmes : mon ami qui ne va pas bien, mes soucis de santé (car je paie les séquelles de 25 ans d'alcool quand même, faut pas rêver ça a fait des dégâts), le manque de fric, l'enfermement, mes enfants qui ne vivent pas avec moi...
Tout ça je l'ai très mal vécu, aujourd'hui je le vis mieux, je le surmonte, je pratique même la résignation avec humour. Le baclo ça ne speed pas, ça pose, on est plus réfléchi, ce qui ne signifie pas qu'on devient triste à mourir, et il n'y a pas de conséquences à payer avec la "défonce bien-être", pas de mauvaise surprise au réveil!
Laura, tu sembles motivée, et c'est bien mieux de l'être quand on entame une démarche de soin, tu mets ta vie en danger, tu dois te sortir de là. Si tu es décidée à essayer le baclofène, contacte Viva et vois avec elle s'il ne se trouve pas un médecin près de chez toi qui pourrait t'entendre, te comprendre et t'aider en te prescrivant du baclofène. C'est la solution, la seule pour ne pas continuer à souffrir pendant des années, voire ad vitam eternam...
Si tu as pris le temps de parcourir un peu le forum, tu as dû voir que la prise de baclofène engendre des effets secondaires (ES), parfois légers, parfois importants (maux de tête, somnolence, constipation, sommeil étrange..). En général ils ne sont pas insurmontables, ils s'estomperont au fil des semaines, c'est une nouvelle molécule qu'on introduit dans l'organisme, il faut le temps qu'elle s'installe.
Mon ami a une hépatite C, il y a deux ans il a suivi un traitement à l'interféron, pendant 18 mois, il a perdu ses cheveux, perdu 13 kg, se grattait à sang, une horreur, il a failli abandonner plusieurs fois. Il vient de passer au baclofène et supporte très bien les ES, à part la constipation qui lui pose problème car le subutex a déjà cet effet-là, mais c'est un cap à passer.
Bonne journée Laura, bonne réflexion et bon courage, à bientôt.
 
vio50
20 Novembre 2012, 10:14
Bonjour Laura,
Ca n'a pas d'importance que tu sois arrivée sur ce forum, sur ma discussion, tu as juste besoin qu'on t'explique ce qu'est le baclofène et quel est son but, sa finalité.
Tout d'abord, il faut bien que tu comprennes que le baclo ne défonce pas, absolument pas. Il nous aide simplement à nous sentir bien au quotidien en combattant ce qui nous faisait aller mal.
Comme nous tous, tu dois connaître des périodes d'euphorie, où tout va bien, où tu es enjouée, et à d'autres moments, sans que tu saches très bien pourquoi, tu te sens abattue, négative, triste et c'est dans ces moments-là (dysphorie, contraire de l'euphorie) que nous allons vers un produit, alcool, drogues, médocs etc...
C'est que quelque chose ne tourne pas rond dans notre cerveau, il nous manque quelque chose pour réguler nos humeurs, et c'est le baclofène qui vient faire office de régulateur, il remet de l'ordre dans tout ça. Mon explication n'est pas très scientifique mais c'est pour que tu comprennes facilement les raisons de notre mal-être qui nous poussent à consommer un produit.
D'après ce que je comprends, tu shootes le subutex, tu fais ce qu'il y a de pire, de plus dangereux. Comme tu as dû le lire, mon ami vient de se mettre au baclofène après s'être shooté pendant 30 ans! Il a énormément de chance d'en avoir réchappé (il a quand même fait un infarctus). N'attend pas aussi longtemps, tu es jeune et plein de bonnes choses t'attendent.
Pourquoi ton assoc ne t'a-t'elle pas proposé de passer à la méthadone dans un premier temps? Il semblerait, d'après de nombreux témoignages, que ça fonctionne pour arrêter la shooteuse. Ensuite, une fois débarrassée de ce geste rituel mortel, pourrais-tu entamer une réflexion, peut-être avec un accompagnement psychologique, pour aboutir à la prise de baclo?
En attendant, tu peux continuer à lire les expériences d'autres "malades" sur ce forum et enrichir ta réflexion, leur poser des questions, ils te répondront bien volontiers et tu te sentiras moins seule.
Ne reste pas comme ça, à risquer ta vie bêtement, tu vas passer à côté de l'essentiel. Déjà, le fait que tu te renseignes est un bon signe, c'est que tu t'interroges. Continue à t'interroger et va chercher des réponses, tu en auras et elles te guideront vers la liberté.
Bon courage Laura, et reviens poser des questions si tu en as, aider les autres à se connaître c'est s'aider soi-même.
A bientôt.
 
vio50
19 Novembre 2012, 22:39
Mon poteau Gostin (beau comme un Dieu ouh la la! C'est bon signe de mettre sa photo, c'est qu'on est mieux dans sa peau) est de bon conseil. Effectivement il y en a beaucoup qui abandonnent la shooteuse grâce à la méthadone, j'ai lu pas mal de témoignages le confirmant, c'est une bonne idée.
Concernant le rohypnol, Gostin a encore une fois raison. Mon mari prenait du sub et du rohypnol et je ne le reconnaissais pas, il devenait fou. A l'hôpital, lorsque je lui rendais visite, il s'imaginait que je faisais du business dans le couloir, alors que je ne faisais qu'attendre!
Quel âge as-tu Tyler? Je trouve que c'est assez juste de penser que vous auriez peut-être besoin d'un accompagnement, d'une aide psychologique. Vous trouveriez sûrement celle-ci en consultant un addictologue qui vous suivrait pour le protocole méthadone puis baclofène, car il est difficile voire impossible de quitter une addiction sans retomber dans une autre.
C'est déjà un pas que vous réfléchissiez à votre addiction, à votre devenir, et le fait d'être jeunes vous autorise à avoir un max d'optimisme!
A bientôt.
 
vio50
19 Novembre 2012, 18:30
Bonjour Epsylone et Tyler qui avez l'air d'être intéressés par le sujet baclofène-subutex.
Vous devriez aller lire les messages qui ont été postés sur le sujet (baclo contre subutex, injection du subutex et d'autres encore). Vous y trouverez des témoignages de gens dépendants au sub qui s'en sont sortis, d'autres qui galèrent, mais surtout vous vous enrichirez du chemin parcouru pour en arriver à se dire : et si je me sortais de là, si je prenais le taureau par les cornes? Une solution m'est offerte, une porte de sortie se présente à moi, est-ce le moment de me libérer?
Epsylone, tu laisses à penser que tu t'injecterais bien autre chose que le sub? J'ai vu quelqu'un s'injecter du vin rouge, j'ai vu mon ex-mari (feu) s'injecter des ecstasy, tu peux t'injecter un tas de trucs avec des résultats catastrophiques.
En tout cas, n'imagine pas une seconde que tu peux t'injecter le baclofène car ça ne t'apporterait rien! Le baclo ne défonce pas, c'est même tout le contraire, on est d'une lucidité extraordinaire.
En prenant le baclofène, vous soignerez le mal-être qui vous pousse à vous piquer comme un alcoolo va se diriger vers sa bouteille. Mais encore faut-il avoir envie de se soigner, d'aller de l'avant, abandonner ses mauvaises habitudes et se construire une nouvelle vie.
Epsylone tu es jeune, à 30 ans on ne se rend pas compte du mal qu'on se fait et de ce qu'on risque, on se croit encore éternel. Mon ami s'est mis au baclo il y a quelques semaines, ça fait 30 ans qu'il se shoote! D'abord l'héroïne bien sûr, puis le subutex, cette drogue gratuite qu'on nous prescrit bien plus facilement que le baclo. Il a maintenant 53 ans et plus un centimètre de peau où percer, c'est la croix et la bannière à l'hosto ne serait-ce que pour lui faire une prise de sang.
Mais, surtout, quelle plaie d'être esclave de ce rituel, il n'en pouvait plus. Il a mis du temps à se décider, mais il faut dire qu'il a déjà fait un infarctus (ce ne serait pas étonnant qu'il ait le coeur enrobé de subu) et que c'était un peu risqué. Jusque-là ça se passe bien, il espace les shoots, est moins en manque.
J'ai eu envie d'intervenir car ça me fait de la peine de voir des gens jeunes se mettre dans des situations aussi dangereuses, ne restez pas 30 ans dans cette merde, sortez-en avant, donnez-vous les moyens de le faire, et avant tout, lisez, nourrissez-vous de l'expérience des autres, réfléchissez...et agissez!
Courage à vous deux et à ceux qui sont encore prisonniers de ce rituel mortel.
 
vio50
19 Novembre 2012, 17:58
Salut Gostin,
Bon, ça a l'air d'aller à peu près, tu analyses les choses, tu te dis plus jamais d'opiacés, c'est très bien, tâche de t'y tenir.
Mais tu décris ce que je craignais, qui caractérise les gens dépendants : des moments d'euphorie et des moments de dysphorie. C'est justement là que le baclo est utile, il ne nous ôte pas seulement l'envie de boire ou de se défoncer, il régule nos humeurs, chasse ces hauts et ces bas pour n'en faire qu'une humeur constante. C'est surtout ça que j'ai cherché dans le baclo, connaître la constance et ainsi ne plus connaître ces bas, ces moments de dysphorie qui nous poussent à consommer quelque chose, ou à nous remplir de quelque chose. Ca peut être la bouffe, les jeux, le sport, pas seulement une drogue au sens strict.
Tu dis prendre un peu de baclo pour dormir la nuit? Pourquoi le prendre le matin dans ce cas? D'ailleurs je trouve que ce n'est pas une bonne idée, ces 30mg, tu devrais les répartir en trois fois sur la journée, pour bien imprégner ton cerveau, ton GabaB qui se nourrit du GHB qui nous fait défaut et que le baclo remplace (ou s'y substitue, c'est pas clair encore).
Quant à "mon chéri", ça ne va pas fort aujourd'hui, il a dû mal à supporter la constipation engendrée par le baclo et déjà dure à supporter avec le sub, tu as dû connaître cet ES. Je lui ai donné du transipeg mais il faut bien attendre deux jours avant que ça fasse effet. En attendant, il a tout arrêté, baclo et sub, il n'en peut plus.
Les acouphènes il connaissait déjà puisqu'il en souffrait, ils sont maintenant différents. Par contre, il avait des apnées du sommeil avant, j'avais peur que ça s'aggrave, apparemment non, ça va.
Merci pour le lien AC/DC, je l'écoute encore de temps en temps, à fond quand ma voisine fait des siennes et m'empêche de vivre, dans ce cas je fais vibrer les murs avec "Hell's Bells" et "Child in Time" de Deep Purple!
Je te mets le lien d'un vieux groupe que j'écoutais au début des années 80, un copain me l'avait offert, j'adorais ce disque, on me l'a volé comme tous les autres, mais je viens de retrouver ce copain qui a galéré en Inde, en Guyane...et j'en suis très heureuse. A bientôt Gostin, porte-toi bien.
http://www.youtube.com/watch?v=c6UhK8C96_A
 
vio50
18 Novembre 2012, 21:57
Salut Gostin,
Je vois que tu es déterminé, tu as lâché l'affaire avec le subu, bravo, comme tu le dis il faut combler ce vide par autre chose. Le sport c'est bien, c'est une bonne chose de te défouler là-dedans. Méfie-toi, c'est une addiction aussi, mais elle est plus saine et tu es jeune, tu peux encore pratiquer.
Il y a vingt ans, j'avais arrêté de boire et de fumer et m'étais mise au jogging, ça a bien fonctionné pendant quelques mois. Aujourd'hui je n'ai plus la santé pour courir mais ça me démange encore de piquer un sprint, j'ai gardé cette sensation en tête, ça me manque.
Concernant le subutex et le baclo, il faut être prudent en utilisant les deux. On a vu sur toi les problèmes respiratoires, de sommeil que tu as rencontrés, j'en ai également connu au début. Actuellement mon ami est monté à 70mg de baclo, il encaisse quelques effets secondaires, ballonnements, constipation, somnolences mais son sommeil a l'air paisible, je le surveille parfois sachant qu'il est sujet à des apnées du sommeil en temps ordinaire, ça a l'air d'aller.
La bonne nouvelle, c'est qu'il arrive à espacer ses shoots, ce n'est plus quotidien, il y a des jours sans et il n'éprouve pas le manque habituel. Il faut dire qu'il est extrêmement motivé, après 30 ans (je pensais que c'était 20) de shoots, de dizaines de milliers de trous!
Il monte doucement, prudemment pour ménager son coeur fragile, ça passe. Le soir je ne suis plus la seule à m'endormir devant la TV, nous sommes deux, le baclo est passé par là, bienvenue dans le monde des piqueurs de nez! Ca ça ne passe pas, même à 30mg/jr je continue à somnoler régulièrement. Bah tant pis, j'attendrai qu'ils l'améliorent en espérant qu'ils trouvent le moyen de nous donner la patate en même temps.
Gostin, tu peux encore faire plein de choses de ta vie, aujourd'hui tu recommences, assaini, essaie de ne pas répéter les mêmes erreurs qui t'ont conduit à te jeter sur des produits. Fais gaffe aux trop grandes joies ou aux trop grandes peines, elles sont généralement génératrices d'émotions incontrôlables et dangereuses. Comme tu le dis, garde dans un coin de ta tête les souffrances que tu as endurées avec le subu, les autres médocs, les drogues en général. Tu as retrouvé ta liberté, prends-en soin, et profite bien de ta nouvelle vie avec "ta chérie", elle doit être aussi heureuse que toi que ça ait abouti à la libération.
Fais surtout attention à tes émotions, à l'énervement en particulier, il vaut mieux l'éviter aussi celui-là. J'ai remarqué qu'avec le baclo je ne m'énerve plus comme avant, ça ne monte plus en mayonnaise et à la prise d'un produit pour calmer la tension.
Je suis heureuse pour vous deux, reste bien vigilant, continue à venir nous voir et à donner de tes news, ça fait plaisir.
A bientôt, biz.
 
vio50
17 Novembre 2012, 18:58
Salut Gostin,
Je suis contente d'avoir de tes news même si ce sont pas exactement celles auxquelles je m'attendais. Il t'en est arrivé des mésaventures!
Je t'espérais sorti de l'auberge, au taf et toujours amoureux de ta copine. Au fait tu ne nous en parles pas, j'espère qu'elle a pu comprendre tes "désagréments" et rester patiente.
Pour ce qui est du 0,4 sub, tu as sûrement voulu te l'enlever trop tôt. Mais je comprends ton envie de t'en séparer définitivement et de te retrouver tout nouveau.
Donc tu t'es sevré du baclo? Je ne suis pas sûre que tu aies raison, le baclofène soigne la dysphorie, grâce à cela nous n'avons plus l'envie d'aller vers le produit. J'espère que tu ne vivras plus ces envies et que tu pourras continuer à le bannir définitivement, tu t'es donné suffisamment de mal pour ça!
Continue à nous donner des nouvelles, j'espère qu'un jour elles seront très bonnes! Tu es un motivé, un acharné, tu y arriveras forcément.
A bientôt, je t'embrasse également pour ton retour
 
vio50
08 Novembre 2012, 12:14
Bonjour,
Quelques news de mon ami qui augmente lentement le baclofène puisqu'il joue la prudence par rapport à son coeur et croit, tout comme moi, à une imprégnation lente, progressive.
Il est monté à 60mg récemment, commence à sentir quelques ES, pas très importants, est sujet à des somnolences, des périodes de sommeil courtes, mais pour lui qui est insomniaque je trouve ça plutôt bien, je le trouve mieux.
Il diminue les shoots en même temps qu'il augmente le baclo, le prend plus souvent sous la langue. Mais quand il est stressé, il n'y parvient pas. Et ce sont les médecins qui le stressent, à ne pas le comprendre, à commettre négligence sur négligence. Par exemple concernant cette histoire de mention "non substituable" qui doit désormais être manuscrite sur les ordonnances. Les médecins ont dû recevoir des instructions de la sécu et omettent régulièrement de la mentionner, volontairement ou non c'est la question.
Ca paraît tellement facile de la rajouter soi-même qu'on se demande quel est le bien-fondé de cette nouveauté. C'est un comble quand, à notre âge et dans un nouvel état d'esprit, on veut marcher droit, être correct, ne plus mentir, être honnête, ce qui n'était pas notre cas quand nous étions à l'ouest et enclin à mentir pour avoir nos produits!
De plus, prenant des anti-hypertenseurs, sa tension devrait être surveillée avec encore plus de vigilance, ce qui n'est pas le cas. Soit le médecin (les, il en a deux, un généraliste et un psy) oublie son tensiomètre, soit il omet de lui transmettre le résultat. Je vais aller en louer un pour quelques mois, mais ça me sidère que même ça, un petit geste médical, soit un problème, comme si on demandait la lune!
Enfin, on avance, lentement mais avec confiance. A bientôt.
 
vio50
02 Novembre 2012, 11:48
Bonjour à tous,
Oui Viva, j'ai effectivement la liberté de choisir mon cher baba avec ou sans rhum, avant je ne l'avais pas sans engendrer une grande souffrance.
Mais aujourd'hui je me sens merveilleusement bien sans alcool avec le bien-être quotidien que m'a procuré le baclofène, je suis suffisamment équilibrée pour vivre autrement.
Je ne jette pas la pierre à ceux qui continuent à boire, c'est leur choix, leur liberté.
Pour ceux que le cas de mon ami intéresse encore, je voulais vous dire qu'il a réussi à convaincre son psy de le passer à 80mg de baclo. C'est encore bien peu mais bon, espérons que cela continuera, qu'il ne sera plus aussi borné.
Passez une bonne journée, à bientôt pour de bonnes nouvelles le concernant je l'espère.
 
vio50
30 Octobre 2012, 12:47
Bonjour Sylvie,
Bien sûr les intérêts financiers de ces établissements sont à prendre en compte, ils ont peur de perdre énormément d'argent, et aussi leur travail, car à quoi servira ce personnel chargé de "veiller" sur les alcooliques? Et que deviendront ces centres? Même si je pense qu'ils peuvent toujours avoir une place importante pour accompagner les alcooliques très abîmés par leur dépendance, mais ce sera long à définir et à mettre en place.
Quant à l'abstinence, j'ai une anecdote à vous raconter qui vous permettra de comprendre dans quel état d'esprit je suis, en ce moment je suis confrontée à un dilemme.
Comme je l'ai déjà écrit précédemment, j'ai commencé à prendre du baclofène en avril 2011. Alcoolique depuis 25 ans, j'arrêtai de boire en mars 2008, sans rien pendant deux mois, pas très bien mais déterminée. Ensuite, pendant trois ans, 2mg de subutex/jr qui me coupèrent totalement l'envie de boire, indifférence totale.
En avril 2011 donc, je prenais mon premier cachet de baclo et arrêtais le subu. Arrivée à 40mg de baclo, nous décidâmes, mon ami et moi, d'aller manger dans un restaurant. En dessert il était proposé un baba au rhum à la sauce chiboust sur coulis de fruits rouges, hmmm! Ca me faisait très très envie mais je me demandais s'il était raisonnable que je le demande avec du rhum. Car il faut que je vous dise qu'à la fin des années 90, j'étais "tombée dans le rhum"! C'est-à-dire que j'en mettais partout, dans ma bière, dans mon café, dans presque tout, et c'était un alcool fort très bon marché. J'eus beaucoup de mal à quitter cette boisson extrêmement addictive et efficace.
Je parcourais déjà à cette époque, en 2011, internet au sujet du baclo, et on y disait qu'on pouvait boire de l'alcool avec le baclo, cependant pas avec la même force qu'aujourd'hui.
J'ai énormément hésité, car l'abstinence me réussissait merveilleusement, je la vivais heureuse, amoureuse. Mais ce soir-là, au resto, je me suis rendu compte que j'avais envie du rhum, je n'y étais plus indifférente. J'avais donc arrêté le subu qui me rendait indifférente, je prenais du baclo qui devait me faire le même effet, et d'un coup je me retrouvais à avoir envie de rhum! J'ai pris peur, ai commandé mon baba sans rhum et n'ai pas pris le risque de faire une connerie. Bon, à ce moment, je n'étais pas arrivée à ma dose seuil, il s'est donc passé un laps de temps où j'ai dû m'abstenir avec une indifférence toute relative. Ca n'a pas été bien long heureusement.
Mais voilà, c'est bientôt l'anniversaire de mon ami et nous avons très envie de retourner dans ce resto goûter à nouveau à ce merveilleux dessert. Je n'ai pu m'empêcher de me poser la question : et si je le prenais avec du rhum cette fois-ci?
Après avoir bien réfléchi, et après quatre ans et demi d'abstinence heureuse, je ne le ferai pourtant pas. J'ai dit adieu au rhum, j'en ai bien profité, n'en parlons plus, je laisse ça à ceux qui le découvrent. J'ai une nouvelle philosophie de ma vie, l'alcool m'a détruite, m'a pris mes trois enfants, c'est mon pire ennemi, il restera enfoui dans ma mémoire. Enfin non, pas enfoui, ça ne me gêne pas de l'évoquer, ni même de le voir, mais il restera dans la bouteille, n'ira pas dans mon estomac ni abîmer mon foie.
C'est peut-être la raison pour laquelle j'évoque parfois l'abstinence et que j'en chiffonne certains qui prônent l'indifférence. On n'est pas obligé d'opposer indifférence et abstinence, je suis la preuve qu'elles font très bon ménage.
Je pense à ceux qui sont très abîmés par l'alcool, on peut vivre très heureux sans alcool, il y a tant d'autres choses qu'on peut apprécier. Les forums sont un très bon moyen de passer à autre chose, de partager, d'aider et de s'aider soi-même par la même occasion.
Passez tous une très bonne journée, à bientôt.
 
vio50
30 Octobre 2012, 9:18
Bonjour CC et autres visiteurs,
Ce que j'ai entendu récemment sur la E-cigarette (sur une très sérieuse radio nationale), je me suis mal exprimée, ce n'est pas sur la fabrication de l'objet en lui-même, mais sur le contenu qu'on inhale justement, on ne saurait pas exactement ce qu'on inhale, quels sont les produits utilisés. Et ayant les poumons et la gorge en piteux état, je préfère ne pas m'y risquer. Mais si ça t'aide et que tu en es satisfait c'est un moyen comme un autre.
J'avais trouvé un autre moyen, assez proche de la E-cigarette, c'était le vaporisateur, l'aromathérapie. Mais une étude vient de démontrer que l'utilisation de la chichah (pas sûre de l'orthographe) pendant 30mn équivalait à 3 paquets de cigs! et comme c'est le même principe, ça m'a fait reculer aussi. Donc ce sera rien...
Quant à l'abstinence, si je l'évoque, c'est pour avoir croisé il y a qqs jours un infirmier d'un centre d'alcoologie où j'ai passé quelques "vacances". Je lui ai demandé s'ils prescrivaient le baclo, il m'a répondu que non. Je crois que ce qui ennuie le personnel médical quand on évoque le baclo, c'est qu'on ne parle plus d'abstinence, maître mot dans les centres d'alcoologie. Je ne veux pas créer la polémique, juste mettre le doigt sur ce qui empêche les centres d'adhérer à cette nouvelle méthode.
En ce qui concerne le "tchat", j'en ai entendu parler au fil des fils, je ne connais pas encore, peut-être que j'aurai la curiosité de venir voir un jour. Merci pour l'invit CC.
A bientôt.
 
vio50
29 Octobre 2012, 17:31
Salut CopyControl,
Ca me fait bien plaisir que tu sois passé me rendre une petite visite, d'abord parce que tu fais partie des gens que je suis, j'ai mis ton fil dans "favoris" pour en parcourir quelques pages de temps en temps (18 pages quand même!), tu écris bien toi aussi et tu sais manier l'humour.
Ensuite j'avais bien besoin qu'on me remonte le moral, pour avoir utilisé le mot "abstinence", j'ai cru avoir prononcé un gros mot banni du forum.
En ce qui concerne la E-cigarette, je ne suis pas de ton avis, récemment j'ai entendu qu'elles étaient fabriquées en Chine et qu'on ignorait de quels produits eles étaient constituées, qu'elles pouvaient se révéler aussi, voire plus dangereuses que la clope elle-même!
De plus, ça deviendrait un toc de plus, et j'en ai connu tant (une allumette en bouche, un stylo, des bonbons sans sucre, du coca light à gogo, des chewing-gum etc...) que j'ai décidé cette fois d'arrêter sans rien. En 1994, j'avais arrêté de boire et de fumer en allant simplement courir, mais alors je me suis mise à tellement aimer ça que je courais sans cesse (oui comme Forrest!), même quand je faisais mes courses au supermarché, j'adorais ça. J'ai su par la suite que c'était une addiction, encore une, elles sont partout celles-là!
Au bout de cinq mois environ, n'ayant pas trouvé d'occupation pour combler ce temps à ne plus boire et ne plus fumer (quoique, je tapotais alors sur ce bon vieux minitel et y faisais des rencontres, mais je ne tombais que sur des malades, des gens à problèmes, alcoolos, boulimiques, des gens comme moi quoi), je me suis forcée à refumer, j'en ai vomi, mais j'ai insisté, et j'y suis encore...
Aujourd'hui, c'est décidé, je diminue, j'alterne les bonnes blondes (4-5/jr) avec les roulées (bien plus dangereuses que les blondes mais néanmoins moins chères, 4/5/jr aussi). Ca fait un mois que je suis à ce régime, avant je fumais entre 30 à 40 clopes/jr. Bientôt je vais m'enlever les roulées, puis les blondes et hop, la liberté! Comme ce sont les vacances et que j'ai mes enfants à la maison, j'ai décidé d'attendre la fin de celles-ci pour passer aux choses sérieuses.
J'ai bien des boîtes de patches, des inhaleurs, mais je ne veux pas d'un nouveau substitut, je veux évacuer cette putain de nicotine ainsi que les 60 putains de produits qu'ils nous ont ajoutés pour bien nous rendre dépendants au plus vite, pour en finir.
Je n'ai plus la santé pour courir, c'est mon plus grand regret. En attendant, le forum m'aide énormément, car m'étant interdit la clope dans la maison, je suis scotchée à vous lire et parfois vous écrire et je ne peux fumer, ça fonctionne bien, la preuve ça fait un mois que je tiens à dix clopes/jr grâce à ce subterfuge.
Quand j'arriverai à zéro, j'écrirai un roman, non, ma bio, je battrai peut-être le record de vente de livres d'Ameisen!
Au plaisir de te lire CC, à bientôt, merci pour le compliment et le réconfort que ça m'a apporté (et une clope que je n'ai pas fumée, yes).
 
vio50
28 Octobre 2012, 23:19
Ce n'était pas une critique Jane, simplement lui et moi n'avons jamais été accoutumés à prendre des médocs. Même en cure je cachais leurs merdes et me faisais mon abstinence à moi, mais je m'arrangeais toujours pour me procurer à fumer, pour moi c'était plus naturel.
En mars 2008, lorsque je jetai ma bouteille de rosé dans l'évier, pour ne jamais retoucher à l'alcool depuis, je ne prenais qu'un seresta 10 pour dormir. Ca n'a pas été facile pendant deux mois, je tenais parce que je l'aimais, là oui j'aurais bien aimé entendre parler du baclo, ça m'aurait évité de prendre du subu pour me sentir mieux.
Mais de toute façon, même si j'avais eu le baclo, j'aurais fait abstinence puisque le baclo aide au sevrage alcoolique. J'ai connu de tels états avec l'alcool (delirium tremens, crises d'épilepsie, impossibilité de marcher, de me déplacer) que j'en ai fait mon pire ennemi avec lequel je ne pactiserai jamais plus.
Cependant, dès le début de mon abstinence, j'en ai toujours eu à la maison, et j'ai toujours cuisiné avec, justement parce qu'on en trouve, on en voit partout et que je savais qu'il fallait bien l'affronter au quotidien.
Pour moi ce n'est pas abstinence contre indifférence, les deux me vont très bien. Le souci ensuite ça a été le subu, sans le baclofène je ne m'en serais pas sortie, mais là aussi, quand j'ai commencé le baclo, j'ai arrêté le subu, et il ne m"a pas manqué.
Donc, chacun son point de vue, sa manière de réagir face aux produits et aux solutions qui nous sont données. Aujourd'hui je suis confrontée à mon dernier problème, ma dernière addiction, la cigarette. Là aussi, j'ai sérieusement diminué, mais je vois bien que je me prendrais bien moins la tête en arrêtant complètement, ce n'est que comme ça que je retrouverai ma liberté. Il paraît que le baclo aide à se sortir de la nicotine, mais je n'irai pas m'avaler plus de cachets pour ça, j'ai trouvé mon équilibre dans mes 30mg, je n'ai plus jamais de hauts et de bas depuis un an et demi que j'ai commencé, je suis d'humeur constante, ce qui ne m'était jamais arrivé, ça me va comme ça.
Voilà Jane, je ne juge pas ta manière de procéder, je souhaite qu'elle te réussisse et que toi aussi tu trouves ta liberté.
Je ne sais pas ce que tu as voulu dire par "mieux vaut être seule que mal accompagné". C'est très pénible de le voir s'abîmer ainsi, je l'ai toujours soutenu et le soutiens encore, mais c'est un tox, il vit ça plus intérieurement qu'un alcoolo qui est plus expansif en général. Je fais des pieds et des mains depuis un an et demi pour qu'un toubib s'occupe de lui, ils font tous la sourde oreille et nous renvoient ailleurs, tous peureux et lâches, et aucune empathie.
Bonne continuation Jane, je viendrai prendre de tes nouvelles et, qui sait, peut-être changerai-je d'avis sur la quantité de cachets à prendre.
A bientôt.
 
vio50
28 Octobre 2012, 18:28
Bonjour Jane,
Merci de t'être arrêtée sur mon fil et d'y avoir déposé tes impressions. J'ai lu ton histoire il y a peu de temps, à vrai dire ça m'effraie qu'on puisse prendre autant de cachets, d'autant que ça ne t'a pas rendue indifférente à l'alcool.
Perso, je ne serais jamais montée à 450mg, mon ami ne le fera pas non plus. Nous sommes pourtant des excessifs, mais l'un et l'autre éprouvons une grande méfiance envers les médocs, baclo y compris, ce ne sont pas des céréales.
Depuis quelque temps, nous ne nous voyons plus lui et moi, il vit ça de son côté et moi en ce moment je fais tout pour arrêter la clope, sans pour autant avaler 40 ou 50 cachets, pas un de plus qu'habituellement, c'est-à-dire 3 cachets répartis matin-midi et soir et qui suffisent à mon bien-être.
Pour me sortir de l'alcool, j'ai toujours pratiqué l'abstinence, souvent malheureuse, du temps des cures et des AA, heureuse avec l'indifférence et l'équilibre que m'a apporté le baclofène.
Mais si tu penses que c'est ainsi que tu vas te sortir de l'alcool alors le jeu en vaut sûrement la chandelle, il faut oser tenter.
Je te souhaite de réussir, je continuerai à suivre ton fil et peut-être en retirerai-je des enseignements, ou changerai-je d'avis si tu parviens à te sortir de toutes ces addictions à cette dose. J'ai aussi la curiosité de voir à combien il faut redescendre et rester pour atteindre l'indifférence à tout.
Merci encore Jane, bonne continuation sur la voie de la "guérison", à bientôt.
 
vio50
24 Octobre 2012, 19:46
J'ajouterai que si on évoque souvent l'immobilisme des médecins, et si on y ajoute l'immobilisme des patients, qui fera avancer les choses, qui bougera?
Perso je regrette de ne pouvoir m'y rendre, faute de véhicule, de moyens, sinon je me serais bien tapé une bonne choucroute là-bas le midi et j'aurais proposé un lot de duracell en promo à La Marie pour la requinquer!
Trêve de plaisanterie Fafoi, si personne n'avait bougé pendant la Révolution, la Marie-Antoinette aurait continué de proposer des brioches aux pauvres au lieu du pain.
 
vio50
24 Octobre 2012, 19:17
Bonjour Christel,
Je devais te répondre du tac au tac puisque j'étais sur le forum, mais j'ai voulu aller lire ton fil pour mieux faire connaissance, et dix pages plus tard me voici.
Tout d'abord, félicitations! Si j'ai bien compris, puisque tu parlais de 9 mois, tu attends un heureux événement?
Pour parler un peu de toi et de ton parcours avant d'aborder le sujet de mon ami, n'as-tu pas songé à arrêter l'alcool dont tu sembles esclave plutôt que le baclo? Tu as touché à tout, aux drogues, à l'alcool, aux substituts, n'as-tu pas envie de te sentir libre complètement maintenant?
Un nouveau projet, une nouvelle vie, sans entraves, ça ne te tente pas?
Pour ce qui est de mon ami, toi qui as été toxico tu peux comprendre son attachement au shoot, le sniff c'est pas son truc et ça ne le sera jamais. Aujourd'hui je ne sais pas où il en est car on ne se voit plus beaucoup, il vit ça de son côté, pas très bien, seul.
C'est un solitaire, pas très bavard en règle générale, comme la plupart des tox, s'extériorisant peu, vivant les choses de l'intérieur. Nous n'étions pas en phase dernièrement, il s'est donc replié chez lui, c'est passager, ça nous arrive de prendre de la distance quelque temps.
Je ne veux pas faire de nouveau appel à Viva car les médecins qu'elle nous propose sont tous éloignés de notre ville et c'est compliqué pour nous.
Je viendrai donner des nouvelles d'ici quelque temps, quand il m'en donnera lui-même...
Courage à toi Christel, prend les bonnes décisions, réfléchis et en route pour de nouvelles aventures...
A bientôt.
 
vio50
24 Octobre 2012, 17:31
Bonjour Colombe,
Merci pour ta petite visite sur mon fil, ça me touche que tu prennes des nouvelles. Tu sembles faire partie des gens qui se préoccupent des autres pour aller bien, tu es pleine d'optimisme et tu le fais partager, c'est ta manière de fonctionner.
Ca a l'air d'aller avec le baclofène, tu montes régulièrement, pas trop d'ES, continue ainsi, doucement mais sûrement, c'est une bonne manière. Et tu as le moral qui va avec, c'est très important, le baclo ne fait pas tout, il doit s'accompagner d'une philosophie de la vie, d'une réflexion, sur soi, sur les autres.
J'ai connu des problèmes de poids, différents des tiens puisque j'étais boulimique et anorexique en même temps qu'alcoolique (oui tout en ique!) pendant de très très longues années. J'en ai beaucoup souffert.
En fait, avec du recul, je me suis rendu compte que j'avais un problème avec le sucre dès l'enfance. J'étais incapable de manger un ou deux bonbons, c'était le paquet, les gâteaux pareil. Ensuite, à l'adolescence, j'ai remplacé ce sucre par de l'alcool, qui est lui-même du sucre!
En cure, avec la majorité des malades, nous nous gavions comme des oies, beaucoup entraient au centre d'alcoologie en jean et repartaient en jogging, ne rentrant plus dans leurs fringues. Moi je ne pouvais accepter ça, je voulais manger excessivement mais ne pouvais supporter de grossir, alors j'allais me faire vomir, comme je l'ai fait couramment pendant des décennies.
A l'opposé j'ai connu des périodes d'anorexie, ne pouvant avaler même la moitié d'un biscuit sec de peur de grossir. Les seuls moments où je me suis sentie bien avec la bouffe, c'est quand j'étais amoureuse, et comme je le suis depuis plus de quatre ans, je n'ai plus ces problèmes. Il faut dire aussi que je me suis abîmé la gorge à force de vomir, il y a quelque temps j'ai voulu réessayer et pas moyen, ça me faisait mal, j'ai vite chassé cette idée de ma tête et n'ai plus jamais recommencé, ça suffit, un jour il faut dire stop à ces démons et être plus fort qu'eux. Bien sûr, il faut trouver le moyen d'être plus fort qu'eux, le baclo en est un, tu as bien fait de saisir cette chance et de t'y accrocher.
Tu es très motivée Colombe, ça fait du bien de croiser des gens plein d'enthousiasme comme toi. Continue ton chemin ainsi, donne des nouvelles, je viendrai moi aussi en prendre car je sais combien il est dur de ne pas s'aimer physiquement. Moi non plus je n'aime pas les miroirs, pourtant je n'ai jamais été grosse ni même enveloppée, c'est juste l'image de soi qui est écornée. Jusqu'à il y a une dizaine d'années, je mesurais 1,73m et pesais entre 52 et 54kg, pour moi c'était déjà trop, ensuite je n'ai plus mesuré qu'1,68m (oui on se tasse je vous l'affirme, pièce d'identité à l'appui) et maintenant je suis à 50kg, là ça va, je m'accepte mieux, mais je ne suis pas longue à me sentir un bourrelet!
J'ai gardé des tocs de ces années-là, des détails que les anorexiques décéleraient tout de suite, par exemple je laisse quasi systématiquement une bouchée dans mon assiette. Mes enfants s'en étonnent parfois, je leur réponds que je ne me force pas, que je n'ai plus faim. Et je ne les force jamais à finir leur assiette, pour autant ils ne m'imitent pas. Je crois que cette dernière bouchée que je refuse me rassure, inconsciemment je dois me dire que je n'ai pas trop mangé, je ne culpabilise donc pas.
Fais-toi ton propre chemin Colombe, un nouveau, une nouvelle manière d'appréhender la vie, le baclo va t'y aider, ainsi que tes "baclopotes". A bientôt.
 
vio50
24 Octobre 2012, 7:19
Merci Frankolo de ta fidélité à mon fil, à notre histoire.
Comme tu le constates, on avance lentement, je ne dis pas sûrement car on n'est sûrs de rien.
Bonne journée à toi et à tout le monde d'ailleurs.
 
vio50
24 Octobre 2012, 7:07
Bonjour Jeanus,
Merci de ton soutien et du partage de ton expérience, tous les témoignages sont importants puisqu'ils apportent un peu plus de confiance au malade.
En ce moment, je ne vois pas beaucoup mon ami, il est chez lui, je suis chez moi, il se fait sa posologie lui-même après qu'on ait lu moults témoignages sur le forum. Ce n'est pas quelqu'un de bavard, d'expansif, et, comme quelqu'un qui arrêterait de boire, je ne suis pas toujours derrière lui à le surveiller pour savoir combien il prend de cachets, je ne le harcèle pas.
Cependant, il doit en être à 50mg et je ne sais pas comment il compte procéder pour la suite puisque son médecin qui lui prescrit du subu autant comme autant refuse de lui prescrire plus de 50mg de baclo, un comble!
Viva nous a bien enseigné un doc mais il est un peu loin de chez nous, et vu le contexte économique ce n'est pas simple pour nous de faire autant de route.
J'ai quelques boîtes d'avance, ça peut servir, mais étant donné qu'il ne sent pas le baclo, même à 50mg, ça s'annonce compliqué. Alors que moi, à 50mg, je sentais que j'arrivais à mon seuil. Ca prouve que nous sommes inégaux face à cette molécule, que personne (pour l'instant) ne peut présager de la dose qui lui sera nécessaire.
Bonne continuation Jeanus, je viendrai donner des nouvelles quand j'en saurai plus moi-même. A bientôt.
 
vio50
23 Octobre 2012, 21:01
Bonjour à tous.
C'est plein de bons éléves ici, y en aura-t-il un qui se dévouera pour faire un résumé de cette joyeuse et instructive réunion d'information pour les pauvres bougres comme moi, sans RER, voiture ou possibilité de prendre le train?
Ca serait sympa, je vous envie de vous retrouver et d'aller à la rencontre de ces éminents professeurs en charge de notre devenir.
CopyControl peut-être, pas au hasard ? (actuellement je parcours ton fil, 17 pages à lire quand même, j'en suis à la 8è je crois et j'ai pu lire que tu avais une "verve turgescente", propos de Malhadie de mai 2012!). Blague à part tu écris bien et c'est chargé d'humour, c'est plaisant à lire.
Ou pourquoi pas Survivor (I will survive...c'est bien long comme pseudo!) qui me semble très motivé et que je rencontre souvent au fil des fils?
Ou sera-ce Sylvie, sur tous les fronts, de toutes les batailles?
En tout cas, les baclopotes, pensez à ceux restés sur le quai et qui attendent votre retour.
Bonne réunion, à vos stylos (je fonctionne encore à l'ancienne dans ma province reculée).
Au plaisir de vous lire.
 
vio50
23 Octobre 2012, 9:22
Bonjour Pollux et les autres, concernés par le subutex.
Quelques mots pour vous encourager à sortir du subutex comme on se sort de l'alcool.
Voici mon parcours résumé en quelques lignes. Attirée par l'alcool dès la pré-adolescence, j'y plongeai tête la première durant 25 ans, petits-déjs à l'alcool fort fréquemment, 6 cures, des psys, les AA, rien à faire, une souffrance énorme. Puis, en 2008 (l'année du livre d'Ameisen, dont on n'a pas parlé à l"époque puisqu'on faisait la promo du "dernier pour la route" au cinéma et il fallait que ça rapporte!) rencontre amoureuse, arrêt de l'alcool sans rien, à sec, juste par amour. Ca a fonctionné puisque je n'ai jamais retouché un seul verre d'alcool, sans trop de souffrance, à part les premières semaines.
Mais mon ami prenait du subutex, au bout de quelques semaines d'abstinence difficile je lui demandai de me donner un petit bout de son cacheton. J'y avais déjà goûté en cure et savais que c'était miraculeux pour ne pas boire, on y trouvait l'ivresse (au début) sans ingurgiter d'alcool. Avantage : je ne sentais pas l'alcool, n'en buvais pas, avais bonne conscience.
D'un petit bout (de 2mg), je suis montée au fil des mois à 2mg, jamais plus d'un cachet car je connaissais ce cercle vicieux de prendre toujours plus pour plus d'effet, je ne voulais pas retomber dans ce système.
Ca a plutôt bien fonctionné pendant deux ans, ensuite je me suis sentie mal avec le subutex, douleurs aux jambes, au dos, des hauts des bas (surtout des bas) moralement.
J'ai alors entendu parler du livre d'Ameisen dans Paris-Match en février 2011, je l'ai lu avidemment et j'ai compris que ma solution était là, dans ce cachet qui ne procure pas l'ivresse mais le bien-être, celui qui me manquait depuis toujours et que je cherchais dans l'alcool, le subu ou toute autre défonce.
J'ai commencé à prendre du baclofène en avril 2011, à l'époque on préconisait de commencer doucement, de 5 en 5mg tous les 3 jours, ce que j'ai fait. Je ne regrette pas d'avoir commencé par si peu car j'ai été sensible à la molécule très vite, et comme j'avais peur de mélanger médocs (je prenais en plus du subu du seresta) et baclo, j'ai arrêté les deux que je prenais complètement pour les remplacer par le baclo uniquement. On disait tellement que le baclo faisait dormir que je me suis laissée porter par la nouvelle molécule que j'ingérais et n'ai plus pris de seresta dans ce but, jamais, et je m'en porte merveilleusement bien.
Je suis montée à 80mg en deux mois environ, ai atteint mon seuil et suis redescendue à 30mg, dose à laquelle je suis toujours aujourd'hui et avec laquelle je ne me suis jamais sentie si bien de ma vie.
Mais un cas ne fait pas l'autre, mon ami s'injecte le subutex depuis une vingtaine d'années (6mg/jr env.), aujourd'hui il est décidé à s'en sortir, a commencé le baclofène, mais ne le sent pas alors qu'il est arrivé à 50mg.
Il faut avoir confiance en cette molécule, elle est faite pour nous, il faut se laisser porter, l'apprivoiser, la gérer, mais on y trouve un tel bien-être au fur et à mesure de la progression qu'en général ce n'est pas un problème mais un soulagement.
Je ne peux que vous encourager à vous lancer pour retrouver (trouver) la liberté à laquelle vous avez droit, nous avons tous droit. Bon courage dans cette voie, à bientôt je l'espère.
 
vio50
15 Octobre 2012, 14:19
Bjr et merci Viva pour tes conseils, avisés certes, mais que faire face à l'immobilisme des médecins? La vérité, c'est que concernant le cas, un peu compliqué, de mon ami, aucun d'entre eux n'a voulu se mouiller. Les problèmes cardiaques leur font peur, quelqu'un qui se shoote aussi, ils optent donc pour une fin de non-recevoir, ou une prescription timide à 50mg.
Aujourd'hui mon ami est à 40mg, il augmente de 10 en 10 tous les 4 ou 5 jours. Il a commencé sans m'en parler, je ne peux lui en vouloir puisque sa motivation allait retomber, j'aurais fait la même chose en désespoir de cause. Et j'aime autant le voir avec une lueur d'espoir dans le regard qu'abattu car ne pouvant plus s'injecter ce produit dont il est devenu l'esclave.
Reste à solutionner la suite des événements...
Ah, mon ami Gostin est de retour, j'en suis ravie, et très heureuse que tu n'aies pas lâché l'affaire, surtout que c'est grâce à toi que nous sommes arrivés sur ce forum et que nous décrocherons peut-être la délivrance pour lui. Reviens Gostin, fais-nous partager ton évolution dans la joie et la musique, comme tu savais si bien le faire. Et concernant ton boulot? As-tu réussi à concilier baclo-vie professionnelle?
Merci Colombe pour ton soutien, je suis allée voir ton fil, je te souhaite moi aussi la bienvenue et espère que le baclo solutionnera tes petits problèmes, ce dont je ne doute pas.
A bientôt vous tous
 
vio50
15 Octobre 2012, 10:28
Bjr, merci de ton attention Frankolo, contente de te retrouver après la disparition de l'ami Gostin.
On espère que ça va le faire comme ça, c'est risqué d'avoir commencé de cette façon mais il n'en pouvait plus de lire des témoignages et d'attendre. C'était la peste ou le choléra, on verra lequel on retiendra, ou aucun des deux à part la libération, on opte pour la dernière option!
A bientôt, merci de vos soutiens.
 
vio50
15 Octobre 2012, 10:06
Bonjour, Colombe et autres visiteurs,
Des nouvelles, des nouvelles...Le cardiologue n'ayant pas daigné se manifester, mon ami a commencé le baclo sans sa bénédiction, il est aujourd'hui à 40mg et ça ne lui fait rien. C'est ennuyeux étant donné que le médecin-psychiatre lui a seulement prescrit 50mg et ne veut absolument pas monter au-delà!
Heureusement, Viva nous a enseigné hier un autre médecin, un peu loin de chez nous mais on va tâcher de se débrouiller. J'ai aussi quelques boîtes d'avance, on va composer avec les moyens du bord, en priant pour que la dose-seuil ne soit pas inatteignable...
En tout cas, on ne perd pas courage, on sait que la solution est là et pas ailleurs.
A bientôt pour de meilleures nouvelles.
 
vio50
02 Octobre 2012, 17:48
Il a rendez-vous avec son médecin ce soir, peut-être avancera-t-on. Je vous tiendrai au courant. Merci
 
vio50
02 Octobre 2012, 11:00
Bonjour à ceux qui suivaient notre histoire,
J'ai tardé à donner des nouvelles car si mon ami s'est fait prescrire du baclofène sans trop de difficulté (même si ce médecin n'est pas favorable aux fortes doses, il le convaincra si nécessaire avec des témoignages), il n'a encore pas pu passer un examen qui lui permettrait de savoir s'il peut ou non prendre du baclo avec son problème cardiaque...
Donc nous en sommes toujours au même point, lui pas bien car il ne peut plus s'injecter comme il voudrait le subutex (plus de veines...du tout, pour les prises de sang c'est la galère), donc malade, pas bien, moi pas très bien forcément, difficile d'être enthousiaste quand l'autre est malade...Dans l'attente, le baclo dans les poches et pas de réponse.
A vrai dire, mon ami n'y met pas du sien. A sa place, j'aurais trouvé une solution vite fait, en passant ne serait-ce que quelques coups de fls au bons endroits, en en parlant aux médecins avec plus d'insistance.
J'estime que c'est à lui de faire cette ultime démarche, je n'insiste donc pas, il sait ce qu'il a à faire. Je me suis inscrite sur le forum début août, afin d'avoir quelques témoignages semblables à son cas à lui soumettre, pour le convaincre d'essayer le baclofène et d'abandonner le subutex qui va l'achever. Mission accomplie, il s'est laissé convaincre, a obtenu son traitement, il ne lui reste qu'à passer cet examen chez un cardiologue.
Je reviendrai d'ici quelque temps, donner quelques news, peut-être cette expérience aidera-t-elle d'autres toxicomanes dans ce cas. Il doit voir son médecin bientôt, peut-être les choses vont-elles bouger, espérons.
A bientôt
 
vio50
27 Septembre 2012, 8:32
Bonjour Titof,
Plus de nouvelles? As-tu commencé le baclofène? Si oui, les effets secondaires du baclo doivent te paraître par rapport au picamilon qui n'en a pas, paraît-il.
J'espère que tu t'en sors, que tu nous tiendras au courant. A bientôt.
 
vio50
21 Septembre 2012, 10:34
Bonjour Hervé,
Je suis tombée sur ton témoignage en parcourant le forum et j'ai eu envie d'intervenir pour te donner mon avis. Je suis d'accord avec Sylvie, le mieux c'est d'alimenter régulièrement ton cerveau en baclo pour qu'il s'y accoutume, mais tu peux augmenter un peu plus à tel ou tel moment si tu te sens moins bien.
Mais si j'interviens c'est à cause du zolpidem que tu prends pour dormir. Il y a encore un an et demi, je ne pouvais dormir sans seresta, même 10mg seulement. Mais lorsque j'ai décidé de me mettre au baclofène, j'ai laissé tomber complètement le seresta, le geste, l'habitude, m'ont manqué pendant deux ou trois jours, mais j'avais la conviction que je pourrais dormir puisque le baclo fait dormir. Je ne m'étais pas trompée, je n'en ai plus jamais repris, et j'ai toujours trouvé le sommeil, un sommeil réparateur de surcroît. Le seresta est un benzodiazépine, le zolpidem (ou stilnox) est de la même famille. J'ai vérifié sur "Doctissimo" les interractions médicamenteuses entre zolpidem et baclo, ils ont la même action pharmacologique, ce sont deux sédatifs!
De plus, quand j'ai arrêté le seresta et que j'ai commencé le baclo, j'ai retrouvé une grande concentration et une grande lucidité, je n'avais plus cette sensation "d'être dans le gaz" à longueur de journée. Bien sûr, le baclo fait dormir, mais peu de temps, surtout au début, et même si le sommeil est réparateur, on éprouve des somnolences régulièrement dans la journée. Tu travailles, ce n'est donc pas facile de se trouver des moments de repos. Cependant, j'ai remarqué qu'aller se reposer, s'allonger et simplement fermer les yeux et se vider la tête permettait de récupérer incroyablement pendant quelque temps.
Je pense que tu devrais te laisser porter par l'action du baclofène qui fait son oeuvre, lentement, chaque jour sur les récepteurs du cerveau. En prenant un autre sédatif, tu embrouilles les récepteurs. C'est du moins mon avis, mon expérience aussi, et tu devrais en parler à ton médecin quand tu le verras.
Il faut apprivoiser les effets du baclofène, s'adapter, se poser dès qu'on le peut et se laisser aller à se reposer, même quelques minutes.
Je te souhaite de trouver ta voie, ton adaptation propre, et d'aller aussi bien que je vais aujourd'hui, un an et demi après avoir commencé le traitement.
Bonne continuation, courage...
 
vio50
08 Septembre 2012, 10:20
Merci Réal et Frankolo pour vos interventions,
Ben oui Réal, le déclic on le trouve comme on peut, là où on est ou ailleurs, il suffit de se tourner dans la bonne direction au bon moment. Là, l'opportunité, plus que le déclic, c'est le baclofène, il ne faut pas que mon ami passe à côté, il en a conscience d'ailleurs.
Dommage Réal que tu ne trouves pas ton équilibre avec le baclo, tu t'es apparemment sorti de beaucoup de choses, tu dois avoir envie de voir le bout du tunnel.
Je vous tiens au courant, bon week-end à vous tous.
 
vio50
07 Septembre 2012, 14:33
Salut Réal,
Je suis assez d'accord avec toi que le subu ce n'est pas forcément de la merde, moi ça m'a plus qu'aidée à arrêter de boire et à trouver l'assurance que je n'avais plus sans l'alcool. Seulement j'étais toujours un peu défoncée, ça se rapprochait de l'effet de l'alcool sans la présence de l'alcool, c'était bien pratique et tellement moins culpabilisant.
Mais si au début ça aide, les premiers mois, les premières années, ensuite ça rend mal, on a envie d'en sortir, et c'est là que le baclofène a son utilité, il permet de passer à autre chose, de trouver la paix, de mettre fin à notre agitation pour vivre enfin plus équilibré.
Si tu ne trouves pas le sommeil avec 4mg de sub et 30 ou 40mg de baclo, c'est parce que tu t'es gardé trop de sub, descend à 3 puis à 2 tandis que tu augmentes le baclo, et rapidement à 1, puis à 0,4, le sub ne devrait pas te manquer, et tu devrais dormir.
Il faut un peu de temps pour s'accomoder du nouveau sommeil que nous procure le baclo, la majorité trouve que le sommeil est réparateur, j'en suis.
Ils ont soi-disant créé le subu pour qu'il ne soit pas injectable, mais ils savaient que leur cible était les toxicomanes, des malades, qui ont besoin d'aide à et qui on fournit le matériel, le produit et même l'arme, le stéribox. Si c'est pas hypocrite ça...
Mon ami a réussi à se faire prescrire du baclofène, on attend un dernier avis médical, qui n'arrive pas, puis il se lancera, d'ici peu et prudemment, étant donnés ses problèmes de coeur.
Je vous tiendrai informés, ceux qui nous suivent un peu (merci Christel également).
 
vio50
03 Septembre 2012, 19:32
Bonsoir Titof,
Je viens à toi après avoir lu ton parcours et ton envie d'essayer le baclofène, ce à quoi je ne peux que t'encourager, et tu en seras sûrement convaincu après avoir lu différents témoignages de réussites et bien évidemment le livre d'O. Ameisen, incontournable.
Pour ma part, j'ai commencé le baclo il y a un an et demi (25 ans d'alcoolisme et 3 ans de subutex) et je ne me suis jamais sentie aussi bien de ma vie. Bien sûr tu vas rencontrer quelques effets secondaires désagréables, mais dis-toi qu'ils ne dureront pas, qu'ils s'estomperont ou disparaîtront dès que tu diminueras le baclo et que tu te stabiliseras à une dose où tu te sens bien, qui te convient dans la mesure où elle suffira à te rendre indifférent à tes démons.
Cependant, à la lecture de ton témoignage sur le picamilon, je n'ai pu m'empêcher de satisfaire ma curiosité et suis allée voir sur le net de quoi il retournait. C'est très étonnant de constater que le picamilon est proche dans sa formule du baclofène. Le picamilon est une combinaison, en une seule molécule, de niacine (vitamine B3) et de GABA (acide gamma-aminobutyrique). Alors que le baclo est un dérivé aromatique halogéné du GABA.
Ce qui me paraît intéressant avec le picamilon, c'est que "la combinaison niacine-GABA augmente la puissance de chacun des 2 composants et leur confère des propriétés particulièrement intéressantes pour les fonctions cognitives. Les études scientifiques, la plupart réalisées en Russie, montrent que le picamilon exerce 1 action bénéfique, notamment dans les cas de stress, d'anxiété ou de dépression, de fatigue ou de baisse d'énergie ainsi que de sevrage alcoolique. Le picamilon a été synthétisé en 1969 par l'institut de recherche scientifique d'URSS et a été introduit dans la pratique médicale en 1986 (...) Son action est caractérisée par un effet tranquillisant sans composante sédative mais, au contraire, avec une action stimulante. (...) Le picamilon est peut-être le 1er anxiolitique qui ne rend pas somnolent (...), il ne provoque pas de signe de relaxation musculaire, de léthargie ou de somnolence. Les effets du picamilon s'exercent rapidement, souvent en une heure, et sa demi-vie assure que ses effets perdurent pendant environ 6h. Son absence d'effet sédatif le rend plus adapté à la poursuite d'activités normales quotidiennes".
Formule du baclofène : C10H12N2O3 , formule du picamilon : C10H12CINO2.
Je ne suis pas scientifique pour un sou, mais littéraire, cependant le fait que la moitié de la formule soit identique me laisse songeuse, surtout quand je sais que des chercheurs étudient comment améliorer le baclofène, peut-être y a-t-il matière à réflexion.
A ceux qui lisent ces lignes et rêvassent également, sachez que le picamilon est cher, 29E les 50mg! D'ailleurs, Titof, comment as-tu su quelle était la dose appropriée? Par ton ami russe? Au pif?
En tout cas, en attendant la pilule idéale, essaie le baclo, tu ne le regretteras pas et n'en vivras que mieux.
Le picamilon est un médicament prescrit contre l'alcoolisme en Russie depuis des décennies, comme complément alimentaire aux USA et personne ailleurs ne s'est interrogé. Ca me laisse sceptique, mais des gens plus qualifiés que moi s'interrogeront peut-être également.
Merci pour l'info Titof, je te souhaite le meilleur parcours possible et de te sentir aussi bien que je me sens aujourd'hui (mis à part que je ne serais pas contre une action stimulante...).
 
vio50
31 Aout 2012, 23:42
Bonjour,
Merci infiniment pour ton témoignage chris, je vais le lui transmettre . Il ne passera pas par la case méthadone, il y a déjà eu trop de cases dans sa vie, il prendra directement du baclo et je pense que ça fonctionnera, je suis confiante.
En tout cas bravo, quel chemin parcouru, tu dois être fière de toi, heureuse de te lever chaque jour, enfin libérée de tes chaînes.
On a de plus en plus de témoignages tendant à prouver que le baclo est aussi efficace pour les drogues et les produits de substitution, c'est très encourageant pour ceux qui y sont encore attachés et souhaitent s'en sortir.
Profite bien de ta nouvelle vie, bien à toi également. Vio
 
vio50
31 Aout 2012, 14:25
Bonjour, toujours dans l'attente de la visite chez le médecin-prescripteur, repoussée au 11 septembre. Mais la motivation est là, grâce aux divers témoignages.
A bientôt.
 
vio50
27 Aout 2012, 23:57
Bonsoir Réal,
Mon ami a 53 ans, plus de 20 ans de pratique de la seringue, c'est quelqu'un d'intelligent, tu crois qu'il n'a jamais pensé, essayé même de bannir celle-ci et de prendre le sub en sublingual? Bien sûr qu'il l'a fait, maintes fois, mais il m'assure (et je le crois) qu'il éprouve quelque chose de supérieur en faisant ça. C'est comme si tu lui disais de se mettre au "light"! De se mettre à la Tourtel et d'abandonner la 8.6 !
Ca fait longtemps que j'attends qu'il se décide, je me sens aller de mieux en mieux et je le vois aller de mal en pis, je ne désespère pourtant pas que nous nous rejoignions sur la même voie du bien-être car je m'y sens un peu seule. On n'est pas sur la même longueur d'onde, il me reproche d'être trop active, pas assez dispo pour lui, mais je crois que je rattrape le temps perdu dans les émanations d'alcool et de subu.
Bien sûr, je ne sors pas indemne de ces 25 ans d'alcool, il me reste des séquelles, physiques, organiques, mais moralement, mentalement, je n'ai jamais été si bien de ma vie. C'est ce qui me pousse à vous encourager à aller au bout du baclo, à surmonter la difficulté des ES; afin que vous connaissiez vous aussi cet état dont vous doutez peut-être encore.
Le chemin à parcourir n'est pas très long. J'ai fait six cures tout au long de mon alcoolisation, inutiles, j'avais toujours la bouteille dans la tête. J'ai fréquenté les alcooliques anonymes pendant à peu près deux ans, je ne m'y suis pas sentie à ma place. On n'y parlait que d'alcool, de rechutes inévitables, on ne fréquentait que des AA, on ne parlait que AA, c'était AA à tout bout de champ et aucun résultat, une torture quotidienne, "un jour à la fois".
Aujourd'hui il n'y a pas d'un jour à la fois, tous les jours quand je me lève je suis heureuse d'entamer une nouvelle journée, je trouve mille choses à faire, je n'ai pas (plus) de moment de déprime. J'avais décidé d'en finir de cette vie le 23 décembre 2012 (la fin du monde paraît-il), depuis que je prends du baclo c'est oublié cette idée de fin du monde et de fin de moi.
Je prépare déjà Noël (pas de fric, je m'y prends à l'avance pour économiser), mes enfants ne m'ont jamais reproché de les avoir négligés (ils ont été placés en 2000, ma plus jeune fille avait 6 mois), je suis séropositive depuis 15 ans (eux non), veuve (mon mari, leur père, est mort d'une cirrhose à 41 ans), et pourtant je souris à la vie. Depuis février 2011, date à laquelle j'ai lu l'article de Paris Match sur le baclo, et surtout depuis que j'ai lu le livre d'Olivier Ameisen, "le Dernier Verre", ma vie a pris une tournure différente, radicalement. J'ai compris que mon cerveau ne fonctionnait pas normalement, qu'il y avait un dysfonctionnement, et que c'était le baclofène qui pouvait m'apporter l'équilibre qui me manquait tant en régulant ma dopamine "anarchique".
Voilà, je ne voulais pas m'étendre autant ce soir, mais mon coeur, ma tête ne peuvent s'empêcher de jacasser, de vous hurler que vous avez droit vous aussi à cette part de bonheur qui nous était inaccessible jusque-là, à nous les dépendants. Profitez-en! C'est la dernière marche à grimper avant d'accéder au bien-être.
Courage, à bientôt.
 
vio50
27 Aout 2012, 19:25
Bonjour, je suis bien heureuse que Frankolo et ses amis réagissent à notre discussion, et que toi, Réal, tu fasses une nouvelle tentative. Etant sortie de "l'auberge" (c'est le cas de le dire, après 25 ans d'alcoolisation intensive et 3 ans de sub), j'aimerais que mon bonheur d'aujourd'hui soit contagieux.
Pourtant, si je suis venue sur le site, ce n'est pas pour mon cas personnel, c'est pour mon ami qui s'injecte le sub depuis une vingtaine d'années et qui ne s'en sort pas. Mais à la lecture des témoignages du site, il a fini par se décider et ira cette semaine chez un médecin disposé à lui en prescrire.
Comme quoi, les témoignages sont capitaux, rien de tel que le partage de diverses expériences.
Bon courage à vous tous, affrontez les ES avec philosophie, sachant qu'ils disparaîtront ou s'atténueront dès que vous redescendrez et serez stabilisés, soyez-en sûrs.
 
vio50
26 Aout 2012, 10:37
Salut Gostin et Réal,
Je viens de vous lire et j'ai envie de réagir à ce que tu mets en avant, Réal, qu'on est "moins bavard, moins prolixe" quand on ne prend pas de sub.
Quand j'étais jeune, avant de toucher à l'alcool, j'étais maladivement timide, mes camarades d'école m'appelaient "histoire sans parole", je pleurais pour un oui pour un non, à chaque contrariété, ça a duré très longtemps. Comme j'ai fini par boire de l'alcool fort presque tous les jours, j'avais l'impression d'avoir réglé ce problème. Jusqu'à ce que je remplace l'alcool par le sub, qui m'a fait le même effet que l'alcool à ce niveau-là, mais j'étais très heureuse car j'étais expansive sans l'alcool, et tout le monde pensait que j'étais enfin normale, moi-même.
Ce qui a été très surprenant quand j'ai pris du baclo et arrêté le sub, c'est que j'ai pu continuer à m'exprimer comme lorsque je me défonçais à l'alcool ou au sub. Depuis avril 2011, date du début du baclo, je suis devenue celle que je cherchais à être depuis...toujours. Bien dans mes baskets, expansive, souriante, tout ce que je ne parvenais pas à être sans rien.
Pourtant quelque chose en moi a disparu, c'est l'envie, le besoin d'écrire, l'inspiration a disparu, sûrement parce qu'elle était motivée par le mal-être, je me sentais un écrivain maudit.
Depuis avril 2011, je n'ai jamais réécrit une seule ligne! Je n'en éprouve plus le besoin, je vais de l'avant et m'évertue à améliorer le quotidien, je peux enfin faire des projets et les mettre à exécution ; autrefois je commençais un tas de choses et ne terminais jamais, rarement, aujourd'hui si. D'ailleurs, à ce sujet, le seul vrai reproche que j'ai à faire au baclo, c'est qu'il ne rende pas plus riche, plus à l'aise financièrement, car maintenant qu'on se sent la capacité de réaliser un tas de projets on est coincé par cette fichue crise...
Je ne suis pas la seule dans ce cas, récemment j'ai lu le témoignage d'une femme qui a arrêté le sub (elle en prenait 16mg/jr) et qui disait que sa famille, ses amis ne la reconnaissaient pas, que même l'expression de son visage avait changé, bref elle était transformée par le baclo. Il lui a fallu un mois et demi pour lâcher le sub.
Réal, ta première expérience avec le baclo n'a pas été bonne, peut-être t'y es-tu mal pris? Cela vaudrait peut-être la peine de réessayer de manière différente?
Je vous laisse à vos réflexions dominicales et vous souhaite une bonne journée. A+
 
vio50
26 Aout 2012, 0:04
Bonsoir, n'ayant pu avoir l'avis d'un cardiologue, on s'en passera, comme pour "conjoint". Mon ami devrait commencer à prendre du baclofène la semaine prochaine, en montant les doses de 5mg en 5mg, tous les trois jours, ainsi qu'on m'avait conseillé de procéder il y a un an et demi, et ma foi je m'en suis très bien portée. Mieux vaut avancer assurément et doucement, sans dégoût du produit.
Je reviendrai poster des nouvelles régulièrement, merci à tous ceux qui ont bien voulu nous donner leurs avis et conseils, ils ont été entendus.
A bientôt.
 
vio50
23 Aout 2012, 16:40
Salut Gostin,
Ce que tu dis à propos du sub, comment tu l'as vécu au début et comment ça s'est transformé en négatif, c'est comme ça que je l'ai vécu aussi. Au début du sub, je n'ai plus du tout pensé à l'alcool, je suis devenue totalement indifférente. En fait je le remplaçais par une autre molécule peut-être plus forte encore, qui me défonçait, me donnait de l'énergie. Au bout de deux ans à peu près ce n'était plus ça, c'était devenu douleurs, rhumatismes, mal être, déprime, des hauts, des bas...
Avec l'introduction du baclofène dans mon cerveau, c'est surtout de l'équilibre que j'ai retrouvé, et une très grande lucidité, celle qui nous effrayait tant quand nous étions à jeûn et que nous cherchions par tous les moyens à nous brouiller les idées. Par commodité, parce que nous connaissions mieux le mal qui nous habitait que le bien-être dont nous étions dépourvus, nous retournions à un produit quelconque.
Avec le baclofène, on baigne dans ce bien-être qui nous est offert et, même si les débuts sont difficiles (effets secondaires à apprivoiser), on s'y plaît et on n'a plus envie de le quitter. On se mettait mal car on était mal. Aujourd'hui, avec le baclofène qui nous rend bien, pourquoi aller se mettre mal? Et je n'éprouve plus ces envies irrépréssibles qui me poussaient à aller chercher le nécéssaire pour pallier à mon mal-être.
Moi aussi Gostin je me suis beaucoup interrogée sur le sens de tout ça, de la vie, de notre démarche. C'est normal, on n'a plus la même perception des choses, on est revenus de tant d'aventures, de drames voire de tragédies pour certains, beaucoup sont des survivants. On est étonné soi-même qu'une nouvelle vie s'offre à nous, une nouvelle chance alors que nous n'y croyions plus, que notre organisme n'acceptait plus les substances diverses dont nous l'avons inondé.
Avec le baclofène on se sent mieux rapidement, mais il reste tout un travail à faire sur soi, de réflexion, en attendant que les effets secondaires s'estompent et que l'organisme et le cerveau s'accomodent de cette nouvelle molécule qui sème ses bienfaits en nourrissant notre cher GabaB qui lui-même nous enverra la dopamine qui nous manquait tant et que nous remplacions par moultes addictions (drogue, alcool, sport, médocs, jeu, sexe...).
Pour mon cas personnel, je dirais que plus le temps passe (ça fait plus d'un an, depuis début avril 2011, que je prends quotidiennement du baclofène), mieux je me sens. J'ai lu beaucoup de témoignages dans lesquels les gens disaient qu'ils se sentaient rajeunir de dix ans, c'est ton cas Gostin, c'est le mien aussi.
Avant le baclofène je n'avais plus envie de vivre très longtemps, depuis je ne cesse de me dire que je m'accorderais bien un petit sursis. En plus je n'arrive plus à me sentir assez mal pour avoir des idées sombres. J'ai donc enterré cette idée et me suis sauvé la vie.
Continue sur ton chemin Gostin, les réflexions que tu te fais t'enrichissent et te font avancer vers la voie "royale".
Bonne méditation, à bientôt.
 
vio50
21 Aout 2012, 23:27
Bonsoir Fabrice,
Tu m'apprends quelque chose, j'ignorais que le baclofène pouvait aider à se sortir d'un traitement pour la schizophrénie. En as-tu parlé aux médecins? Comment voient-ils ça?
Merci pour tes encouragements.
 
vio50
21 Aout 2012, 23:24
Merci conjoint pour ces précisions, ça donne une idée de ce qu'il lui faudra faire, c'est-à-dire commencer léger et peut-être précipiter un peu plus les choses s'il le sent bien. Ca me rassure de savoir que ton conjoint n'a pas rencontré de souci particulier. Tu dois être bien heureuse de sa progression, et lui donc.
Profitez bien de votre nouvelle vie, car c'est bien de cela qu'il s'agit.
Bonne continuation.
 
vio50
21 Aout 2012, 19:01
Merci beaucoup conjoint,
Je n'espérais plus avoir un tel témoignage, merci, vraiment. Pourrais-tu nous dire comment il a procédé, à quel rythme il a pris le baclo? Comment il l'a vécu et le vit? Il y a très peu de témoignages de gens malades du coeur, ce serait vraiment intéressant, pour nous et sûrement pour bien d'autres.
Merci à toi, à vous, bonne continuation et à bientôt je l'espère.
 
vio50
21 Aout 2012, 15:01
Bonjour Réal,
Je ne comprends pas très bien, on m'a dit de m'adresser à toi car tu avais un problème semblable à celui de mon ami ; effectivement, d'après ce que je comprends tu prenais 4mg/jr de sub en sublingual. A part ça, d'après ce que je comprends encore, ça n'a pas fonctionné et tu as laissé tomber? Car ça t'empêche de dormir? C'est étonnant. Rarement ceux qui prennent du baclo témoignent en ce sens.
Perso j'ai arrêté le sub il y a un peu plus d'un an pour le remplacer par le baclo et je dois dire que depuis j'apprécie mon sommeil, d'une durée de 5 à 6h, en ayant parfois l'impression d'être éveillée, mais ce sommeil est très réparateur.
Je ne sais pourquoi tu évoques Pascal Gramme, si c'est narquois, en tout cas mon ami et moi nous reconnaissons dans son témoignage, il a une très bonne analyse de la maladie, de la dysphorie, et c'est en grande partie grâce à lui que j'ai décroché du sub à l'époque, et que je suis si bien dans ma peau aujourd'hui.
 
vio50
21 Aout 2012, 8:32
Bonjour Gostin,
En es-tu toujours au même point avec tes réveils difficiles, tes contractures musculaires? En général c'est parce qu'on a des carences, en fer ou en acide folique par exemple. Bien sûr tu peux y remédier par des compléments vendus en pharmacie, mais tu peux aussi améliorer tes habitudes alimentaires, manger des céréales riches en tout (gerblé, flocons d'avoine...). Perso j'ai choisi la 2è solution et ça a dû bien faire car j'avais oublié que j'avais eu des crampes au début du traitement.
Tu as dû faire tes examens hier, c'était au sujet de ton foie je crois, j'espère que les nouvelles sont bonnes.
En ce qui nous concerne, les nouvelles ne sont pas terribles...Le cardiologue en question n'était pas aussi bon qu'on me l'avait signifié, on n'est pas plus avancés qu'avant. Il ne lui a même pas dit si son traitement pour le coeur était ou non compatible avec le baclofène. Il est vrai que ce n'est pas un cardiologue qui peut prescrire le baclo, mais il aurait pu se pencher sur cette question, qui était essentielle. Car j'ai lu qu'il fallait baisser la posologie des médocs pour le coeur quand on prenait du baclofène.
Nous disposons d'un médecin généraliste prêt à lui prescrire le baclo, mais c'est celui qui nous prescrivait tout ce qu'on lui demandait (antidépresseurs, benzos...) à la pelle. Il n'est pas très regardant, il n'y aura pas de suivi sérieux.
Voilà Gostin le résumé de la situation de notre côté, à suivre. J'espère que de ton côté c'est mieux et que tu es toujours aussi enthousiaste.
A bientôt, bonne journée.
 
vio50
21 Aout 2012, 0:08
Bonjour,
Me voici aux nouvelles, tout ça pour dire que le cardiologue n'a été d'aucune utilité! Il l'envoie se faire prescrire le baclo chez un généraliste peu scrupuleux sans se soucier de son traitement pour le coeur ni du résultat des examens précédents. Je ne ferai pas ici de commentaire sur les médecins que je ne portais déjà pas en estime, mais c'est encore une preuve de jean-foutisme.
Nous allons donc maintenant attendre le rendez-vous chez le généraliste, celui-là même qui nous prescrivait à la pelle antidépresseurs, benzos, subu etc...Bien sûr, on peut penser que l'essentiel est qu'il prescrive du baclo, mais il n'y aura aucun suivi sérieux, c'est vraiment regrettable que si peu de professionnels prennent leur métier à coeur.
A bientôt pour la suite des événements...
 
vio50
17 Aout 2012, 10:37
Bonjour redflower,
De la détermination surtout il m'a fallu, car depuis plus d'un an que je vais bien, vraiment bien, je ne savais plus quoi faire pour le convaincre. Et le conjoint n'est pas forcément le meilleur conseilleur, ce n'est pas forcément lui qu'on a envie d'écouter, il me fallait un autre exemple. J'avais donc mis une alerte Google pour le cas où un cas de subutex se présenterait. J'ai bien fait car gostin s'est présenté et c'est ce qui a tout déclenché. Et c'est dur d'aller bien quand l'autre va mal, surtout que c'est grâce à mon ami que je me suis sortie de l'alcool. Le baclo je l'ai rencontré 3 ans plus tard, seulement, hélas, j'aurais aimé me sentir mieux avant évidemment, mais je n'avais pas encore entendu parler du livre de O. Ameisen.
Merci redflower de ton intérêt et de ton soutien, ça compte aussi dans le cheminement vers le mieux-être.
A bientôt pour de bonnes nouvelles je l'espère. Bonne journée.
 
vio50
17 Aout 2012, 9:12
Salut Gostin,
Merci d'apporter ton témoignage régulièrement sur ta progression avec le baclo et ta diminution du subu, ça nous aide bien et ça rendra service à bien d'autres j'en suis sûre. Hier soir j'ai fait part à mon ami de ta descente du subu à 1mg, il est épaté. Il est vrai que le baclo fait de l'effet très rapidement, moi-même en quelques jours je m'étais sentie rajeunir et avais retrouvé l'envie de faire plein de choses, le seul souci étant la fatigue causée par le baclo, mais cet effet secondaire déplaisant passe avec le temps, avec la stabilisation.
Normalement Gostin, d'après moi et ce que je connais du baclo, tu devrais pouvoir lâcher ton AD. En effet, le baclo régule les humeurs et donne confiance en soi. Il combat la dysphorie (contraire de l'euphorie) dont les gens dépendants sont atteints. Depuis que je prends du baclo, je ne me suis plus jamais sentie mal comme avant, et même si je le voulais, je n'arrive pas à me sentir mal, déprimée. C'était même énervant au début, on est tellement habitué à se sentir mal avec les dépendances qu'on a du mal à cohabiter avec cette nouvelle lucidité et ce nouveau bien-être qui nous submergent.
J'espère que tu vas parvenir à tous ces buts que tu t'es fixé, sachant que tout sera plus facile quand tu auras atteint ton seuil et que tu te seras stabilisé.
Mon ami a rendez-vous chez le cardiologue lundi prochain, 20 août, il devrait lui dire clairement s'il peut ou non tenter cette expérience. Ensuite nous avons entendu parler d'un médecin susceptible de lui prescrire le baclo. En attendant, nous nous enrichissons de ton expérience.
A bientôt, bonne journée.
 




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