vio50
12 Décembre 2015, 10:37
12 Décembre 2015, 10:37
Alcoolo-dépendance
» Alcoolodépendance - Postez vos messages ici » APPEL A TÉMOIGNAGE : "2 ans de baclo et tout va bien"
Bonjour à tous,
Je salue en particulier Franck (merci à toi d'avoir eu l'idée de nous rappeler), Alain 522, Gaday, Gégé... dont j'ai suivi les fils et les interventions pendant très longtemps.
Je me dois d'apporter mon témoignage également, une petite pierre à l'édifice créé par O. Ameisen, mais si ça peut encourager de nouveaux candidats à une nouvelle vie sans esclavage, je le fais sans hésiter.
J'ai découvert le baclofène en février 2011, suite à un article paru dans Paris Match, puis, illico, j'ai embrayé sur la lecture du "Dernier Verre", dans lequel, comme nombre d'entre nous, je me suis reconnue.
A l'époque je ne connaissais pas le forum, j'ai eu du mal à me faire prescrire le baclo, c'est un médecin de mon CHU qui a accepté de me suivre, alors que ce n'était pas en rapport avec sa spécialité, je lui en serai toujours infiniment reconnaissante.
Je lisais tous les témoignages que je pouvais glaner, et en particulier celui de Pascal Gramme pour lequel j'ai toujours une pensée et quelques regrets. Je n'ai pas voulu suivre son mode de fonctionnement, "too much" d'après moi qui détestais les médicaments.
Je me suis donc fait ma posologie moi-même, en montant doucement puisque j'avais compris que cette molécule était longue à s'installer. D'avril 2011 au début d'été 2011, je suis montée à 80mg, là j'ai senti que je saturais, que mon organisme en avait assez, je suis donc descendue (assez rapidement) à 30mg, dose que j'ai conservée (dans l'incertitude) pendant à peu près deux ans, matin-midi-soir. Et un jour j'ai décidé d'arrêter complètement le baclo et de voir.
Il faut savoir que j'avais connu 25 ans d'alcoolisation massive, entrecoupée de 6 ou 7 cures sans résultat, de la fréquentation des AA (on y parlait trop alcool à mon goût!). C'est seulement en rencontrant un homme nouveau dans mon entourage en 2007 que l'idée d'arrêter l'alcool me prit à nouveau. Il fut patient et attendit 9 mois! En mars 2008, je jetais le fond de ma bouteille de l'évier pour ne plus y retoucher.
Le problème de craving et de mal-être n'était pour autant pas réglé. Pendant 2 mois, sans rien (du seresta 10 quand même et un somnifère pour mieux dormir), j'essayais de tenir. Mon nouvel ami prenait du subutex, médoc que je connaissais pour l'avoir essayé en cure (sous le manteau, pas prescrit par le Centre évidemment)et qui m'avait bien plu car il me donnait bonne conscience, j'étais défoncée sans boire, magnifique...
J'en ai pris (2mg)jusqu'en avril 2011, date à laquelle j'essayais le baclo pour éradiquer mes démons : alcool-subutex-médocs.
Quand j'ai commencé le baclo, j'ai arrêté net le sub, le seresta et le somnifère ; les ES du baclo ont comblé le vide laissé par ces substances. Pas toujours une partie de plaisir j'avoue, mais je savais que ce serait temporaire, le temps de l'imprégnation de la molécule.
Pour résumer, ma vie a profondément changé à partir de ce moment, dès la prise de baclo. Je suis depuis d'humeur égale chaque jour, plus de hauts et de bas, plus de craving. Ca fait maintenant plus de 2 ans que je suis à O baclo et c'est resté à l'identique, bien tout le temps...
Mais je n'ai jamais essayé de reboire un seul verre, je ne suis pas tentée, j'ai tourné la page complètement, par choix, parce que les malheurs et la maladie resteront pour moi toujours liés à l'alcool. Je peux maintenant affronter posément les coups durs.
Mon ami s'injecte le subutex depuis 20 ans, en 2012 j'ai ouvert un fil pour trouver des conseils pour l'aider, il y avait peu de témoignages à l'époque. Il a abandonné rapidement car il a été effrayé par une constipation durable, un ES du baclo assez courant et ennuyeux il est vrai. Depuis quelques semaines il reprend du baclo, il monte très lentement pour ne pas revivre cet ES et enfin arriver à son but ; il est auj à 70mg et ça va, il a nettement diminué sa conso. Le problème c'est de lâcher sa seringue, de couper court à cette habitude, il sait qu'un jour ou l'autre c'est lui et pas le baclo qui devra décider de ce geste définitif : le matériel à la poubelle, comme on jette sa bouteille dans l'évier...
Pas facile tout ça, mais réalisable, et au bout un tel bien-être, une telle estime de soi...
Bonne chance aux nouveaux, croyez en vous-même pour commencer, vous êtes votre meilleur allié, le baclo vous portera jusqu'à la réussite si vous l'avez décidé.
Je salue en particulier Franck (merci à toi d'avoir eu l'idée de nous rappeler), Alain 522, Gaday, Gégé... dont j'ai suivi les fils et les interventions pendant très longtemps.
Je me dois d'apporter mon témoignage également, une petite pierre à l'édifice créé par O. Ameisen, mais si ça peut encourager de nouveaux candidats à une nouvelle vie sans esclavage, je le fais sans hésiter.
J'ai découvert le baclofène en février 2011, suite à un article paru dans Paris Match, puis, illico, j'ai embrayé sur la lecture du "Dernier Verre", dans lequel, comme nombre d'entre nous, je me suis reconnue.
A l'époque je ne connaissais pas le forum, j'ai eu du mal à me faire prescrire le baclo, c'est un médecin de mon CHU qui a accepté de me suivre, alors que ce n'était pas en rapport avec sa spécialité, je lui en serai toujours infiniment reconnaissante.
Je lisais tous les témoignages que je pouvais glaner, et en particulier celui de Pascal Gramme pour lequel j'ai toujours une pensée et quelques regrets. Je n'ai pas voulu suivre son mode de fonctionnement, "too much" d'après moi qui détestais les médicaments.
Je me suis donc fait ma posologie moi-même, en montant doucement puisque j'avais compris que cette molécule était longue à s'installer. D'avril 2011 au début d'été 2011, je suis montée à 80mg, là j'ai senti que je saturais, que mon organisme en avait assez, je suis donc descendue (assez rapidement) à 30mg, dose que j'ai conservée (dans l'incertitude) pendant à peu près deux ans, matin-midi-soir. Et un jour j'ai décidé d'arrêter complètement le baclo et de voir.
Il faut savoir que j'avais connu 25 ans d'alcoolisation massive, entrecoupée de 6 ou 7 cures sans résultat, de la fréquentation des AA (on y parlait trop alcool à mon goût!). C'est seulement en rencontrant un homme nouveau dans mon entourage en 2007 que l'idée d'arrêter l'alcool me prit à nouveau. Il fut patient et attendit 9 mois! En mars 2008, je jetais le fond de ma bouteille de l'évier pour ne plus y retoucher.
Le problème de craving et de mal-être n'était pour autant pas réglé. Pendant 2 mois, sans rien (du seresta 10 quand même et un somnifère pour mieux dormir), j'essayais de tenir. Mon nouvel ami prenait du subutex, médoc que je connaissais pour l'avoir essayé en cure (sous le manteau, pas prescrit par le Centre évidemment)et qui m'avait bien plu car il me donnait bonne conscience, j'étais défoncée sans boire, magnifique...
J'en ai pris (2mg)jusqu'en avril 2011, date à laquelle j'essayais le baclo pour éradiquer mes démons : alcool-subutex-médocs.
Quand j'ai commencé le baclo, j'ai arrêté net le sub, le seresta et le somnifère ; les ES du baclo ont comblé le vide laissé par ces substances. Pas toujours une partie de plaisir j'avoue, mais je savais que ce serait temporaire, le temps de l'imprégnation de la molécule.
Pour résumer, ma vie a profondément changé à partir de ce moment, dès la prise de baclo. Je suis depuis d'humeur égale chaque jour, plus de hauts et de bas, plus de craving. Ca fait maintenant plus de 2 ans que je suis à O baclo et c'est resté à l'identique, bien tout le temps...
Mais je n'ai jamais essayé de reboire un seul verre, je ne suis pas tentée, j'ai tourné la page complètement, par choix, parce que les malheurs et la maladie resteront pour moi toujours liés à l'alcool. Je peux maintenant affronter posément les coups durs.
Mon ami s'injecte le subutex depuis 20 ans, en 2012 j'ai ouvert un fil pour trouver des conseils pour l'aider, il y avait peu de témoignages à l'époque. Il a abandonné rapidement car il a été effrayé par une constipation durable, un ES du baclo assez courant et ennuyeux il est vrai. Depuis quelques semaines il reprend du baclo, il monte très lentement pour ne pas revivre cet ES et enfin arriver à son but ; il est auj à 70mg et ça va, il a nettement diminué sa conso. Le problème c'est de lâcher sa seringue, de couper court à cette habitude, il sait qu'un jour ou l'autre c'est lui et pas le baclo qui devra décider de ce geste définitif : le matériel à la poubelle, comme on jette sa bouteille dans l'évier...
Pas facile tout ça, mais réalisable, et au bout un tel bien-être, une telle estime de soi...
Bonne chance aux nouveaux, croyez en vous-même pour commencer, vous êtes votre meilleur allié, le baclo vous portera jusqu'à la réussite si vous l'avez décidé.