Bonjour à vous,et merci pour ce forum où j'apprends beaucoup grâce à vous.
Moi bah enfance dure:3 ans d'avance à l'école;mise à l'écart("petit génie","singe savant") et immense solitude à la fois subie et désirée...Une tentative de suicide à 9 ans:j'avais beau être toujours première pour qu'on me fiche la paix(sans apprendre à travailler,pas besoin),recevoir les honneurs:je douillais sévère côté angoisse.
Même ma famille me traitait à part:j'avais tous les droits,manger seule dans ma chambre au lieu d'assister au repas,çà les arrangeait bien,pas besoin de s'occuper de moi,la femme de ménage m'apportait le repas.
A un moment je ne sais pas très bien pourquoi,je me suis mis en tête de ne plus manger,je suis arrivée à un yaourt le matin c'est tout.Bien sûr je suis tombée malade,mais ils n'ont jamais su que je donnais mes repas à mon cher chien.
Bref passons,j'ai quitté ma famille et j'en ai profité pour devenir végétarienne bio,donc pas une goutte d'alcool avant ce jour fatidique:à 30 ans je faisais du surmenage et au boulot ils ont réussi à me faire boire du champagne.
Incroyable,ce soulagement des nerfs!Cà a dû faire tilt dans mon cerveau.
En plus il y avait des difficultés personnelles;l'excès d'alcool n'est pas venu tout de suite; il est venu tranquillement tandis qu'empirait la souffrance.
J'ai bu.J'ai fait une cure très pénible,je me suis abstenue longtemps mais je souffrais beaucoup et j'ai fini par rechuter au bout de 2 ans.(Ma famille!)
Je croyais contrôler tant bien que mal en m'imposant des cures d'eau minérale à chaque excès.
J'ai vu des psys:neuroleptiques et AD bien dosés,çà m'éteignait la cervelle...Et j'éprouvais tout de même le désir d'en finir,désir larvé par les médicaments mais qui se réveillait sans prévenir,de plus en plus menaçant,et que je combattais avec une bonne cuite:anesthésie=>au lit
Voilà ,j'en suis arrivée au point de prendre une assurance obsèques(çà marche en cas de suicide),je savais bien qu'il fallait absolument arrêter de boire mais je ne voyais pas comment.Et çà a empiré!
Bref je me suis retrouvée chez un médecin homéopathe prescripteur de baclofène,il m'a obligée,avec sa douceur,à faire un bilan sanguin_ma foi les résultats ne sont pas bien méchants_et j'ai commencé à 30 mg/jour,sans interdiction de boire.Heureusement,parce que l'interdit,la culpabilisation,çà m'énerve j'ai envie de faire le contraire

Les effets secondaires sont arrivés à 40 mg,violents,çà a duré 15 jours,j'ai tout eu et même des trucs pas prévus sauf les éruptions cutanées et les hallucinations,surtout les anciens symptômes de dépression psychotiques sont revenus en force,mais...pas l'envie de suicide, Dieu merci.Le baclofène est un relaxant puissant,il dénoue petit à petit les tensions insupportables et me fait plus de bien que les neuroleptiques,il respecte les capacités intellectuelles,ce qui permet au psychisme de travailler.
Actuellement j'en suis à 90mg,(+10 tous les 3 jours)et je ne suis pas guérie loin de là ,j'ai opté pour de la bière bio légère.Toutes mes perceptions ont changé,je n'aime plus la cigarette,mais je fume quand même un peu,à vrai dire je panique à l'idée de laisser mes addictions!
Le baclofène me rend beaucoup plus sensible à mon ressenti,qui auparavant était bloqué par des raidissements musculaires,genre je me contracte au maximum pour tenir la douleur en laisse.
Il y a quelques jours les voisins m'ont tannée pour que je vienne prendre l'apéro,j'ai pris 3 verres d'ouzo,un genre de pastis:aucun plaisir et je l'ai payé très cher:mal mal mal le soir,et pire mal encore au réveil,et une bonne crise d'angoisse à 18h par dessus le marché(je ne supporte plus),comme je n'ai plus les drogues neuroleptiques du coup j'ai bu une bière forte la Leffe,çà a passé...
Oui mais là c'est bon je ne me ferai plus avoir,pour l'instant je garde ma petite bière bio,j'en ai encore besoin,et comme elle diminue de jour en jour j'ai bon espoir que le processus aboutisse à une libération complète.
Ben oui j'aime encore décoller,écouter du Bach avec de la bière çà me fait comme de la drogue...
J'ai une ordonnance jusqu'à 150 mg,le médecin me voit toutes les semaines.Paracelse(google est notre ami)disait que" les médecins sont comme des truies dans un champ de betteraves",le mien non,il me garde plus d'une heure à chaque fois,son plus grand plaisir est guérir et soulager,quelle chance d'avoir trouvé cet artiste de la guérison!
Mon objectif personnel. c'est zéro alcool au moins 10 ans,histoire de me réparer,le seul vin que j'aime est beaucoup trop cher(l'hospice de Beaune),la bière c'est juste un calmant pour mes nerfs hypersensibles,les alcools plus forts çà ne va pas du tout,je n'aime pas l'alcool en fait,au fond de moi.
Le seul truc embêtant c'est que je maigris parce que je n'arrive pas à manger,mais çà c'est le retour des anciens symptômes,le démon tapi au fond de moi,qui veut me tuer,qui me force à boire,qui m'empêche de manger,eh bien le baclofène va le déloger complètement,je le sens.
Comme quoi même un cas psychiatrique peut tirer des bénéfices du traitement au baclofène
Je vous tiens au courant,et merci pour les indications concernant les heures de prise,c'est très utile
J'oubliais:mon frère aîné est mort soit disant de la thyroïde,mais je sais bien qu'il buvait comme un trou le pauvre,ma soeur et mon frère sont obèses et alcoolos,mais...déni familial,et ils m'ont bien tapé dessus...Ils tiennent bien l'alcool avec leurs 120- 140 kilogs,avec mon petit 50 je ne fais pas le poids c'est sûr!