Bonjour à toutes et à tous !
Pardon de ce silence...
Philippe est parti le 8 mai en Ardèche, dans la maison familiale, pour passer quelques jours avec son fils, sa belle-fille et sa petite fille : il est parti avec le visage du bonheur, en m'assurant de sa force dans sa nouvelle résolution. J'ai décidé de lui faire confiance.
Des silences, une voix parfois bizarre au téléphone, des moments de manque d'intérêt dans les conversations, l'absence de commentaires de ses enfants, rentrés depuis le 12, tout cela me fait peur. Philippe doit rentrer le 27, c'est loin.
Je m'interdis de penser à tout cela, au retour de Philippe avec tout ce qu'il peut ramener à nouveau à la maison.
C'est la raison de ce silence, je n'ose pas vous dire tout ça.
Je profite de ces deux semaines pour m'occuper de mon père qui est dans un établissement de réadaptation pour réapprendre à marcher, en effet, les négligeances de l'équipe soignante qui l'ont laissé couché, sans même l'asseoir, quand il était hospitalisé en février, ont eu raison de son autonomie et de 10 kilos de muscles... C'est maintenant une lutte de chaque jour pour retrouver son centre de gravité, et ses forces. C'est un homme volontaire, mais il est depuis 3 mois hors de chez lui, et le moral, parfois, dégringole et lui enlève le "moteur" pour s'en sortir. Il faut qu'il rentre chez lui où une maison équipée l'attend, ainsi que des aides qu'on mettra en place dès son retour. C'est un autre front.J'y crois !
Pour en revenir à Philippe, j'oscille entre des moments de haine, où je lui dirais volontier de ne pas revenir , et d'autres, où j'ai envie de le retrouver comme il était quand il est parti le 8 mai.
Mais tout cela se passe loin, je ne suis pas sûre de tout ce que je perçois, et de toute façon, avec Philippe, on n'est jamais sûre de rien. C'est cela, avec le mensonge, qui est usant...
Je crains de ne pas tenir s'il revient avec son démon d'alcool. C'est ça qui m'inquiète.
cette perspective me donne l'impression qu'il m'attache une pierre au cou. variante de la "chappe de plomb" qui me tombe dessus quand j'entends sa voix éraillée ou pâteuse au téléphone. J'ai peur et j'en arrive à désirer qu'il ne revienne jamais.
Le positif d'avant son départ reste quand même, il a été capable de prendre de super décisions, de dire, de lui-même, des choses qu'il n'avait jamais dites... chaque fois qu'il retourne dans cette maison, c'est pareil...
Je ne fais pas preuve de beaucoup de réserve sur mon fil, cette fois-ci, mais tant pis ! Je partage
C'est vrai, je suis restée longtemps sans partager, mais je suis sincère, je vous l'assure, que la pensée de vous tous qui deviez attendre et qui continuiez à partager entre vous, ne m'a pas quittée !
Bises à tous et merci !