Je vais essayer de te dire, ce que je cherche à te dire depuis longtemps.
Dépendante, je te dis : protèges-toi.
Conjointe, je te dis protèges-toi.
Ce n'est pas un leitmotiv, c'est ce que j'ai t'ai dit à plusieurs reprises.
Pas toujours compris, ni repris.
Dépendante, je te dis : protèges-toi.
Parce que quand on est dans la dépendance, on ne peux pas penser à ceux qui nous entourent.
Oui, on les aime, oui, on veut le mieux pour eux, mais on est accroché à notre dépendance, et nos produits.
Conjointe, je te dis protèges-toi.
Conjointe, je te dis protège toi, parce que dans cette lutte il faut comprendre
que l'humain n'a rien y voir.
Je ne doute pas un instant que ton compagnon t'aime. Être avec toi, est son choix.
Mais quand l'alcool s'en mêle, ce n'est plus ton compagnon qui parle, qui t'injurie,
c'est l'alcoolo-dépendant, celui qui veut continuer à boire, celui que tu emm*******es,
ce n'est pas l'homme que tu aimes, c'est juste ce que nous sommes tous, quand nous ne sommes plus
nous mais alcoolisés.
Dépendante, je ne sais combien de fois je m'en suis prise à mon mari !
Il fallait bien que quelqu'un porte le chapeau !
Mais, ce qu'il faut comprendre dans cette maladie, c'est que vous n'avez pas la même personne, Ã
quelques minutes près.
L'homme que tu as rencontré, et aimé, et que tu aimes encore, est le même.
Celui que tu laisses à la porte, est l'homme alcoolisé.
Et là , aussi, je reviens à quelque chose que je voulais te dire.
Quand il se bat, il se bat contre toi ! parce c'est l'alcoolo qui se bat et non ton amoureux.
Donc, chaque fois qu'il se bat et qu'il trouve de la résistance, rappelle-toi que ce n'est pas ton amoureux
mais l'alcoolo-dépendant.