Résultats de la recherche (108 résultats)

Sapiens (Nico)
17 Janvier 2024, 2:56
Merci, je n'avais pas vu ta réponse, je vais vérifier ma config email.

Avec cette répartition, je peux tenir 2 jours, presque 3 sans boire, mais il m'est arrivé, à 1h du matin, de ne plus tenir et de prendre la voiture (sans avoir bu) pour aller jusqu'à l'épicerie de nuit à 25 bornes de chez moi.

Je suis à nouveau à 300mg /jour, et suite à un "accident" je vais revoir ma répartition.

Je m'étais couché très très tard (ou tôt), et dormi beaucoup donc levé très très tard (genre 17h).
Alors j'ai pris mes 150mg à 17h30, et les 150 suivant 1h30 plus tard.
Et je m'étais senti beaucoup plus détendu.

Alors je tente depuis 3 jours de taper fort : 150mg à 18h, et 150mg à 20h.
Pas d'effets secondaires, et je sens que je suis beaucoup plus couvert.
Je raconterai ce qui se passe (doigts croisés)
 
Sapiens (Nico)
27 Septembre 2023, 17:43
Bonjour,
me voilà de retour, et pas en mode youpi.
Mon fil précédent est ici, dernière mise à jour en mai 2022
Longue rechute

Ma consommation a repris depuis un an, mais j'ai une nouvelle addicto qui croit au baclofène, alors je me suis remis à y croire aussi.
Je suis actuellement à 240mg, elle peut m'accompagner jusqu'à plus de 300.
Je sens que les lignes bougent mais c'est un signal faible.

Actuellement je répartis avec 40 à 15h30, 80 à 17h et 120 à 18h30.
Sachant que mon envie démarre vers 19h30 / 20h (fin de la journée de boulot pour moi), et peux durer jusqu'à 23h, où je craque et je vais à l'épicerie de nuit.
J'ai l'impression que ce n'est pas optimal.

En testant avec l'outil de Albéric, je peux obtenir quelque chose comme ça :
https://i.postimg.cc/SKbSMV3G/Capture-d-cran-du-2023-09-27-17-37-03.png

Ou même 140 à 18h et 100 à 20h, mais j'ai peur que 140 d'un coup fasse beaucoup (effets secondaires)
Ou 120 à 18h, 120 à 19h30 ?

Qu'en pensez vous ?

Merci de vos retours avisés et suggestions 🙏
 
Sapiens (Nico)
10 Mai 2022, 0:31
Bonjour tout le monde,

4 mois déjà que je n'ai pas mis à jour mon "journal", alors que j'y pensais régulièrement : tiens je vais poster cette réflexion, et puis celle là, et puis... procrastination.

Je suis sorti de ce séjour en clinique psy pour sevrage (et plus) il y a une semaine.
J'ai pu faire le deuil de la relation qui m'avait amené au fond du trou il y a quelques mois, j'ai pris du recul, repris un peu confiance ne moi, me suis reposé (et je suis sorti du trou).
Mais ces 4 mois et demi ne m'ont pas sevré.

Bien sûr je ne buvais rien là bas, même si quand on cherche on peut en trouver, mais j'y étais pour me reposer.
Aucun tremblement, aucun signe de manque, aucun craving le soir, rien.
Mais sur les quelques sorties de 24h que j'avais pu faire, j'avais "dérapé", "rechuté", "replongé".

Depuis ma sortie, c'est un peu chaotique, un jour sur deux.

Là bas j'ai réclamé et insisté pour qu'on me donne du baclofène, et la généraliste de la clinique a fini par accepter mais elle demandait un ECG et une prise de sang chaque semaine, avant chaque augmentation de 10 mg.
La psychiatre n'a pas été plus moteur non plus.
Ils ne connaissent pas, ils ont peur parce qu'ils ont juste lu les courriers de l'AMM, et qu'ils ont retenu "risque cardiaque".
Résultat, je ne suis qu'à 90 mg.

Il va falloir que je retrouve quelqu'un pour me suivre sur l'augmentation jusqu'à la bonne dose.

Stay tuned, comme on dit, bientôt de nouvelles nouvelles.
 
Sapiens (Nico)
20 Décembre 2021, 13:32
PS : et les ruptures que j'ai vécues ne sont pas les conséquences directes de ma consommation, j'ai toujours été transparent là dessus.
 
Sapiens (Nico)
20 Décembre 2021, 13:30
Pendant le séjour précédent, en novembre, je voyais la psychiatre (très bien) tous les jours, mais rapidement.
Je n'ai pas vu la psychologue, malgré ma demande.
Je sais que j'ai un travail sur moi à faire, j'ai déjà vu plusieurs thérapeutes, j'ai un peu avancé ces dernières années, mais il reste du lourd.
Les origines oui, pourquoi je bois ?
Ça remonte à loin, très loin.
A l'age de 18 ans je buvais déjà beaucoup trop.

J'ai vu une nouvelle psychologue vendredi dernier, qui confirme ce dont j'avais l'intuition : je suis dépendant affectif dans mes relations amoureuses.
J'ai répété le même schéma avec le mère de mes enfants et avec la compagne avec qui j'étais depuis 3 ans, je suis retourné vers les deux après une première séparation, peur de l'abandon, peur de ne pas mériter d'amour...
On a évoqué une blessure de l'enfance, et en disant deux mots en particulier, elle m'a fait m'effondrer en larmes.

Je retourne à la clinique, cette fois je vais insister pour voir la psychologue.
Je vais demander à recommencer le baclo aussi.
Et quand je ressortirai, je retournerai voir celle que j'ai vu vendredi, elle a l'air très bien, elle a une approche analytique assez classique.
En tout cas elle vise juste, il va falloir creuser même si c'est douloureux.

PS : oui j'ai un AD depuis plusieurs années, et un régulateur d'humeur, avec lequel je m'étais bien stabilisé.
 
Sapiens (Nico)
13 Décembre 2021, 19:27
Mince, je vois que Franck n'est plus dans le coin, je l'aimais bien...
 
Sapiens (Nico)
13 Décembre 2021, 19:22
Sinon j'ai fait une réunion AA en sortant de la clinique, mais je me suis senti mal à l'aise avec les rituels, les sortes de prières...
Je sais que c'est d'origine américaine, c'est lié à cet historique chrétien.
Je n'y suis pas retourné pour l'instant, alors que ma psychiatre me dit que ça peut être bien.
Je crois avoir compris aussi que l'approche des AA n'est pas bien vue ici, il y aurait de la doc ou une discussion à ce sujet ?
 
Sapiens (Nico)
13 Décembre 2021, 19:18
Merci Sylvie, content de te voir toujours là.

Depuis 2018, c'était conso non maitrisée, 10 à 12 unités par jour minimum (mais bière principalement, pas d'alcool fort), jusqu'à la cure du mois dernier.
Mais quand je passais la soirée avec mon amie, c'était beaucoup moins, deux fois moins je dirais.
Cet été aussi, j'ai déménagé, enfin trouvé une petite maison sympa dans le Tarn, avec des garages pour bricoler et un grand jardin pour légumer.
Je m'y suis tout de suite senti bien, et j'ai quasiment arrêté le boulot pendant juillet et aout, j'avais besoin de souffler.
Ma conso là aussi était beaucoup plus réduite, mais elle a repris en septembre, à la rentrée.
Il y a sûrement une part d'habitude comportementale, ou autre chose à explorer.

Là j'ai du Seresta en 10mg, 3/4 fois par jour, mais même avec ça j'ai des angoisses toute la journée, boule dans la gorge et dans le ventre, j'arrive pas à me concentrer.
C'est peut être trop léger, mais bon, benzo + alcool il me semble que c'est pas top.
Hier j'ai failli déconner, j'étais au bout, des copains ont appelé les pompiers, me suis retrouvé aux urgences... C'était glauque.

Je revois la psychiatre demain, elle est bien, je ferai le point avec elle, sur une nouvelle cure aussi, et sur le baclo.
Et j'ai hâte de voir la psychologue (recommandée).

D'ailleurs, est ce qu'il y a quelque part sur le site une liste de thérapeutes conseillés, par département ou zones ?

Bon, et puis sinon, je commence à avoir de l'hypertension, j'ai fait deux crises de goutte déjà (je ne le souhaite à personne), cholesterol, glycémie qui grimpe, mon corps à 50 ans, il commence à me dire merde...
Va falloir prendre soin de lui, c'est mon véhicule, j'en ai besoin.
 
Sapiens (Nico)
12 Décembre 2021, 19:25
Bonjour à toustes,

me voilà de retour ici, à la recherche de conseils, peut être, ou juste pour dire où j'en suis.

J'avais abandonné le forum en 2016, après une période d'indifférence et une rechute.
Suite à ce dernier message, j'ai continué longtemps à plus de 200 mg/jour, mais ma consommation était toujours très importante.
J'ai fini par me dire que j'avais grillé ma chance avec le baclo, que je m'étais accoutumé, qu'il ne marcherait plus, alors j'ai complètement arrêté sur les conseils de ma médecin de l'époque, en 2018 je crois.

J'ai fait une cure de 3 semaines en clinique psy le mois dernier (psy généraliste, pas addicto), qui s'est super bien passée.
Dès le premier jour, aucune envie, aucune pensée, mais il faut dire que la journée est bien réglée (petit déj à 8h30, repas à 11h30 et 18h30).
Chez moi, je suis complètement déréglé, lever à midi, je me mets au boulot, et vers 18h/19h les idées et l'envie montent, et je bois avec le ventre vide.

Je suis sorti de la clinique plutôt bien, reposé, confiant, et là, quelques jours après, le drame.
Rupture amoureuse violente, une femme avec qui j'étais depuis 3 ans et pour qui j'ai (toujours) énormément d'amour.

Je me suis effondré, idées noires et suicidaires pendant une semaine, rechute à nouveau.
Depuis je suis rongé d'angoisses, une boule dans le ventre, je pense à elle toute la journée, peut pas m'empêcher.
J'arrive même pas à bosser, à me concentrer.
J'ai un peu de Seresta 10mg, toujours mes antidépresseurs et un régulateur d'humeur, mais je ne tiens plus debout.
Et j'ai remis le nez dans le rhum, celui qui tape bien derrière la tête pour s'assomer (je ne buvais que de la bière ces dernières années).
Bref, c'est pas la fête :fsb2_omg:

Je revois ma psychiatre (celle de la clinique) mardi, et une nouvelle psychologue addicto jeudi.
Je vais lui parler du baclo, voir ce qu'elle en pense.
Voir peut être refaire une cure, mais si c'est pour rechuter dès que je rentre chez moi...

Et vous, vous en pensez quoi ?
 
Sapiens (Nico)
05 Juillet 2016, 17:42
Hello Franck,

vieil ami, je ne me vexe pas si c'est amical et fraternel :)
Je vais reprendre des nouvelles en allant voir ton fil.

J'ai revu le médecin prescripteur qui m'avait suivi.
Comme ça allait bien, c'était mon généraliste qui me faisait les ordonnances ces derniers temps.

J'étais depuis quelques jour en 3 prises, 4 à 14h, 10 à 16h et 10 à 18h.
Lui me conseille plutôt de charger sur 16h, il pense qu'une heure avant ça n'est pas assez efficace.

Mais en discutant, j'ai parlé de décaler d'une heure, donc je pars sur
4 à 13h
10 à 15h
10 à 17h
avec augmentation régulière, +1 tous les 3 jours à 17h.
Il m'a refait une ordonnance pour 30/jour donc j'ai de quoi gérer ça.
Je le rappelle dans 2 semaines et on refait un point.

Sinon vendredi j'ai rdv avec une infirmière d'un centre d'alcoologie près de chez moi, et un peu plus tard avec un de leurs médecins.
C'est pas plus mal de voir plusieurs personnes.
Et ils ont peut être une approche comportementale qui pourrait m'aider.

Des pensées, j'en ai parfois, la journée, mais elles sont vraiment fugaces.
J'ouvre le frigo à midi pour préparer à manger, je vois la bouteille de blanc entamée, j'ai la pensée d'en boire un verre, presque le gout dans la bouche, mais pas l'envie, et ça disparait aussitôt.

Bon, je suis sur une pente glissante mais c'est pas la cata, et d'avoir lancé des appels m'aide à réagir.
 
Sapiens (Nico)
03 Juillet 2016, 17:15
Voilà à peu près la courbe de ma consommation de baclofène :
https://lut.im/OUbBK2iPCM/ohnzgfNBzt5gIOBq.png
(je n'inclue pas l'image directement elle est un peu grande)

Depuis le début je saisissais dans un fichier excel la posologie quotidienne, et j'en ai fait un graphique.
Je ne suis pas passé brutalement à 0 en 2015 mais je ne saisissais plus tous les jours.
Grosso modo j'étais descendu à 180, puis remonté à 250.

Je suis devenu indifférent au bout d'un an, autour de 400 mg.
On dirait bien que ma dose seuil est très haute.

Je ne me suis jamais considéré abstinent, et je n'en ai pas envie, ou pas le courage, mais je ne suis jamais resté une longue période sans boire, ne serait ce qu'une semaine.
Mon cerveau n'a pas vraiment pris de vacances avec l'alcool, c'est peut être ça le problème.
 
Sapiens (Nico)
03 Juillet 2016, 14:17
Je suis monté jusqu'à 450mg pour venir à bout du craving de 19h.
Puis je suis redescendu tranquillement.
Mais je n'ai jamais complètement arrêté de boire, je ne me suis jamais résolu à être abstinent.

Ça a bien fonctionné pendant un moment, mais je suis retombé dans les petites stratégies, le stockage pour pas manquer, les bonnes excuses, ce que j'appelle une forme de déni.

La lecture de la page de Cega sur sa rechute m'a bien éclairé, je m'y retrouve complètement.
[cega] le fil.

Là je suis donc à 200mg, je cible tout sur le soir : 100 à 16h, et 100 à 18h.
L'envie de boire, c'est vers 19h.
Je crois que c'est un mix entre l'habitude, la fatigue de la journée et la faim.
Après le repas du soir c'est terminé et je n'ai plus d'envie de boire quoi que ce soit.
Mais si je mange trop tôt ça ne marche pas non plus.

Ma doc est très bien, très à l'écoute, elle m'a ramassé en sale état après la séparation et m'a donné ce qu'il fallait pour tenir debout, mais elle ne connait pas suffisemment bien le baclo.
Je vais revoir demain le médecin addictologue qui m'a suivi pendant 2 ans.
 
Sapiens (Nico)
02 Juillet 2016, 21:19
J'aurais surtout besoin de conseils en fait.
Il y a des fils qui parlent de rechute ? de la façon de gérer ça ?
Je ne sais pas trop de quoi j'ai besoin.
Repartir sur des doses importantes de baclo ? de la psy comportementaliste ?
Je traite aussi une dépression avec ma médecin et une psy, possiblement bipolaire, même si le diagnostic n'est pas posé définitivement.
 
Sapiens (Nico)
02 Juillet 2016, 21:14
Salut tout le monde.

De retour sur ce fil, et les nouvelles sont pas top.
Mon couple allait mal depuis l'an dernier, et je n'avais pas réellement arrêté de boire tous les jours.
Une ou deux bières, puis deux ou trois.
Finalement, séparation en février, et ma consommation a augmenté, régulièrement, sans que je m'en rende compte.

Ou plutôt si, je m'en suis rendu compte, mais j'étais dans une sorte de déni.
Là c'est clair, je ne maitrise plus.

Voilà, une rechute quoi... et j'ai laissé trainer.
J'ai pris contact avec la SFA pas loin de là ou j'habite, mais ils me proposent un rdv tard, pas très dispos.
Je vais aller revoir le médecin qui m'avait suivi sur le baclofène.

Je suis toujours à 200 mg, depuis longtemps maintenant.
 
Sapiens (Nico)
22 Novembre 2013, 18:48
Merci pour vos retours.
10 mg toutes les 3 semaines ça me parait pas mal, c'est raisonnable.

Ne t'inquiète pas Franck, tranquille, pas de calculatrice, je ne me donne aucun objectif à part celui de rester indifférent.
C'est tellement bon, cette indifférence, se sentir en sécurité, ne pas avoir besoin de se surveiller constamment.

J'ai aussi appris la patience avec le baclo.
La dépression est toujours là à me miner, mais la réussite du traitement m'a quand même apporté un peu de sérénité et de confiance.
Je me sens stable, ça aussi c'est assez nouveau.
 
Sapiens (Nico)
21 Novembre 2013, 16:03
Bonjour,

mon médecin m'avait subtilement suggéré d'envisager une descente du dosage, j'y réfléchissais déjà.
Les cravings ne sont plus là, à quelques moments, des envies très passagères apparaissent le soir vers 19h/19h30 mais je crois de plus en plus que c'est ce qu'on appelle la mémoire de l'alcool.
Et puis ce ne sont pas des envies impérieuses, plutôt des pensées fugaces.

Il m'arrive de boire un verre 2 ou 3 fois par semaine, par plaisir, pas plus.
Et encore, les bières belges sont souvent conditionnées en 33cl et la plupart du temps je ne les finis même pas.

Après avoir lu plusieurs discussions, j'ai commencé à baisser de 20mg le matin il y a quelques jours.
Je suis donc à 13 en fin de matinée, 15 à 16h, 15 à 18h30.
J'ai appris la patience avec le traitement, je vais reprendre mon tableur Excel et je compte baisser très doucement, peut être 10mg toutes les deux semaines ?
Je n'ai pas d'objectif, je ne vise rien en particulier, mais 45 comprimés par jour c'est quand même beaucoup.
Peut être que ça joue aussi sur mon état de fatigue générale, possible, je verrais bien.

Je vais surtout bien me surveiller, je commence à connaitre les signes.
En cas de retour de craving, il faut remonter tout de suite, mais a votre avis, de combien ?

PS : j'ai avalé mon tout premier cachet il y a un an et un jour, quasiment pour mon anniversaire.
Et d'après mes calculs, j'aurais à ce jour consommé plus de 12400 comprimés !!! (soit 120 grammes de baclofène)
 
Sapiens (Nico)
04 Novembre 2013, 13:07
J'ai signé "fraternellement" sur mon dernier message, je l'ai pesé, c'était le mot juste.
Franck, tu ne t'y es pas trompé !

J'ai dit aussi "merci à tous", ça s'adressait vraiment à tout le forum, pour ce qu'il m'a apporté.
En plus des messages d'amitié et de soutien que j'y ai reçus dans mon fil, c'est la lecture de tous les autres fils qui m'a fait tenir, qui me donnait de l'espoir.
J'étais incapable de me projeter, de voir ce qu'il y avait au bout du chemin, mais j'avançais grâce à vous tous.

Le forum a été essentiel dans ma guérison.
Pas pour le côté copain/copine on se remonte le moral, je suis trop asocial et solitaire, mais pour les discussions lues ailleurs, sur les posologies, les conseils, cette somme de connaissance et d'échanges, ces expériences que je partageais (en silence). Pour comprendre la maladie et la guérison.
Peut être ce fil sera lu (en silence) par d'autres, tant mieux, ça sera ma contribution.

Je commence à m’intéresser à d'autres fils de discussions maintenant, le fil des guéris, après la guérison, la redescente...
450 c'est beaucoup, quand même.
Mon médecin a évoqué la redescente lors de ma dernière visite, mais comme d'habitude, il ne demande pas, ne suggère même pas, il évoque juste une idée, pour qu'elle fasse son chemin.
Il me fait totalement confiance, il sait que ça viendra de moi.
Quelqu'un d'exceptionnel je vous dit !
 
Sapiens (Nico)
03 Novembre 2013, 23:57
Bonjour,

à mon tour de répondre :

1/ Réussite, indifférent depuis juillet 2013
2/ 450mg
3/ indifférent au bout de 8 mois (nov 2012 - juillet 2013)
4/ 15 matin, 15 après midi, 15 vers 18h30
5/ le soir (19h / 19h30) et tout le week end
6/ 450mg (pas encore baissé)
7/ M : acouphènes, nausées, et à partir de 400mg : grande fatigue, atonie (disparus depuis)
8/ pas d'autre traitement
9/ 35
 
Sapiens (Nico)
03 Novembre 2013, 23:22
Bonjour tout le monde,

très distant, toujours aussi peu social, mais toujours aussi bien vivant.
Je suis à 450 depuis longtemps maintenant, depuis juin je crois.
Il m'a fallu monter aussi haut à cause d'envies qui persistaient.
Je sentais qu'il fallait que je monte, et mon médecin m'a écouté et m'a suivi.

Je n'ai jamais parlé de mon médecin, c'est quelqu'un d'exceptionnel.
Quelqu'un qui écoute beaucoup, qui fait confiance.
Et qui m'a sauvé la vie. Au sens littéral. Je lui ai dit tel quel, lors de ma dernière visite.
Il a aussitôt changé de sujet, je l'ai senti embarrassé.

Donc, depuis juillet, je me sens réellement libre.
Libre dans le sens ou l'alcool n'est plus dans ma tête, ou je peux ne pas y penser de toute la journée.
Je peux aller grignoter des conneries à 1h du matin, scruter l'intérieur du frigo, voir la bouteille de blanc ouverte depuis plusieurs jours qui ne me fait pas plus d'effet que le pot de moutarde.
Libre de boire un verre au resto, avec des amis, deux si j'en ai envie, sans avoir peur du dérapage, parce qu'il n'y a plus de dérapages.

Il m'arrive encore d'avoir des envies passagères le soir.
Certains soirs je m'autorise une bonne bière belge ou un verre de très bon vin, quelque chose que j'apprécie vraiment. Jamais de "binouze" ou de piquette.
La plupart du temps il suffit que je pense à autre chose, ce sont des envies fugaces qui n'insistent pas.

Je me suis libéré du tabac aussi, avec ma béquille, ma vapoteuse, et ça fait du bien ça aussi.
Toujours accro à la nicotine, je tête ma clope électrique toute la journée, mais j'ai retrouvé du souffle et de l'énergie.
Et pas mécontent d'envoyer chier l’industrie du tabac, après celle du pastis et du vin bon marché.

Je suis arrivé ici il y a un an, presque jour pour jour.
La queue entre les jambes, j'étais en train de crever, réellement.
En mode sursaut de survie, incapable d'imaginer qu'il me restait une vie à vivre.

J'ai repris ma route maintenant, ça cahote un peu, j'amortis aux anti dépresseurs, mais au moins, c'est moi qui conduis.

Je n'en reviens toujours pas de cette révolution Baclofène.
Oui, c'est une révolution.

Merci à tous,
fraternellement.
 
Sapiens (Nico)
03 Novembre 2013, 23:22
Bonjour tout le monde,

très distant, toujours aussi peu social, mais toujours aussi bien vivant.
Je suis à 450 depuis longtemps maintenant, depuis juin je crois.
Il m'a fallu monter aussi haut à cause d'envies qui persistaient.
Je sentais qu'il fallait que je monte, et mon médecin m'a écouté et m'a suivi.

Je n'ai jamais parlé de mon médecin, c'est quelqu'un d'exceptionnel.
Quelqu'un qui écoute beaucoup, qui fait confiance.
Et qui m'a sauvé la vie. Au sens littéral. Je lui ai dit tel quel, lors de ma dernière visite.
Il a aussitôt changé de sujet, je l'ai senti embarrassé.

Donc, depuis juillet, je me sens réellement libre.
Libre dans le sens ou l'alcool n'est plus dans ma tête, ou je peux ne pas y penser de toute la journée.
Je peux aller grignoter des conneries à 1h du matin, scruter l'intérieur du frigo, voir la bouteille de blanc ouverte depuis plusieurs jours qui ne me fait pas plus d'effet que le pot de moutarde.
Libre de boire un verre au resto, avec des amis, deux si j'en ai envie, sans avoir peur du dérapage, parce qu'il n'y a plus de dérapages.

Il m'arrive encore d'avoir des envies passagères le soir.
Certains soirs je m'autorise une bonne bière belge ou un verre de très bon vin, quelque chose que j'apprécie vraiment. Jamais de "binouze" ou de piquette.
La plupart du temps il suffit que je pense à autre chose, ce sont des envies fugaces qui n'insistent pas.

Je me suis libéré du tabac aussi, avec ma béquille, ma vapoteuse, et ça fait du bien ça aussi.
Toujours accro à la nicotine, je tête ma clope électrique toute la journée, mais j'ai retrouvé du souffle et de l'énergie.
Et pas mécontent d'envoyer chier l’industrie du tabac, après celle du pastis et du vin bon marché.

Je suis arrivé ici il y a un an, presque jour pour jour.
La queue entre les jambes, j'étais en train de crever, réellement.
En mode sursaut de survie, incapable d'imaginer qu'il me restait une vie à vivre.

J'ai repris ma route maintenant, ça cahote un peu, j'amortis aux anti dépresseurs, mais au moins, c'est moi qui conduis.

Je n'en reviens toujours pas de cette révolution Baclofène.
Oui, c'est une révolution.

Merci à tous,
fraternellement.
 
Sapiens (Nico)
08 Juin 2013, 19:04
Tomtom,

j'avais parlé de cette idée du fil musical, ouais, mais vu ma fréquence de post, ben... ça sera pour un peu plus tard.

J'ai vu que tu avais changé ton avatar, je m'étais habitué au chien mouillé, mais pourquoi tu nous a mis une photo de Jude Law ?
 
Sapiens (Nico)
08 Juin 2013, 19:01
Bonjour tous et toutes,

je me sens un peu honteux de ne pas venir plus souvent.
Je suis un peu comme ça socialement aussi, j'ai perdu le fil avec pas mal de gens, un peu auto suffisant dans ma tanière, un peu casanier.
Bon, pas souvent là, mais jamais très loin non plus.

J'ai été réveillé mardi dernier (3 juin) par le journal de France Inter de 7h avec à le une, le baclofène. Idem pour le journal de 13h...
Et un discours très positif, honnête, qui parlait d'espoir.
C'est une belle avancée pour le traitement.
Mais j'ai aussi l'impression que le discours commence à changer dans les médias, et ça, il me semble que c'est aussi important. Que le regard change un peu sur la maladie.

Je n'ai pas encore changé le titre de mon fil, "Souvent indifférent, presque libre".
J'ai toujours ces montées, ces envies de boire autour de 19h30/20h. Craving ou pas, je ne sais plus, mais elles sont bien là.
Deux trois verres de blanc ou de bière, c'est pas énorme, c'est même rien du tout par rapport à "avant", mais je n'arrive pas à la conso zéro.
Et je sais que ces verres là ne sont toujours pas choisis.

Il y a quelques jours, j'ai ouvert le frigo vers 19h30, il restait une demi bouteille de blanc, et j'ai ressenti l'angoisse du manque de stock, comme avant.
Je suis vite sorti pour racheter une bouteille avant la fermeture du magasin. Bouteille à laquelle je n'ai pas touché finalement, mais la mécanique est encore là.

La journée, il m'arrive d'y penser mais c'est très fugace, c'est volatile, ça disparait aussitôt.
Et le soir, dès que j'ai commencé le repas, je sais que c'est terminé. Je peux me coucher à 2 ou 3 heures sans même y penser, sans la plus fugace envie.

Je suis à 420 mg, prescription jusqu'à 450, je vais monter encore un peu.
Les effets secondaires se repointent : acouphènes la nuit et le matin, grande maladresse, je lache des objets, je me cogne (c'est le côté hypotonique), grosse fatigue le soir aussi, à partir de 22h je pique du nez, je m'endors en sursaut. Mais c'est très gérable.

Sinon, je suis passé à la clope électrique depuis hier, ma consommation de clopes traditionnelles (celles qui puent et qu'on allume avec un silex) est en chute libre : 5 depuis hier, au lieu de 25.
Je vais finir par la gagner ma liberté...
 
Sapiens (Nico)
28 Avril 2013, 0:14
Ce soir, j'ai fait mon coming out.

J'ai prêté le bouquin d'OA à ma mère, en lui demandant de le lire, et qu'on en reparlerait.
Première réaction quand elle a vu la couverture : "Ah oui, le baclofène, c'est vachement contesté ce truc là".
Bon... On verra bien ce qu'il en sort, mais à la limite, peu m'importe.

Par contre, beaucoup plus important, j'ai eu une discussion avec mes enfants (11 et 12 ans). Je leur ai expliqué ma maladie, dans les grandes lignes, et le traitement que je prenais.
ça faisait longtemps que j'attendais le bon moment pour leur en parler.
Je leur devais cette explication.

J'étais un peu inquiet avant de me lancer, ma femme m'écoutait, inquiète elle aussi, et ça a dégonflé une grosse bulle, pour tout le monde.
Le plus grand a compris plein de choses d'un coup et a beaucoup parlé, je l'ai senti se détendre, se lâcher presque.
Son frère, plus jeune, a moins réagi mais je sais qu'il lui faut du temps pour digérer.
C'était prévu dans mon timing, on est en vacances tous les trois toute la semaine, je serai dispo pour discuter avec eux ou pour les écouter.

Moi aussi je me sens beaucoup plus détendu, et ma femme m'a même dit qu'elle était fière de moi.
ça fait un bien fou tout ça.
Qu'est ce qu'elle me plait cette nouvelle vie !
 
Sapiens (Nico)
25 Avril 2013, 13:42
Bonjour Sylvie,

j'étais justement sur les horaires que tu proposes, mais je me suis dit que le craving venant à 19h30/20h il fallait au contraire que je redescende les prises plus tôt, mais bon, j'ai redescendu d'une heure ou deux, c'est pas la révolution.
Je pense aussi qu'il faut que je continue à augmenter, j'ai dégusté au niveau ES (nausées, incontinence, acouphènes, dépression), mais je n'en ai plus depuis que je ne bois presque plus.
A part un coup de fatigue le soir, j'ai parfois presque la tête qui tombe quand je suis assis, comme si je m'endormais en sursaut.
Mais rien d'affolant, au moins je dors bien et beaucoup.

Je vois mon médecin mardi, depuis que je vais mieux il a beaucoup plus confiance, on a eu une discussion très intéressante et personnelle la dernière fois.
J'admire vraiment ces médecins prescripteurs, qui apprennent aussi avec nous.
C'est un beau combat, qui me fait grandir aussi.

J'ai lu les commentaires dégueulasses sur l'article pathétique de rue89, je n'ai même pas envie d'y intervenir.
Je trace ma route, et merde aux "bien pensants", comme tu les appelles.

Promis,
j'essaie de ne pas laisser passer un mois entre mes visites.
A bientôt,
 
Sapiens (Nico)
25 Avril 2013, 2:26
Bonjour tout le monde,

un mois déjà que je n'ai pas donné de nouvelles !
Comme le temps passe vite dans cette nouvelle vie...

Je vous la fais courte : je vais bien.
Je ne savais même pas ce que c'était, d'aller bien.
De se lever tôt, de bonne humeur, sans gueule de bois, d'être calme toute la journée, de pouvoir travailler ou glander jusqu'à une heure ou deux du matin sans boire, sans finir en titubant, et de dormir d'un vrai sommeil qui repose.

Merci au baclo, à vous qui m'avez guidé, accompagné, au médecin qui m'a sauvé la vie.
Sauvé la vie, je pèse mes mots : je pense qu'au rythme où j'étais j'allais tout perdre très vite, famille, boulot, finir dans la rue et crever comme un chien.

Aujourd'hui, j'ai encore du mal à y croire mais je suis debout, j'ai pris goût à ma nouvelle vie et elle me plait drôlement !

Mon médecin m'a prescrit 350 mg sur ma dernière ordonnance, il y a presque un mois.
J'étais à 300 mg je crois, déjà entré dans un début d'indifférence, mais il restait et il reste toujours un craving vers 19h30/20h.
J'ai continué à augmenter, j'en suis à 370 mg aujourd'hui.
Je répartis comme ça : 7 le matin, 10 à 14h, 10 à 16h, et 10 à 18h30.
Il reste toujours ce craving de 20h, qui m'a fait déraper une fois ou deux : si je bois quelques verres à 20h, et que je mange un vrai repas pas trop tard, tout va bien, je ne bois plus après le repas et n'en ai pas du tout envie. Mais si je ne mange pas ou pas bien, les verres peuvent s'enchainer.

Une expérience qui m'est arrivé il y a quelques jours : soirée "tendue" à la maison, conflictuelle, je me suis couché tôt mais n'arrivais pas à dormir, et puis vers 2h du matin je l'ai senti monter de loin, ce vieux craving, le singe sur l'épaule. J'ai résisté, mais vous savez ce que c'est, ce besoin compulsif, impossible de penser à autre chose. Je me suis levé, j'ai bu un verre de blanc en fumant une clope, il était pas bon (un Tariquet pourtant, pas une vinasse). J'ai pris un deuxième verre, mais vraiment pas bon. Je l'ai pas fini, craving parti, je suis allé dormir.

Je ne sais pas quoi penser de ce craving résiduel, pas trop l'accidentel mais celui de 20h.
Est ce qu'il est censé disparaitre pour de bon si j'atteins un seuil, même élevé ?
Est ce que je dois maintenant sortir des ressources comportementales/de volonté pour lui résister ?
Mais je sais qu'au jeu de la lutte pour l'abstinence je ne suis pas le plus fort...

Ah, bienvenue à La funambule rêve,
à bientôt,

Nico.
 
Sapiens (Nico)
22 Mars 2013, 11:43
Bonjour,

rapidement : ça va toujours plutôt bien.

Depuis deux semaines, je peux boire 2/3 verres de vin avant le repas du soir, et après le repas, plus envie du tout.
Forcément, je dors beaucoup mieux... et ma femme aussi.

Je lui ai parlé il y a quelques jours de mes "progrès", en fait elle le savait déjà. Elle ne me surveille pas, ni le niveau des bouteilles, elle s'est juste rendu compte que je dormais mieux et que je la réveillais moins.

Je me couche assez tard, je peux à nouveau travailler le soir, sur des projets persos aussi, ce qui était impossible avant.
Il y a eu deux ou trois soirs ou la vieille habitude est revenue, envie de boire quelque chose vers minuit, et le premier verre entraine les autres.
Mais dans l'ensemble, je sens cette indifférence qui me paraissait si mystérieuse.

Hier soir, j'étais invité à un apéro.
Moment redoutable, en partie parce qu'en ce moment, j'ai du mal à aller vers les autres, je me sens mieux tout seul dans ma grotte.
J'étais quand même un peu obligé de faire acte de présence.

Avant, pour un apéro en société, je me limitais à quelques verres, pas finir la bouteille pour faire bonne figure, et en sortant je filais direct dans une épicerie de nuit pour éponger ma frustration et me mettre minable.

Hier soir, j'avais amené un pack de bières bio artisanales, parce que j'avais envie de les gouter.
J'en ai bu deux tranquillement, entre 19h30 à 22h30, et j'ai plutôt apprécié la rencontre et la discussion.

En sortant, comme je n'avais pas vraiment mangé et que j'avais un peu de route à faire, j'ai commencé à penser par habitude aux verres que j'allais boire en rentrant (j'ai toujours du stock à la maison), mais je me suis rendu compte que je n'en avais pas vraiment envie. C'était une pensée réflexe dans un contexte particulier (seul en voiture la nuit).
Je suis rentré vers 23h30, j'ai travaillé tard, me suis couché à 2h30, je n'avais rien bu de plus que ces deux bières, juste pas envie.

Ce matin, réveillé à 6h, rendormi, finalement réveillé à 9h.
Fatigué, forcément, un peu dans le gaz (je suis passé à 300mg, ça casse un peu).
Mais encore une fois, pas de gueule de bois.

Je vais mieux, je vous disais.
Depuis deux semaines, j'ai dégonflé du visage (on me l'a dit).
Je sens que mes capacités intellectuelles reviennent.
Pour les capacités relationnelles, je n'en ai jamais eu beaucoup, peut être parce que je pensais surtout à picoler, ça va peut être changer.

J'avais du mal à imaginer ce mieux, je ne comprenais pas l'indifférence, mon cerveau imbibé ne pouvait pas se projeter pour autre chose que de refaire le stock du soir.

Oui, Franck, c'est bluffant.
Vraiment bluffant.
 
Sapiens (Nico)
12 Mars 2013, 11:48
Bonjour tous

Quel désert ici...
La dépression m'avait assommé, je commence à aller mieux, mais je reste dans une phase très solitaire.
J'ai un caractère naturellement très ours, ou ermite, et en ce moment je me sens mieux tout seul.
Pas dans une solitude triste ou morbide, mais dans un calme introspectif, je prends mon temps, je me sens plus à l'équilibre.
Désolé de mon silence, ce n'est pas un repli ou un recul, c'est un silence positif et nécessaire (pour moi)

Je suis à 270mg en ce moment, je fais un pallier à cause de la fatigue, surtout le matin.
Mais il se passe quelque chose, les lignes bougent.

Je prends un peu de baclo le matin mais je concentre les prises sur le soir, de 16h à 21h.
Et depuis plusieurs jours, je bois quelques verres de blanc avant le repas du soir, et après le repas, je n'en ai tout simplement plus envie.
C'est assez impressionnant. Je commence à comprendre.

J'ai des envies parfois la journée, mais c'est loin du craving.

Je reprends le dessus.
 
Sapiens (Nico)
16 Février 2013, 19:25
J'ai pris simplement une petite boite vide ou je mettrais ma dose tous les matins, pour être sûr de n'avoir rien oublié en fin de journée.
A force de prendre des cachets toute la journée, c'est tellement répétitif qu'on peut vite s'embrouiller.
ça serait un tuyau à donner systématiquement à ceux qui commencent le traitement.
 
Sapiens (Nico)
16 Février 2013, 13:53
J'ai pensé aussi à ce que vous dites, il faudrait que je me trouve un petit pilulier qui tient dans la poche, comme les petits vieux qui perdent la boule :)

Au niveau effets, les secondaires sont bien là, nausées, très grande fatigue, le matin j'ai du mal à me lever. Je me réveille tôt, mais je reste planqué sous la couette. Entre la fatigue et la dépression, ça m'écrase.
Les effets sur la conso, très faibles, le premier verre entraine les autres directement, même si je peux repousser un peu l'heure de le prendre, il m'arrive systématiquement dans la main.

J'essaie de m'écouter un peu, de sentir ce qui me pousse au premier verre, j'ai de plus en plus l'impression que c'est l'angoisse d'aller me coucher, la peur de ne pas m'endormir.
Je ne bois plus du tout le midi, comme ça m'arrivait avant tous les week ends, et même en semaine.
Par contre je continue à m’assommer le soir pour tomber dans le sommeil.
J'en arrive à penser que peut être un somnifère pourrait remplacer cet effet assommoir.
J'en parlerai à mon médecin à mon prochain rendez vous.
 
Sapiens (Nico)
16 Février 2013, 13:32
Bonjour,
hier j'étais à 230 depuis 3 jours, mais l'après midi j'étais plongé dans mon boulot et a 17h je me suis rendu compte que j'avais peut être oublié ma prise de 4 cachets de 15h.
C'est devenu un geste tellement banal que j'étais incapable de me souvenir si je les avais pris.
Dans le doute je les ai quand même pris.

Donc peut être que j'ai pris 270 au lieu de 230, est ce que ça pourrait avoir un effet contre productif ?

J'ai pas mal lu qu'il fallait éviter le yoyo, monter descendre, je vais passer à 250 aujourd'hui au lieu des 240 prévus.
 
Sapiens (Nico)
13 Février 2013, 0:42
Le craving reste plutôt le soir.
Des fois vaguement le matin mais il sait se faire discret.

Pour la dépression, disons que j'ai déjà vécu ça il y a plusieurs années, et que ça faisait longtemps que je la sentais revenir.
Mais de la même façon que je suis émétophobe (phobie de vomir), je refoulais tout ça au fond de moi, jusqu'au moment où les digues ont craqué.
Les questions sur le baclo, des problèmes relationnels avec mes fils, ma chute libre au boulot, autant de coups de boutoir et j'ai fini par m'effondrer.
Effondré, c'est vraiment le terme.
Un matin, on sent le sol s'ouvrir et on se sent tomber dans un trou noir.

Dans mon cas, ça doit être une dépression légère, l'anti-dépresseur que je prends depuis 10 jours commence à faire effet.
Enfin, je dis ça, je suis pas psy non plus...

Je continue à croire plus que jamais au baclo. Je sens bien les effets, surtout en ciblant sur le soir.
Les ES se calment, je peux continuer à progresser.
230 au programme demain.

Par contre, Franck, quand tu dis :

Citation
Une fois guéri, tu auras les idées claires pour t'attaquer au reste.

J'ai de plus en plus peur que ce soit l'inverse, que quand je serai guéri (de ma dépendance) je verrai trop clairement ce qui reste, et que ça me déprimera.
C'est peut être d'ailleurs ce qui m'est arrivé ?
 
Sapiens (Nico)
12 Février 2013, 22:59
Bonjour à tous,
quel silence assourdissant ici... de ma part surtout.

A la demande générale, et d'un certain F. en particulier, je viens vous dire que je n'ai pas disparu, et que je suis mon traitement comme il faut.

Ce qui m'est tombé dessus il y a deux semaines, je le sentais venir, j'ai toujours flirté avec, mais là je l'ai sentie pour de bon. Une vraie grosse dépression.
Je me suis réveillé un matin avec des idées noires et l'envie de pleurer.
ça ne m'a pas quitté pendant plusieurs jours.
Plus envie de rien, peur des gens, c'est flippant quand j'y repense...

J'en ai parlé au médecin qui me suit, il m'a prescrit du Citalopram, un anti dépresseur générique du Seropram si je ne dis pas de bêtise.
J'en prends depuis dix jours, ça va un peu mieux, je remonte la pente. J'arrive à reprendre un peu du retard que j'ai accumulé dans mon boulot, ça peut paraitre accessoire mais c'est très important pour moi.
Et je reviens dire bonjour.

Côté baclo, j'en suis à 220 mg, soit à peu près :
20 / 10h
20 / 12h
40 / 15h
60 / 17h
80 / 19h

Ma conso a un peu baissé par rapport au début du traitement (mi novembre) mais c'est pas flagrant non plus, et je sens que je ne suis pas encore à mon seuil.

Bref,
c'était un bonjour balbutiant,
après un gros trou noir.

Je m'accroche, et merci à tous d'être là.
 
Sapiens (Nico)
27 Janvier 2013, 14:31
Bonjour,

Franck m'a fait une remarque en MP pour préciser son dernier post, à propos de la répartition. J'y réponds ici.

Depuis quelques jours que je cible le soir, de 15h à 19/20h, ça calme bien les envies du soir, et ça me casse même un peu.
Je sens que ça agit très fort le soir.

Mais depuis quelques jours aussi, j'ai l'impression que ça ne fait que déplacer le problème, que de chasser le craving de 19h le repousse ailleurs, au hasard.
Hier matin, c'était au réveil, avec du coup une grande déprime. Mais je l'ai repoussé.
Aujourd'hui, c'était à midi, même si je n'ai rien bu pour l'instant.

La remarque de Franck me parait intéressante, et je m'étais fait la même réflexion hier matin.

Depuis hier j'ai ajouté une prise à midi (190mg) :
20 / 12h
60 / 15h
70 / 17h
40 / 19h
Mais je pourrais même étaler un peu plus de 10h à 15h.
Qu'en pensez vous ?

Comme je le disais à Franck, j'ai l'impression qu'avec ce médicament, une chose est sûre, c'est que personne n'est sûr, ni les soignés ni les soignants.
 
Sapiens (Nico)
25 Janvier 2013, 23:52
Salut Franck,
j'espère que tu n'as pas mal pris ce qui n'était qu'une vaseuse tentative d'humour... http://www.baclofene.com/images/smileys/fsb2_goutte.gif
Et surtout merci à toi de recentrer le débat.
J'ai souvent tendance à noyer le poisson.

Comme j'ai eu de grosses nausées, je ne suis plus très rassuré de monter trop vite.
J'étais redescendu de 170 à 140, et depuis 2 semaines je fais des paliers de 4 jours avant d'augmenter de 10mg, mais c'est peut être trop lent ?

Je suis à 180 mg depuis 4 jours, je vais augmenter demain, mais je ne sais pas trop comment répartir.
Aujourd'hui :
40mg - 15h / 15h30
70mg - 17h / 17h30
70mg - 19h / 19h30
Je n'arrive pas à être précis à la demi heure près, mais j'essaie de respecter environ 2h entre deux prises.

Ce dosage concentré me "casse" bien le soir, ça calme bien les envies, je ne bois que 2/3 verres de 20h à 22h, mais même si je suis très fatigué (je dors pas très bien), j'ai un craving qui peut démarrer après 22h.
Comme si je ne faisais que le repousser de 19h à plus tard.
Peut être qu'un somnifère pourrait m'aider et me forcer à dormir ? mais je ne suis pas sûr que de m'appuyer sur une deuxième béquille m'aiderait à marcher mieux.
Et pas envie du tout de me coller une autre addiction sur le dos.

Pour demain, à votre avis, je fais +10 plutôt à 17h ou à 19h ?
 
Sapiens (Nico)
25 Janvier 2013, 3:22
Un petit post sciptum : ce que j'attends, ce que j'espère, ce que je veux, c'est comme vous, ma libération, ne plus être dépendant de cette saloperie.
Ne plus finir décalqué tous les soirs à 2h ou plus, ne plus m'énerver pour un rien avec ma femme, mes enfants, parce que je suis saoul, surtout ne plus sentir que l'alcool me dirige comme un pantin.
Ecorché, hyper sensible, je le resterai sûrement, mais ça se calmera peut être, et ça sera plus facile à gérer sans ce poison.

J'aimerais aussi pouvoir apprécier un bon Lagavulin de temps en temps, plutôt que de m'enquiller des litres de rhum blanc agricole.
Déguster un Meursault blanc ou un Pouilly Fumé plutôt que ces hectolitres de chardonnay en cubi.

Mais surtout, reprendre le contrôle.
 
Sapiens (Nico)
25 Janvier 2013, 1:59
J'ai lu tous vos messages ce soir vers 20h.

Je ne m'attendais pas à vous voir tous débouler ici, ça m'a ému.
Je suis un peu à vif, toujours du mal avec mes émotions, et je me suis dit qu'il vallait mieux essuyer ma larme à l'oeil et répondre un peu plus tard.

Il est un peu plus tard.
Allez, roue libre. Allô Macha ?

Quand je viens poster ici, je crois que c'est un peu pour vider mon sac, plutôt que pour avoir un vrai échange. Je balance tout en vrac, et vous avez quand même le courage de trier dans les morceaux pour essayer de reconstituer quelque chose de cohérent.
Vider mon sac ou appeler à l'aide, et c'est pareil, il y a toujours quelqu'un pour me répondre.
Si j'ai rien à dire, je lis un fil, parfois au hasard, je lis le début, la fin, une page ou deux au milieu, je rebondis sur d'autres histoires, par des phrases qui me parlent, par des accrochages, par des profils... Quel bonheur l'hypertexte.
Toutes ces vies, ces indivi-dualités, qui se ressemblent pas ou peu, mais qui ont des points communs

Bref, je prends et je ne donne pas grand chose.

Franck,
je sens que tu vas réagir pour me déculpabiliser, je te vois venir : je n'ai pas honte de prendre sans donner. Pour l'instant j'ai besoin de vos forces, de lire vos réussites, vos doutes, de me sentir proche, même virtuellement.

Frankolo,
j'ai employé le terme imposteur, pas en référence à ce que raconte le bouquin mais par rapport à ce que je ressens réellement.
Je vais essayer de faire court : je me suis mis à mon compte, indépendant, depuis plus d'un an. J'ai des clients qui ont besoin de moi (besoin d'un prestataire fiable), et j'ai besoin d'eux (pour facturer et pour bouffer). C'est une relation commerciale, certes, ce ne sont pas des amis, mais il y a quand même un vrai rapport humain, une confiance réciproque qui s'est établie. C'est dans ma façon d'être, je ne suis pas un vampire commercial, je suis d'abord un technicien passionné.
Depuis quelques mois, je suis souvent minable le matin (picole), toujours fatigué la journée (ES), ils sentent bien que je ne suis pas au top.
Je ne peux pas ne rien dire, c'est le pire, alors je bricole en racontant que je fais un peu d'hypertension mais que c'est pas grave, que je suis un peu fatigué mais que ça va passer...
J'ai honte de raconter des bobards à des gens que j'apprécie, et en même temps je ne me vois pas leur raconter que je suis alcoolo mais que c'est pas grave, un coup de baclo et ça passera.
Sur ce coup là je me sens un peu imposteur, oui. Et ça me tape aussi sur le moral.
Risque humain (pas envie de casser ces relations intéressantes), et risque financier : en ce moment c'est moi qui fait bouillir la marmite pour la famille. Si je dérape, ça coutera cher à tout le monde.

Reiz,
poster bourré, c'est pas vraiment ça qui me pique.
J'ai toujours une petite inquiétude les lendemains de cuite, je vérifie tout de suite le dossier "Courriers envoyés". Mais depuis longtemps je ne dérape plus, j'ai acquis une forme de controle social en pilote automatique.
Ce qui m'inquiète plus c'est le fait d'avoir besoin de quelques verres avant de pouvoir parler ou écrire.

Mais en relativisant un peu, avant j'étais comme une cocotte minute sous pression, dès que j'entrouvrais ça brulait, ça partait en hurlements et en pleurs. Impossible de parler ou d'écrire sur moi.
Maintenant la pression a baissé et je peux soulever le couvercle sans avoir peur d'ébouillanter ceux qui sont autour.

Au fait, j'ai bien apprécié Blacksad, en particulier le bas de la 3ème planche du premier tome, la case du milieu...


And now for something completely different,
ma dernière découverte : j'ai eu l'oreille titillée par un morceau qui est passé très souvent sur France Inter pendant la grève. J'ai enfin trouvé qui c'est, et c'est quelqu'un de chouette : Claire Diterzi, très drôle et talentueuse.

J'écoute ce morceau en boucle depuis plusieurs jours...
http://www.youtube.com/watch?v=j1U8MuECyxA

(...)
Tu m’as fait pleurer, mon père
Roi des forêts, mon beau salaud
J’m'en mords encore les doigts d’honneur
Maintenant je crache, oui, je crache les morceaux
(...)
Balavoine est mort
 
Sapiens (Nico)
24 Janvier 2013, 3:01
Merci Loulou, je suis pas seul,
mais je vais devoir continuer à faire le dos rond.

Ce qui me fais vraiment chier c'est de pas pouvoir montrer au monde entier que je ne bois plus, que je suis quelqu'un de bien, que je ne suis pas un imposteur.
Dès que j'ai l'impression d'y arriver : mauvaise nouvelle mon gars, t'as replongé.
Tu y'as cru, hein ? Et ben accroche toi, c'est pas gagné.

J'ai lu ça ce soir : "Le miracle de l'amour, ce n'est pas d'aimer un homme ou une femme : c'est de s'aimer soi-même juste assez pour être capable d'aimer vraiment une autre personne."
(Roger Fournier, auteur québécois)
Pas mal...
Dans mon état j'y suis assez sensible.
 
Sapiens (Nico)
24 Janvier 2013, 2:21
Désolé, je poste encore une fois quand j'ai bu.
Sobre, je me trouve minable.

180 mg depuis hier.

Mes impressions sont mitigées.
Il y a des phases, tous les 20/30 mg, où je sens des effets positifs, une baisse de consommation, un effet relaxant, mais ça dure un jour ou deux. Pendant ces périodes d'euphorie, je me sens tellement bien, regonflé, plein d'énergie, et tout se recasse la gueule. Je recommence à boire autant qu'avant.
Je doute. Sérieusement.

Cette nuit j'ai fait un cauchemar affreux : mon médecin me disait que je faisais partie des insensibles au baclofène (?), que cette molécule ne marcherait pas pour moi, et qu'il n'avait rien d'autre à me proposer. Je me rendais compte que je n'avais plus aucun espoir, et je me tuais. Réveil en pleine nuit après s'être suicidé, très désagréable.

J'ai passé plus de deux heures ce soir à lire des fils, ceux qui sont intervenus ici (je ne citerai pas de noms à part que, TomTom, tu m'émeus).
Je n'interviens toujours pas, toujours aussi taiseux, aucune légitimité pour causer, et pas dans le bon état.
Mais je vous serre la paluche, les gars les filles.
 
Sapiens (Nico)
22 Janvier 2013, 1:45
@Bidibule,
j'y compte bien, et tant qu'à faire on ira sur place,
à Collioure ou dans un petit coin que je connais sur le bassin d'Arcachon...

@Franck,
tu as touché juste.
J'aurais juste dû écrire : "Compliqué les rapports" point barre.
C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases.
 
Sapiens (Nico)
22 Janvier 2013, 0:29
Citation
Et pour ta femme à l'évidence ce qu'elle ne supporte pas c'est toi et l'alcool

Sûrement, comme moi d'ailleurs.

Citation
Vivement que tu guérisses

Vivement aussi.

Bises, bonne nuit.
 
Sapiens (Nico)
22 Janvier 2013, 0:10
Merci Sylvie,
je pensais la même chose que toi, sauf supprimer ceux de 13h mais c'est vrai que ça ne m'apporte pas grand effet.

Du coup je vais peut être essayer ça pour cibler plus fort le soir, si je le supporte :
40 / 15h
70 / 17h
70 / 19h

Qu'en pensez vous ?

Si je supporte pas, je reviendrai à répartir un poil plus :
20 / 13h
40 / 15h
60 / 17h
60 / 19h

Depuis quelques jours que je cible sur 17h et 19h plutôt que 15h30 et 17h30 comme je faisais avant, j'ai l'impression que c'est plus efficace et que ça m'apporte aussi une certaine détente le soir, que je m'endors plus facilement.

Sinon, dans ce qui me mine, encore une prise de tête avec ma femme.
Il y a quelques jours je fais cuire des flageolets pour accompagner du gigot, et je mets un peu de vin blanc dans les haricots.
Elle s'énerve, me dit qu'elle en a marre, qu'il y a de l'alcool partout, tout le temps, que les enfants vont finir par y prendre gout, etc...
Bref, elle craque.

Sauf que, le même jour, elle fait une pâte à crêpe... à la bière.
Ben oui, une pâte à crêpe, c'est quand même meilleur à la bière.
C'est comme les fayots, avec un peu de vin blanc, de beurre, quelques clous de girofle et une gousse d'ail, c'est meilleur qu'à l'eau.

Et ce soir, elle avait un truc à fêter, et donc pour le coup... elle a mis une bouteille de Champagne au frais.
Je l'ai pas dit, mais moi c'est tous les jours que je bois, et sans avoir rien à fêter.
Si je devais fêter quelque chose, je préfèrerais aller manger un plateau de fruits de mer ou qqchose comme ça.

Bref,
sacrément compliqué le rapport à l'alcool,
le mien comme celui des autres, vieux, jeunes, proches ou pas...

Bonne nuit tous,
 
Sapiens (Nico)
21 Janvier 2013, 23:14
Salut tous,
toujours aussi taiseux, y'a des jours avec et des jours sans.

Une question sur la posologie : en ce moment je suis à 170/jour, sur ce rythme :
20 / 13h
30 / 15h
60 / 17h
60 / 19h
et j'ai l'impression que ça agit pas mal le soir.
Ma question est sur les 10mg suivants, à votre avis à quel moment je les prends ?
 
Sapiens (Nico)
13 Janvier 2013, 20:21
Salut tous,
il se passe des choses.

Alors déjà, depuis plusieurs jours, j'ai remarqué une nette baisse de conso, sans que je me force.
Je me surprends même à aller me coucher en jetant le fond d'un verre par exemple.
Les nausées se calment aussi, je pense que vous aviez raison sur l'association alcool/baclo.
C'est sûrement un peu tout qui a joué : boire un peu moins, baisser un peu le baclo et les médocs que le généraliste m'a donnés.

Et ce midi, ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé, mais j'ai attaqué dur, comme je le faisais avant tous les week ends.
J'étais contrarié, en colère contre tout le monde, mon fils, ma femme, moi surtout, et en préparant le repas je me suis enfilé deux Cuba libre bien tassés.
Un Cuba libre chez moi c'est un tiers de rhum à 50° et deux tiers coca dans un grand verre.
Donc j'étais déjà au moins à 10 doses bar en passant à table.

Avant, quand je commençais la journée sur ce rythme là, j'étais parti pour picoler non stop toute l'après midi, finir toutes les bouteilles, et m'écrouler.
Et ben aujourd'hui, à midi, après mon apéro de cheval, j'ai juste pris un verre de blanc à table et je l'ai même pas fini.

Je suis repassé à 150mg depuis hier, et je vais continuer mollo en essayant de surveiller ce qui se passe.

Dites, je me rends compte que je suis arrivé ici comme un chien mouillé, en appelant à l'aide, mais depuis je me suis jamais vraiment présenté... http://www.baclofene.com/images/smileys/fsb2_oups.gif

Je suis un peu taiseux en ce moment, mais promis, je vous fais mon CV bientôt.
 
Sapiens (Nico)
09 Janvier 2013, 20:54
Bonjour à tous,

les nausées avaient repris, je ne supportais plus, je suis allé voir hier un généraliste qui m'a prescrit un pansement gastrique et un anti nausée.
Après un pallier de deux semaines à 160mg, je pensais que cette nausée disparaitrait mais ce n'est pas le cas.
Je fais une baisse dans mes prises, je repasse à 140mg et je vais attendre quelques jours.
 
Sapiens (Nico)
08 Janvier 2013, 0:11
PS : à qui ça manquait, déjà, que je vienne me plaindre ? http://www.baclofene.com/images/smileys/fsb2_goutte.gif

Pfiou, ce ton dramatique que j'emploie des fois... quand je me relis je me fais peur.
 
Sapiens (Nico)
07 Janvier 2013, 23:03
Salut tous,

cette question, ma vie sans alcool, je crois que ça fait très longtemps que je me la pose, des années en fait.
C'est même sûrement ce qui m'a retenu de faire des démarches pour me soigner pendant longtemps, après la première cure échouée.
Une sorte de "à quoi bon ?" qui me tournait en boucle dans la tête, jusqu'à ce que je vienne faire toc toc à la porte de ce forum.

Un peu compliqué à expliquer, et je me trompe peut être, mais je rapproche ça de mon attitude de procrastinateur (toujours remettre au lendemain...) : j'attends trop de moi la perfection, je vois l'immense montagne à franchir, mais comme je sais que je ne peux pas y arriver, plutôt que de faire les choses petit à petit, un pas après l'autre, je suis tout de suite découragé, je baisse le bras et je ne fais rien. D'où auto-dévaluation, mauvaise estime etc.
Et le "à quoi bon ?" qui revient.

J'ai envie d'être d'accord avec Sylvie.
Il faut d'abord que je casse ma dépendance pour pouvoir entamer autre chose.
J'ai tellement de problèmes dans mes relations à moi et aux autres que j'aurai besoin d'une assistance psy pour la suite, pour aller mieux, mais le fait d'être imbibé d'alcool empêche tout travail sérieux.
Alors je vais essayer d'encaisser ces nausées, pas le choix.
Et puis on verra bien.
 
Sapiens (Nico)
07 Janvier 2013, 0:58
Salut tous,

merci pour vos petits mots, et bonne année à vous aussi.
(j'ai failli écrire bonne apnée)


Bon, j'ai eu un gros coup de mou, oui.
J'ai passé deux semaines au fond de ma caverne comme un vieil ours.
Et quand je suis mal, j'ai plutôt tendance à me cacher au fond de mon trou plutôt qu'à appeler à l'aide.

Je gère la plupart des ES, mais là j'étais très mal, j'ai eu des nausées très fortes, très handicapantes, ça a été très dur.
ça a commencé quand je suis arrivé à 150mg, le 21/12 (je note tout).
Je suis passé à 160mg le 28/12, ça a empiré.
C'était très très dur, et j'ai même eu envie d'arrêter le baclo tellement j'étais mal.

Mais j'ai l'impression que depuis 2/3 jours ça va un peu mieux.
Et depuis quelques jours je bois moins violemment, je prends plus mon temps.
Le problème c'est qu'il me faut toujours la même dose, donc je me couche plus tard, voir très tard.

Je suis à 160mg depuis 10 jours et je ne compte pas augmenter avant jeudi, j'ai un rdv super important avec un client et je ne peux pas prendre le risque d'être malade.
Donc passage à 170 jeudi soir, pas avant.

Voilà les news,
il me semble que la molécule commence à agir.

Mais mon cerveau réagit aussi, hier j'ai à nouveau senti cette pensée arriver : "Ta vie sera triste sans alcool, ta vie ne vaut rien sans alcool..."
Hier midi, avec une envie de boire (de déboires ?).

Bref, ça navigue et ça fuit de partout en même temps.
J'écope et je garde le cap.

A+ les potos
 
Sapiens (Nico)
26 Décembre 2012, 2:56
Salut Franck,
salut tous,

on s'est mal compris.
Depuis le début de ce qui te semble un dérapage, je ne l'ai pas pris comme ça.
Je ne me suis pas senti bousculé, tu ne m'as pas choqué.

Depuis un mois que je traine ici, j'ai fini par adopter l'idée que l'abstinence est un but, pas un moyen.
Et je fais mon chemin.

Content pour toi, pour ce premier noël sans alcool.
Je comprends bien ce que tu veux dire, je trouve ça très émouvant.
J'aurais aimé offrir ça à mes enfants mais je n'y suis pas encore.
Mais ça viendra.

Et quand ça sera venu, je trouverai les mots pour leur expliquer.

Je ne vous souhaite pas mes meilleurs vœux,
parce que les vœux ça marche pas, sinon ça se saurait,
mais je vous la souhaite bien bonne,
et je vous embrasse tous !!!
 
Sapiens (Nico)
24 Décembre 2012, 3:39
Franck,
j'ai bien compris ton message privé.

Et donc, oui, je me prend la tête, peut être trop mais je peux pas faire autrement.
J'ai tellement longtemps été enfermé tout seul dans ma bulle que là... y'a tout qui pète, tout qui sort d'un coup.

Le fait d'avoir commencé le traitement, ça remue des tas de trucs en moi, des histoires que j'ai longtemps crues et qui s'écroulent, sur ma famille, tout ça.
Je parle beaucoup avec ma femme depuis un mois, je lui prends la tête à elle aussi, à lui raconter tout ce que je ressens, je la saoule de paroles, j'ai plus parlé en un mois qu'on a parlé depuis vingt ans.

Oui, je me prends la tête.
Peut être trop, je sais pas.
 
Sapiens (Nico)
24 Décembre 2012, 3:05
Franck,
dis moi où je t'ai raconté des conneries s'il te plait, je ne me rends pas toujours compte de ce que je dis ou de ce que j'écris.
 
Sapiens (Nico)
24 Décembre 2012, 2:43
Merci Franck,

j'essaie un peu de faire ça, mais sans me mettre trop la pression non plus, pour ne pas avoir trop l'impression de perdre tous les jours et de me dévaloriser.

Bon, pour l'instant je perds tous les jours.

Je pense de plus en plus qu'Ameisen a réussi une guérison rapide parce qu'il avait avec lui l'entrainement comportemental des cures qu'il a faites, de ce qu'il y a entendu, des réunions des AA etc... un peu comme un sportif qui a une préparation physique qui lui permet de battre des records. Même s'il dit aujourd'hui que ça ne lui a servi à rien, je pense au contraire que même si ça ne l'a pas guéri, ça l'a en tout cas préparé à pouvoir guérir.
Et tout le monde n'a pas cet entrainement.

Mais tout le monde ne cherche pas non plus à battre des records.
 
Sapiens (Nico)
24 Décembre 2012, 2:16
Je viens de tomber là dessus, ça m'a fait mourir de rire
(j'ai un humour très particulier, je sais)
http://www.dailymotion.com/video/xqptxl_sante-bien-etre-alcool-effet-genant_lifestyle

Elle est gentille http://www.baclofene.com/images/smileys/fsb2_oui.gif

Merci madame, j'essaierai d'y penser pendant mon prochain craving...
 
Sapiens (Nico)
24 Décembre 2012, 0:22
Bonsoir tous,

je suis arrivé à 150mg aujourd'hui après un palier de trois jours à 140, ça a été un peu rude, et même ça secoue pas mal en fait.
En plus de la collection, j'ai la langue et le palais qui chauffent, les lèvres hyper sensibles, des flashs de perte d'équilibre...
Mais encore une fois, j'ai la chance de ne pas être handicapé par les ES, je les gère pas trop mal et ça ne me décourage pas du tout.
Je vais juste ralentir un peu la progression.

J'ai été à nouveau un peu moins violent dans ma consommation ce soir, comme je l'avais ressenti pendant 2 jours quand j'étais arrivé à 100mg avant de repartir dans le flot habituel.
Je commence vraiment à avoir l'impression que la molécule fait son travail, et qu'en face le corps et le cerveau réagissent par à coups, en tentant de résister avec leurs stratégies.
Par paliers, les résistances vont finir par tomber.

Merci pour la suggestion d'une petite prise le matin pour les nausées, je vous dirai ce que j'en pense.
Et sinon, je vais me gaver d'huitres, ça c'est le genre de choses qui me guérit de tout en général http://www.baclofene.com/images/smileys/fsb2_oui.gif
Surtout celles du bassin d'Arcachon...

Bonne nuit à tous
 
Sapiens (Nico)
23 Décembre 2012, 2:12
Pour te répondre de façon claire (je suis pas toujours très cohérent à ces heures là), je fais le dos rond, j'encaisse et je monte.

Et vivement que.
Because basta.
 
Sapiens (Nico)
23 Décembre 2012, 2:03
Salut Frankolo,

dans les divers ES que j'ai cités, j'ai oublié le plus important, celui qui me gêne le plus, c'est la nausée.
Pas possible de déjeuner le matin, et repas à contre cœur le midi. Ensuite, ça va mieux.

Pour les prises, je suis aujourd'hui à 40/50/50, à 13h30 - 15h30 - 17h30/18h selon la préconisation horaire que tu m'avais suggérée, et qu'a approuvée le médecin qui me suit.
Augmentation de 10 tous les 3 jours, je vais rester concentré sur le soir.
Peut être décaler d'une demi heure plus tôt.
Et les ES, pour l'instant je les gère donc je continue.

Je serre les dents et je vous dis à bientôt.
 
Sapiens (Nico)
22 Décembre 2012, 20:43
Bonjour à tous,
merci d'être toujours là.
Je n'ai pas posté depuis plusieurs jours, connexion ADSL HS, c'est fou ce qu'on se sent loin de tout dès qu'on n'est plus connecté.

Je suis à 140mg, les ES augmentent et se diversifient : fatigue toute la journée, grosses sensations de vide 20 minutes après mes prises (40/50/50), bouche sèche en permanence (j'ai la langue qui dépasse souvent de la bouche), des bruits de vibrations dans les oreilles, des flatulences, presque une incontinence (je me fait pas dessus mais il vaut mieux que je sois pas très loin des toilettes), les muscles tous faibles, des apnées du sommeil qui sont revenues, je me lève très fatigué le matin après 9h de sommeil...
C'est pas la grande forme, mais je m'en fous, j'arrive à gérer ces ES et j'ai la chance qu'ils ne me gênent pas trop, surtout que je ne conduis quasiment pas.
Tant que je ne me retrouve pas à ramper par terre, j’arrête rien.

Pas de changement dans mes habitudes de consommation pour l'instant, et même des envies/besoins (je ne sais plus faire la différence) de ressentir un gros flash d'alcool fort vers 18h30/19h. Plus importants qu'avant. Des envies/besoins de sexe très forts aussi.
Et un nouveau cauchemar d'alcool cette nuit, beaucoup plus violent que le premier, qui m'a bien secoué.

Bref, ça remue pas mal, la machine à laver c'est pas dans les oreilles, c'est moi qui suis dedans.

A très bientôt...
 
Sapiens (Nico)
19 Décembre 2012, 2:38
Salut Franck,
ce que j'ai ressenti, et que je croyais passé, c'est assez difficile à décrire, c'est pas du tout des acouphènes, c'est pas comme une fréquence constante, c'est plutôt comme des vagues de pression dans l'oreille, c'est modulé, avec des variations d'intensité et ça bourdonne.
Je pensais que c'était un effet secondaire qui était passé mais c'est revenu cette nuit, ça m'a tout à fait réveillé, du coup je suis debout maintenant...
 
Sapiens (Nico)
18 Décembre 2012, 22:44
Salut chaleureux à tous,
j'ai envie de vous prendre dans mes bras tellement ça fait chaud au cœur de lire tous vos messages.

Une petite note pour moi même (mode journal) : je ne l'ai pas raconté mais j'ai commencé à ressentir les fameux effets secondaires il y a une semaine.
D'abord, quand je suis arrivé à 100 mg/jour, j'ai senti ce que certains ont décrit comme des acouphènes, mais ce n'étaient pas vraiment des acouphènes (j'ai vu Motorhead en live, je vous garantis que je connais les acouphènes). C'était plutôt comme une vibration variable dans l'oreille, comme s'il y avait un problème de pression, ou une vibration d'une paroi. Mais c'était pas très dérangeant et c'est vite parti en deux ou trois jours.

Ensuite ça a changé, ce que je ressens maintenant après avoir avalé mes pilules, c'est au bout de 20 minutes comme un vide interne, comme si mon épiderme devenait hyper sensible, comme un flash de fatigue ou de relaxation extrême, c'est assez difficile à décrire. Mais là non plus ce n'est pas trop dérangeant, ça ne dure pas très longtemps, et heureusement pour moi je suis assis toute la journée et je ne conduis quasiment pas.

Je commence à comprendre que pour certains ça peut être gênant, mais en même temps, je pense qu'en faisant une progression plus lente ça doit calmer ces effets.
Là je progresse de 10mg tous les 2 jours, ce qui est assez rapide.

Autre chose : il y a eu deux soirs (samedi et lundi) où je ne me suis pas jeté violemment sur mon verre pour mon flash de 19h, où j'ai eu un répit involontaire qui a décalé l'heure de mon premier verre.
Bien sûr le premier verre a entrainé les autres, comme d'habitude, mais ces deux soirs là j'ai laissé le verre de côté sans m'en rendre compte pendant au moins une heure.
Etonnant, mais bon, y'a encore du boulot.

Si vous êtes sages je vous parlerai de ma libido un de ces quatre, là aussi ça remue et ça gamberge.
 
Sapiens (Nico)
16 Décembre 2012, 21:30
Comme j'étais tout seul ce week end, j'ai eu (j'ai pris) le temps de réfléchir, de repenser à certaines étapes, surtout à ce moment où j'ai été abstinent pendant plusieurs mois après une cure. Je crois me souvenir que j'étais moins bordélique, que j'avais plus d'énergie, que j'allais plus facilement vers les gens, que je parlais plus facilement aussi, que j'avais une capacité de travail plus importante...
Et je lisais. Je lisais autre chose que des polars faciles sans tomber au bout de cinq pages, en repartant dix pages en arrière le lendemain.
J'ai repensé à cette personne que j'étais et j'ai eu l'impression que c'était quelqu'un d'autre, que j'aimais et qui m'avait quitté.
J'aimerais vraiment retrouver ce mec là, il me plaisait bien.

J'arrête de chialer,
merci à tous d'être là,
quand je vais mal je repense à certaines phrases que j'ai lues ici,
ça soigne pas mais ça soulage.

Bonne nuit à tous.
 
Sapiens (Nico)
16 Décembre 2012, 21:12
Bonjour à tous,
absent depuis quelques jours du forum, mais toujours en cours de traitement, 120mg aujourd'hui, progression de 10 tous les 2 jours.
Pas grand chose de nouveau à raconter.
Ah, si, j'ai changé le sujet du fil (merci Tomtom).

Moral dans les chaussettes, culpabilité, le boulot qui avance pas, ma guérison non plus, les fêtes de fin d'année qui arrivent, et ça, comme tous les ans, c'est un vrai calvaire pour moi (faire semblant d'être heureux, toussa toussa).
Mais bon, je m'accroche, la seule chose qui compte c'est de grignoter mes pilules, pour le reste, je gère comme je peux, on verra bien après, selon ce qui reste.

Bises à tous.
 




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