Je vais me répéter : MERCI !
Ca fait du bien de ne plus se sentir seule... Attention, seule je ne le suis pas vraiment puisque j'ai un adorable mari mais il n'est pas le père de mon fils, ça ne veut pas dire qu'il ne se sente pas concerné mais.... ce n'est pas tout à fait pareil. Son père (de mon fils) lui serait plutôt dans le déni. Il connait son problème mais ne veut pas s'en mêler. Il est vrai qu'ils se voient beaucoup moins que nous. Je ne lui en veut pas. Moi aussi, je me suis sentie complètement démunie en l' apprenant. Sauf que je n'ai pas du tout envie de baisser les bras. Surtout pas ! J'aurais l'impression de "non assistance à personne en danger".
Mon fils est bien un alcoolo-dépendant pour répondre à la question de Princesse, et il le reconnait lui-même mais pas devant n'importe qui. J'ai peur en effet, de lui "mettre la pression" comme tu dis Princesse mais il m'a dit qu'il préférait ce comportement-là à l'indifférence de son père. Je sais qu'il a besoin de notre affection (de mon mari et moi) et de notre confiance, ça aussi il nous l'a dit.
Jusque là il croyait pouvoir gérer cette dépendance. Il est vrai qu'il n'a jamais cessé de travailler car il ne boit pas la journée (du moins en semaine). Ce qui m'inquiète énormément c'est qu'il refuse de consulter. Lors de sa dernière visite et après son premier essai de traitement anti-alcool, son médecin lui a prescrit une prise de sang. Il ne l'a jamais faite (ça fait 2 ans bientôt). Il a beaucoup grossi et; depuis sa séparation (il n'est pas encore divorcé) il est plus seul et sûrement plus enclin à se consoler de cette manière. Lors de la prise de sang effectuée avant la prise du premier médicament (je ne me souviens pas du nom), ses résultats étaient mauvais : cholestérol, gamma GT très élevés + hypertension (qui elle, est soignée parce qu'il profite du remplacement de son médecin pour se faire prescrire le médicament dont il a besoin ....)
Il est en train de lire LE livre.... Il a bien compris que le Baclo n'est pas une interdiction définitive de boire et c'est surtout pour ça qu'il fera (peut-être) l'essai. Il avait énormément peur de perdre le côté convivial d'un verre avec les autres traitements. De plus, presque personne n'est au courant de son problème; nous ne l'avons jamais vu ivre. Et, le connaissant, il ne veut pas le dire en refusant un verre. Au départ, c'est sa femme qui m'a alertée et c'est en parlant avec lui que j'en ai eu la confirmation. Je pense que sa femme a manqué de patience suite à son premier traitement car il est resté sobre environ deux mois puis, petit à petit, il a repris ses anciennes habitudes, alors elle a quitté le domicile conjugal. Je ne lui jette pas la pierre. Ce n'est sûrement pas facile de vivre avec un alcoolo-dépendant et, malheureusement, il semble qu'ils aient toujours eu un problème de communication.
Je ne lui ai pas dit que je m'étais inscrite ici, mais je lui ai envoyé le lien de ce forum. Pour qu'il puisse lire vos témoignages. Je ne sais s'il le fait.
Ne pas "me rendre malade" dis-tu Princesse ? Tu n'as pas idée du nombre de nuits blanches que je dois à ce problème....D'autant qu'il n'y a pas que mon fils en jeu, il y a aussi mon adorable petit-fils. En tant que mère, se sentir impuissante est terrible. Mais je ne désespère pas ! Je vous dois de vous tenir au courant de la suite.....