Bonjour à tous et bonne année 2013 !
Désolé si ce qui suit ,risque d'être certainement confus .J'ai peu l'habitude d'écrire , et structurer mes pensées m'est difficile depuis quelques années .
Inscrit sur ce site depuis plus d'une semaine , je me lance enfin dans l'ouverture d'un fil . Je n'ai pas encore de médecin prescripteur , je n'ai même pas un médecin référent ayant eu la chance de n'avoir rien choppé de sérieux ces 15 dernières années , à part bien sur mon addiction à l'alcool .Les seuls toubibs que j'ai vu sur cette période sont les médecins du travail et ma dentiste .
Je travaille dans la restauration en tant que chef de rang .J'ai 41 ans , suis célibataire à Paris . J'ai commencé à consommer de l'alcool à partir de 31 ans .Avant je ne buvais quasiment pas malgrès les nombreuses invitations et tentations lors de fêtes , de pots , de 3ème mi temps ,car ayant eu un père alcoolique ,j'étais très méfiant vis à vis de cette substance .
J'ai finalement cédé lors de la fréquentation assidue d'une scène culturelle assez Rockn'roll /Sombre (que j'adore toujours ) dans laquelle je me suis bien "retrouvé".Concerts /soirées jusqu'au bout de la nuit se succédaient chaques week end .Avant en société je me trouvai toujours décalé et un peu minable.Là j'avais trouvé un univers avec des gens ne me jugeant pas et m'acceptant pour ce que j'étais .Pour être plus à l'aise , spontanné et moin timide j'ai commencé à m'aider avec l'alcool évidemment . Le shéma classique : alcool en tant que "médicament" comme il l'est bien décrit dans le livre d'O. Ameisen .
(C'est la lecture de ce livre qui m'a convaincu de venir ici et de me lancer aussi dans ce que vous appellez l'aventure baclofène .)
4 ans après avoir commencé à boire, au début juste les week end nocturnes et festifs avec parfois des dosages excessifs mais rien en dehors de ce contexte , puis un peu plus souvent dès qu'un "moment social" se présentait puis ensuite systématiquement,je me suis rendu compte que j'avais "un problème avec l'alcool".
J'ai commencé à comparer ma consommation avec les normes OMS et me suis soumis à divers tests concluant que j'étais alcoolique.Bon après la bonne affaire ! Autour de moi tant de gens buvaient bien plus ,et puis depuis que j'avais commencé à boire, jamais je n'ai connu autant de monde , ni fait autant de "rencontres sentimentales" choses qui n'existaient pas avant, avec ma timidité maladive .Bref j'ai continué sans plus trop m'en faire ,en me disant que je préfère avoir une vie plus intense que tout ce que j'ai eu avant ma trentaine ,quitte à perdre quelques années de vieillesse...
Les années passant , les déboires sentimentaux se succédant le stress et la perception dévalorisante de mon travail ,la consommation a envahie les soirs en semaine après le service .le médicament n'agissant plus trop comme un déshinibiteur mais plutot comme un abrutisseur permettant d'oublier , et de rester zen lors de séances de tchat jusqu'au bout de la nuit avec des inconnus ...bah oui j'ai besoin d'être en interaction avec des gens pour picoler (même virtuellement ) .Une manière aussi de compenser une solitude liée à mes horaires de travail fortement décalés .
Aujourd'hui j'en suis à une moyenne de 2 litres et demi à 3 l de bières par soir en semaine et le week end lors de sorties toute la nuit, çà peut monter à bien plus avec ingestion de tout types d'alcool .J'ai la malchance de ne pas être mal physiquement les lendemains de cuite (çà n'incite pas à se modérer).Par contre psychiquement c'est la catastrophe ! Black out systématiques , dégats dans ma vie sociale (j'ai déçu énorment d'amis ) , je me suis coupé de ma famille , tout un tas d'incidents facheux comme perte de portable , pass Navigo ,carte bancaire ou de clefs de maison(se retrouver bourré à 2g devant sa porte à 7h du mat sans ses clefs et dans un état de confusion mentale c'est flippant) etc... Et y'a 3 mois de çà je me suis même reveillé en cellule de dégrisement à 13 h avec comme dernier souvenir consicent une commande de vodka au bar de la soirée ou j'étais ,9 heures avant !
Pas très loin donc ,des catastrophes décrit dans "Le dernier verre". Il y'a 2 ans j'ai fait une tentative d'abstinence à l'arrache, sans aide médicale ou autre (ma compagne du moment venait de me quitter à cause de mon alcoolisme autodestructeur ).J'ai tenu 3 mois . Ce n'était pas hyper difficile car mon craving est bien ciblé en fin de soirée vers 23h /minuit .l'effort de volonté pour le contourner était faisable . Par contre j'ai dégusté avec une perte de sommeil quasi totale pendant la première semaine et une déprime légère mais constante .Et puis surtout travaillant dans un secteur ou je trimballe des hectolitres d'alcool par mois et ne pouvant me couper du milieu culturel que j'adore (dont l'alcool reste un élement preignant) , je ne pouvais plus tenir sur la durée .
Depuis je glisse pépère dans une existence morne, parsemés de bons moments quand je suis au début d'une alcoolisation ,sachant quand même que l'addition sera salée .
L'espoir qu'à sucité chez moi la lecture du livre d'O.Ameisen , réside dans les propriétés anxiolitiques du baclofène chez certains sujets .Même si je stoppe l'alcool tant que je reste dans l'état d'esprit ou j'étais avant mes 31 ans çà ne servira à rien .Des syndromes comme la procrastination, le manque d'estime de soi ,une vision désabusée de l'existence, j'en souffrai même avant de devenir alcoolique .L'alcool a emplifié tout çà bien sur, et en a rajouté d'autres comme les pertes de mémoire , un sommeil chaotique , les difficultés à se concentrer ,et probablement une baisse de tonus musculaire .
Je viens de poser quelques semaines de vacance en espérant trouver au plus vite un médecin généraliste prescripteur dans Paris .Je me tate un peu d'aller chercher par moi-même , demander dans des pharmacies si elles ont sous la main des noms de docteurs prescrivant du Baclofène hors AMM .Va falloir que je surmonte ma timidité , ma honte et ma tendance pathologique à procrastiner (en même temps en disant "va falloir"...

) .
Bon j'espère n'avoir pas été trop lourdingue et ampoulé dans ma rédaction .J'ai essayé de décrire les raisons de ma présence ici .En espérant à terme que l'ensemble des témoignages servent ,d'une manière empirique certe, à l'avancée de la science médicale ;-)
A bientot !