Bonsoir,

Tout va bien enfin si on veut. L'alcool, j'ai oublié, pourtant avec le baclo il a sa présence cachée.. et cela me pèse. Donc oui je rêve de la descente..

Le but aujourd'hui c'est de poster ces réflexions à propos du déni des proches:

Aujourd'hui je leur parle de ma dépendance, de cette maladie, du traitement au baclofène. Nombreux sont ceux qui persistent à affirmer qu'ils ne me voyaient pas comme un alcoolique! Après d'avantage d'explications, ah je ne m'en doutais pas.

Mon médecin à la vue de mon analyse sanguine m'avait dit: j'ai vu pire!

Un proche, (alcolo-dépendant) écoute mon histoire, l'aventure baclofène, puis tente: Oui mais avec de tel effets secondaires, c'est pas terrible comme truc, et plus tard dans la conversation, en fait chez toi vu la rapidité et la faible dose, c'est l'effet placebo!

Ma réponse: est-ce que tu ne crois pas que l'essentiel c'est de se guérir?

Bonjour

Merci d''être passé sur mon fil.

Je n'ai encore aucun recul par rapport au baclofène et ne peut donc en parler pour l'aspect anxiogène ou non.

Pour l'angoisse, on peut en parler si tu veux.

J'ai fait un parcours personnel pour changer de vie, et j'étais devenu un homme "tranquille". (Voir ci -dessous)
L'augmentation de mon alcoolisme avait curieusement fait remonter des angoisses mais de l'intérieur, alors que j'étais complètement détendu à l'extérieur.

J'ai à ce moment compris le caractère anxiogène de l'alcool et son paradoxe. On boit pour "oublier" et plus on boit, plus on devient angoissé.

Les anxiolytiques et leurs effets j'en ai pris pendant plus d'un an il y plusieurs années et ai arrêté du jour au lendemain. Je ne supportais plus ce côté artificiel ou l'extérieur de moi était souriant garce à cette "chimie" et l'intérieur simplement malade sans que les gens s'en aperçoivent. Cela me rendait encore plus triste. Après l'arrêt tout à été mieux...

Suivant ton parcours personnel tu peux ou pas être tenté par la lecture suivante qui a transformé ma vie : "Le pouvoir du moment présent" d'Ekhart Tolle.

En gros notre vie est gouvernée par les peurs, et celles- ci se rattachent à des choses qui relèvent soit du domaine passé soit du domaine futur. Si on regarde l'instant présent, elles n'existent pas, simplement car elles ne peuvent pas exister à ce moment. C'est cela le pouvoir du moment présent.
Intégrer cette philosophie à sa vie (il n'y aucun aspect religieux derrière), la rend a nouveau formidable. Ce poids qui nous opprime et ces angoisses disparaissent dès lors que l'on maitrise cela. Bien sur, il y a un apprentissage et il faut se donner un peu de temps. ( Comme première lecture plus facile je suggère "Mettre en pratique le pouvoir du moment présent" du même auteur.

Cordialement

1) réussite
2) 40mg
3) 18 jours
4) 15 15 10 (heures 0945 1315 1645)
5) 10h et 17h
6) 40mg
7) effets M. Cependant je ne sais si je les tolérerais longtemps.
8) Non
9) 30

Bonjour

Voila, l'euphorie retombée, le constat est là: Plus envie de toucher un verre, cela depuis une semaine dont ce dernier W-E à hauts risques.

Le suspens n'aura donc pas duré longtemps, je suis indifférent!

Dépassée, mon attente de retourner à une consommation occasionnelle! Je n'ai plus envie pour l'instant.

Bien sur la route est encore longue mais le paysage est redevenu merveilleux, et mes 5 sens reprennent le dessus!

Après avoir complété le fameux questionnaire, je continuerai ce que j'ai entrepris en dehors de ce forum, à savoir: faire connaitre le moyen de sortir de la dépendance à l'alcool si on le désire, dans la bonne humeur, sans prise de tête et sans efforts; sans arrêter de boire si on le souhaite.

Patience et courage à ceux qui sont dans l'attente de trouver leur dose seuil, on est tous sur la même route et chacun va à son rythme.

Je vous embrasse toutes et tous!

Bonjour

Voila, l'euphorie retombée, le constat est là: Plus envie de toucher un verre, cela depuis une semaine dont ce dernier W-E à hauts risques.

Le suspens n'aura donc pas duré longtemps, je suis indifférent!

Dépassée, mon attente de retourner à une consommation occasionnelle! Je n'ai plus envie pour l'instant.

Bien sur la route est encore longue mais le paysage est redevenu merveilleux, et mes 5 sens reprennent le dessus!

Après avoir complété le fameux questionnaire, je continuerai ce que j'ai entrepris en dehors de ce forum, à savoir: faire connaitre le moyen de sortir de la dépendance à l'alcool si on le désire, dans la bonne humeur, sans prise de tête et sans efforts; sans arrêter de boire si on le souhaite.

Patience et courage à ceux qui sont dans l'attente de trouver leur dose seuil, on est tous sur la même route et chacun va à son rythme.

Je vous embrasse toutes et tous!

Merci Ugo j'ai lu ton fil. JAMAIS j'aurais eu le courage d'être abstinent comme tu l'as démontré.

En commençant le baclo je me suis promis de ne pas me priver, et donc au début je me suis servi un (petit) verre chaque fois que j'en avais envie et comme avant, j'en apportais un a coté de mon lit.

Je me suis tenté constamment, et étrangement, au fur et à mesure que la molécule s'emparait de mon corps, l'envie de l'alcool disparaissait, tant celle du ventre que de la tête.

Cela fait le 4ème jour consécutif sans aucun alcool. Mon ventre n'a plus envie, une partie de ma tête me suggère encore de prendre un verre à l'occasion et l'autre lui dit à quoi bon tu vas pas le boire...

Serait-ce que ....? Chuuuuuut...


NB: J'ai encore lu plein de fils, chacun se lache un peu ou beaucoup sur "sa" maladie et "sa" vie. Personne ne reste sans réponse et sans réconfort.
C'est fou le nombre de personnes extraordinaires par ici!

Bonjour,

Merci pour vos soutiens et encouragements lors de ce coup de blues fin de semaine.

Passé un nouvelle étape, il y a 2 jours: Pas envie de me servir un verre à aucun moment, ni seul, ni en présence d'un ami à qui j'ai pourtant offert une Leffe!

Résultat zéro, nada alcool, mon dernier jour "sans", c'était il y a 3 ans et depuis je n'aurais plus pu!

On verra la suite, je suis confiant.

Partant du principe que pour bien gérer il faut mesurer ( If you cannot measure it , you cannot manage it) j'ai fait un tableau XLS avec graphe, ce qui donne ceci (image).

Pour ceux que cela intéresse de produire leur propre graphe, je joins le fichier XLS, qui contient une feuille de route journalière "tableau" et une feuille "graphe" avec les données a remplir pour obtenir un graphe qui montre l'évolution de la consommation d'alcool et de la prise de baclofène.

Bises à toutes et tous.

Bonjour

Après 15 jours et un départ très euphorique je retombe sur terre.

Consommation maitrisée mais toujours grosses envies. - J'ai besoin d'un verre près de moi-

Passé la surprise on dirait que mon corps s'habitue au baclo et que je glisse petit à petit..

2eme épisode

Voila au 9eme jour, visite chez la doc
Tension maitrisée elle est contente! Donc ok pour évoluer avec le Baclophène.
Aujourd'hui,j'augmente à 20, (10,5,5) puis à 30 dans 5/7 jours (10,10,10) et puis..j'aviserai.(Je suis libre de mes posologies, elle garde le controle des ordonnances....(solution win win))
Pour les prises, je garde mon tempo (que j'avais avancé de 15min soit 9h45,13h15 et 16h45)

Bon alors t'en es où, ça te fait quoi ? raconte..

La bête est à terre, je la regarde. Pu.ain c'était si simple!

Après un premier jour en demi-teinte, j'ai pris mon rythme, ne me refusant
pas un "verre", sauf qu'ils sont à "porto" donc de 6cl, ça aide pas mal.

Régulièrement je me surprends à avoir ce verre à peine touché à coté de moi une heure après, je le regarde et lui préfère la bouteille d'eau.

Le "dernier" à coté du lit est presque toujours à moitié plein le lendemain matin.

Bilan des 9 jours: dans les clous (tout juste) des recommandations OMS.
C'est un petit pas pour l'humanité mais un grand pas pour l'homme que je suis. (Avant mon score au
test "audit" était de 30)

C'est dans la bonne direction, faut confirmer.

Sinon, je me suis fait un tableau "monbaclo" (merci du conseil Zabou !) où je note chaque jour
dans des colonnes, la dose journalière, les points positifs, les négatifs, la
consommation, les achats (ça permets de vérifier si l'addition des doses
journalières est correcte, des fois qu'on triche...), et remarques

Alors en positif, je me sens à nouveau LIBRE, je suis libéré car je crois que je peux m'en sortir,
libre d'en discuter avec mes enfants, mes amis et ils me soutiennent. J'ose enfin vraiment parler de cette maladie. Perte de poids, retour de l'appétit, je dors moins et peux à nouveau imaginer prendre la voiture après 17h.

En plus aussi : Il y a eu des occasions sérieuses de boire, une fête avec amis, trop fier de garder mon verre quasi intact,2 situations de conflits durs, resté zen sur l'alcool, 2 célébrations (chaque fois une leffe que j'ai prise avec envie et terminée sans grande envie)
Donc bien résisté et sans efforts, mais je crois que ma détermination y est pour une part !

Pour les moins, eh bien il y a le matin ce côté "lendemain de la veille" qui était rare avant, ces
acouphènes (mais qui s'étaient manifestés depuis quelques temps en moins fort), cette hantise de prendre "à vie" et aussi faut le dire, la peur de se prendre les pieds dans le tapis....

Pour la conso, c'est juste sous les 3 doses en moyenne par jour (vérifié avec les achats)

Le meilleur jour 1 dose, le moins: 5 (c'était le premier jour!)
Et je n'ai pas du sortir pour "acheter" pendant 5 jours d'affilée!

Donc merci à tous, je continue, je me donne 3 mois pour évaluer ma situation.. Car faut pas
rêver, la bête n'est pas (encore) terrassée pour de bon!

1er Bilan : A ce jour ce que j'en pense:

Ceux qui disent que "pour s'en sortir, les alcoolos doivent arrêter de boire", ceux là ne savent pas ce qu'ils racontent!
Ils demandent en fait aux alcoolos de choisir entre la mort ou la mort !

Oui docteur c'est exactement cela, alors pas mal d'alcoolos préfèrent la mort "avec" plutot que "sans".
Donc j'admire ceux qui arrivent à arrêter car j'imagine les souffrances par lesquelles ils
passent.

Ici on me dit: tu prends un verre si cela te fait plaisir! Mais tu verras tu n'auras bientôt
plus cette envie.
Et mes premiers jours tentent à le confirmer. Si je me sers toujours d'un verre quand j'en ai envie, une fois touché je n'ai plus "besoin" de le boire.

A bientôt pour la suite.

Bonjour

Je termine la rédaction de mon 2eme épisode, mais avant je voudrais remercier personellement ceux et celles qui m'ont accueilli sur le forum, Sylvie, Zabou, Meliane, Pierina et Stéph. Cela fait du bien et les conseils avisés sont les bienvenus!

Depuis une semaine j'ai beaucoup parcouru le forum, ressenti plein d'émotions à la lecture de toutes ces vies, de toute la bienveillance qui règne ici.

Cela me parait tellement étrange de la part des humains..

Bonjour

J'ai découvert votre forum un peu par hasard, ayant décidé de faire quelque chose à l'encontre de mon alcoolisme.

Ce matin j'ai vu mon médecin et ai obtenu "la" prescription. En même temps il me faut soigner mon hypertension.

Je suis sans autres médicaments et ne touche pas à la drogue, et ma vie va bien merci!

J'ai quitté la cigarette après 20ans d'un paquet de gauloises par jour, il y a 13ans et je me suis dit l'alcool ce sera pareil et j'ai découvert que non.

Cela fait plus des 30ans que je bois (avec une augmentation graduelle d'année en année) et mon foie m'a laissé tranquille.

Il y a 3 ans j'ai fait un mois sans alcool pour mes gammas GT et cela m'a rassuré sur ma capacité à en sortir si nécessaire. (On croit ce qu'on veut !)

Récemment j'ai observé que mon alcoolisme s'aggravait (plus de 2 bouteilles par jour) et qu'il y avait des effets néfastes sur moi et mes relations, en même temps que j'avais de moins en moins de plaisir à boire.

Décision pour 2013 , on s'attaque à ce soucis. Je n'ai pas envie d'arrêter, j'ai envie de retrouver du plaisir à l'occasion si elle se présente, et c'est pour cela que la découverte du baclofène pour moi a été une révélation.

Ma première démarche a été de partager ma décision avec mes proches puis d'en parler au doc , et cela a été une délivrance.

Donc demain 10 janvier début de la campagne. Dose piano pendant 10 jours, puis re-docteur.

Bon 2013 a tous et toutes!