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Vianney
19 Janvier 2014, 22:23
Bonsoir, Loulou
 
Vianney
10 Janvier 2014, 1:16
Manon,

Je ne trouve pas votre fil. En avez-vous bien un ? Pouvez-vous m'envoyer un lien ?
 
Vianney
30 Décembre 2013, 2:46
Bonsoir Manon,

Merci beaucoup pour votre message. Je ne le vois que maintenant car j'étais "déconnecté" ces derniers jours.
Là je vais me coucher mais je me pencherai sur votre fil une autre fois.

Je sais bien que ce n'est pas censé être drôle du tout, surtout pour vous, mais cette histoire d'écrire à des journaux m'a beaucoup, beaucoup fait rire ! Vaut mieux en rire qu'en pleurer, comme on dit. En tout cas je reconnais bien là les effets d'une certaine désinhibition. Vous avez de la chance, c'est tombé dans un domaine moins socialement handicapant que pour moi.

A bientôt certainement.
 
Vianney
15 Décembre 2013, 1:46
Personne pour répondre à mes questions ?
 
Vianney
08 Décembre 2013, 19:59
C'est beau on dirait un poème surréaliste en prose, quel talent !

Citation
La journée, sept personnages inquiétants, de différentes classes sociales toutes distinctes
qui apparaissaient un peu partout, dans le jardin, dans la cuisine, dans l'escalier.
Des petits fils de couture qui se déplaçaient comme des feux follets,
rentraient, sortaient des tissus comme si une aiguille diabolique les guidait.
Des insectes longilignes rampant comme des serpents frénétiques dans le tapis touffu
placé sur le palier de l'escalier devant notre chambre.

Le soir, dans la pénombre du salon, s'installait un chapiteau de cirque,
sous la table de la salle à manger, et tous les acteurs, jongleurs, dresseurs, clown ...
s'installaient et répétaient leur numéro autour du cirque.
Et puis quand je regardais la TV, du dossier du canapé, sous la TV,
sortaient des animaux étranges qui me regardaient fixement.

Enfin, quand je me réfugiais au lit, j'arrivais quand même à m'endormir,
mais j'étais vite rejoint par des rêves bizarres de jeux télévisés,
où j'étais le joueur principal, dans un manège du style "Grand Huit",
avec des stations/étapes où m'attendait une nouvelle épreuve.
Ces rêves étaient tellement réels et déstabilisants que je me réveillais
assis dans le lit en hurlant ma bonne réponse.
 
Vianney
08 Décembre 2013, 16:30
Merci pour votre réponse Sylvie. Je viens de vous envoyer un MP.

Kikou : je suis un cas un peu particulier. Je n'ai jamais été alcoolique chronique, mais ce que mon psychiatre appelle dipsomaniaque. En gros, quand je commence, je ne m'arrête qu'à l'effondrement, quasi-systématiquement. Comme si j'étais en mode binge-drinking (ça a d'ailleurs commencé comme ça), mais toujours subi, et systématique. Avec des complications qui se sont aggravées avec le temps : d'abord trous noirs, puis engueulades et ruptures amicales, prises de risques en tous genres, absentéisme au travail et licenciement, ennuis avec la police et enfin condamnation judiciaire.

Mon médecin prescripteur m'a assuré que le baclofene pouvait être efficace dans ce cas ici. De fait il l'a - je crois - été à un certain moment, mais avec des effets secondaires si graves que je ne pense pas pouvoir jamais retrouver ma dose seuil.
Le même médecin a d'ailleurs précisé que ça n'aurait été sans doute qu'une question de temps avant que je ne tombe dans l'alcoolisme chronique.

Mon "problème" c'est que jusqu'à il y a peu, ces occasions étaient (trop) nombreuses et (trop) fréquentes. Aujourd'hui je n'en ai plus. Depuis plusieurs mois au moins. Difficile dans ces conditions de savoir si le baclofene a un effet quelconque - sinon utile - sur ma consommation ; pas l'indifférence, ça je sais déjà que non, mais est-ce qu'au moins ça empêche les cuites les plus graves ? Ce serait déjà merveilleux. L'autre jour j'étais chez ma mère qui boit beaucoup de vin (sans être alcoolique), toujours tiré d'un cubi (ce qui est très dangereux pour moi). Et jusqu'à 2h du mat' je me suis régulièrement resservi. Pas de cuite, j'étais soul mais sans plus. Cela aurait-il été différent sans baclofene ? Difficile à savoir.
 
Vianney
08 Décembre 2013, 0:30
C'est vrai que ça faisait longtemps que je n'avais pas posté.

Comme je disais, j'ai fini l'été à 150, parce que j'ai fait n'importe quoi (sans doute à cause de la décompensation maniaque), que je fuyais mon médecin, je quémandais des ordonnances partout où je pouvais... Puis je suis parti en long voyage (chemin de Compostelle ; ça s'est très mal passé d'ailleurs), sur un coup de tête d'ailleurs (toujours la phase maniaque) et je n'avais pas assez pour finir mon périple. A moins de passer à 150, ce que j'ai fait brutalement.

Puis quand je suis rentré, enfin calmé, j'ai revu mon médecin. Comme la décompensation maniaque était finie, on a décidé de continuer. Et de recommencer à augmenter les doses, plus doucement, parce que je sentais que 150 ne suffisaient pas et que j'avais trouvé l'indifférence à 250.

C'est ainsi que le 17 novembre je me suis retrouvé à 240. Et de nouveaux effets secondaires sont apparus. Une fatigue plus grande que jamais (j'ai réussi à m'endormir debout à l'opéra ! sur le coup ça m'a fait rire parce que je ne me suis pas fait mal, mais ça aurait pu être très dangereux), j'étais plus distrait que jamais (j'oubliais tout partout) et j'ai recommencé à avoir des raisonnements très incohérents. Du coup je suis repassé à 200. Plus de pensées absurdes, mais toujours une fatigue très handicapante.

Du coup, en accord avec mon médecin, j'en suis maintenant, depuis environ trois semaines, à 150. Plus d'ES du tout, ouf. Mais plus vraiment d'effet primaire non plus... L'autre soir j'ai beaucoup trop éclusé. Aucun drame, tant mieux. Mais je vis avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête (c'est ça d'être dipsomaniaque - typique des bipolaires, semble-t-il - plutôt qu'alcoolique chronique).

Je ne sais pas si le baclofene actuellement me permettrait d'empêcher une de ces cuites dont j'avais le secret avant de commencer le traitement. Reste que je n'en ai pas pris depuis un moment, mais... je n'en ai pas vraiment eu l'occasion. Pour l'instant je vis là-dessus. Je sais maintenant quels endroits et quelles personnes éviter. Mais ça ne peut pas être une solution à long terme.

Je suis complètement paumé. Je ne sais plus quoi faire. Essayer de réaugmenter, avec une répartition différente ? Je ne suis pas sûr de jamais réussir à supporter une dose supérieure à 150.
Tout abandonner et recommencer les cuites monumentales, jusqu'au moment où je me retrouverai en prison ? C'est ce qui a bien failli m'arriver récemment...

Au moins le baclofene a un effet positif sur moi : il a complètement réglé mon problème d'addiction sexuelle. A moins qu'il n'ait simplement annihilé ma libido ? Là aussi, je suis paumé. Mais dans tous les cas, ça m’arrange pour l'instant.

Je verrai avec mon toubib d'ici une semaine. Il a l'air de croire qu'on finira par trouver une solution. Je commence à en douter. Après tout le baclofene ne fonctionne pas pour tout le monde (quel pourcentage d'échec, déjà ?). Peut-être faudra-t-il me résigner à faire partie de ces malheureux...http://www.baclofene.com/images/smileys/fsb2_larme.gif

A suivre...
 
Vianney
07 Décembre 2013, 21:29
Je viens de créer un fil sur le sujet, ce qui m'est arrivé cet été. J'aurais dû mieux chercher avant de le créer.

Au cas où mon témoignage vous intéresse : Décompensation maniaque

Clairement, je crois qu'on ne peut pas vraiment parler d'hypomanie dans mon cas, mais bel et bien de manie.
 
Vianney
07 Décembre 2013, 20:44
Bonjour à tous,

Comme personne ne me répond sur mon fil dans le forum général, je me permets de reposter mon dernier message ici, où du reste il sera sans doute plus à sa place.

Citation
Je n'avais pas encore pris le temps de raconter ce qui m'est arrivé d'affreux cet été avec le baclofene, mais cela me semble suffisamment grave pour en témoigner.

Cela a duré de la fin juin à la mi-août environ.
Je prenais alors 250 mg de baclofene (je ne me souviens plus de la répartition exacte), et j'avais trouvé l'indifférence. J'étais heureux de cela. Et plus globalement, je me sentais incroyablement bien. Peut-être que je m'en auto-convainquais puisque mon prescripteur m'avait dit qu'il pouvait y avoir un effet détendant, peut-être que c'était un effet placebo, qu'importe après tout. J'étais détendu, souriant, avenant, chaleureux, apaisé... ou du moins c'est ce que je croyais.

Sauf que... je suis arrivé chez ma mère à Bordeaux pour y passer quelques semaines (je ne travaille pas), et là le drame a commencé. Les relations se sont vite tendues. Elle et mon frère me reprochaient de ne pas être dans mon état normal, de donner l'impression d'être ivre en permanence. Je faisais manifestement honte à ma mère dans les magasins. Nous nous opposions sur tout, je ne comprenais jamais pourquoi.
Le soir, je sortais parfois, et ma mère me reprochait le lendemain d'être rentré à 6h du matin en sonnant à l'interphone ou en faisant hurler la télévision. Je commençais à croire qu'elle était folle puisque je ne me souvenais pas de toutes ces choses-là, et que j'étais persuadé à chaque fois d'être rentré bien sagement vers 1h ou 2h. Pourtant à cette époque-là je rendais compte que j'avais un ou deux trous de mémoire, mais ça ne m'a pas du tout inquiété.

Puis nous sommes partis ensemble au bord de la mer. Mon autre frère, ma sœur, un oncle et une tante et des cousins sont arrivés. Et c'est là que tout s'est encore plus gâté. Je me rendais compte que tout le monde était contre moi, mon deuxième frère le plus d'entre eux. Ma sœur m'a tout simplement évité et ne m'a pas adressé la parole, mais je croyais qu'elle était déprimée à ce moment-là. Je comprenais de moins en moins. Je croyais que tout le monde était soit fou, soit ligués contre moi. Je m'engueulais de plus en plus souvent avec tout le monde. Puis j'ai fini par me dire que c'était moi qui étais fou, et ai été finir mon été seul, ailleurs.

En parallèle, s'est développé un comportement obscène, désinhibé sexuellement. Je m'amusais à pisser volontairement au lit, je me suis masturbé dans des lieux publics. Je me suis fait surprendre une fois dans un bar, évidemment fait foutre dehors, mais ça ne m'empêchait pas d'essayer d'y retourner régulièrement.

Puis les effets secondaires se sont estompés, et ont disparu. Heureusement que des amis que je voyais encore et qui m'ont vu au moment du début du traitement ont pu me parler à ce moment-là. Sinon je n'aurais jamais compris ce qui s'était passé cet été. Ils ont vu un changement immédiat dans mon comportement dès les premières semaines de mon traitement. Ils m'ont dit que j'étais désinhibé, vulgaire, obscène, agressif, irascible. Ils m'ont cité tout un tas de choses horribles que j'avais faites (je vous passe les détails) qui les avaient choqués : je n'en ai AUCUN souvenir ! Quand je leur ai demandé s'ils avaient compris que c'étaient les médocs, ils m'ont dit : oui évidemment ! Et pourquoi ne m'ont-ils pas prévenu alors ? demandé d'arrêter ? Réponse : ils n'avaient pas arrêté de le faire. Là encore, aucun souvenir. Je n'entendais que ce que je voulais bien entendre.

Cette prise de conscience m'a permis d'en parler à ma mère. Heureusement que mes amis m'ont permis de prendre conscience de ce qui s'était passé, car ma mère, elle, m'a dit qu'elle ne m'en aurait jamais reparlé d'elle-même. Elle m'a dit que j'avais été si méchant, cruel, agressif dans chacun de mes propos, qu'elle avait acquis la conviction que je la haïssais profondément. Quand elle m'a dit cela, je n'ai jamais autant pleuré de ma vie. Et là, même topo qu'avec mes amis : te souviens-tu d'avoir fait ça, dit ça, etc... Une fois sur deux : aucun souvenir. Ma mère a tout de suite compris que c'étaient les médicaments ; pourquoi ne m'a-t-elle pas prévenu ? Réponse : elle a passé l'été à me proposer, puis demander, puis supplier d'aller voir tel ou tel médecin pour un second avis. Elle m'en a proposé une dizaine de sa connaissance. Et plus elle insistait plus je refusais violemment. Devinez quoi ? ben voilà : aucun souvenir.

Même topo encore avec mes frères et sœur, je ne recommence pas, vous avez compris.

Heureusement que ces ES ont disparu (il y en a toujours d'autres).
Heureusement que mes amis ont compris et ont pu finalement m'en parler.
Que se serait-il passé sinon ? Je tremble rien que d'y penser.

Précision : dans des circonstances que je vous raconterai si vous les souhaitez, je suis passez brutalement début août de 250 à 150 mg. C'est idiot, je sais, mais à l'époque je faisais beaucoup de décisions absurdes et de raisonnements incohérents.

Première question : Est-ce ça qui m'a sauvé ? Est-ce que les ES se seraient dissipé avec le temps de toute façon ?

Deuxième question : Avez-vous déjà entendu parler de pareils cas ? aussi violents ?

En me renseignant un peu, j'ai appris que le baclofene pouvait provoquer une décompensation maniaque. Au vu des symptômes de cette décompensation, c'est sans doute ce qui m'est arrivé. Nouvelle donnée : je suis bipolaire, correctement traité depuis un an seulement (donc six mois au début du baclofene).

D'où ma troisième (série de) question(s) :
Est-ce que cette décompensation "baclofeno-induite" ne concerne que les bipolaires ou potentiellement tout le monde ?
Je me demande également si c'est bien le baclofene qui est responsable de cet épisode maniaque, ou alors si je ne suis pas correctement traité ? Sachant que mon psychiatre m'a diagnostiqué bipolaire de type II, c'est-à-dire avec manie atténuée ; et même si atténuée dans mon cas qu'elle passe presque inaperçue. Ce qui explique que les médecins ont mis pas loin de dix ans à me diagnostiquer.

Merci d'essayer de m'éclairer, les médecins eux-mêmes sont un peu perdus et ne sont pas capables de me renseigner sur une possible interaction entre Lamictal (lamotrigine), lithium et baclofene.

Désolé pour ce post (trop ?) long. J'espère seulement que vous aurez eu le courage de le lire jusqu'au bout et que quelqu'un aura une réponse, ou au moins un début.
Merci !
 
Vianney
07 Décembre 2013, 12:07
Bonjour à tous,

Je n'avais pas encore pris le temps de raconter ce qui m'est arrivé d'affreux cet été avec le baclofene, mais cela me semble suffisamment grave pour en témoigner.

Cela a duré de la fin juin à la mi-août environ.
Je prenais alors 250 mg de baclofene (je ne me souviens plus de la répartition exacte), et j'avais trouvé l'indifférence. J'étais heureux de cela. Et plus globalement, je me sentais incroyablement bien. Peut-être que je m'en auto-convainquais puisque mon prescripteur m'avait dit qu'il pouvait y avoir un effet détendant, peut-être que c'était un effet placebo, qu'importe après tout. J'étais détendu, souriant, avenant, chaleureux, apaisé... ou du moins c'est ce que je croyais.

Sauf que... je suis arrivé chez ma mère à Bordeaux pour y passer quelques semaines (je ne travaille pas), et là le drame a commencé. Les relations se sont vite tendues. Elle et mon frère me reprochaient de ne pas être dans mon état normal, de donner l'impression d'être ivre en permanence. Je faisais manifestement honte à ma mère dans les magasins. Nous nous opposions sur tout, je ne comprenais jamais pourquoi.
Le soir, je sortais parfois, et ma mère me reprochait le lendemain d'être rentré à 6h du matin en sonnant à l'interphone ou en faisant hurler la télévision. Je commençais à croire qu'elle était folle puisque je ne me souvenais pas de toutes ces choses-là, et que j'étais persuadé à chaque fois d'être rentré bien sagement vers 1h ou 2h. Pourtant à cette époque-là je rendais compte que j'avais un ou deux trous de mémoire, mais ça ne m'a pas du tout inquiété.

Puis nous sommes partis ensemble au bord de la mer. Mon autre frère, ma sœur, un oncle et une tante et des cousins sont arrivés. Et c'est là que tout s'est encore plus gâté. Je me rendais compte que tout le monde était contre moi, mon deuxième frère le plus d'entre eux. Ma sœur m'a tout simplement évité et ne m'a pas adressé la parole, mais je croyais qu'elle était déprimée à ce moment-là. Je comprenais de moins en moins. Je croyais que tout le monde était soit fou, soit ligués contre moi. Je m'engueulais de plus en plus souvent avec tout le monde. Puis j'ai fini par me dire que c'était moi qui étais fou, et ai été finir mon été seul, ailleurs.

En parallèle, s'est développé un comportement obscène, désinhibé sexuellement. Je m'amusais à pisser volontairement au lit, je me suis masturbé dans des lieux publics. Je me suis fait surprendre une fois dans un bar, évidemment fait foutre dehors, mais ça ne m'empêchait pas d'essayer d'y retourner régulièrement.

Puis les effets secondaires se sont estompés, et ont disparu. Heureusement que des amis que je voyais encore et qui m'ont vu au moment du début du traitement ont pu me parler à ce moment-là. Sinon je n'aurais jamais compris ce qui s'était passé cet été. Ils ont vu un changement immédiat dans mon comportement dès les premières semaines de mon traitement. Ils m'ont dit que j'étais désinhibé, vulgaire, obscène, agressif, irascible. Ils m'ont cité tout un tas de choses horribles que j'avais faites (je vous passe les détails) qui les avaient choqués : je n'en ai AUCUN souvenir ! Quand je leur ai demandé s'ils avaient compris que c'étaient les médocs, ils m'ont dit : oui évidemment ! Et pourquoi ne m'ont-ils pas prévenu alors ? demandé d'arrêter ? Réponse : ils n'avaient pas arrêté de le faire. Là encore, aucun souvenir. Je n'entendais que ce que je voulais bien entendre.

Cette prise de conscience m'a permis d'en parler à ma mère. Heureusement que mes amis m'ont permis de prendre conscience de ce qui s'était passé, car ma mère, elle, m'a dit qu'elle ne m'en aurait jamais reparlé d'elle-même. Elle m'a dit que j'avais été si méchant, cruel, agressif dans chacun de mes propos, qu'elle avait acquis la conviction que je la haïssais profondément. Quand elle m'a dit cela, je n'ai jamais autant pleuré de ma vie. Et là, même topo qu'avec mes amis : te souviens-tu d'avoir fait ça, dit ça, etc... Une fois sur deux : aucun souvenir. Ma mère a tout de suite compris que c'étaient les médicaments ; pourquoi ne m'a-t-elle pas prévenu ? Réponse : elle a passé l'été à me proposer, puis demander, puis supplier d'aller voir tel ou tel médecin pour un second avis. Elle m'en a proposé une dizaine de sa connaissance. Et plus elle insistait plus je refusais violemment. Devinez quoi ? ben voilà : aucun souvenir.

Même topo encore avec mes frères et sœur, je ne recommence pas, vous avez compris.

Heureusement que ces ES ont disparu (il y en a toujours d'autres).
Heureusement que mes amis ont compris et ont pu finalement m'en parler.
Que se serait-il passé sinon ? Je tremble rien que d'y penser.

Précision : dans des circonstances que je vous raconterai si vous les souhaitez, je suis passez brutalement début août de 250 à 150 mg. C'est idiot, je sais, mais à l'époque je faisais beaucoup de décisions absurdes et de raisonnements incohérents.

Première question : Est-ce ça qui m'a sauvé ? Est-ce que les ES se seraient dissipé avec le temps de toute façon ?

Deuxième question : Avez-vous déjà entendu parler de pareils cas ? aussi violents ?

En me renseignant un peu, j'ai appris que le baclofene pouvait provoquer une décompensation maniaque. Au vu des symptômes de cette décompensation, c'est sans doute ce qui m'est arrivé. Nouvelle donnée : je suis bipolaire, correctement traité depuis un an seulement (donc six mois au début du baclofene).

D'où ma troisième (série de) question(s) :
Est-ce que cette décompensation "baclofeno-induite" ne concerne que les bipolaires ou potentiellement tout le monde ?
Je me demande également si c'est bien le baclofene qui est responsable de cet épisode maniaque, ou alors si je ne suis pas correctement traité ? Sachant que mon psychiatre m'a diagnostiqué bipolaire de type II, c'est-à-dire avec manie atténuée ; et même si atténuée dans mon cas qu'elle passe presque inaperçue. Ce qui explique que les médecins ont mis pas loin de dix ans à me diagnostiquer.

Merci d'essayer de m'éclairer, les médecins eux-mêmes sont un peu perdus et ne sont pas capables de me renseigner sur une possible interaction entre Lamictal (lamotrigine), lithium et baclofene.

Désolé pour ce post (trop ?) long. J'espère seulement que vous aurez eu le courage de le lire jusqu'au bout et que quelqu'un aura une réponse, ou au moins un début.
Merci !
 
Vianney
18 Novembre 2013, 0:57
J'en suis à 3x80mg. J'ai vraiment l'impression que c'est trop vu les ES et je vais donc essayer de diminuer les doses au moins temporairement.
 
Vianney
17 Novembre 2013, 20:30
Et pour ce qui est de diminuer ? A quel rythme ? De combien de mg max par jour ?
 
Vianney
17 Novembre 2013, 20:28
Ok Sylvie merci beaucoup du conseil, je vais essayer ça je vous dirai si ça marche.
 
Vianney
17 Novembre 2013, 17:33
Bonjour à tous

J'ai une question sur les ES : étant donné que le baclofène s'élimine rapidement de l'organisme, et que je n'en prends qu'à 16h, 18h et 20h, il y a une bonne partie de la journée pendant laquelle je n'ai, de fait, pas de baclofène dans le sang. Pourtant je ressens ce qui me semble être des ES du baclofène en permanence. Il sont devenus gênants très récemment (j'ai dû recommencer à augmenter la dose récemment). Est-ce que cela est nécessairement dû à autre chose, ou bien est-ce que je peux ressentir les ES après la fin de l'élimination de la molécule ?
 
Vianney
23 Juin 2013, 7:40
Merci Vaillant.
Quel poète !
 
Vianney
23 Juin 2013, 0:36
Merci à toi, tiouleep !
 
Vianney
22 Juin 2013, 15:56
Bon, est-ce que les derniers évènements auraient pu un peu te "calmer"?


Si seulement...

Big news : je viens d'envoyer à notre bailleur notre préavis de départ. Cet après-midi, je pleure sept ans de gâchis.
 
Vianney
22 Juin 2013, 2:12
Je crois que le début du traitement est dangereux : en ce qui me concerne, je me dis que je suis enfin sur la voie de la guérison, avec une molécule miraculeuse... et que donc je peux faire ce que je veux. Enfin. Avant de guérir. Pour de bon.
Résultat : je finis en garde à vue, et je viens de manquer brûler mon appartement avec ma cigarette. Pas terrible.

Tuez-moi, par pitié http://www.baclofene.com/images/smileys/fsb2_larme.gifhttp://www.baclofene.com/images/smileys/fsb2_larme.gifhttp://www.baclofene.com/images/smileys/fsb2_larme.gif
 
Vianney
21 Juin 2013, 10:13
Oui mais peu. Non.
 
Vianney
19 Juin 2013, 22:11
Bonsoir à tous,

J'ai encore méga déconné... Je rentre tout juste de 15 heures de garde à vue. C'est la troisième fois que ça m'arrive, toujours à cause de l'alcool.
Outrage et dégradations : pour une fois c'est pas trop grave, et je m'en sors avec un rappel à loi. J'ai déjà été condamné en Italie à un mois avec sursis. La dernière affaire, il y a six mois, n'est toujours pas réglée.
Mon copain n'était pas là à mon retour et m'a fait savoir qu'il ne serait pas à la maison pendant au moins quelques jours. Depuis le temps que ça me pend au nez... Je crois que cette fois-ci est la "bonne" : je ne suis plus seulement chômeur, mais également célibataire. Et bientôt je retourne chez ma maman.


Pas trop le moral ce soir. Et si je buvais un coup pour oublier tout ça ? ^^
 
Vianney
18 Juin 2013, 11:26
J'ai heureusement réussi à m'endormir, sans drogue ni nouvelle apnée.
Je ne prends pas d'anxiolytique, du moins plus depuis longtemps. Et je ne souhaite pas m'y remettre maintenant, le baclofene m'assomme largement assez.
Merci pour votre message rassurant.
 
Vianney
17 Juin 2013, 22:51
Un petit coup de www.mavie.com : depuis une heure que j'essaie de dormir, l'endormissement vient très vite, je suis tellement assommé par le baclofzzz...http://www.baclofene.com/images/smileys/fsb2_zzzz.gif et puis je me réveille en panique parce que j'oublie de respirer. Comme si l'effet myorelaxant était vraiment trop puissant pour le diaphragme ; ou encore que l'effet sédatif est si fort que je n'ai plus la force de respirer.
C'est particulièrement angoissant et j'ai vraiment besoin de dormir cette nuit... Vous croyez que je devrais aller aux urgences me faire mettre sous assistance respiratoire pour la nuit ? Est-ce quelqu'un ici a déjà ressenti cela ? Un somnifère me permettrait-il de régler la question ou serait-il plus dangereux qu'autre chose ?

Si quelqu'un est encore là pour me répondre ^^
Sur ce bonne nuit à tous (j'espère).
 
Vianney
17 Juin 2013, 18:01
Citation
Rien d'autre à raconter?

Je vais me vexer ! http://www.baclofene.com/images/smileys/fsb2_oups.gif
Sinon : à midi, déjeuner avec un ami buveur. Je me suis servi un verre de rouge, que j'ai "oublié" de boire jusqu'au dessert. Le début de l'indifférence ?
Évidemment, une fois la surprise passée, je l'ai vidée aussi sec cul-sec, puis trois autres...

Citation
Bon, peut être qu'inconsciemment, tu t'es retenu pour ne pas pourrir un mariage ;)

Mouais... J'ai déjà - regrets éternels - pourri plus d'un mariage. J'ai même été jusqu'à faire fermer le buffet à cause de mon état. A une heure du matin !
J'ai aussi plus qu'à mon tour insulté des DJ quand ils passaient de la musique de merde. Et autres réjouissances...
 
Vianney
17 Juin 2013, 10:17
L'alcoolisme aigu, ou dipsomanie, n'est pas en fait un faux-alcoolisme.
C'est d'ailleurs une voie privilégiée, par le déni, vers l'alcoolisme chronique.
 
Vianney
17 Juin 2013, 10:14
Bonjour,
Je suis exactement dans la même situation que vous... Pendant de nombreuses années, j'étais capable de ne pas boire pendant une ou deux semaines mais dès que l'occasion se présentait, je prenais une cuite magistrale. Je me rassurais en me disant que je n'étais pas dépendant, éventuellement dipsomaniaque : tout pour ne pas dire les vilains mots d'alcoolisme ou de maladie. Flagrant délit de déni, en somme.
Sauf qu'avec le temps les occasions ont eu une fâcheuse tendance à se multiplier ; en fait je les provoquais, je les cherchais, bien évidemment. Puis je me suis surpris à boire seul, en fin de soirée au retour chez moi, puis sans même d'occasion. La prise de conscience s'est faite là ; ou plutôt elle s'y est achevée.
Je suis maintenant à 120 mg : pas encore indifférent, loin de là, mais j'arrive à m'arrêter au bout de 10-15 verres, ce qui est déjà un net progrès.

Tout ça pour dire : oui, le baclofène est une solution, dans votre cas aussi.

Bon chance, un prompt rétablissement.

Vianney
 
Vianney
17 Juin 2013, 10:00
Mariage ce week-end. Eh bien, le moins qu'on puisse dire c'est que je ne suis pas encore indifférent !
Ceci étant je ne fus ni minable ni scandaleux, même assez détendu, ouvert aux rencontres et drôle. Un très net progrès !
120 mg. On continue...
 
Vianney
11 Juin 2013, 13:59
Ad multos annos !
 
Vianney
11 Juin 2013, 13:03
Sailor,
Votre réponse m'interloquait, du coup j'ai refait mon calcul et... manifestement, je me suis planté à un moment : j'ai effectivement 20 mg d'avance sur ce que j'avais prévu avec mon médecin. Du coup je vais rester 5-6 jours à 100 mg avant de passer à 120.
Merci de votre remarque.
 
Vianney
11 Juin 2013, 11:35
Effet secondaire, classique à ce que j'ai cru comprendre : la fatigue. http://www.baclofene.com/images/smileys/fsb2_zzzz.gif
C'est cependant presque agréable ; ce n'est ni une fatigue alcoolique, ni dépressive - ça me change. Mais c'est intense.
Deux "craving" de dodo : toute la matinée et la fin d'après-midi. Comme j'ai la (mal ?)chance de ne pas travailler, je me recouche dès que mon ami est parti pour le bureau, et je me réveille à 11h, quand l'alarme de la première prise de baclofène retentit. Puis une sieste de 18h à 19h.
A part ça, rien de réellement gênant, je continue donc l'augmentation des doses.

Depuis hier j'en suis à 4 x 25 mg. J'ai débouché dans la soirée une bouteille de vin dans l'idée de n'en boire qu'un ou deux verres. Résultat : non seulement je l'ai sifflée en moins d'une heure, mais je suis ressorti pour acheter deux bières chez l'Arabe. Puis j'ai fini au Calva jusqu'à effondrement. Quand je pense au prix de la bouteille, théoriquement réservée aux fins de dîners de grandes occasions... Bref, ce n'est manifestement pas encore la dose suffisante.

A suivre...
 
Vianney
09 Juin 2013, 16:08
Sylvie : non merci, ce n'est pas la peine de re-séparer les fils de conversation, c'est effectivement bien ainsi.

Aux autres : merci de vos messages, remarques, conseils... Je vais réfléchir posément à tout cela, et je ne manquerai pas de vous tenir informé de mes progrès.

Bonne fin de weekend à tous.
 
Vianney
07 Juin 2013, 12:21
J'ai l'impression que mes deux fils de conversation se sont retrouvés inopinément et inextricablement mélangés... Ça ne va pas aider à la compréhension !http://www.baclofene.com/images/smileys/fsb2_mad.gif
De plus, des messages avaient été postés hier sur ce fil qui ont disparu...

Tristan : je ne comprends pas bien votre message. C'est une tentative de remontrance ?
Le traitement demande une certaine discipline, certes : jusqu'ici je le prends scrupuleusement aux heures prévues avec mon médecin, j'ai un système d'alarmes et de piluliers qui me permet de ne pas oublier, j'augmente progressivement mes doses selon le protocole. Alors pour le petit sermon, merci mais vous repasserez.
Faire le tri dans ma pharmacie : ça veut dire que le baclofene c'est le Bien et que le poppers c'est le Mal ? Merci encore, mais je m'en doutais un peu. Sauf que le poppers n'a rien à voir avec l'alcool, ne provoque aucune dépendance et ne me pose aucun problème relationnel, social ou professionnel. Donc, je ne vois pas le rapport.

Bidibule : Je suis effectivement impatient, je vais faire en sorte de me détendre http://www.baclofene.com/images/smileys/fsb2_tchin.gif
En fait je n'ai pas - crois-je - de craving, ou alors pas clairement défini. L'envie vient quand il y a une occasion à risque et qu'elle est déclenchée par un ou deux premiers verres. Là, j'enchaîne jusqu'à plus soif, sauf que plus soif n'arrive jamais donc j'enchaîne jusqu'à l'effondrement. Exemple : hier j'ai déjeuné avec un ami, pris un pot avec un autre dans l'après-midi, et terminé par une tournée des bars jusqu'à tard dans la soirée. Résultat, j'ai bu environ 25 unités d'alcool...
Pour conclure sur hier soir d'ailleurs : la résistance dont je parlais n'est en fait qu'une impression, avec le recul ce matin, je me rends compte que j'étais complètement déchiré. C'est particulièrement dangereux car hier je me sentais vraiment le roi du monde et j'avais envie de boire sans fin pour montrer que je ne serais plus jamais soul de ma vie - raisonnement d'alcoolique...

Ma répartition : 70 mg en 4 x 15 à 11h, 14h, 17h et 20h. Je passe à 4 x 20 aujourd'hui.

Merci à vous pour vos messages !
 
Vianney
07 Juin 2013, 3:12
Et du coup, qu'en penser ? Que faire ?
 
Vianney
07 Juin 2013, 0:58
Le baclofene a sur moi un effet très inattendu : il ne réduit pas ma consommation d'alcool mais augmente sensiblement ma résistance et supprime toute gueule de bois... Je ne suis pas sur que ce soit bien.

Qu'en pensez-vous ?
 
Vianney
31 Mai 2013, 15:57
Bonjour à tous,

Je commence aujourd'hui mon traitement par baclofène.
Or il se trouve que dans mes pratiques sexuelles, j'ai souvent l'habitude de sniffer du poppers. Sachant qu'il s'agit d'un vasodilatateur et donc qu'il a un effet relaxant, je voulais savoir s'il y avait un risque d'interaction dangereuse avec le baclofene.
Est-ce que quelqu'un ici a déjà mélangé les deux ? Avec quelles conséquences ?
Ou bien quelqu'un connaissant le sujet pourrait-il m'en dire plus ?

Par avance merci de vos réponses.

Vianney
 



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