Salut Lili. Peut-être as-tu fini par t’endormir. Ne lâche pas encore ! Peut-être te faudrait-il en plus du baclofène un répit sans alcool, un sevrage en milieu hospitalier. Il me semble que tu ne bois pas pour te soulager mais au contraire pour te torturer, une façon pour toi de te cracher à la gueule. Tu n’es pas un monstre, tu n’es pas néfaste, tu es seulement malade ! Oui, je sais, ce n’ai pas facile d’arriver à penser ainsi, surtout quand ton entourage ne le conçoit pas non-plus. Cette maladie est trop intrinsèque pour que l’on ne s’identifie pas à elle, ce n’est pas le virus petit verre de rouge qui nous attaque, c’est notre main qui porte le verre à nos lèvres, encore et encore et encore. Oui, mais ce désir irrépressible est la maladie, les non-alcooliques ne le vivent pas, ils n’ont pas à lutter, c’est si simple pour eux. Aujourd’hui, tu peux guérir ; le baclo n’est pas une pilule miracle qui va effacer ces années de souffrance, tu vas devoir te réparer, réapprendre à t’aimer, mais c’est possible, alors ne lâche pas ! Je t’embrasse