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moriarty
21 Février 2014, 18:24
Bonjour à tous,

Voilà 7 mois que je ne suis venu écrire sur le forum.

Je pensais venir souvent et partager mais faut croire que je ne suis pas très réseaux sociaux...

Juste quelques mots pour dire que le baclo est toujours mon ami!

Je suis désormais à 60 mg (2X3) et je compte descendre encore (je suis monté à 120) à raison de 10 mg par mois ou au bout de 2 mois, selon ce que je ressens.

Voilà voilà, pour donner du courage et de la patience à ceux qui passent ici...

Bonne soirée.
 
moriarty
25 Juillet 2013, 0:12
Lors d'une soirée alcoolisée chez des amis de ma compagne, j'ai une une crise d’agressivité suivie d'un "black out".
Dans la nuit je leur ai écrit un sms leur disant que j'étais désolé et que ce n'était pas la première fois et que quand ça m'arrivait c'était des angoisses perso qui remontaient et que ce que je disais ou faisais n'avait rien à voir avec les gens qui étaient là, que je devais à présent m'occuper de mon problème avec l'alcool.

C'était la première fois que je formulais les choses et que je m'avouais tout ça. La même nuit j'ai dit à ma compagne que je ne voulais pas la perdre...

Dans les jours qui ont suivi j'ai commencé à dérouler l'écheveau du déni, découvrant d'heure en heure l'ampleur des dégâts... Je n'ai pas encore fini de reconstituer l'histoire de mon alcoolisme...

10 jours plus tard je voyais pour la première fois le psy qui me prescrit le Baclofène...

J'avais lu des trucs sur le net et quand il a prononcé le nom du médoc, j'ai ressenti un soulagement: je pouvais poser mon sac!
 
moriarty
24 Juillet 2013, 22:27
Bienvenue à toi.
Je suis modestement relativement récent sur le site mais peux t'assurer que les gens d'ici vont t'apporter soutien et conseils sur tous les plans.
Pour le Baclo, je peux te dire que ça marche!
Tu viens de commencer une nouvelle vie en prenant cette courageuse décision.
 
moriarty
24 Juillet 2013, 19:46
Bon anniversaire Phil.

Merci pour tes interventions sur mon fil.

Tu travailles dans ma ville d'origine.

Je suis aussi à 120 mg et indifférent. Quelle est ta répartition?

La mienne: 30g au ptit dèj, déjeuner et dîner et 30g au coucher.

Les ES sont minimes quand je ne suis pas stressé mais dans le moments d'angoisse ce qui me tue ce sont les successions infinies d'endormissements et réveil en sursaut la nuit avec des idées obsessionnelles. Faut-il éviter le prise au coucher comme je l'ai lu parfois sur le site?

Sinon, je serai ravi de suivre ta "descente" qui je l'espère augurera de la mienne.

A bientôt.
 
moriarty
20 Juillet 2013, 12:02
Je prends du Baclofène depuis 4 mois et mesure chaque jour la libération que m'apporte cette molécule et découvre la nouvelle vie qu'elle m'offre.
Je lis le livre d'Olivier Ameisen doucement, digérant chaque passage et m'émerveillant de sa sensibilité, de son humanité.
Et puis... j'apprends sa mort et sais déjà qu'il n'aura jamais la reconnaissance qu'il mérite, lui qui se croyait indigne de tout...
Pourvu qu'on en profite pas pour le salir ou attaquer la Baclo qui sauve tant d'entre-nous!
Quel abnégation et humilité il a eues de nous livrer ainsi son intimité, sa famille, ses amours, ses angoisses, sa trouvaille, ouvrant ainsi la voie à des confrères courageux (merci à eux) et des alcooliques qui n'hésitent plus à partager leurs peurs, leurs combats, à se dire que la volonté ne suffit pas, que la culpabilité ne sert à rien...
Il va rejoindre ses parents qu'il a tant aimés et sera au Panthéon des Justes qu'ils vénérait tant.
Il va jouer du piano longtemps au paradis des alcoolos, des dépendants de tous poils, dont vous savez comme moi qu'ils ont trouvé là non pas un gourou mais un Prométhée moderne. il a défié les dieux pour nous!
Merci professeur Ameisen, respect et affection.
 
moriarty
17 Juillet 2013, 9:14
Bonjour à tous, (merci aux gentils vétérans qui suivent nos fils...)

Vu mon généraliste hier. Je lui ai déballé toute l'affaire (ne lui avait bien sûr rien dit au fil des années)

On constate que des soucis gastriques, dermato, musculaires, récurrents se sont tus depuis l'arrêt de l'alcool...

Il serait presque sceptique sur mon alcoolisme (ben oui, il avait pas vu...) et s'étonne que j'ai un foie magnifique d'après l'échographie d'il y a quelques semaines!

Il a lourdement insisté sur le taux d'échec élevé avec le Baclofène (il n'a pas l'air emballé). Il fait partie d'une commission à la préfecture qui reçoit les "délinquants" du boire et conduire pour évaluer leur progrès. Il a l'air de penser que l'épée de Damoclès fonctionne bien.

C'est un grand fan des vertus du sport pour tout corriger...

Une vraie plongée dans l'hygiénisme et la pensée positive façon 19ème siècle! Un peu de volonté que diantre!

Bien sûr, je ne me laisse en rien déstabiliser et sais ce que le Baclofène fait pour moi. La société ne va pas remettre en cause tout son fonctionnement, son économie (des professions, des institutions, de l'argent sont en jeu) pour quelques alcoolos illuminés qui tombent d'une addiction dans une autre!

Son scepticisme a le mérite de me rappeler le risque de rechute que je sens là, tapi, près à s'insinuer sous la forme du plaisir, de la normalité, de la convivialité, du soulagement... enfin toutes ces formes que vous connaissez!

J'ai une tension basse, mais il y a la chaleur et je crois que c'est un ES connu, non?

Je retrouve du monde en me racontant (un peu, selon ce que je sens en face) et en expliquant.

Ce qui me taraude c'est de savoir si les troubles de l'humeur à jeun que j'ai fait subir à mon entourage au fil des années vont disparaitre (là ils sont en sommeil). J'aimerais bien (c'est un doux euphémisme!)

J'attaque mon 2ème mois à 120 mg (je me rends compte que la montée - en 2 mois - avait été assez rapide, au regard de ce que conseillent certains ici) et les ES sont parfaitement supportables. Ils étaient bel et bien décuplés par l'angoisse de la séparation.

Merci à ceux qui auront eu la patience de me lire.

Pour les autres, ceux qui lisent la fin pour voir la conclusion:

LE BACLOFENE, CA MARCHE!!!

Bonne journée sans culpabilité, au soleil.
 
moriarty
14 Juillet 2013, 13:41
voui, le psy ça va être indispensable pendant longtemps. Bien sûr le Baclo s'occupe de la (bio)chimie, mais si je ne suis pas sûr qu'il faille toujours une cause, je crois que je rentre dans la catégorie de alcooliques qui le sont devenus pour fuir des problèmes anciens, des douleurs bien ancrées.

Là je suis face à tout, le passé, ceux des amis et relations que voudrais "sauver" (ça ne se fait pas sans mots), mon amour qui revient avec l'envie de m'aider et de construire, mes peurs de rechute dans tous les domaines, les ES qui m'accablent dès que je stresse...

Pas d'AD pour le moment.

Je vais aller à la plage (il y a 10 jours je pensais que je n'en serais plus capable!)

Plein de soleil et d'iode à tous!
 
moriarty
13 Juillet 2013, 13:19
Merci à tous et désolé de vous faire vivre mon vaudeville!

Pas toujours là où il faut le garçon!

Je vais tenter de me recentrer sur le sujet!

Vu mon psy aujourd'hui (il était temps!):

On reste à 4 fois 30 mg et du Magné B6.

Je vais finir par comprendre le concept de patience!

Bon soleil!
 
moriarty
12 Juillet 2013, 16:39
Bonjour à tous,

Quelqu'un ici, un spécialiste des jeux de maux, m'a parlé de la confiance comme ciment de la relation affective.

Il se trouve que celle que j'ai ici désignée comme mon ex, après lecture sur le Baclofène, craquage, lâcher-prise et dialogue avec son psy, est revenue vers moi et veux reprendre notre histoire...

Je vous passe la nouvelle crise d'angoisse (je ne l'ai pas épargnée à des amis...).

Et si je pouvais ne pas cheminer seul? Faut-il continuer à souffrir et ajouter aux ES, ou faire confiance à celle qui dit vouloir m'aider à me battre pour moi et pour nous?

Donner le temps au temps... On me met en garde, comme si j'allais replonger dans je ne sais quoi. Mais elle revient avec la compréhension de ce que je vis, de ce qu'elle a vécu sans comprendre (je ne lui avais même pas dit que je suivais ce traitement avant la rupture, comme pour lui épargner ma maladie...)

Faut-il me mortifier sans cesse ou accepter ce premier bénéfice (encore immérité) de ma nouvelle vie sans armure et me faire confiance?

On a tendance à devenir maso dans cette ascèse, comme s'il fallait expier!

Je crois que je vais accepter la douceur du destin qui me semblait tellement impitoyable.

Il va falloir garder la tête froide.

J'ai commencé à prendre du Magné B6 pour voir si ça diminue les ES (comme certains ici le préconisent). Je vous dirai...

J'espère que partout où vous me lisez il fait aussi beau et que vous êtes assez dans le présent pour sentir la caresse du soleil.

Bien à vous tous
 
moriarty
09 Juillet 2013, 23:48
Merci Phil, Fred, Franck et Karine!
Je suis frappé par le respect que vous avez tous pour les opinions différentes et de la modestie avec laquelle vous avancez vos avis.
J'ai beaucoup à apprendre en matière d'humilité!
Merci pour les encouragements. Je ne lâche ni le baclo ni le site!

Une mention particulière pour Reiz qui dit les choses si clairement.

Bien sûr que l'avis de ma fille compte parce que dans le désert d'après la bombe mes 3 filles sont là et tentent de voir ce qui est bon pour moi. Oui, elle va me faire confiance comme je lui fais confiance parce que je ne vois que du bien dans sa démarche.

Le temps, oui c'est mon problème et c'est aussi la conséquence de l'alcoolisme: on ne sait plus attendre - on veut une solution immédiate, un truc qui permette de faire disparaitre la douleur, la gêne, le passé, qui occulte le présent si peu confortable. Il faut réapprendre à laisser travailler le temps. Ce n'est pas le plus facile.

Tanguer est vraiment bien choisi: il va aussi bien pour le moral, les croyances, que pour les ES!

Mon ex: il faut que mon cerveau accepte qu'elle n'est plus là, qu'elle ne m'aime plus. Et là, il ne m'écoute pas!

Se servir de ce forum, j'ai compris que je le pouvais et c'est une incroyable découverte: il y des gens qui savent, écoutent, accompagnent même quand on revient à la case départ. Merci mille fois.

J'espère très vite pouvoir rendre ce service aux autres. Tout ce que je peut faire c'est encourager tous ceux qui arrivent et doutent de commencer tout de suite le Baclofène: ça marche, ça fait pour nous ce qui serait impossible autrement: couper les chaînes et nous permettre de reprendre le contrôle de nos vies.

Pour les AD je vois avec mon psy samedi et j'ai même pas peur!

Merci à tous
 
moriarty
09 Juillet 2013, 10:44
Ah oui, comment fait-on pour changer le titre d'un fil?
Merci aux spécialistes!
 
moriarty
09 Juillet 2013, 10:15
Bonjour,
Là je suis en but à la réaction de ma fille qui me dit qu'elle trouve que ce médoc semble me déprimer et bloquer les émotions, comme ce qu'elle a vu de coupe-faim en cours de master bio. Elle se demande si c'est bien le moment en plus de ma séparation...
Je ne suis pas très fort sur les arguments, à part dire que la dépression je l'ai depuis longtemps et que j'ai perdu ma béquille et que rien que la séparation suffirait à me mettre dans cet état. C'est vrai que je leur ai épargné mes états d'âme jusque là ("grâce" à l'alcool et aux AD) mais semble t-il pas mes colères sans raison.
En revanche, j'avoue que me lever sur des jambes qui me portent à peine et avoir le bas du dos qui semble ne plus avoir de muscles, après une quasi nuit blanche à me réveiller en sursaut à chaque fois que je m'endors,avec la même idée obsessionnelle...
Je vois mon psy samedi. Mais vous connaissez le truc: la peur de sortir de là sans avoir posé les bonnes questions...
Merci de vos réponses.
 
moriarty
08 Juillet 2013, 23:22
Bonsoir,
On a fermé des plaies et on s'est expliqué.
Elle a retrouvé une vie plus calme...
Je l'ai remerciée parce que c'est grâce à elle et pour elle (le fameux paradoxe) que j'ai pris conscience et me suis attaqué à mon addiction.
J'ai réussi à lui dire qu'au fond de moi je "n'aurais pas pu être" un type bien mais que savais que je l'étais et que je devais lui permettre de vivre (merci Reiz!)
Je lui ai parlé du Baclo et d'Ameisen, pour qu'elle comprenne, si elle le souhaite.
Ça fait toujours aussi mal mais la tension est momentanément partie.
Mais p..., qu'est-ce que je suis triste.
Bonne nuit à tous.
Allez, après on parle d'autre chose...
Faut que je voie avec mon psy s'il me faut un AD pour ne pas trainer cette déprime!
Bonne nuit à tous.
 
moriarty
08 Juillet 2013, 18:16
Merci Bidibule, Pierina, Reiz, Meliane et Franck!
J'entends tout et tente d'intégrer les messages...
Mais je suis encore sous le choc de la séparation et de la violente mise en cause du passé qu'engendre cette nouvelle lucidité.
Et puis info du jour: mon ex qui travaille avec moi et me voit au trente-sixième dessous m'invite à dîner ce soir...
Je suis totalement paniqué: je ne me sens pas prêt à inaugurer une belle amitié, à passer un contrat pour pouvoir travailler ensemble, à être l'objet de sa compassion... Toutes choses que je comprendrais mais qui ne cadrent pas dans mon deuil de notre relation à peine entamé!
Je ne lui en veux rien et la comprends mais j'ai encore trop de mal à être en sa présence et à sentir qu'elle n'a plus d'élan, plus d'amour...
Je vais y aller en tentant de ne pas avoir d'à-priori et de prendre tout ce qu'il y a de positif...
Mais j'ai peur de tomber encore plus bas.
Si je n'ai pas déjà épuisé tout le monde, je reviendrai vous raconter.
Merci encore et à bientôt.
 
moriarty
07 Juillet 2013, 22:41
Merci Loulou et Sylvie!
C'est magique!
Zêtes en veille permanente, non?
Je voulais dire 120 mg en 4 prises. (3 repas et au coucher)
Je vais me coucher avec du baume au cœur.
A très bientôt.
 
moriarty
07 Juillet 2013, 22:08
Bonsoir à tous.
Je viens de créer mon profil mais ai lu pas mal sur le site.
J'ai commencé le Baclofène à la mi-avril et suis devenu indifférent à l'alcool très vite. (120 en 4 fois)
Je suis allé voir un psy parce que les conséquences relationnelles et sur mon couple devenaient insupportables et c'est lui qui a m'a prescrit le traitement.
Mais était trop tard et mon amie a rompu il y a 3 semaines...
Elle a bien vu un changement mais les dégâts étaient trop grands et ce statut affiché de malade lui rappelait de mauvais souvenirs (un ex toxico).
Nous n'étions ensemble que depuis quelques mois et elle ne se voyait sans doute pas accompagner un paumé en traitement (à l'issue incertaine) au risque de son bien-être et celui de son enfant. "Tu aurais pu être un mec bien."
C'est mérité et légitime, d'autant que le déni est ancien et que d'autres relations ont fini pour les mêmes raisons auparavant...
Me voilà donc sobre, lucide et seul.
Mais ça fait sacrément mal...
Et puis les ES sont augmentées par l'angoisse de l'abandon. Je passe des nuits à partir et me réveiller en sursaut toutes les deux secondes et suis fourbu, déprimé, angoissé chaque matin...
J'ai fait un tel vide autour de moi au cours des années d'alcool mauvais et de ruptures que ces journées d'été vont être bien longues...
On me dit que je vais découvrir qui je suis et me reconstruire, mais là je suis un peu au fond...
D'où le titre: je suis guéri et ne bois pas malgré la situation mais les conséquences sont gigantesques et l'ampleur des dégâts passés m'apparaît soudain avec son cortège de regrets et une sacrée envie de crier.
Je sais aussi que je ne suis pas seul dans ce cas.
Allez, je veux bien un ou deux encouragements quand même...
 



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