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energy
03 Mars 2015, 22:27
Bonsoir Jack-Lofène

En remerciement de ce fil fort intéressant, une petite contribution :

J'avais entendu parler de cette histoire des 21 jours pour que le cerveau intègre une nouvelle habitude. Je ne me souviens plus de ce que la personne m'avait dit alors : je crois que c'est l'hyppocampe dont il était question. Mais, en faisant une petite recherche je suis tombée là-dessus qui risque de mettre à mal cette théorie des 21 jours...

http://www.huffingtonpost.fr/j..._b_5131357.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Maxwell_Maltz

Energy
 
energy
20 Juillet 2014, 23:25
Coucou Red,

La seule raison valable, c'est de ne pas replonger.


Entièrement d'accord avec toi.

Il me semble que l'objectif 1er du baclofène est de permettre à la personne dépendante de reprendre les commandes de son cerveau.

Que s'il est prescrit, c'est dans le but d'aider l'addict à sortir de la dépendance.

Que le "fameux verre" est cheminement et choix personnel, mais, aussi, au passage, une occasion de s'interroger sur cette importance qu'on lui accorde.

Très bonne soirée Red
 
energy
15 Juillet 2014, 23:47
Et puis les phoenix font de l'ombre....

Bon courage, Red.
 
energy
15 Juillet 2014, 23:28

Mais, maintenant, les reproches arrivent. Ils arrivent de manière concrète, avec des mots.

Avant, les reproches étaient toujours présents, mais dans les regards, dans les attitudes. Je trouvais ça pénible.

Maintenant, avec des mots, je trouve ça insupportable. Je ne comprends même pas ce qu'on attend de moi.

Qu'est ce que je peux faire? "Tu as fait çi, tu as fait ça" Ok, et alors? Est ce que je peux revenir en arrière? Est ce que je peux refaire l'histoire?


Certains parlent des mauvaises connections que les dépendants ont faites dans leur cerveau. Qu'il ne faut pas les réactiver en consomment régulièrement.

Je pense aussi qu'on les réactive en ressassant sans cesse le passé.


Mais je peux maximiser les bons cotés qui sont en moi, proportionnellement, les mauvais cotés prendront moins d'importance.


Coucou Red,

Malheureusement, oui, je pense que les reproches réactivent la machine.

Heureusement, aujourd'hui, tu sais où conduisent les rouages de cette machine.

Respires un coup et restes bien centré sur tes objectifs. Les autres, ton entourage, suivront ou pas. Mais c'est toi qui compte.

Bonne soirée Red

nb : compliqué de faire comprendre la part de l'addiction. Parce que des bons et des mauvais côté, nous en avons tous. Mais c'est l'addiction qu'ils rejettent, qu'ils reprochent, tout en ne sachant pas faire la distinction entre l'addiction et la personne. Et c'est du coup la personne toute entière qui reçoit le reproche. Ne te laisses pas ébranler, tu n'as qu'1 vie. Continues ton chemin, ils se tairont.
 
energy
11 Juillet 2014, 22:45
Bonsoir Red,


Maintenant, avec l'esprits clair, je me souviens de certaines remarques qu'on m'a faites, généralement par rapport à mon attitude quand j'étais défoncé, et je prends ça à la rigolade. Je me dis que je n'étais pas moi même

Mais là aussi, même clean pendant qq jours (qq heures), j'avais les nerfs trop à vif, à cause des excès. Je ne pensais qu'à faire face, et à sévir


Oui, bien sûr que tu n'étais pas toi-même.

Les nerfs trop à vif, faire face.... Mais comment supporter encore des reproches quand la souffrance de ne plus maîtriser son cerveau te hante, quand la souffrance d'échouer à le faire comprendre t'enferme et quand au bout de ce chemin solitaire, c'est ta propre tombe que tu aperçois ?



Quand, je suis "dans mes droits", la colère m'incite plutôt à me calmer sur la défonce, et à trouver la manière appropriée de répondre.

Comme je le disais plus haut, ça m'a mis suffisamment en colère pour que j'arrive devant la juge du tribunal tout pimpant.


Il faut dire que c'était gravissime ! La douche froide !
Quelle chance tu as eu de t'en sortir !
Pfff, et ce sont une AS et une psy qui ont fait ça !!

Rassures-moi, ce n'est pas la psy chez qui tu as pris rendez-vous ?!!

Un mental d'acier pour te battre encore aujourd'hui comme tu le fais ! Que d'épreuves ! Je te lève mon chapeau, encore une fois.

Très très bonne soirée Red


Hopla MM (ah, t'as vu ce que ça fait ?!! )


Je suis si conscient du "A quoi bon", si conscient que ma vérité n'est pas là.


Génial si le « A quoi bon » raisonne dans ta tête à ce moment-là ! Oh que oui ta vérité est bien loin de ça, il n'y a qu'à te lire...

Laisses tomber alors le rayon alcool, pourquoi y perdre ton temps quand focaliser sur les jolies vendeuses pourrait résoudre tes problèmes de VMC … à condition que la demoiselle ne soit pas ronfleuse, bavarde ou somnambule et qu'elle n'ait ni VMC ni chaudière, pas plus que punks à chiens et sono sur le palier !!

Très bonne soirée MM


@ Mary
Tu as bien raison de la rappeler la récompense. Vaut mieux être vigilant avec cette traîtresse qui peut surprendre quand on ne l'attend plus...

Très bonne soirée Mary
 
energy
11 Juillet 2014, 13:47
Re à vous 2

J'ajoute un mot pour poursuivre sur l'idée des « 5 ». Aussi pour être plus concrète.

Parce que le manque crée le stress.

Que le stress fait grimper l'anxiété, anxiété qui est parfois déjà latente.

Que l'anxiété attire les idées noires, les souvenirs sombres, les pensées stériles, négatives ou destructrices.

Que ce tsunami intérieur, parce qu'il submerge, paralyse la réflexion, met le cerveau sur pilote automatique et que cette pensée automatique se dirige tout droit sur les schémas, les chemins que l'on a pratiqué le plus.

Une petite astuce que j'ai trouvé, qui marche pas mal pour moi, c'est d'appeler à la rescousse 2 conseillers avec qui je cultive attentivement, au quotidien, mes relations : logique et pragmatisme.

Alors, quand je me sens submergée, que l'anxiété, le stress, la détresse, la tristesse, le raz-le-bol, le « à quoi bon ? », le « je ne m'en sortirai jamais » tournent en boucle dans ma tête, je m'oblige à m'arrêter et je pose mentalement mais parfois aussi sur papier (ça m'aide à canaliser, à revenir à la stricte réalité de la situation) le ou les problèmes qui ont déclenché l'angoisse.

Une fois le problème ramené à ce qu'il est dans la réalité, sans toutes les pensées automatiques ou négatives qui lui donnent une ampleur qu'il n'a pas, je pose en face toutes les solutions qui me viennent à l'esprit.

Ah, voilà, on y voit déjà plus clair et au moins on peut réfléchir et relativiser.

Bon, c'est sûr, que parfois, ça m'est arrivée de penser, tant la situation était noire : « Bon, soyons positif, t'es en vie et c'est l'essentiel ». hi hi hi

Alors, comme l'envie de fuir est un de mes vieux schémas, j'avoue que de temps à autre, me glisser dans mon lit, même en pleine journée, et laisser libre court à mon imagination, me créer un rêve éveillée, c'est aussi quelque chose que parfois je pratique quand vraiment je n'ai plus de ressort. J'accorde à ma tête et à mon corps une trêve.

Cette aprèm, situation dangereuse, rendez vous avec deux AS, j'ai passé 20 minutes à maitriser ma rage et ma colère et à rester sans mouvement déplacé..
Je sors de là tout aussi furax, direction le super avec la ferme intention de me souler vite fait bien fait.
J'ai échangé quelques mots avec la nana rayon "cadavres préparés", un peu d'humour, des sourires offerts et reçus, un sentiment de bien être, une respiration plus calme.
Arrivé au rayon bière à 14%, mon envie était retombée.



Heureusement que les nanas existent quand même, hein, MM ? En tous les cas très contente que celle-ci se soit trouvée sur ta route !

Très bon après-midi à vous 2
 
energy
11 Juillet 2014, 10:06
Coucou Red,

Oui, AS c'est assistante sociale. Il y en a des bonnes mais aussi des « qui feraient mieux de changer de métier ».

Il faut dire aussi que les conseils généraux les aide de moins en moins : pendant qu'ils arrosent les grosses entreprises implantées sur leurs territoires de milliers de milliers d'euros de subvention en prévision des taxes de retour, les enveloppes sociales sont, chaque année, réduites.


Du coup, je ne vois pas où je peux ranger cela, dans le craving mouai, une envie mouai, une pulsion non.
Un mauvais réflexe ? surement ( je ne reprends pas ma vieille image du chemin bien emprunté hein, mais presque :D)


Coucou MM,

Oui, je crois, comme toi, que c'est de l'ordre du mauvais réflexe, du sillon entretenu.

Un schéma acquis inconsciemment, inscrit profondément, et dont les origines sont antérieures à la rencontre avec l'addiction, à mon avis. Un schéma où la colère est retournée contre soi-même.

Cette colère qui s'enflamme lorsqu'elle rencontre la bêtise, l'injustice, l'incompréhension, la petitesse, l'étroitesse, la suffisance (la liste est longue) et cet obstacle, à la fois si virtuel et si réel, qu'est la réalité économique, l'argent.

Une colère, en fait, qui s'alimente au manque.

Sortir de l'addiction ne l'a pas éteinte en moi. Autrefois, je dégoupillais la grenade à l'intérieur de mon char. Aujourd'hui, j'ai appris à me poser dans ma tête, et quand ça bouillonne, je me retranche à l'intérieur de moi et je baisse un rideau de fer émotionnel. Là, je réfléchis à l'orientation que je dois donner à la tourelle pour dégommer l'obstacle.

Cette colère auto-destructrice, j'en ai fait une rage de m'en sortir, de construire, envers et contre tout.

L'auto-discipline est le maître mot de cette transformation.

Et puis,

La tête froide quand le cœur est bouillonnant.

Le marche ou crève.

Le sans pitié.

Le tous les coups sont permis (surtout face aux administrations)

Le « je les emmerde, je réussirai »

Et aussi, dans ma tête, j'ai fait de la place pour une calculette. Nouveau pour moi. Mais oh combien utile pour ne pas générer un stress supplémentaire au quotidien.

Et, enfin, un grand tri, beaucoup par le vide, dans mes relations pour y mettre des relations, certes rares, mais choisies avec qui chaque moment est partage, compréhension, rires. Un peu de douceur dans cette vie.

Et bien sûr, quoiqu'il arrive, j'ai décidé de réserver du temps et des moyens, au quotidien, pour entretenir, bichonner l'outil de ma réussite : moi. Une attention particulière au sommeil.

Très bonne journée à vous 2, MM et Red.
 
energy
10 Juillet 2014, 23:58
Hello Energy,

je viens de vérifier rapidement sur internet. L'autre facteur, c'est la colère, et c'est très vrai.

Il y a les choses qu'on croit savoir cacher, et il y a celles que les proches ne veulent pas voir. C'est très difficile, et meme impossible pour moi de faire le tri.


Merci Red,

La colère, comment ais-je pu l'oublier ?!! La colère solitaire qui s'exprime dans l'auto-destruction. La colère, il y aurait tant à dire.

Le déni des familles est, je crois, entretenu par le déni de la société qui ne veut pas voir le problème, parce que ça rapporte trop d'argent. Entretenu aussi par la honte d'une maladie que l'on persiste à ne pas diagnostiquer. Au lieu de ça, on traite ci puis ça et finalement on expédie et on s'empresse d'oublier. Enfin, je crois.

Fut un temps, il me semble, où les épileptiques étaient enfermés dans des asiles psychiatriques. Ils y recevaient, pour traitement, des douches d'eau glacée.

ça laisse songeur...

Bonne nuit
 
energy
10 Juillet 2014, 23:02
Coucou Red,

Oui Mitche, tu as raison. Mon craving c'est plutôt dans des grands moments, soudains, de déprime.


Dans mon cas, il me semble qu'après avoir tout essayé c'était la dernière porte de sortie.. avant la mort.


Pour mon ami, idem, d'après ce qu'il me dit : une grande tristesse, une déprime qui le surprend, comme ça, d'un coup.

Je n'ai pas de recettes pour résister aux cravings, envies etc.... mais je me souviens de ce que recommandait Ameisen dans son livre... il parlait des situations à éviter : faim, soif, solitude, fatigue (excuses-moi, je ne me souviens plus de la 5ème).

Très bonne soirée, Red
 
energy
09 Juillet 2014, 14:05
Coucou Red,

Tout ça parcequ'à un moment de ma vie, je n'ai pas voulu reconnaitre à quel point j'étais malheureux.

Et au lieu de le reconnaitre, je n'ai rien dit, et j'ai noyé ça dans la coke et l'alcool jusqu'à ce que je sois submergé, et que je m'y noie.



La culpabilité.....

Mais peut-être n'étais-tu qu'un jeune homme qui n'arrivait pas à être heureux sans pour autant s'en expliquer précisément le pourquoi. Et peut-être que ce divorce est venu réveiller ce mal-être.

25 ans en arrière, une psychothérapie ce n'était pas vraiment la 1ère idée qui traversait les têtes, ni des jeunes, ni des adultes, me semble-t-il.

Alors, après, faire le lien quand on pensait cette fragilité enterrée....

Sur ton chemin, tu as croisé la route d'une des substances les plus addictives qui soit et sur le moment, elle a soulagé ton mal-être.

Un jour, j'ai entendu un prescripteur demander à mon ami : « est-ce que vous rêviez, petit, de devenir, plus tard, un alcoolique ? »

...

Je crois que ce serait une bonne idée de t'asseoir près du jeune-homme que tu as été et de lui dire qu'il est tombé dans un piège destructeur, quand il n'est pas mortel, et que ce mal-être sur lequel il n'arrivait pas à mettre de mots, ce mal-être qui l'a rattrapé au jour de son divorce, aujourd'hui, vous allez partir à sa recherche et travailler à le reconnaître, l'entendre, le comprendre pour enfin l'apaiser par le biais d'une psychothérapie.

Si tu n'arrives pas encore à te pardonner, pardonnes à l'enfant de 18-20 ans que tu étais.... un gamin, un tout tout jeune, finalement un môme qui ne savait rien de la vie et ses dangers. Et pardonnes à l'homme qui a bâti sa vie en ignorant qu'une faille, à la base, mettait silencieusement en péril son ouvrage.

Sortir de l'addiction, c'est aussi, je crois, faire l'apprentissage d'une parentalité bienveillante pour soi-même.

Etre, pour soi, un parent aimant, aidant, compréhensif, attentif, équilibré d'un parent vigile qui ne s'en laisse pas compter et qui veille.

Ton step by step, tes actes posés chaque jour.... Je crois vraiment que tu utilises la bonne recette.

Pas étonnant que tu te sentes bien, ton môme intérieur doit être sacrément rassuré. Tu vous a pris en main.

La réelle valeur d'une personne, je crois que c'est dans l'adversité qu'on la mesure. Et moi, tes lignes me parlent de courage et de détermination.

Très très bonne journée Red
 
energy
08 Juillet 2014, 23:04
Coucou Red,

Tu me réponds et voilà que je tarde. Excuses-moi.


Quand je me sens euphorique, cette tendance à l'orgueil, à la surestime, dont nous avons parlé, prend le dessus et n'est pas très bonne conseillère.

Oui, @Energy, dans ce cas là, je ne prends plus mon traitement avec autant de rigueur, et je décide souvent de réduire les doses.


Alors, je suis vraiment très curieuse, mais si tu veux bien m'expliquer....
Que se passe-t-il alors, exactement, dans ton esprit ?
Et pourquoi t'écoutes-tu toi-même quand tu sais, par ailleurs, que, parfois, tu es, pour toi-même, un mauvais conseiller ?



Je ne connais pas l'EMDR. Meme avec ce que j'en ai lu sur internet, je n'arrive pas à bien comprendre le principe. Tu me diras en quoi ça consiste quand tu auras fait une séance.


Oui, bien sûr. Ceci dit je ne compte pas faire une séance. Je veux prendre rdv pour parler avec ce thérapeute, savoir ce qui est réalisable, en combien de séances, quel bénéfice le patient peut en espérer et dans quel délai, etc...
Et je compte lui parler de ce couple étrange : surestime/mésestime.


En ce moment, je ne prends plus de sucres rapides, ce qui fait que je retrouve le gout sucré des fruits. Je me plaignais de ces fruits modernes qui n'ont plus de gout, mais finalement c'était moi qui, en préférant les pâtisseries avait perdu la sensibilité suffisante pour apprécier le gout du naturel.

Il faut un peu de discipline, mais ça vaut vraiment le coup.


Oui, ça vaut le coup et puis l'auto-discipline c'est quelque chose qu'on apprend toute sa vie, je crois, et qui est source de self estime.



Sinon, en ce moment je me sens calme et déterminé, mais en meme temps un peu submergé. Les gens recommencent à me faire confiance, et je me retrouve avec des propositions de sorties qui me font un peu (beaucoup) peur.


Peur de quoi, exactement ? Peur d'être tenté ? Peur d'être le seul à ne pas boire ? Peur de t'ennuyer ? Peur ???

Et ta belle t'accompagne-t-elle lors de ces invitations ?


Et puis, l'alcoolisme serait la seule maladie pour laquelle on se fait engueuler:)


Ben attends donc d'avoir Alzheimer.... hi hi hi :fsb2_arrow: :fsb2_arrow:

Très, très bonne soirée Red
 
energy
06 Juillet 2014, 23:53
Coucou Red,

Et merci de ta réponse.

J'avoue que si j'ai focalisé sur ce point, c'est parce que je note ça aussi chez mon ex-copain (bon je vais dire ami, parce que c'est ce que nous sommes et le « ex » me fatigue).

Je pense effectivement que chez les addicts, il y a de tout. Des gens sans pathologie et d'autres avec.

Les professionnels s'accordent à dire que certaines pathologies psychiatriques lourdes peuvent avoir pour comorbidité l'alcoolisme ou une addiction similaire.

Pour les autres, il peut y avoir des spécificités de parcours qui, à un moment donné, fragilisent une personne tout à fait bien portante sur le plan psychologique et en font un candidat qui, s'il est porteur d'une défaillance du Gaba B (si j'ai bien appris ma leçon), deviendra « idéal ».

Concernant ton histoire personnelle, je pense, en effet, que cela ait pu te fragiliser. Ne pas avoir d'explication peut être très angoissant, compliqué à vivre et perturbateur dans la construction personnelle.

Bon, maintenant tu as la motivation, alors si tu as aussi l'explication, le mode d'emploi, jeune comme tu es...

Alors, bien sûr, évidemment, poser l'orgueil comme explication, non ! Je ne comprends pas que l'on ait pu fournir une telle « analyse » (quoique jugement soit plus approprié) à Velvet.

En revanche, je cherche à comprendre et j'ai repéré ce même étonnant couple chez mon ami: mauvaise estime/timidité et surestime de soi qui alternent et même cohabitent.

Pendant un moment (assez long mea culpa) j'ai imaginé tout un tas d'hypothèses qui passaient du déni à l'irresponsabilité puis au manque de motivation, etc. Bref, pas fière de mes pensées. Mais, non, il est motivé, j'en suis certaine aujourd'hui et il est sorti du déni. Cependant, à titre d'exemple, dans un accès de confiance, il a la semaine dernière suspendu son traitement (repris dare-dare et d'accord avec moi sur l'importance du traitement) mais là tu vois je me trouve à nouveau confronté à cette fameuse surestime que tu évoques. Donc, pour moi, quelque chose de très important car pouvant mettre en péril la guérison.

Alors, voilà, je m'interroge. Je cherche des points communs et en ce moment, je farfouille dans la notion de limite (de ce que j'en connais) et l'enfance.

Je me demande si la sortie du déni ne rimerait pas avec l'atteinte des limites acquises et personnelles de la personne.

Et puis je m'interroge sur l'intégration de l'autre face de la limite, celle qui est soin, attention, amour, respect, rassurance. Je me dis que si elle n'a pas été intégrée dans son côté positif, ça pourrait expliquer pas mal de comportements, de schémas inconscients.

Mais je peine à relier cet égo démesuré à l'autre effondré. Sauf à se dire qu'un enfant a peu de façons d'attirer l'attention : soit il fait tout bien comme il faut, et même mieux s'il le peut, soit il s'oppose de toutes les manières à sa disposition, quitte à se mettre en danger. Peut même alterner les 2...

Enfin, voilà pourquoi je te posais la question. Parce que derrière tout ça, je pense à l'EMDR et que j'envisage de prendre rendez-vous pour demander si cela peut être réalisable de créer ou restaurer cette connexion de la limite dans son sens positif. Mais encore faut-il que ce soit une bonne piste et encore faut-il que j'ai une idée bien claire.

Merci de m'avoir répondue en tous les cas, c'est vraiment très gentil. Peut-être que cela fera avancer ta propre réflexion ou rebondir sur une autre idée... En souhaitant que tu continues de partager ton cheminement intérieur.

Je te souhaite une très bonne soirée.
 
energy
04 Juillet 2014, 22:58
Coucou Red,

Ben merci pour les filles, idem pour les mecs !!




J'ai vu, pour avoir passé des mois, et des mois en cure à fréquenter d'autres alcooliques, que bizarrement la mauvaise image de soi peut rimer avec une surestime de soi.



Euh, Red, cela fait 2 fois, je crois, que tu fais allusion à cette constatation. Est-ce que tu as analysé pourquoi mauvaise image et surestime de soi cohabitent parfois ? Est-ce que tu as une petite idée ? Et si oui, si cela ne t'ennuie pas trop, accepterais-tu de la développer un peu, de la fouiller ?

Et aussi, cette surestime, serait-elle celle qui chuchote que oui, on ne va pas rechuter si l'on s'en sert un... en bâillonnant la lucidité ?

Continues de sourire à la vie et nous en faire profiter, tu as mille fois raison.

Très bonne soirée
 
energy
03 Juillet 2014, 22:34
Coucou Red,

Et merci de m'accueillir si gentiment.


« Comme toujours, je n'ai pas su refuser le premier verre sans qu'il n'y ait un instant de silence, et des regards étonnés. »

« , j'ai eu du mal à ne pas laisser s'installer un petit malaise.
Ca viendra peut être avec le temps.. Mais comme je l'ai déjà dit, c'est difficile avec toutes les cicatrices que j'ai sur le visage de passer pour un modèle de vertu. »


A l'époque où j'ai arrêté de boire, pas de baclo. Donc, je suis devenue ce que l'on appelle une abstinente, mot qui m'exaspère au plus au point car connoté de punition, d'obligation, alors que non.

Cela a été une décision, un choix. Comme tu l'as fait. Parce que juge ou pas juge, tu aurais pu choisir d'ignorer et continuer, n'est-ce pas ? Au passage, rendons donc à César....

Ce silence que tu décris, ces regards étonnés, je partage complètement l'avis de Lee Vair (bonjour Lee) et ne pense pas que ce soit toi et/ou ta mine qui en soient responsables. Je te concède que, pour l'instant, tu es peut-être un peu mal à l'aise quand tu déclines.

Mais, moi, qui suis une femme, plutôt très soignée, sans cicatrice ni rien de particulier qui trahisse ce que j'ai pu traverser, et bien je constate, depuis des années, ce même silence de quelques secondes, ces regards interloqués et parfois même des moues dubitatives accompagnées de regards échangés (en général, ces derniers se révéleront les plus gros buveurs de la soirée).

Celui qui ne boit pas est une exception. Et, tu sais, l'exception dérange toujours un peu ou, au moins, surprend.

Mais je pense que tu prendras vite l'habitude et n'y prêteras plus attention.

Si d'aventure, quelqu'un insiste, je lâche simplement un « je ne bois jamais » accompagné d'un sourire tout en déclinant de la tête.

Alors, là, je peux te dire que l'effet est radical et qu'ils s'empressent tous de passer à un autre sujet ! Tout simplement magique cette phrase !

Je crois que lorsqu'on s'affranchit de l'alcool, c'est un premier pas qui, je pense, mène tout naturellement à une réflexion sur l'importance qu'on souhaite donner ou non au regard de l'autre. Un regard qui, dans bien des cas, nous a conduit tout droit à l'addiction.... matière à penser, non ?

Très bonne soirée Red

@ Sylvie, shame on me, je ne t'ai toujours pas envoyée mon adhésion pourtant promise et plus que dûe vu l'effet salvateur du baclofène sur mon ex-copain (mais avec lequel je reste très très très proche) qui, à 120 aujourd'hui, se porte infiniment mieux et fait son bonhomme de chemin, l'air de rien, vers la guérison ! Merci ! Bon, je viens de l'imprimer parce qu'autrement je me connais : je procrastine, tu procrastines....

@ MM, dis donc, tu rebondis sur Energy.... pfff, ça se voit tant que ça la plaquette de chocolat que je me suis enfilée en douce ?
 
energy
02 Juillet 2014, 14:14
Coucou Red,

Un petit moment que je lis ton fil. Un petit moment que j'hésite à poster.

Mais, zut, trop envie de te lever mon chapeau.

Tu viens de faire prendre à ta vie un tournant décisif. Me sens très proche de ton approche parce que tu en fais réellement un changement de mode de vie ou d'hygiène de vie comme l'indique MM (salut MM). Arrêt de la clope en plus, un tueuse qui ne dérange pas la société et les vies autant que l'alcool mais qui, quand même, laisse moins de chances que la roulette russe : 1 sur 2.

Il y a quelque chose de très sage dans ta façon d'aborder chaque obstacle et de gérer. Du step by step en restant à ton écoute, en n'étant pas draconien mais décidé et centré sur ton objectif.

Reste la prise de poids. Je comprends que cela te tracasse. Je pense que te choisir chaque soir quelque chose qui te fait plaisir, c'est prendre soin de toi et t'accorder de la douceur, que c'est mettre aussi la barre à une hauteur raisonnable. Je suis pour ce genre de raisonnement à 100%. Éloigner l'addiction c'est clairement ta priorité, avec raison. Te sentir bien dans ta peau, c'est la seconde, avec beaucoup de logique également.

Alors, pour le poids, peut-être pourrais-tu envisager de modifier ton alimentation puisqu'après tout tu as opté pour la stratégie d'un changement d'hygiène de vie. Les régimes, on connait, le yo-yo est inévitable. Donc pas de régime, mais de la logique. Peu de gras, peu de sucre. Et retrouver la saveur des aliments au naturel. Redécouvrir les herbes, les épices, les condiments. En profiter pour se faire des assiettes vitaminées. Mélanger des fruits et des légumes en salade par exemple, rassasiant et peu calorique. Et se réserver, se choisir, la déguster mentalement avant puis pendant, une ou 2 gâteries chaque jour. Comme ça, pas de régime, pas de faim, mais un changement d'alimentation qui n'exclut pas le plaisir. Avec ça, tu peux avoir la certitude de retrouver la ligne et en plus tu donneras à ton corps tout ce qu'il lui faut pour te servir au mieux. Et exit le sel... Tu peux le remplacer par du nigari à petite dose (chlorure de magnésium en magasin bio à 1 euro et des brouettes)

La balance à mon avis est à exclure. N'indique que des bêtises et fait opérer une fixette sur le poids. Alors que poids n'est pas silhouette.

Et puis, quand même, le corps maigrit du haut vers le bas. C'est bon à savoir si c'est le milieu qui te désespère...

Un dernier mot et ensuite je disparais, est-ce qu'on ne se sent pas un peu vidé après un tel combat ? Laisses à ton corps et à ton mental le temps de se recharger en énergie.

Step by step, keep cool.

nb : le "on s'en fout" de ton entourage, trop génial !!
 
energy
25 Juin 2014, 14:31
Bö, comme c'est silence radio sur le fil, j'en profite pour ajouter une petite précision.

« Mais tous mes ressentis étaient ceux des autres!!!
Féminins qui plus est... »

«..... Mais, chez l'adulte surdoué, on trouve encore présents ces 2 courants de personnalité de façon très marquée.
Chez l'homme, la part féminine garde une place importante : la sensibilité, la réceptivité affective, le besoin de l'autre, l'intérêt pour les autres, pour les discussions restent marqués.
L'homme s'applique à étouffer cette tendance de sa personnalité qui pourrait susciter moquerie ou raillerie. Lui-même ne trouve pas cela si normal de se sentir plutôt bien avec les femmes avec lesquelles il a une grande facilité d'échange. Qu'il comprend bien. Et pas dans un rapport de séduction..... » Jeanne Siaud-Facchin (même si pas ma préférée...loin s'en faut)

Attention au choix de la tierce personne qui doit parfaitement connaître les spécificités des HPI (j'espère que ce terme ne va pas faire sauter MM ;) mais bon zèbre ça donne zèbritude et ça sonne comme plénitude et nous sommes bien d'accord que hum, pas forcément le cas) pour éviter les erreurs d'interprétation (je ne sais pas si c'est le cas).... même si chaque surdoué est différent, tout à fait d'accord avec toi MM, et que la thérapie ne doit pas être centrée sur cette spécificité mais seulement en tenir compte.

Désolée pour le pavé d'avant, je ne sais pas faire court... pfff

Bon après-midi à tous
 
energy
25 Juin 2014, 11:27
Coucou DpraV

Finalement, après réflexion, je post. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis une ex-conjointe qui était venue demander de l'aide sur le forum. Même si je ne post pratiquement jamais, je lis avec beaucoup d'attention car je continue de vouloir aider mon ex copain à s'en sortir. Il le mérite. Par ailleurs, je trouve la lecture de ce forum souvent enrichissante personnellement. Voilà.

Tourner la page.... certes, mais je crois que lorsque cette page se REPETE inlassablement, il est très intéressant de chercher le pourquoi.

Parce que le pourquoi peut amener à focaliser sur un point particulier.

Parce qu'une fois le ressort identifié, c'est plus facile de trouver le comment y remédier. En tous les cas cela permet d'y réfléchir.

DpraV, je t'ai envoyé un mp là dessus, mais je le réindique :

« "Je m'affaiblis, me dénature, deviens en quelque jour une personne différente de celle qui était aimée..."

Cette phrase m'a interpellée..... non, frappée.... j'y ai vu quelque chose de très important....

parce que j'ai agi comme cela avec la gente masculine et que j'ai bu dans ma vie (libérée depuis longtemps maintenant)
parce que mon ex copain, alcoolo-dépendant actuellement, se comporte très exactement de la même façon avec ses conquêtes féminines

et que nous avons pour points communs, avec toi, d'avoir été des enfants rejetés, mal-aimés, incompris.

Je me suis donc interrogée sur la possibilité que nous ayons répété inlassablement une donnée acquise dans l'enfance au contact du parent maltraitant :

Si je suis rejetée, c'est que je ne suis pas quelqu'un de bien, digne d'être aimé, donc je dois me dénaturer, me « transformer » pour répondre à toutes les attentes que l'autre doit porter afin qu'il m'accepte, m'aime.

Dans le même temps, l'angoisse de l'abandon crée une tension intérieure extrême dans le vécu de la relation. L'attente, de notre côté, va bien au-delà de ce qu'une relation normale implique. Nous avons une blessure à soigner. L'autre ne sait pas l'importance de l'enjeu pour nous. Lorsque la rupture intervient, c'est un renvoi direct à la blessure originelle : on se déteste de ne pas réussir à être aimé, on est renvoyé à notre propre incompréhension et à notre souffrance latente.

Depuis longtemps, en lisant tes posts, j'ai noté qu'il a un point commun avec mon ex copain : la nostalgie des années de défonce. C'est une idée récurrente. J'y avais vu une peur de perte d'identité car construction faite dans la défonce, sur le modèle du rebelle. Je t'en avais fait part.

Mais ce que tu as écrit sur ta « transformation » dans tes relations amoureuses a du trotter dans ma tête cette nuit et ce matin, je me suis faite la réflexion que cette difficulté à faire le deuil est tout à fait compréhensible. Parce que je pense, comme le thérapeute ou médecin que tu as vu, que tu portes les pensées des autres. Je pense, en fait, que depuis toujours, tu n'es pas toi. Que tu t'es construit, à ton insu, une sorte de faux-self. Que donc, faire le deuil ou tourner la page revient pour toi à te réintroduire dans ce faux-self qui te blesse continuellement parce qu'il est en duel avec toi, le vrai toi, celui que tu as renié à l'origine pour être aimé, celui que tu as PERDU.

Car je pense que tu t'es perdu. Que donc, pour faire le deuil de la défonce, il va falloir t'attaquer à 2 chantiers simultanés :

1 – Te dépouiller, en les identifiant, des pensées des autres que tu as adoptées
2 – Trouver à l'intérieur de toi tes pensées propres, tes désirs propres et construire la personne que tu es réellement.

Je pense que je t'ai déjà parlé de l'inconscient familial. Parce qu'il est inconscient et qu'il met en jeu la construction de l'autre (les membres de ta famille, même élargie !!), l'inconscient familial est une sorte de mur qu'il est, à mon avis, impossible de déconstruire (puisque cela les remettrait en question et que leurs défenses inconscientes vont lutter contre). Hors cet inconscient te renvoie sans cesse à ton faux-self, à celui que tu resteras de façon immuable et inconsciente pour eux. Donc, je pense, qu'une rupture avec la famille sera sur le chemin de la construction de ton vrai toi.

Pourquoi ? Parce que je pense, que même reconstruit, il y a une plaie narcissique à l'intérieur de ceux qui ont été rejetés et que cette plaie se remet à suppurer , avec toute la remise en question et l'auto-accusation qui va avec, dès qu'un événement vient réactiver le traumatisme. Et la famille, pour les raisons précitées plus haut, viendra réactiver la plaie ou continuera d'entretenir l'existence du « faux-self ».

Donc, je pense que tu en auras fini avec la dépendance quand tu te seras trouvé et construit ET protégé de ceux qui peuvent, volontairement ou non, réactiver ta plaie intérieure.

Je te souhaite de trouver ton enfant intérieur et lui donner amour et Reconnaissance.

Courage, DpraV, mine de rien tu avances...

Bonne journée

nb : même si tu hais les psy, je pense que pour cette déconstruction-reconstruction, il te faudra l'aide d'une tierce personne, au moins au début.

Nb2 : comme d'hab, tu ne gardes de ce post que ce qui te convient

Nb3 : serais contente de lire ta propre analyse.
 
energy
18 Janvier 2014, 22:12
Salut DpraV,

Je pensais à toi cet après-m et puis "pop" je crois que j'ai trouvé le mot qui reflète le mieux ce que je voulais traduire :

pas Abstinent mais AFFRANCHI !!!


Qui de plus LIBRE que l'Affranchi ?!!!

Et c'est bien, si je ne me trompe, la Liberté qui est la condition sine qua non du CHOIX.

Affranchi ! Voilà ce que je suis ! Voilà ce que l'on peut décider d'être : un AFFRANCHI !!!!!

Délivré de toutes ses chaînes et un horizon de choix pour construire sa vie en Homme LIBRE


Bon week-end DpraV :fsb2_yes:
 
energy
16 Janvier 2014, 0:52
Salut DpraV

Le bon choix, le bon chemin, je crois que ça fait un moment que tu l'as fait, pris...

J'ai juste envie de dire un mot sur ce mot "Abstinent", qui rime avec pénitent, avec souffrance, avec, oui, un petit air de punition.

Je ne me considère pas comme abstinente. Je considère que j'ai fait le choix de tourner le dos à un produit qui ne me convient pas, dont je n'ai pas la moindre envie et je me fous de savoir ce qu'en pense le reste du monde.

Je crois que lorsqu'on décide de ne plus jamais toucher à cette merde et à ses consoeurs, on ne devient pas "abstinent", on devient de facto LIBRE, libre de cette substance mais aussi et surtout LIBRE de décider, SEUL.

En clair, le jour où j'ai décidé d'Emm**** l'alcool, je me suis en même temps arrogé le pouvoir d'Emm*** le reste du monde. Et ça, ça fait sacrément du bien !

Contente de t'avoir lu ce soir.

A +
 
energy
05 Janvier 2014, 14:01
Un bonjour à vous 2,

Pour les chats, peut-être bien que mère nature va vous fournir une solution assez vite parce que, dit-on, les poulaillers attirent les rats. C'est en tous les cas ce que fait le poulailler de mon voisin. Du coup ma chatte me ramène très régulièrement des rats d'environ 20 cms (je compte pas la queue !!). Avec un mastard comme ça dans le ventre, m'étonnerait qu'elle s'en prenne à des poules armées de becs et qui, vu leur taille, impliquerait un corps à corps périlleux. Bon, évidemment, la mienne est une chatte domestique.

Aparté : Pour l'avoir vue montrer à une portée de chaton comment chasser, je me suis aperçue que les chats sont extrêmement prudents, prudence mise sur le compte de la cruauté (projection ?). Je l'ai donc vue faire voler à plusieurs reprises une souris vivante qu'elle avait ramenée aux chatons et elle n'a commencé à la manger que lorsque la souris, complètement inconsciente, ne réagissait plus. Lorsqu'elle faisait voler sa victime, elle tendait la patte au maximum. Les chatons ont reproduit très exactement le manège de leur mère à la souris suivante qu'elle leur a laissé le soin d'assommer. J'en ai donc déduit que les chats ne font preuve d'aucune cruauté et qu'ils se garantissent simplement de ne pas être blessés.

Bon, à part ça, je relisais tes posts concernant tes ennuis avec la MSA, DpraV, et je me disais que vu que je me fais prescrire du baclo pour les clops, je pourrais bien me faire prescrire des boites en supplément. Les plaquettes retirées de leurs boites et mises sous enveloppe bulle à ton adresse. Ce n'est pas ces envois-là qui vont grever mon budget ! En revanche, ce serait toujours ça de moins à payer en attendant que la MSA réagisse. Dommage que je n'ai pas quelqu'un dans mon entourage qui n'ait pas besoin de baclo parce que j'aurai pu lui demander aussi de s'en faire prescrire. Bon, ça n'est qu'une proposition. Evidemment, je comprendrais que tu souhaites garder tes coordonnées personnelles secrètes.

Bonne fin de week-end.
 
energy
30 Décembre 2013, 2:21
[dtable]Salut DpraV, j'ai tout mon temps !! Merci déjà de me garder dans un coin de ta tête !!

"nous réagissons très souvent de façon normale face à des circonstances de vie anormales"

Dernière phrase de l'article cité par Muscade (bonjour Muscade !) et celle qui m'a parlée le plus !! Je pense, en effet, que lorsqu'on traverse des circonstances de vie "anormales" (et le mot peut être particulièrement faible...) notre cerveau s'organise pour nous sauvegarder, question de survie.

Et je crois que pour "prendre de la distance" par rapport à ces circonstances, certains, dont je fais partie, peuvent réagir en dressant un rideau de fer psychologique entre eux-même et tout le reste, leurs propres émotions comprises. C'est l'intellectualisation qui prime et qui filtre tout. Les émotions sont perçues comme trop dangereuses (consciemment et inconsciemment).

Je me souviens que parfois même je me coupais de la seule personne qui m'était proche. Je ne communiquais plus du tout avec personne. C'était pour moi un impératif. Même le plus banal contact humain représentait une mise en danger. La meilleure façon d'exprimer ce que je vivais, c'est que tous les morceaux de moi volaient épars à l'intérieur de moi. Je devais me concentrer pour les rassembler. Je m'appliquais alors à recentrer toute mon énergie à l'intérieur de moi et je pouvais parfois visualiser un tourbillon dans lequel volaient les morceaux qui peu à peu s’aggloméraient entre eux pour me recomposer. Bon peut-être que si un psy traînent par là, je vais avoir droit à un internement d'urgence !!!!

J'emboîte le pas à Muscade sur le fait que le baclofène n'y est, à mon avis, pour rien. Je ne prenais pas de baclofène à cette époque-là. Je ne prenais d'ailleurs aucun médicament.

En revanche, je pense que plus les circonstances extérieures traversées ont été dures et injustes et plus il y a de chance que le processus soit long, plus il y a de chance aussi pour qu'il y ait une rupture avec le passé (et je pense là particulièrement aux familles témoins passifs ou parfois même actifs). Je pense aussi qu'il se peut qu'il y ait une rupture entre la personne au passé et la personne au présent.

Par ailleurs, je pense que tout ne se répare pas et qu'il se peut, en tous les cas, c'est mon cas, qu'une personne intègre ce type de défense dans sa personnalité. Pour un hyper-ultra sensible, couper les ponts tout court ou au niveau émotionnel peut présenter un attrait incontestable.

Enfin, je pense que la seule chose sur laquelle on ne peut tourner complètement la page, c'est la souffrance intérieure vécue et cette souffrance est si facilement réactivée que le cerveau ne peut que se rappeler l'avantage du rideau de fer émotionnel. Et pour reprendre le thème de la plasticité cérébrale, je pense en fait qu'une nouvelle connexion peut être crée dès lors.

J'ai du me séparer de presque toutes les personnes de mon passé parce qu'elles n'ont pas su ou pas voulu prendre en compte la rupture entre mon passé et mon présent. Mon passé étant relié à la souffrance vécue, et celle-ci m'étant intolérable, j'ai sabré sans l'ombre d'une émotion. Ensuite seulement est venu pour moi le soulagement de pouvoir être moi au présent.

De cette terre brûlée, je n'ai gardée qu'une amie d'enfance. En communiquant sans préjuger et en m'accueillant dans mon présent, elle a su me donner l'opportunité d'exister pour ce que je suis aujourd'hui.

En tout dernier lieu et pour revenir à la dernière phrase de l'article cité par Muscade, je crois que pour la personne au présent il est impératif que sa souffrance et l'anormalité des circonstances passées soient reconnues.

Voilà, j'en ai fini de mon petit laïus !!

Bonne soirée à tous[/dtable]
 
energy
29 Décembre 2013, 16:18
Bonjour Phil,

Ton message vient de me décider à raconter ma petite histoire. J'ai toujours bu trop depuis toute jeune mais cela est resté durant de longues années "acceptable" aux yeux de tous (alors que non !! et annonciateur de ce qui allait m'arriver !!).

J'ai rencontré mon mari, un prédateur, qui a immédiatement détecté cette faiblesse, cette fragilité. En moins de 2 ans, enchaînée par une naissance, j'ai, sous la maltraitance, fait une dégringolade magistrale. De 2 petites bières le soir, je suis passée à 1/2 litre de ricard + parfois 1 litre de vin par jour !!! Ce n'est que lorsque j'ai envisagé très sérieusement le suicide et de manière obsédante que j'ai eu ce que vous appelez le DECLIC parce qu'une autre pensée m'obsédait, celle de ma toute petite fille que j'allais abandonner et laisser entre les mains d'un homme dangereux.

Cette pensée là m'a tenue au bord du précipice et j'ai finalement choisi, par amour pour ma fille, d'endosser la honte que la société colle sur le front de l'alcoolo-dépendant. J'ai décroché mon téléphone et tout déballé à mon généraliste, qui pour avoir compris bien avant ce que je vivais, s'est montré d'une gentillesse incroyable. Bref, pas de baclofène prescrit à l'époque mais les traitements classiques. Je pense que c'est l'accueil de mon généraliste puis celui d'une psychiatre, qui m'ont tous 2 totalement déculpabilisée et ont au contraire incriminé le comportement de violent psychologique et économique de mon mari, qui m'a permis de tourner la page de l'alcool dans ma vie.

Ce que vous appelez le "gel des émotions", je pense que je l'ai vécu et je ne pense pas que cela soit lié au baclofène puisque je n'en prenais pas. En fait, je l'ai vécu, non pas comme une diminution de mes émotions mais plutôt comme une prise de contrôle sur mes émotions, quelque chose de plus posé, de plus contrôlé, de plus intellectualisé, de plus SEREIN.

Aujourd'hui, à l'inverse je prends du baclofène (bon, vous me direz je ne suis qu'à 45 mgs par jour !! bon d'accord, je vais jouer aux billes dans ma cour !!) pour arrêter la cigarette et je ne me sens pas du tout différente de ce que je suis depuis 7 ans, c'est à dire depuis que j'ai arrêté l'alcool.

Je ne pense pas que l'arrêt de l'alcool nous change (et encore moins le baclofène vu mon expérience). Par contre, je suis tout à fait d'accord avec Phil quand il dit que l'on doit se redécouvrir, ou en ce qui me concerne se découvrir, quand on arrête de boire.

L'alcool pour moi était un refuge à un mal-être persistant depuis toute jeune. Quand j'ai arrêté de boire, j'ai été fière de l'avoir fait et je ne devais de remerciements qu'à moi-même. J'ai alors commencé à m'apprécier. Ensuite, cette victoire sur moi-même m'a incitée à me lancer d'autres défis, m'a incitée à exploiter en moi toutes mes capacités.

Je suis quelqu'un, comme Phil, qui intériorise énormément pour ne pas dire en permanence. J'ai fait de cette particularité, pas toujours facile à vivre, une force. Je me suis recentrée sur moi-même, je suis descendue tout au fond de moi et je me suis regardée sans concession et sans jugement dans les yeux. Et quand je suis revenue au monde, j'étais quelqu'un de plus conscient de ses fragilités mais aussi de ses capacités. Depuis ce jour, j'ai toujours fait confiance à ma détermination pour obtenir ce que je veux de la vie.

Je crois que l'arrêt de l'alcool ne m'a pas changée mais m'a permis d'accéder à moi-même.

Sur les facultés intellectuelles, je suis totalement d'accord avec Phil. Quand on arrête l'alcool, vaut mieux mettre sa ceinture parce que la tête se met à cogiter à toute allure et non seulement on gagne en vitesse mais en efficacité !! GENIAL !!!

Dans mon esprit, je ne suis pas abstinente. L'alcool est une substance que je hais pour le piège qu'il a représenté pour moi, un piège mortel dont certains de mon entourage ne sont pas revenus.


Hors sujet mais, je ne sais pas pourquoi, j'ai envie de le dire :

Il y a quelques temps j'ai ouvert un réfrigérateur où se trouvait de la bière. Je ne bois plus jamais une goutte et n'en ai pas envie depuis 7 ans. Mon regard s'est posé sur une canette et en une fraction de secondes ma mémoire m'a rappelée le goût d'une bière fraîche. Cette fulgurance de la mémoire qui s'est, soudainement et de façon si imprévisible, réactivée m'a faite frémir. L'alcool est définitivement pour moi un produit dangereux dont j'ai conscience qu'il est préférable qu'il soit à l'écart de ma vie.

Un Salut à DpraV, Muscade et tous ceux qui passent sur ce fil tellement plein d'enseignement, de détermination et de courage !!!!!!
 
energy
29 Décembre 2013, 13:00
Merci beaucoup Sylvie et bon courage pour ce travail qui effectivement a l'air colossal !!
 
energy
29 Décembre 2013, 12:56
"Comment en vouloir à l'alcoolo-dépendant de son déni quand toute la société y participe activement par méconnaissance de cette maladie !!!"

Je me rends compte que ce passage peut être obscur alors je précise :

l'alcoolo-dépendance reste entachée du diagnostic de manque de volonté, de nullité et conséquemment de HONTE et c'est cette HONTE qui est le germe et le moteur du DENI que toute notre société entretient aussi longtemps que ce n'est pas flagrant ou aussi longtemps que les familles ne veulent pas l'entendre ou que ce soit su.

Sans compter le déni VOLONTAIRE de nos dirigeants, de nos décisionnaires qui privilégient l'ECONOMIE au détriment de la santé publique !!!

Je ne m'explique pas pourquoi les cartels de drogues si riches n'ont toujours pas pensé à demander l'autorisation de faire de la publicité pour leurs drogues.... à consommer avec modération bien sûr.... après tout ça nous changerait de nos apéritifs traditionnels.... hein, une petite piquouze ou une petite ligne au nouvel an en lieu et place du sempiternel champagne et un dernier petit champipi pour la route ... ça pourrait même améliorer le chômage... on pourrait devenir producteurs.... ah, mais peut-être que je tiens là la solution à la crise !!!!

Bon, d'accord, comme disent certains, je sors !! :fsb2_dead:
 
energy
29 Décembre 2013, 12:24
Bonjour Sylvie,

Je viens de répondre au questionnaire. J'aimerai savoir où l'on va trouver les résultats de ce questionnaire ou si les 1eres réponses sont déjà visibles sur le site.

J'en profite pour te souhaiter de bonnes fêtes de fin d'année et d'obtenir gain de cause !!!

Energy

NB : quand même incroyable que ce soit une association qui doive faire pression sur nos décisionnaires quand on constate les ravages des addictions à tous les coins de rue et quand les cabinets médicaux voient défiler des pathologies en lien avec ces addictions !!! Et je ne parle pas des décès d'alcoolo-dépendants dans les hôpitaux déguisés sous des diagnostics différents... tellement plus acceptable d'avoir un mort d'un cancer plutôt qu'un mort alcoolo-dépendant !! Comment en vouloir à l'alcoolo-dépendant de son déni quand toute la société y participe activement par méconnaissance de cette maladie !!! Tiens, ça me donne envie de citer quelqu'un tout ça :
"Il n'existe que deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine... mais pour l'univers, je n'ai pas de certitude absolue."
Albert Einstein

NB 2 : je t'avais promis d'adhérer et je ne l'ai pas encore fait, mais je vais le faire dans les jours qui viennent !! Bien trop convaincue de l'importance que ça a pour ne pas le faire !! Je le dois à tous ceux qui sont pris au piège de cette maladie et je le dois à ma fille de 12 ans et demi qui porte peut-être en elle ce dysfonctionnement GENETIQUE.
 
energy
15 Décembre 2013, 16:11
Paraît qu'il est temps !! Alors, je me magne de me connecter et de le mettre !

et puisque la boucle est bouclée, je te le redis :

Je te SALUE Dprav dans tous les sens du terme : toi, ta détermination et ton courage.

Que du bon à venir pour toi, j'en suis sûre. Tu as mangé ton pain noir.

Et du bon, tu en feras le meilleur.

You're the BEST

Un coucou au passage à Azama et Muscade

Je file...
 
energy
10 Décembre 2013, 11:59
Bonjour Dprav et phil

Dans mon métier aussi canal carpien et multi tendinites sont des plaies. Picotements dans les mains ou plutôt dans la main (celle qui répète tout le temps le même geste, la même pince), main complètement engourdie et gonflée, douleurs qui me réveillent en pleine nuit. Sensation de décharge dans le poignet. Bref, tout ça pour dire comment j'en suis venue (presque) à bout :
Mon doc, qui est vraiment un intelligent outillé en plus d'une sacré bonne mémoire, m'a vue venir consulter à plusieurs reprises pour ces multi tendinites et canal carpien. Il s'est rendu compte qu'à chaque fois je suis dans une période de bourre au boulot mais aussi dans une période psychologiquement très hard(problèmes familiaux, problèmes d'argent, etc). Il a donc émis l'hypothèse que je me crispe inconsciemment sur mon boulot et que c'est le déclencheur. Depuis qu'il m'a dit ça, je n'ai pour ainsi dire plus jamais à me plaindre ou en tous les cas moins et effectivement j'ai vérifié que je me crispais et donc j'ai réajusté ma posture en essayant de me décontracter.
Il m'a également prescrit une orthèse de repos qui bloque le poignet et le pouce et que je porte la nuit pas trop serrée (remboursée au moins partiellement de mémoire). Comme ça pendant la nuit ma main et mon poignée sont au repos total....
Voilà. Pour moi ça marche donc avant infiltrations ou opération, ça peut être un truc à essayer....
Bonne journée à vous 2.
 
energy
01 Décembre 2013, 19:03
Bon, je ne fais que passer.... pas de temps en ce moment.

Donc rien suivi de ce qui s'est passé sur ton fil Azama. Un coucou au passage !

Alors, je m'en tiendrai à dire que ce forum n'a de validité, à mon sens, que si chacun peut accueillir les propos de l'autre sans formuler de jugement péremptoire, de réponse qui coupe court à la communication.

L'échange, même s'il est contradictoire, ne peut être que source d'enrichissement pour tous.

Le jugement ou le pré-jugement ne sont, en revanche, que des fléaux qui ont donné lieu à des violences telles que l'inquisition. Ils sont source de régression pour notre humanité.

La pensée unique est, par essence, un non sens puisqu'elle exclut toute possibilité d'évolution et l'évolution ne peut se faire que sur la base de l'échange, de l'enrichissement qu'apporte l'extérieur.

Ainsi, je pense que les personnes qui préjugent ou jugent ne font-elles pas mieux qu'un poisson rouge dans son bocal : elles mènent une ronde stérile.

Nul n'est tenu sur ce forum d'avoir les mêmes opinions, ni de partager celles du voisin.

En revanche, je crois que nous sommes tous tenu, en particulier sur ce forum, vu la "pathologie" qui y amène les uns et les autres, de faire preuve de compréhension et d'ouverture d'esprit.

NOTA BENE : Personne n'est visé !!!!!! puisqu'ainsi que je l'ai dit, je n'étais pas là.
 
energy
23 Octobre 2013, 22:05
Ah super Azama la photo des bières !!!! Vu comme ça, à terre, elles ont grise mine ! bien fait ! Tu les a eues !!!!

La pancarte pour l'arrière du side-car, fendarde ! Tout est dit et une chose est sûre, c'est que ça va t'attirer des sourires et des causeries !! Vivement que tu te promènes avec !!

Hum, les canettes mises K.O., la pancarte du side-car et la coupe de cheveux, ça sent la donzelle à mille lieu, sacrebleu !!! Feraient bien de se méfier du baptême les filles !!!

Bonne soirée Azama ! You're the best ! :happy:
 
energy
23 Octobre 2013, 14:28
Coucou Azama !

Bon, je suis venu et j'ai lu et j'ai vu ...que t'es toujours INDIFFÉRENT !! :happy:

Bon, alors, maintenant, c'est quoi qui tourne dans ta tête ??? Ton aujourd'hui, ton demain, ton futur, ça donne quoi dans ta tête ? ???

A l'intérieur de toi, c'est comment ? tu frétilles, tu gazouilles, tu sautes de joie, t'es fier comme un pape, t'es pas mécontent du tout de ton coup, t'en revient pas, ça va clouer le bec à un paquet de gens, t'en as plus rien à foutre du paquet de gens, t'es heureux, tu te poses mille questions, lesquelles, tu ris tout seul, tu verses une larme de temps en temps, tu t'es tapé une danse effrénée (rien à foutre du genoux) ?????

Ah, bon sang, je suis curieuse !!!!

Je te bise, à ce soir...
 
energy
22 Octobre 2013, 23:22
Un rapide bonsoir Azama !

Je file au lit. J'espère que tout va toujours bien pour toi. Que ton indifférence, tu l'apprécies.
J'ai lu rapidement que tu as passé ton examen... bon, cool, une corvée de moins....

Je reviendrai vers ton fil plus longuement demain, là je dois vraiment dormir pour travailler dur demain.... ah, l'argent...pffff

bises Azama

Une bonne nuit paisible à toi :fsb2_smile: :fsb2_smile: :fsb2_smile:
 
energy
22 Octobre 2013, 23:17
Coucou Azama !

"Foin du doute devant des preuves!"

oh, j'adore ! à la D'Artagnan !! Rhoo, mais quand vas-tu nous pondre un recueil ?!!!

Et tu veux que je complète quoi... tu viens de mettre le lien de référence sur le net !!




Et oui, scribere, c'est bien une panthère nébuleuse autrement appelée Clouded leopard. Bonne soirée à toi !!
 
energy
22 Octobre 2013, 22:02
l'avatar :
2 panthères nébuleuses perchées sur un arbre... parce qu'elles m'ont parues si paisibles, si sereines... parce qu'elles surplombent le monde et toutes ces emmerdes, ces petitesses... parce qu'elles sont 2 et qu'elles semblent savourer dans le silence leur bonheur d'être à 2... et que moi je suis conjointe...
Aussi, parce que c'est une espèce en voie d'extinction... que l'on voit derrière des barreaux... à cause de notre inconscience....
Alors j'aime bien la promener, la sortir de son zoo, histoire d'attirer un peu l'attention sur elle... et sur le reste...

le pseudo :
Parce que l'énergie, paraît-il, ne meure jamais... parce que, paraît-il aussi, elle se transforme... et que j'aime bien cette idée (en mieux, bien sûr)...
Parce que parfois je me dis qu'il y a des choses étranges qui se manifestent... comme si une énergie invisible circulait... comme si des ponts, des fils, des liens se tendaient.... et ça m'intrigue...

la signature :
Parce que le préjugé, je l'insupporte... que j'en suis une des victimes... que le dépendant à l'alcool, lui aussi, en est une victime... que c'est, pour moi, la tour de Babel de l'humanité.
 
energy
20 Octobre 2013, 5:23
Tu sais que traditionnellement,
la descente se fait au bout environ de 6 mois?

Tu le sais, n'est-ce pas, Azama?


Bonjour Azama,

rhooo, de l'orage et voilà : réveillée en pleine nuit par ma chienne qui devait tourner devant ma porte et évidemment maintenant elle dort :fsb2_devil:

Tu as bien fait attention à ce que t'écris Babouche sur la descente ? C'est au bout de 6 mois qu'on tente la descente...enfin pour le baclo...parce que chez la voisine, ça peut se faire bien avant !!

Tonique, je ne sais pas, mais révoltée de l'indifférence de la société, ça oui !! Et après, tous ces moutons bien pensant défilent aux enterrements en secouant la tête et en répétant "le pauvre, il était faible, gentil mais pas de volonté" et dans leur fort intérieur, eux se croient tellement au-dessus, tellement mieux ! Pfff, les enterrements, je n'y vais plus depuis belle lurette et gare à la soufflante si l'on évoque une mort à cause de l'alcool devant moi !! Ah, ça, vraiment, l'indifférence, la société ne connait que ça : "le pauvre... tu préfères l'entame ou plutôt cette tranche ?" :fsb2_devil:

Allez, je te souhaite un bon dimanche dans ton indifférence à toi, qui me ravît celle-là !!

nb : à y réfléchir, c'est pas cool pour les moutons ce que je viens de dire là... même eux doivent avoir plus d'empathie !!
 
energy
19 Octobre 2013, 22:38
Tellement triste pour ton voisin et sa compagne. Vivement que les médecins soient tous formés au Baclofène... Moi, je n'arrive pas à convaincre un de mes voisins. Mais, bon, il me connait et je lui ai dit qu'il fallait qu'il s'attende un jour ou l'autre à ce que je le charge d'office et le mène chez mon prescripteur. Il attend le déclic ! Ben, de temps en temps, je me dis que j'ai une tête de déclic, ça tombe bien !!

Je te souhaite une super soirée et une bonne nuit de sommeil paisible... moi je file :fsb2_zzz: demain, au boulot !
 
energy
19 Octobre 2013, 22:29
Merci Muscade de tes efforts... mais ce que j'en pense, moi, c'est que je vais me retrouver avec double peine week-end prochain... pffff, c'est vraiment trop injuste... sur ce je vous laisse... demain je bosse. Bonne soirée à vous tous ainsi qu'à DpraV qui nous héberge si gracieusement (dommage que ce ne soit que virtuel, parce que moi ses fromages.... ça m'a donnée envie !!)
 
energy
19 Octobre 2013, 22:15
Muscade : bidonnée !!

Laurent : ben, ça te tente vraiment pas, même dans la version Muscade ??? bon, zut, moi aussi je me retape un coca light du coup !! pfff, trop injuste la vie !!
 
energy
19 Octobre 2013, 22:08
la prochaine fois que ton voisin toque à ta porte, tu lui files les 5 canettes + le nom de ton prescripteur : rien que ça va le convaincre !!

Oh, là, là, si la voisine lisait tout ça !! trop drôle !! Et dire qu'elle doit se morfondre toute seule en se disant qu'elle ne retrouvera jamais quelqu'un !! Si elle savait l'énergumène qui pense à elle, juste à côté d'elle !! Trooooop génial !

Rhoo, si tu nous conteras ça !!! STP !!!!!!!!!
 
energy
19 Octobre 2013, 22:01
coucou laurent, j'ai une grosse pile de repassage et comme je bosse demain, je me demandais.... bon, allez, j'arrête, très bonne soirée à toi aussi !
 
energy
19 Octobre 2013, 21:59
"(me demande, sur 100 posts, combien sont sensés et/ou sérieux et/ou intéressants... Non, répondez pas finalement)"

On s'en fiche complètement parce qu'on se marre !!

très bonne soirée Muscade
 
energy
19 Octobre 2013, 21:56
Qui se ressemble, s'assemble, Muscade :fsb2_yes:
 
energy
19 Octobre 2013, 21:42
"Béwé! Elle est belle ma voisine, et même son grand fils est sympa."

Mouai, et après tu nous parles d'indifférence ! J'ai des doutes, moi.... :fsb2_wink:

Si pour ça aussi tu nous joues le chrono... :fsb2_yes:

Très très bonne soirée Azama

nb : super la photo ! m'étonnes que la voisine fasse la bise.... pourrait être une bonne idée qu'une de tes tomates s'échappe par inadvertance de ton panier sur le palier et roule jusqu'à sa porte.... ah là là j'ai l'impression qu'Azama n'a pas fini de nous conter ses aventures !!!
 
energy
19 Octobre 2013, 20:05
Coucou Azama,

" j'étais le type absolu, qui bossait, payait des vacances en voilier"

Ben tu vois ce que je veux dire quand je dis qu'il faut apprendre à se protéger de ceux qui n'ont pas la même sensibilité, le même regard que nous sur le monde, les mêmes priorités, les mêmes valeurs.... bof, finalement, elle t'a rendue service. Enfin, c'est ce que je pense.


"Seigneur protège moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge". Moi aussi j'adore !!

"un brin égoïste", tu peux le dire comme ça... pour moi, c'est simplement prendre conscience que notre hyper-sensibilité ne s'arrange pas d'une sensibilité différente et que finalement la situation étant dérangeante pour tout le monde, faut simplement s'entourer de personnes qui ont une sensibilité la plus approchante possible... autrement c'est un dialogue de sourd... l'incompréhension... la souffrance et la solitude...

"je vais me faire une salade des tomates de mon jardin" ah, bien je vois que tu ne traînes pas pour retrouver goût aux plaisirs de la vie !!! :fsb2_smile: Super !!

"Sinon, ma jolie voisine (qui devrait laisser ses longs cheveux gris au lieu de les teindre), me fait la bise, depuis 5 ans que nous nous voyons trop rarement." ah les hommes !!!! ça c'est clair que te voilà reparti comme en 40 !!! :fsb2_yes: Tu as bien raison !! :fsb2_wink:

Très bonne soirée Azama, hyper contente de toutes ces nouvelles
 
energy
19 Octobre 2013, 19:20
Bon, si j'ai le droit de dire des c*****s, alors ça va... Avec vos bénédictions, je me lance !

"Il y a une partie de la phrase que je ne comprend pas... :fsb2_mad:"

ben... il n'y a pas grand chose à comprendre... seulement que je te saluais pour dire bonjour... et que je salue ton courage....

"je ne lui ai jamais avoué mon homosexualité et mon amour inconditionnel pour les chats, les légumes et "Plus belle la vie""

Moi, je bosse avec mon chien et mon chat qui m'encouragent en siestant :fsb2_devil: ... Mais autrement, je dois dire que je partage assez tes goûts pour le reste !!! :fsb2_smile:

"Effectivement couché 3h30 cette nuit... réveil 4h30... " tu comprends qu'on ne peut que saluer... ton courage et ta détermination !! ça m'inspire plus le respect que la causette ou les c*****

Vivement que tu retrouves le sommeil ....

Bonne soirée à toi ainsi qu'à Muscade
 
energy
19 Octobre 2013, 14:36
Muscade :

"Pis mon fil à moi il est mort, j'ai fait peur à tout le monde je crois, plus personne n'ose y montrer le bout de son nez, alors je viens m'amuser ici."

Ben, non, t'as fait peur à personne, en tous les cas pas à moi... la preuve, c'est que je viens te lire ici en même temps que je prends des nouvelles de DpraV (que je salue, au passage et dans tous les sens du terme, même si je suis habituellement silencieuse sur son fil) !

DpraV : Muscade te connait bien, tandis que moi non, c'est pour cette raison que je me réfugie dans un silence prudent ... en d'autres termes, je préfère me taire que dire des C*******s !!!! :fsb2_yes:

Bonne journée à vous 2
 
energy
19 Octobre 2013, 13:27
recoucou gégé,

Oui, je pense que Sylvie (à qui je dis un grand bonjour au passage et un grand merci pour sa gentillesse, sa réactivité, son implication et ce site) a raison. A ma mère qui avait des problèmes de reins, le doc avait conseillé de boire entre 1,5 l et 2 ; le 1.5 étant l'objectif minimal.

Pour penser à boire, tu peux te balader avec des bouteilles de petits formats, comme ça tu seras sûr d'y penser et en plus tu pourras calculer la quantité bue en fin de journée et comme ça, hop, rassuré !!

NB : on n'est vieux que dans sa tête !! Il y a des vieux à 15 ans !!! et des jeunes à 99 ans !!! :fsb2_smile:

bon week end !!
 
energy
19 Octobre 2013, 13:11
et bien de même à toi gégé !! très bon week end !!

Merci de ton compliment, alors c'est que je suis sur la bonne voie de la compréhension, merci, ça m'encourage !!

bises à toi aussi et profites bien ! :fsb2_smile:
 
energy
19 Octobre 2013, 11:14
Coucou Azama,

La colère,la faim, la fatigue, la solitude sont d'après ce que j'ai pu répertorier dans le livre de Monsieur Ameisen les terreaux du craving.

J'y ajouterai la soif (besoin de s'hydrater).

Et, le lien entre tous ces points, si l'on y réfléchit, c'est bien le stress physique ou psychique. Ameisen a dit tout au long de sa vie que le stress était à l'origine de son alcoolisme et il avait RAISON, c'est mon intime conviction.

Moi, je me dis que l'envie de t'en sortir, cela fait bien longtemps que tu la portes en toi, mais qu'il fallait que le stress enduré descende à un niveau acceptable pour que le craving s'évanouisse.

Le Baclofène te l'a permis physiquement et le site, les rencontres amicales l'ont peut-être facilité psychologiquement.

Le déclic, je pense qu'il était là, en toi parce que pour moi ce déclic c'est simplement l'instinct de survie qui attendait que les conditions minimums soient réunies pour se manifester.

Voilà, ce n'est que ma petite analyse et elle vaut ce qu'elle vaut.

Je crois que pour toi est venu le temps de veiller à t'entourer de douceur et à te protéger des pollueurs d'existence. Quelqu'un de mon entourage a l'habitude de dire que les c**s, on les CONtourne. Moi, les C**s, je les ai carrément virés de ma vie et les pollueurs, je les tiens à distance. Mon filtre personnel, c'est mon intuition, mon ressenti. Je n'écoute plus les paroles, je regarde les actes et je me pose la question "est-ce que je me sens parfaitement bien ou est-ce que quelque chose n'est pas parfaitement clair en moi quand je suis en contact avec cette personne ?". Si quelque chose n'est pas net, je mets à distance immédiatement.

Je ne sais pas si tu fonctionnes comme cela, mais j'ai longtemps été considérée comme une adulte en colère, là où il n'y avait que du désespoir ou de la douleur, comme dit Jacques Brel (tiens, je te mets l'interview tellement belle) de voir la façon dont fonctionne notre monde. Si tu as choisi la profession d'infirmier, je pense que tu avais un but profondément humain et que tu as dû sacrément déchanter quand on t'a demandé d'enfermer dans des prisons médicamenteuses tes patients...

Que ça ne nous empêche pas de vivre comme on l'entend, avec nos idéaux, nos buts, nos impossibles à réaliser... mais faut apprendre quand même, je crois, à tenir compte de notre sensibilité pour éviter de nous mettre trop à mal...

Allez, je te mets le lien et j'arrête de disserter !!

http://www.youtube.com/watch?v=D0gne7Vz62k&sns=em

Bonne journée Azama
 
energy
18 Octobre 2013, 22:37
Merci Azama, je guettais ton post avant de filer :fsb2_zzz:

Sûr que les effets secondaires, ce n'est pas agréable du tout, d'autant plus s'ils sont forts...

Et bien voilà déjà pour demain des petites emplettes à faire le cœur léger...

Je ne sais pas tout ce qui peut bien se percuter comme idées dans ta tête depuis hier soir, mais dans la mienne, il n'y en a qu'une : sauvé !

Je suis si contente que tu puisses accéder à la vie que tu mérites.

Profites bien de ta soirée et de ton week end.

à plus tard :fsb2_smile:
 
energy
18 Octobre 2013, 21:48
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Fichier téléchargé 200 fois (EFFSEC-baclo.pdf ; 101.4 KO)
effets secondaires


bon, évidemment, j'avais pas envoyé le fichier !! pfff, quelle nuche !!
 
energy
18 Octobre 2013, 21:47
coucou Azama,

Alors, voilà, tout est bien qui finit bien... te voilà en train de te préoccuper des ES...

On dirait bien que l'alcool vient de se prendre une grosse claque définitive et que ton esprit peut enfin se tourner vers autre chose... pour l'instant les ES... mais très vite toutes les choses délicieuses de la vie !!

Je ne me souviens plus où j'ai trouvé ce tableau sur les ES, sur le site. Je me demande si ce n'est pas sur le fil de Phil, le médecin (que je ne connais pas mais que je salue au passage) mais je ne suis pas sûre. Je te le mets donc en pièce jointe, d'où qu'il vienne (et je m'excuse d'avance auprès de l'auteur si mes souvenirs sont erronés !!).

Bon, et à 21h42, tu te sens comment ? au septième ciel ? des projets qui se bousculent plein la tête ? des envies de danser ?

Ah, je suis hyper hyper contente moi !!! Quel pied de nez magistral à cette cochonnerie d'alcool ! Quelle revanche !! TROOOOOOP GENIAL !!

A lire tes posts Azama... (je ne tarde pas trop cependant car je travaille ce week-end sniff !)
 
energy
18 Octobre 2013, 9:29
Un BON jour Azama,

Alors, ça donne quoi le doseur ? Et la mouche de Muscade ???

Bon, en attendant tes posts, je te souhaite une très bonne journée.

CARPE DIEM
 
energy
17 Octobre 2013, 23:44
Une bonne nuit paisible Azama. C'est avec le sourire que j'y vais aussi... grâce à ton témoignage "en direct"
 
energy
17 Octobre 2013, 23:04
archi super génial !!!!

Rhoo, et bien, ta canette entamée, gardes-la bien de côté et empailles-la !!! :fsb2_yes:

Comme ça, ce sera le 1er de tes bons souvenirs de ta nouvelle vie !!!

Le 2ème bon souvenir que tu pourrais très bientôt te faire, c'est remonter sur Edel Energy et te faire Nord Aveyron-Puy de Dôme !! Super les photos et très gentil de ta part... m'a faite sourire instantanément !

Et si tu as mal aux reins, peut-être est-ce parce que ton corps te réclame frénétiquement de l'hydrater... tu n'as pas un soda chez toi, ou une orange ou un citron que tu pourrais presser dans de l'eau ?

Ton histoire de canette que tu regardes d'un sale œil m'en rappelle une autre, que je te conte rapidement, parce qu'à chaque fois que je l'évoque dans mes souvenirs je ne peux m'empêcher de frétiller de contentement.

Quand j'ai connu mon ex-mari, je ne buvais que de la bière, sans excès, le week-end ou le soir en rentrant du boulot... mais sans le savoir, j'avais clairement déjà tendance à trop lever le coude... mon ex-mari l'a perçu, m'a très vite interdit la bière sous prétexte de l'odeur et a introduit le ricard et le vin dans ma vie, seules choses qu'il me fournissait puisque pour le reste une fois enfermée au fin fond de la campagne pas de permis, pas de transport et aucun moyen de paiement ni argent. Après 6 ans de maltraitance, les idées suicidaires sont devenues obsessionnelles et l'alcool était devenu pour moi un sacré problème. En définitive, c'est l'existence de ma fille qui m'a donnée le courage d'endosser le manteau de la honte et de consulter. Je l'ai fait en cachette. Mais au retour de la consultation, mon ex-mari a du saisir le changement sur mon visage. 2 heures plus tard, il est parti faire des courses et quand j'ai ouvert le réfrigérateur j'ai découvert 1 canette de bière posée en plein milieu. La 1ère ex-femme de mon mari est devenue alcoolique et s'est suicidée un soir dans sa chambre avec mélange alcool et médicaments...

La canette, je l'ai juste mise de côté, comme toi ce soir. Quelques mois plus tard, quand j'ai quitté mon mari, je n'ai pas oublié de rouvrir le frigo, j'ai pris la canette et suis allée la poser en plein centre de la table de la cuisine histoire de lui dire "Moi, tu ne m'as pas eu".

Et depuis ce jour-là, j'ai posé un paquet de canettes virtuelles sur les tables des importuns de ma vie...

Aujourd'hui, chacune de ces canettes m'inspire un sourire.

Voilà, Azama, c'est ce que je te souhaite !! Ensuite, c'est l'apaisement qui vient tout seul avec une touche de fierté... parce que Rebelle... même là où on ne l'attendait pas !! (et ça je suis sûre que ça te parle :fsb2_wink: )

Je ne vais pas tarder, mais impatiente de lire tes posts suivants.... ah, la patience n'est pas mon point fort...

Bon sang, suis au moins aussi contente que toi !!
 
energy
17 Octobre 2013, 21:33
Alors, Azama, à 21h30, c'est comment ???

:fsb2_smile:

:fsb2_smile:
 
energy
17 Octobre 2013, 15:25
Un petit coucou Azama,

Je suis décallée moi aussi (pause déj) !! et donc je refile au boulot.

Juste pour te souhaiter bon courage pour tenir tête aux ES. Enfin, quelque chose me dit que ça fait partie de tes spécialités :fsb2_smile: .... donc je pense que tu y arriveras sans mal... :fsb2_yes:

Bonne journée à toi.
 
energy
14 Octobre 2013, 23:12
nouvelle sur le forum mais juste envie de dire que je pense à vous 2 et que centrés sur votre objectif comme vous l'êtes je me dis que vous ne pouvez que l'atteindre. Beaucoup de courage à vous 2.
 
energy
14 Octobre 2013, 21:02
Bonjour Zeratul,

Je me permets ce petit post parce que le thème de la bipolarité a attiré mon attention.

1 - Mon compagnon a reçu un jour le diagnostic de bipolarité au hasard d'une rencontre avec un psychiatre alors qu'il effectuait une cure. Hors, mon compagnon n'a rien, absolument rien d'un bipolaire et ne présente aucun troubles de l'humeur. Le drame, c'est que le psychiatre ne s'est pas contenté de lui asséner ce diagnostic, il lui a également établi une prescription médicamenteuse comprenant de mémoire le dépakote. Quand je l'ai rencontré il avait une jolie armoire à mort avec dépakote, valium et autres délices du genre.... tout ça pour une alcoolo-dépendance ! Renvoyer un alcoolo-dépendant, abstinent dont ils savent qu'il rechutera avec quasi certitude, chez lui avec une telle pharmacie, c'est le renvoyer avec un arsenal à suicide programmé ou accidentel !!

C'est un premier point que je voulais souligner tant l'inconscience de ces professionnels m'indigne, l'inconscience et la morgue que je vais développer dans le 2ème point.

2 - un expert psychiatre auprès des tribunaux (donc en principe, un psychiatre dont le travail est reconnu) a délivré une expertise sur mon ex-mari, ma fille alors âgée de 7 ans 1/2 et moi-même.
Dans cette expertise, il indique que mon ex-mari a une intelligence supérieure que son parcours professionnel et ses diplômes valident. Ensuite, il indique que ma fille a une intelligence qui s'inscrit dans la normale comme l'atteste son parcours scolaire et qu'elle a en outre une léger problème de latéralisation. En ce qui me concerne, une intelligence qui s'inscrit dans la normale comme l'attestent mes diplômes et mon parcours professionnel, en trame de fond peut-être une fragilité.

Hors, mon ex-mari est un mythomane-manipulateur et n'a jamais pu amener la preuve de ses diplômes en Justice. Pour son parcours professionnel, toutes ses créations d'entreprise se sont soldées par des dépôts de bilan ou des poursuites pénales pour escroqueries. Il a trompé l'expert psychiatre et tout psychiatre qu'il est, il ne l'a pas décelé en 1h30 d'entretien.

Pour ma fille, il n'a pas non plus identifié qu'elle est une HPI avec les problèmes moteurs que certains HPI rencontrent. 3 ans après cette expertise psychiatrique, comme ma fille continuait d'obtenir d'excellents résultats sans jamais ouvrir son cartable, je me suis décidée à l'emmener se faire tester et me suis tournée vers le centre national de ressources pour HPI à Rennes. Je l'ai fait dans le but de prévenir des difficultés potentielles à venir. Elle a été testé et le test a révélé un très haut potentiel. Hors l'expert psychiatre assène qu'elle a une intelligence qui s'inscrit dans la normale et qu'elle est même affublée d'un léger problème de latéralisation, donc rien de bien réjouissant ni valorisant !

On fera l'impasse sur mon cas personnel.

Ce que je veux démontrer, c'est que parole de psy ou diagnostic de psy n'est pas vérité absolue et que ces professionnels devraient se rendre compte des dommages qu'ils peuvent causer à leurs patients déjà bien mal en point en principe en délivrant des diagnostics erronés. Si à l'inverse, on devait les juger en un temps aussi court que un ou quelques entretiens, quelle serait leur réaction ???

Ce sur quoi je veux également attirer l'attention, c'est que les HPI ou surdoués sont des personnalités encore très mal connues des psychiatres qui ne reçoivent pas de formation sur ce sujet. Un comble quand même l'éducation nationale reconnait dans ses programmes la présence de HPI dans leurs élèves et formule des recommandations particulières à leur égard ! Donc à moins de s'être formé volontairement sur le sujet, ils en ignorent tout. Et ce qui a été remarqué, c'est que bien souvent les HPI sont catalogués par les psychiatres comme, "bipolaires, borderlines, maniaco-dépressifs" simplement parce que leur fonctionnement et leurs réactions ne rentrent pas dans les cases et semblent disproportionnés.

Je cite : "Très intenses et hypersensibles, les HP sont souvent mal diagnostiqués par des thérapeutes qui n'ont reçu aucune formation particulière"...."le diagnostic thérapeutique fait fréquemment, mais erronément, mention de troubles de la personnalité ou de déficit d'attention. Maniaco-dépressif ou bipolaire, cyclothymique ou narcissique, borderline, trouble du déficit d'attention"....

Un petit lien si un peu de lecture vous tente http://surdouee-ordinaire.over...oi-1417558.html

Voilà, je tenais à apporter mon témoignage sur ce sujet, particulier pour moi, car il m'a touchée, voir exaspérée à plus d'une reprise. Je regrette infiniment que ces professionnels s'acharnent à mettre toute la complexité d'une personne en boîte en, pour ainsi dire, quelques minutes. Je regrette infiniment qu'ils ne prennent même pas conscience visiblement de l'irrationnel de cette démarche et que tout ceci ne repose que sur le jugé ou préjugé d'une seule personne avec la marge d'erreur que cela comporte fatalement.

Les psychiatres, plus que tout autre, devraient être dans l'écoute et non dans le jugé. Ils sont bien placés, en principe, pour reconnaître la complexité de la psychologie humaine. Ils devraient faire preuve, à mon sens, de bien plus d'humilité et de respect.

Voilà, j'espère que cela donnera l'occasion d'une réflexion sur les diagnostics psychiatriques que l'on se pense ou non "normal", "bipolaire", "maniaco-dépressif", "borderline", et je passe toutes les autres petites cases...

L'échange respectueux, l'écoute, le temps dédié à l'autre, l'empathie, la réflexion, l'humilité ... voilà qui réduirait, je pense, toutes les pathologies de notre monde si pressé de gagner de quoi dépenser.
 



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