Résultats de la recherche (48 résultats)

louisianne
12 Mars 2015, 17:38
Après plusieurs mois, je reviens lire quelques fils, la mort dans l'âme.

Chez nous, c'est l'alcool qui a gagné, il sera toujours là ... et moi je ne peux plus vivre comme cela ...

J'espère que l'issue ne sera pas la même pour vous tous, accrochez-vous. Bon courage à tous.
 
louisianne
18 Septembre 2014, 17:33
Je ne suis pas venue sur le site, du moins pour écrire, depuis plusieurs mois ... mais là je tombe par hasard sur ce fil et je me dis que je ne suis pas seule à sombrer ... je ne suis donc pas "anormale"?

Chaque situation est particulière, moi je pense que la pression étant moins grande, une partie du stress s'est en allée et (comme je vivais sur les nerfs depuis plusieurs années, à tout assumer, à prendre sur moi, à protéger tout le monde, etc ...) le reste est parti en même temps. Je n'arrive pas à remonter depuis presque un an, je dirai même que c'est pire depuis un ou deux mois.

Mais il faut aussi dire que depuis un ou deux mois, il a arrêté le baclo ... car il y a eu plusieurs améliorations dans sa vie (il a retrouvé un travail stable, on a déménagé) et il pense pouvoir gérer. Sauf qu'il ne se passe pas de ses 3 ou 4 whisky par soir - et ça, ce n'est que ce que je constate de mes yeux - et il dérape souvent le week-end "pour se détendre". Ne voit-il pas le danger? Pas question, pour l'instant de reprendre du baclo. Alors, je ne dis plus rien. Je dépose les armes devant cette saloperie de maladie et je le regarde ... tout dialogue à ce sujet est impossible aujourd'hui.

Mais je dévie du sujet de ce fil que je n'ai pas encore lu entièrement pour l'instant. Peut-être que les réponses à mes questions sont dans les posts que je n'ai pas encore lu. Enfin, face à cette chute de moral, mon conjoint pense que je l'ai "lâché" en m'effondrant et me refermant sur moi-même, et ne comprend pas malgré nos conversations (et disputes) à ce sujet ... Quels mots pour expliquer ce mal?

Alors, est-ce qu'on s'en sort de ce cycle infernal ???

Merci.
 
louisianne
03 Juillet 2014, 14:04
Je t'envoie toutes mes pensées, mon soutien, du courage ...
Pas de conseils, je ne suis pas bien placée mais tu sais que je pense énormément à toi!

Je t'embrasse.
 
louisianne
20 Juin 2014, 10:36
Bonjour Anaïs,

Je ne prends connaissance de ton fil que maintenant. J'ai lu surtout le début et la fin ...
Je voulais juste te dire combien je te comprends, c'est très difficile même quand il y a des résultats alors si en plus tu as des doutes sur sa volonté ...
Tes premiers posts sont pleins d'entrain, de motivation, de courage: tu as fait ton maximum pour lui. Mais les dépendants ne sont pas des enfants, il faut aussi qu'ils réagissent et acceptent leurs responsabilités dans la guérison, ou dans son échec.
Je suis désolée pour toi et pour lui de cette issue mais si tu es à bout, reconstruis-toi, refais-toi une santé, une vraie vie. Occupe-toi de toi et de ton bout de chou.

Après ... l'avenir le dira.

Bon courage. Bises
 
louisianne
18 Juin 2014, 9:11
Merci les filles pour votre soutien.
La question va maintenant au-delà de ça. La question, je devrais dire les questions tellement je m'en pose!

Allez, je vous souhaite une belle journée.
 
louisianne
17 Juin 2014, 9:45
Bonjour,

Désolée pour mon absence mais je suis un peu à sec en ce moment ... c'est toujours l'anarchie et j'ai pas trop envie d'en parler pour ressasser les mêmes choses.
Rapidement: il prend son baclo n'importe comment - ces derniers temps, souvent pas plus de 20 ou 40mg - et sa conso augmente. Il s'auto-gère dit-il. Je vous épargne ce que j'en pense!

Je ne sais pas s'il le dira à son médecin à son prochain RDV ou s'il fera comme si de rien était!
Je ne sais plus quoi faire (je pense que je ne peux plus rien faire) mais encore moins quoi penser ...

Je vous suis malgré mon silence.

Bises
 
louisianne
17 Juin 2014, 9:07
Courage ma Caro ... c'est dur en ce moment mais il faut déjà voir les progrès : 2 ou 3 verrres par jour ... c'est juste génial.
S'il garde son dosage de baclo, peut-être se passera-t'il de ces verres petit à petit. En revanche, qu'il ne baisse surtout pas, je suis d'accord, c'est trop tot.
J'aimerais en être là! Je te jure!

Accroche-toi, je suis de tout coeur avec toi!
Bises
 
louisianne
12 Juin 2014, 16:44
Très bonnes nouvelles!!

Donne-moi ta recette secrète pour garder cet optimisme, énergie et enthousiasme ... j'admire!
Moi, je vis sur une montagne russe et je n'arrive pas stabiliser !
 
louisianne
06 Juin 2014, 15:04
Super nouvelle, tiens nous au courant!

Bon week-end!
 
louisianne
04 Juin 2014, 12:26
Juste un petit mot pour te souhaiter plein de courage Helyette! Je te fais confiance, en effet tu as l'air d'avoir la super pêche et d'être très forte.
J'espère que le problème du médecin sera vite résolu afin que vous soyiez au moins sereins par rapport à cela.

Bises
 
louisianne
03 Juin 2014, 9:59
Bonjour et bienvenue 7cc,

Je suis également conjointe d'un dépendant et, comme toi, j'ai mis du temps à me rendre compte de l'ampleur du problème. Et même après, quand il m'a avoué sa réelle consommation, je me suis pris une sacrée claque! C'est lui qui a trouvé le baclofène, lu "Le dernier verre" ... mais son chemin est long.

Ici, tu peux t'exprimer en toute liberté, sans être jugée, sur tes espoirs, tes craintes, tes frustrations, vos réussites, et je l'espère sa guérison.
Tu peux aussi suivre de nombreux fils qui t'apporteront beaucoup d'informations et d'émotions même si tu n'y poste rien.
J'y puise beaucoup de force, j'y ai trouvé compréhension, réconfort, et même une réelle amie que je n'ai jamais vue mais qui est un pilier pour moi maintenant.

C'est un magnifique réseau de solidarité ici pour toi et ton conjoint s'il décide de créer son propre fil.

Alors, bienvenue à bord.

A bientôt
 
louisianne
28 Mai 2014, 12:14
Coucou Helyette,

Je fais un tour sur ton fil après quelques jours ...
Je retrouve des traits communs avec mon histoire ... on se sent vraiment moins seuls et ça fait du bien. (Pour info, à l'exception de ce forum, je n'ai pas d'amitiés virtuelles - Facebook, etc - donc c'est une grande et belle découverte pour moi.)

Bon, ton conjoint à l'air motivé et prêt à faire ce qu'il faut pour mieux cibler ses cravings ... c'est déjà bien.
Il faut effectivement ajuster les doses et les heures ... (enfin, je dis cela alors que je n'arrive pas à convaincre le mien de le faire!).
Continuez comme cela, car les nouvelles sont encourageantes.

Je t'envoie plein de courage et je te suis.

Bises
 
louisianne
28 Mai 2014, 11:58
Caro,

Ton dernier post me touche beaucoup ... toutes ces nouvelles qui vont dans le bon sens.
Vous êtes en train de remonter la pente, même s'il est possible que vous trébuchiez encore un peu, je pense que ça y est!

Franchement, si mon conjoint pouvait avoir la même conso que le tien ... je serai contente.

Moi aussi, j'observe, je constate, j'espère. Moi aussi je me questionne (même configuration pour les vacances - je veux partir une semaine avec les enfants mais je me demande ce qui arrivera pendant cette absence). Moi aussi je lâche (du moins en apparences car mon esprit ne lâche jamais sur cette question!).

Profites des bons moments pour reprendre des forces et retrouver de la sérénité en famille. Je te le souhaite de tout coeur.

Bises ma Caro
 
louisianne
28 Mai 2014, 11:49
Merci Loul,

En fait, cela fait à peu près un mois que j'observe sans rien dire (mais, comme je l'ai déjà écrit, mes regards me trahissent).
Je ne sais pas si cette attitude fait l'effet désiré ou s'il s'imagine juste que je me moque de ce qu'il fait ...
C'est compliqué la nature humaine, même dans nos rapports avec ceux que nous connaissons le mieux!

J'aimerais tellement qu'il fasse plus que juste gérer pour pouvoir diminuer sa conso. J'aimerais être sûre de sa motivation (et ça, c'est pas valable que pour le baclo)!
J'aimerais ... oh là là si je continue, je passe la journée à exprimer mes espoirs et souhaits.

Bon, j'espère que vous allez tous bien ou au moins sur le bon chemin.
Je fais un tour sur vos fils.

Bises
 
louisianne
27 Mai 2014, 17:22
Merci Abby!

Pas de soucis. Je ne l'ai pas mal pris.
Tu sais, tous les conseils sont bon à prendre ... après c'est à moi de voir ce que j'en fais.

A plus tard.
Bises
 
louisianne
27 Mai 2014, 16:57
Merci Helyette et merci Loul!

C'est pas évident, en effet!

Il y avait un post d'Abby sur mon fil vendredi, juste après celui d'Helyette. Mais il a dû être enlevé. J'avoue que le contenu m'avais perturbée. Elle suggérait que, puisque rien d'autre ne fonctionne dans mes techniques pour le raisonner, je lui propose, d'arrêter le baclo pour l'instant. Je n'ose même pas imaginer cela! Une rechute serait d'abord terrible pour lui mais, en plus, dans mon état d'épuisement actuel, je ne pourrai pas tenir le choc. Ne le prends pas mal Abby si tu me lis, mais cela fait peur! C'est déjà dur comme cela, toujours en dents de scie, en montagnes russes.

Même si j'essaie de prendre du temps pour moi, une petite voie me rappelle toujours ce quotidien si instable. J'ai du mal à déconnecter quoi.
Bon j'essaie.

J'aimerait qu'il fasse beau, aller à la mer (pourtant je suis plutôt montagne en été), me perdre dans l'immensité de l'eau pour me retrouver. Je ne rêve que de cela.
Une escapade ... qui ne changerait rien à ma vie mais qui me permettrait d'en déconnecter ...

Bises
 
louisianne
23 Mai 2014, 9:45
Bonjour,

Désolée pour hier soir, mon post n'est pas très clair mais j'étais sur mon portable.

Pour préciser ma réponse à Daniel, oui je sais que je dois lui parler mais je suis tellement épuisée et à fleur de peau en ce moment que j'ai juste pas la force.
Par ailleurs, sera-t'il honnête ou cherchera-t'il à me ménager (c'est à dire mentira-t'il?). Et s'il me ment ne se ment-il pas à soi-même?
Parfois, il m'en parle en me disant que dès que ses problèmes de boulot seront réglés, le reste suivra et il semble sincère.
D'autres fois, sans rentrer dans le détail, il ment tout simplement (j'ai l'impression qu'il me prend pour la dernière des idiotes), ou alors il s'énerve et là ...

Bon, je pensais essayer déjà de me reprendre moi pour pouvoir mener cette conversation avec plus de sérénité et de calme. Mais les mauvais jours me tirent plus vers le bas que les bons ne me remontent...

Allez, je vais donner le cafard à tout le monde alors j'arrête pour l'instant.

Bises
 
louisianne
22 Mai 2014, 19:04
Merci Caro pour ta sagesse et ton soutien qui m est precieux.<br />Daniel, je veux juste preciser qu avant le baclo il n a jamais ete dans le deni. Il a tres rapidement reconnu sa maladie. En revanche je trouve qu il est plus dans le deni depuis qu il a commence son baclo. Pour le reste vous avez raison mais c est dur et j ai la trouille ...<br />Bises
 
louisianne
22 Mai 2014, 13:47
Bonjour,

Juste un petit mot pour vous donner des nouvelles.
Pour résumer: la vie est une montagne russe, jamais linéaire. Aucun jour ne ressemble à un autre. Un jour est rempli d'espoir, le lendemain de déception et de tristesse (qui parfois se transforme en colère). Un jour on se limite à un ou deux verres le soir, le lendemain il y a abus dès le début d'après-midi ... et toujours gestion irrégulière du baclo.
Je ne peux en dire plus, cela me décourage tellement. Cela fait depuis à peu près un mois que c'est comme cela. Un mois pendant lequel je ravale ma salive quand il s'achète du whisky ou qu'il abuse mais hier je lui ai dit. Evidemment, désaccord, engueulade, etc. Excellente soirée quoi! Alors que faire? Me taire comme je l'ai fait ces derniers temps (mais là c'est moi qui trinque - sans mauvais jeu de mots)? Parler ? Même quand il est réceptif, je ne dis plus rien... Je ne baisse pas les bras mais je ne sais plus comment faire.

J'espère que de votre côté, les choses vont mieux que chez moi. Bon courage à tous.

Je vous suis. Bises
 
louisianne
21 Mai 2014, 9:51
Bonjour Caro,

Comme je te l'ai dit très rapidement hier soir en MP, je suis tellement contente et soulagée pour vous.
Vous devez vous sentir vraiment rassurés par cet "encadrement" et cette écoute.

Je t'embrasse !
 
louisianne
20 Mai 2014, 9:35
Ma chère Caro,

Un petit message contenant plein de courage et de soutien pour aujourd'hui.
Tenez bon face au médecin!

Je pense très fort à vous et attend des news avec impatience.

Gros bisous ma belle.
 
louisianne
20 Mai 2014, 9:31
Coucou Helyette,

Juste un petit mot pour vous souhaiter du courage et surtout vous dire qu'il faut persévérer.
S'il n'a pas d'ES et supporte bien le baclo, c'est super. Si vous arrivez à en parler en toute honnêteté sans disputes, c'est encore mieux pour lui mais aussi pour toi.

Continuez sur votre chemin, je te suis.

Bonne journée.
 
louisianne
20 Mai 2014, 9:28
Bonjour et merci les filles ...

Je vous enverrai un petit bilan prochainement ... en attendant j'essaie de suivre vos conseils et de m'occuper plus de moi et des enfants. Mais pas facile de déconnecter quand une petite voix te rappelle toujours le risque. Par ailleurs, les enfants grandissent et préfèrent leurs jeux vidéos donc je me sens parfois bien seule!

Je sais que je donne l'impression de lacher en prenant du recul comme je le fais. Ce n'est pas mon intention, en fait. J'essaie juste d'éviter de trop observer pour ne pas être trop déçue et d'en parler pour ne pas rentrer dans une dispute. Je suis lessivée et vous savez comment on peut être dans ces cas: plus susceptibles, plus irritables, moins réfléchies, etc. Donc cela ne pourrait que dégénérer!

Bon, je vous tiens au courant.

Je vous suis et vous souhaite plein de courage à vous aussi.

Bises
 
louisianne
16 Mai 2014, 9:52
Juste un petit mot pour vous dire que je pense à vous et que je vous suis.
Mais, ces jours si, je n'ai pas trop envie d'écrire, je suis un peu découragée et fatiguée.

Pour mon compagnon, je continue à l'observer en silence... pas terrible. Pour moi, c'est toujours l'anarchie mais je ne dis rien pour l'instant.
Je me sens si lasse par rapport à cela, je n'ai pas l'énergie de l'affronter. Dans un mois, cela fera un an qu'il a commencé à prendre du baclo ... c'est si long et si inconstant.
Même s'il ne sera jamais abstinent, j'aimerait juste que sa conso soit "raisonnable"...

Bon, je vous souhaite plein de courage dans vos combats et je pense à vous.
Je vous suis de près, même si je n'écris pas beaucoup.

A très bientot. Bises à tous
 
louisianne
13 Mai 2014, 10:40
Bonjour,

@Caro : merci, comme toujours, pour tes encouragements. Ton soutien m'est précieux. A moi de jouer pour trouver la méthode qui lui donnera le déclic (mais ... il devrait l'avoir tout seul ce déclic, non?) Et toi, du progrès? Il veut bien maintenir au moins? Courage ma belle !

@Manue : sa recherche d'emploi continue en effet mais pas très régulière non plus. En fait, il a un CV assez varié et cela le dessert un peu. Par ailleurs, il y a peu de boulot, dans notre région, dans ses domaines de compétences. Mais il fait les annonces par Internet et postule quand il trouve quelque chose qui correspond. Par ailleurs, il va faire une formation/mise à jour prochainement et il espère que cela l'aidera.
Tu as sans doute raison sur l'ennui, les longues journées etc mais jusqu'à récemment, il arrivait à ne plus boire la journée et ne commençait que le soir. Alors on revient un peu en arrière, même s'il ne les enchaine pas du midi au soir comme avant. Ceci dit, il pourrait trouver de l'occupation de temps en temps ... rien que pour me soulager un peu des tâches quotidiennes. Enfin, ça aussi c'est en dents en scie. Tout tient à son moral et niveau de stress et de fatigue. Mais il est sur le fil et ça c'est compliqué pour nous.
Merci pour tes encouragements!

@Helyette et @Méliane: Helyette, j'ai fait ta connaissance sur le fil de Loul et je te suis aussi. Merci pour ton post ! Méliane, je vais essayer de lui en parler mais ... pas facile. J'irai faire ta connaissance tout' à l'heure sur ton fil.

@Loul, si je peux t'aider à comprendre ta femme et que cela peut vous aider, tant mieux! Chaque cas est particulier, chacun a sa personnalité, mais il y a des grandes lignes communes.
Je pense que vous devriez en parler calmement. Tu sembles avoir une démarche déterminée même si cela prendra un peu de temps. Tu ne te voiles pas la face, tu es régulier, tu cherches conseils et soutien... super démarche. Il faut juste de la patience. Plus difficile pour elle que pour toi, c'est sûr!

Ce forum est plein de solidarité, cela fait du bien.

Bises
 
louisianne
12 Mai 2014, 10:09
Salut à tous,

J'espère que vous allez bien.

Bilan du week-end pour moi: assez calme à la maison mais uniquement car je ne commente pas ses prises anarchiques de baclo (je ne sais pas s'il prend ses 80 mg ni à quelles heures, je sais juste que c'est n'importe quoi!) ni sa consommation plutôt en hausse ces derniers temps.
Il ne résiste pas aux tentations, s'achète de l'alcool et boit seul à la maison ce qui est vraiment significatif même s'il boit moins qu'avant. Pendant un temps, il ne buvait plus le midi, là il recommence même si ce n'est que 2 ou 3 verres et qu'après il ne les enchaine pas jusqu'au soir (du moins pas quand je suis là). Pour moi, il recule! Je ne lui dis rien, mais je ne comprends rien à ce qu'il fait, je me sens triste et en colère. Mon espoir de le voir un jour vraiment sortir de là diminue et je ne peux pas me satisfaire de sa conso actuelle qui reste trop élevée...
Je me répète sans doute mais il semble être dans un déni depuis le baclo alors qu'avant il était conscient de sa maladie. Il m'a fait une espèce de méa culpa ce week-end sur sa conso qui avait un peu augmenté, que c'était pour telle et telle raison ... mais il est même allé racheter du whisky (moi, je n'achète pas d'alcool sauf si on a des invités)! Entre le midi et le soir, les deux tiers de la bouteille y sont passés. Avant, il l'aurait vidée plus des bières et/ou du vin à table. Alors, oui, il y a un mieux mais cela ne suffit pas, surtout quand j'analyse son mode de fonctionnement. Il ne démontre pas, en effet, une réelle envie de décrocher et - pour moi - se satisfait voire se cache derrière la demie réussite qu'il a atteint. Mais une vie sans dépendance, ce n'est pas cela! Comment construire, faire des projets, etc avec cette épée de Damoclès sur la tête? Se dire qu'il a fait un petit bout de chemin mais qu'il peut, à tout moment, basculer dans un sens ou dans l'autre ...

Je ne sais plus quoi faire ou ne pas faire. J'attends son prochain RDV chez le médecin pour essayer une approche par le médecin comme je vous l'écrivais il y a quelques jours (mais il va très très mal réagir!), sinon je suis dans le silence. Je reste calme et agréable mais quand il se sert un verre, je me referme - je n'y peux rien.
En même temps, l'un de vous m'a écris: "il faut qu'il le veuille" ... donc je ne peux rien faire, sinon peut-être essayer de le raisonner encore une fois. Dois-je le faire? A vrai dire, je n'ai plus la force d'affronter une énième engueulade à ce sujet.

Bon, je vous laisse pour l'instant. Je vous suis et vous fait des bises.
Courage à tous
 
louisianne
12 Mai 2014, 9:52
Bonjour,

Je lis les commentaires sur ton fil, Caro et je pense que ton compagnon, tout comme celui de Danabreizh ont fait un bon bout de chemin.
Ils semblent conscients de leur progrès, conscients de ne pas être indifférents, même si il y a un ras le bol. Je pense que, passée cette période de lassitude, ton compagnon acceptera peut-être d'augmenter. Si déjà il accepte de maintenir encore un peu son dosage, c'est cool. Et puis, peut-être est-ce une question de répartition comme le dit Danabreizh. Il faut tenter ...
Je vous envie un peu car le mien se dit guéri alors qu'il est loin de l'être. Ce week-end en a encore été un bel exemple ... Baclo baclé (je ne sais pas combien ni à quelles heures il en a pris) et conso en hausse (et en plus du whisky, le pire!).

Tenez bon les filles!!

Je vous explique mon we sur mon fil ... pas très réjouissant mais bon!

Bises.
 
louisianne
07 Mai 2014, 11:43
Bonjour,

Merci encore Manue pour tes conseils. J'essaie vraiment de déconnecter mais mon diablotin me rappelle toujours ce stress.

Je suis assez découragée et attristée en ce moment. Ce constat qu'il n'a pas envie ou qu'il n'arrive pas à arrêter malgré le baclo me tue.
Il ne veut pas lire de fils, écouter de conseils, parler à son médecin tout simplement parce qu'il se sent guéri. Je sais qu'il ne dit pas à son médecin que sa conso reste irrégulière. Il doit lui dire que tout est nickel donc, évidemment, le médecin le pense indifférent, ne pose pas de questions détaillées, et represcrit le même dosage.Je l'appellerai sans doute avant le prochain RDV, même si mon conjoint m'en voudra énormément.

Alors, quoi que l'on lui donne comme conseil, c'est inutile puisqu'il dit qu'il n'est plus dépendant.
Depuis quelques jours, je ne dis plus rien du tout à ce sujet. Je le laisse se gérer. Mais plus par tristesse, abattement et lassitude par rapport à cette situation et aux inombrables disputes à ce sujet que parce qu'il est dans le droit chemin.

Je vous tiens au courant.

Bises
 
louisianne
06 Mai 2014, 10:08
Bonjour,

Pour MM et Caro, oui j'essaierai de rappeler son médecin mais il risque de m'en vouloir s'il l'apprend. Tant pis, c'est pour son bien.

Pour Manue, tu n'es intervenue sur mon fil que 2 fois mais, à chaque fois, tu dis des choses touchantes et percutantes.

Tu as entièrement raison, il faut lâcher prise ... mais comment faire?
Quand je l'ai rencontré, il ne buvait pas - ou plutôt il buvait normalement - puis il "est tombé dedans" (comme il dit) sournoisement suite à une période difficile dans sa vie, et pour se changer les idées, il trainait beaucoup avec les copains. Du moment où il s'en est rendu compte, il l'a admis, donc pas de déni mais il a mis du temps à essayer de s'en sortir. C'est le hasard des navigations sur Internet qui lui a fait connaître Olivier Ameisen et le baclo. Donc, depuis environ 6 ans, il y a sa dépendance ... pour moi, le stress, les soirées interminables à l'attendre, les espoirs, les déceptions, les craintes, les engueulades car l'alcool altère son caractère et il est très virulent en paroles quand il boit, sans parler de tout devoir gérer seule à la maison, pour tout le monde sans pouvoir compter sur personne, la solitude que l'on ressent, et le reste. Tout pour lui tournait autour de l'alcool. Donc, un jour M. Ameisen entre dans nos vies et là nait un grand espoir, le bout du tunel, la délivrance. Sauf que ... pas si facile apparemment. Si tu as bien lu mon fil, tu sais que le problème est sa façon de gérer son baclo.

Enfin, comment lâcher prise après tout cela? On n'a pas demandé à subir cela, vous non plus mais (désolée pour ce que je vais écrire) vous nous l'imposez d'une certaine manière et après on nous reproche (je parle de mon conjoint pas de toi, Manue) de ne pas arriver à déconnecter, défocaliser du problème ...
Si seuleument il prenait son baclo "comme il faut", je serais plus sereine, je déconnecterai plus. Mais voilà, encore un exemple: hier il a fait quelque chose qui n'était pas arrivé depuis longtemps : il est sorti vers 16:00, rentré après 22:00. Il n'a pris que 20 ou 40 mg au lieu des 80mg de baclo et il avait bu. Il m'a dit qu'il a été raisonnable mais je sais que c'est faux. Cherche-t'il à me ménager ou se voile-t'il la face? Dans les deux cas, c'est pas bien car il ment. Quel besoin de déraper un lundi sans aucune raison, juste parce qu'on croise un pote? Encore il y aurait eu quelque chose à fêter ... Je n'ai pas envie de revenir en arrière, je ne sais pas si je tiendrai le coup. Là, il faut un bond en avant, un vrai ...

Hier, j'ai fait ma vie. Au lieu d'attendre en enchaînant clope sur clope et me torturant l'esprit, j'ai passé du temps avec les enfants, nous avons dîner, passé un moment de détente ensemble. J'ai profité de ces moments avec eux, vraiment ... J'arrive à le faire maintenant. Même sortir sans lui, voir des copines (avant c'était impensable car je savais que si je le laissais seul, il finirait au fond de la bouteille). J'ai sacrifié beaucoup de choses ...

Désolée pour ce tableau ... je suis plus dure dans mes écrits. Mais je me sens déçue et frustrée et c'est le seul endroit où je peux un peu en parler. Excusez-moi.

J'écris beaucoup à Caro en MP, on a très vite connecté. Elle m'aide beaucoup et j'espère lui apporter au moins un peu de réconfort. En effet, lire des témoignages qui montrent que nous ne sommes pas les seuls dans ce cas m'aide et me redonne espoir. Chacun son chemin, aux dépendants de faire le leur et nous le notre...

Le forum m'est devenu vraiment précieux, une aide immense !
Bises à tous
 
louisianne
05 Mai 2014, 12:30
Coucou à tous ...

Je suis allée faire un tour sur certains de vos fils pour prendre des nouvelles...

Merci pour ton soutien Caro, je t'ai répondu en MP car délicat...

Bilan du long week-end:

Quelques activités qui nous ont occupés, détente, moments de rapprochements ... pas mal dans l'ensemble.
En revanche, conso variable (entre juste deux verres de vin dans la journée -YOUPIIII!!!!- et 5 à 7 whisky dans la journée http://www.baclofene.com/images/smileys/fsb2_red.gif... aucune journée sans alcool).
Donc variable : c'est un mieux par rapport à quelques mois en arrière, c'est sur. Mais l'indifférence, c'est pas ça! La souhaite-t-il? Se voile-t'il la face ou est-ce que cela se règlera vraiment avec la résolution de certains de nos problèmes/stress ? Puis-je lui faire confiance ?
Il me semble qu'il ne prend toujours pas son baclo de façon régulière et optimale. Je lui ai redit, en le voyant en prendre à minuit, que cela ne servait à rien sauf à aggraver ses insomnies ... Que faire? Le faire changer de dosage alors qu'il se trouve guéri ... difficile! Contacter son médecin juste avant son prochain RDV (car il ne voudra pas que je l'accompagne)?

Pour l'instant, je reste dans le silence et je m'interroge toujours beaucoup.

Bonne journée à tous.
Biz
 
louisianne
05 Mai 2014, 11:27
Coucou Caro,

Je ne peux pas te conseiller par rapport à ton dernier message mais je comprends tes craintes et doutes s'il arrête.
J'espère seulement que cela ira. J'espère qu'il ne le fera pas, ou alors très progressivement de façon à ne pas rechuter ...
J'espère que tu trouveras les mots et lui la force pour continuer même à moindre dosage.

Je te suis et te soutien.

Bises
 
louisianne
04 Mai 2014, 20:12
Bonsoir,&lt;br /&gt;&lt;br /&gt;Merci pour ton message MM. J'y ai beaucoup réfléchi ces derniers jours.&lt;br /&gt;Oui, cela semble être mon combat mais je ne sais pas si j'ai raison de le mener ... Pour l'instant, je reste dans le silence, comme si j'avais pris du recul, mais je sais que mes regards me trahissent. Cela me flingue de me dire qu'on a la solution mais qu'elle est appliquée de façon anarchique, irrégulière, insuffisante pour qu'il atteigne vraiment la guérison. En même temps, sa conso actuelle n'a rien à voir avec avant, alors peut-être que cela lui sauvera la vie de ne plus se déchirer tous les jours. Mais sa conso irrégulière me laisse dans le même stress qu'avant. Je ne sais pas à quoi m'attendre ... et ça c'est dur.&lt;br /&gt;Il y a des moments où j'arrive à ne pas focaliser sur lui et à m'occuper plus de moi. Heureusement, il y a aussi des moments où nous retrouvons l'osmose et l'entente , en oubliant les soucis.&lt;br /&gt;&lt;br /&gt;L'augmentation progressive me semble une bonne idée, mais il ne veut pas en entendre parler. Pour lui, il est guéri et ne reboit que lors d'une contrariété ou d'une émotion. Le hic c'est qu'il ne s'arrête pas au 2ème verre que de nombreuses personnes indifférentes ne finissent pas ... cela me rassurerait tellement qu'il en soit là. Dois-je me contenter des résultats obtenus en me disant que quand certains de nos problèmes seront réglés, sa conso baissera encore (c'est ce qu'il m'affirme) ou dois-je essayer de le convaincre de mieux prendre son traitement?<br /><br />Personne n'a la réponse, mais partager ici m'aide à mieux gérer mon stress face à tout cela.<br /><br />Merci à tous
 
louisianne
30 Avril 2014, 16:34
Coucou Caro,

J'étais inquiète de ton silence.

Tu es très forte, dans ta perséverance mais aussi dans ton recul; dans ton implication mais aussi dans le fait que tu sais doser, gérer et adapter tes réactions ...

Je vois encore que nous avons les mêmes reflexions quand tu dis, il n'est pas indifférent comme d'autres le déclarent ... quand tu dis qu'il ne veut pas en faire le deuil ...
Si seulement mes reflexions et réactions pouvaient être les tiennes (je laisse et j'attends). Moi je laisse et j'attends mais je bouillonne et mes regards me trahissent.

Les progrès de ton compagnon sont déjà énormes ! Quant il sera plus serein, moins stressé, peut-être que cela ira encore mieux!

Courage. Biz
 
louisianne
30 Avril 2014, 16:14
Bonjour,

Je viens de parcourir ton fil, je suis dans le même cas que toi et je voulais juste t'envoyer un petit mot de soutien pour vous souhaiter plein de courage.

Je suis au boulot (comme toi j'ai du mal à décrocher une fois que je me connecte!) donc je ne tarde pas trop mais je te suivrai.
 
louisianne
30 Avril 2014, 14:13
Salut Loul, salut à tous,

Notre séjour s'est bien passé. J'ai pu me détendre, oublier le boulot, le quotidien, les soucis un peu.
Le retour est difficile ... je suis trop stressée dans mon environnement habituel.
Enfin, c'est comme ça.

Mon compagnon en est toujours au même point, toujours à 80 mg en quatre prises et toujours avec une consommation variable. Il a appliqué les horaires de prises conseillés par Sylvie et Daniel il y a quinze jours et cela allait un peu mieux.
En revanche, pendant notre absence, je ne sais pas s'il a bien pris ses baclos régulièrement ni à quels dosages et à quels horaires (ma famille n'est pas au courant du problème donc il fallait rester discret et en plus on était bien occupés). Mon père ne connaissant pas sa maladie poussait un peu à la consommation (apéro et vin à chaque repas, plus précisémment un ou deux apéros et trois ou quatre verres à table). En soi, pas méchant mais dans le contexte de son traitement depuis plusieurs mois, à mon sens cela reste trop. Lui, il a trouvé cela bien comme consommation ... Question de perception!
Nous en avons parlé et lui pense être indifférent alors que pour moi, il n'en est pas loin mais ce n'est pas encore ça. Je compare aux témoignages dans lesquels on n'arrive pas à finir le 2ème verre ou encore où on arrive à ne pas aller acheter de l'alcool quand il n'y en a plus du tout à la maison et je suis perplexe. Heureuse pour ceux qui y sont arrivés, triste pour lui. Nous n'en sommes pas là. Il m'explique que c'est parce qu'il est stressé, qu'il n'a pas de boulot, qu'il s'ennuie alors ça l'aide un peu ; que quand il aura retrouvé la séreinité et une stabilité professionnelle, l'alcool ne sera plus quotidien même s'il apprécie beaucoup son petit apéro chaque soir ...
J'espère que c'est le cas mais je n'arrive pas à lui faire entièrement confiance sur ce point, pas encore, pas pour l'instant. Je me rends compte que j'ai du mal à me détacher de sa maladie et de son traitement. Plus au point où je vérifie le niveau des bouteilles quand il y en a à la maison mais je reste méfiante, aux aguêts ... j'aimerais tellement m'en détacher pour vivre plus sereinement et réapprendre à lui faire confiance sur ce point et profiter des bons moments sans y penser. Pas facile.

Je file sur ton fil Loul ...
Merci à tous pour vos petits messages. Bises
 
louisianne
28 Avril 2014, 17:07
Salut Caro,

C'est génial ces nouvelles! Je suis si contente pour toi et pour lui!
Encore une fois, je me reconnais dans tes doutes et tes réactions ... mais vraiment, super nouvelles!
Et chapeau ... ne pas enchaîner les verres en plein énervement, pour moi c'est significatif!

Il faut persévérer ... s'il reste à une consommation "raisonnable" ou "normale", c'est bien. Le baclo permet de choisir entre l'abstinence ou pas ...
Le tout est de se maintenir ou de continuer son effort.

C'est long mais vous y arriverez.

Bises
 
louisianne
18 Avril 2014, 11:53
Coucou à tous ...

Merci pour votre soutien.

Semaine bizarre, en apparence calme mais chacun est un peu dans sa bulle, pas beaucoup de communication entre nous. Mon moral n'est pas terrible suite au we dernier, j'ai du mal et j'ai mal. Mon compagnon continue son chemin, il ne boit que le soir (environ 1l de bière, parfois 2 ou 3 verres de whisky s'il rend visite à quelqu'un qui en a). Il prend son baclo plus tôt maintenant conformément aux conseils de Sylvie et Daniel.

Nous partons quelques jours dans ma famille. Ils ne savent évidemment rien, on loge chez eux et on sera bien occupés donc j'espère une belle accalmie à tous les niveaux.
Je vous lirai, c'est sûr. En revanche, je ne suis pas sûre de pouvoir vous écrire. Pas facile depuis un tél portable car j'ai tendance à écrire beaucoup quand je ne me freine pas.
Sachez que je penserai à vous, à vos conseils, à vos chemins ... et mes encouragements restent là pour vous soutenir.
Je pense qu'en rentrant je vais être impatiente de vous retrouver, de voir vos progrès et de partager tout simplement.

Bises à tous
 
louisianne
17 Avril 2014, 10:54
Belle avancée Caro!

Je suis contente pour vous. Et alors le coup de vider les bouteilles dans l'évier pour ne pas être tenté ... j'admire !!

Il faut qu'il persévère, s'il arrive à gérer comme cela, c'est déjà un énorme progrès. Peut-être a-t-il besoin de reprendre son souffle avant d'accepter d'augmenter?
En tout cas, il faut qu'il conserve ses acquis ... cela serait trop dommage!

J'aimerai bien connaître la même chose ... surtout après 10 mois! Mais c'est compliqué ...

Bises
 
louisianne
15 Avril 2014, 14:12
Salut Loul,

Je ne sais pas s'il est mieux pour les compagnes d'être en retrait, comme la tienne ou celle de Byc, par exemple, ou de s'investir.
Dans mon cas, je m'investis mais je suis trop stressée, trop pressée, je morfle quoi. Je focalise beaucoup sur sa maladie et sa guérison, au détriment de moi-même mais c'est plus fort que moi.
Quand on s'investit moins, c'est aussi une manière de se protéger ... et de ne pas énerver l'autre, d'éviter les conflits. Les relations sont peut-être plus sereines?

Enfin, chacun sa manière de faire/pas faire, avec son caractère.

Moi aussi on te souhaite un beau chemin de guérison et une paix retrouvée avec toi-même et ta famille.

A bientôt.
 
louisianne
14 Avril 2014, 10:25
Bonjour,

Alors Manue ... tu m'a fait pleurer! Je suis toujours très émotive en venant sur le site mais là ... ton message me touche.
Peut-être est-ce aussi dû au fait que le week-end a été pourri et que j'engrenge beaucoup de frustration.http://www.baclofene.com/images/smileys/fsb2_devil.gif
Merci d'intervenir son mon fil. Il est trop beau ton avatar. J'adore les chats - nous en avons deux - c'est le tien?

Les dernières nouvelles ne sont pas top: cela fait 10 mois qu'il a commencé le traitement, et 7 que je me suis effondrée. En relisant le journal que je tenais pour suivre son évolution, je me suis rendue compte que si je me suis effondrée c'est aussi parce qu'il y a eu une augmentation de consommation d'alcool depuis septembre. Pas comme avant mais quand même. Depuis, c'est irrégulier. Je ne suis pas sûre qu'il sache ne pas boire quand il y a de l'alcool à disposition même s'il l'a fait à quelques occasions. Par exemple, ce week-end j'ai acheté du whisky et du vin car nous avions une invitée. Nous étions à trois: il a bu 3 whisky mais a vidé la bouteille de vin (moins deux verres). Hier il a tenu jusqu'à 19:00 - en regardant sa montre de plus en plus souvent en fin d'après-midi - mais ce matin la bouteille était vide. Il en restait un bon 2/3. Il faut dire que nous nous sommes disputés sur un autre sujet toute la soirée. Et de fil en aiguille, tous les sujets y sont passés. J'imagine que le reste de la bouteille y est passé après que je me suis couchée. Et il me dit que, pour lui, il est indifférent ...
Je ne sais plus quand lui parler. Le matin à jeun, je me dis que cela risque de pourrir le reste de la journée, le soir même s'il n'a bu qu'une ou deux bières, ce n'est pas le moment non plus. En fait, je tatonne en fonction de son humeur, des sujets qu'il aborde lui et surtout de comment il les aborde.

Ce week-end je lui ai parlé des répartitions proposées par Sylvie et Daniel mais sans grand effet. Peut-être que c'est par esprit de contradiction. Il doit voir son médecin ces prochains jours, vu que je l'avais alerté récemment lors d'un méga dérappage, j'espère qu'ils parleront.

Nous avons pas mal de soucis en ce moment (il n'a pas de boulot et n'en trouve pas, il y a des conflits familiaux, problèmes avec mon fils ainé qui entre dans l'adolescence et la provocatin, mon boulot est hyper stressant, etc) et cela nous épuise. Je me suis aussi effondrée pour cela, septembre signifie la fin des vacances, un nouveau cycle infernal entre travail, enfants, activité, maison.
Tout gérer, tout le temps pour tout le monde.

Intervenir ici m'aide au moins à mieux gérer le co alcoolisme, cela fait du bien de se sentir comprise, de rencontrer des gens qui ont vécu et ressenti les mêmes choses. Lui, ne comprend pas que je me suis effondrée ... il dit que c'est malvenu alors que lui commençait à s'en sortir, moi je lui tourne le dos. Je ne lui tourne pas le dos mais je suis épuisée. Il m'a dit des horreurs hier, genre s'il boit encore c'est à cause de moi qui ne suis plus là. Je lui réponds que ma chute de moral est involontaire, mais j'ai l'impression qu'il le prend comme une attaque perso.
Comment des personnes qui ne me connaissent pas arrivent à me comprendre et lui non?
Je suis si contente de pouvoir écrire ici. En même temps, je ne dis pas tout car je ne veux pas être maladroite - c'est délicat, nous sommes tous en souffrance et très sensisbles.
Comment faire abstraction d'un mal qui nous a volé 6 ans de notre vie et qui n'est pas entièrement guéri?
Tu as raison Manue, il faut que je m'occupe de moi et je dois me retrouver ... c'est si facile à dire. Mais, comme je le disais, je suis malheuresement encore trop obsédée par ce combat.
J'ai envie de pleurer, crier, me défouler ... j'ai envie d'exister normalement, de vivre et pas de survivre ...

Et oui cher Byc, si je suis là c'est que je l'aime ... mais il ne le voit pas ... il ne le voit plus ...

A plus tard mes amis.
 
louisianne
11 Avril 2014, 16:26
Bonjour Byc,

Je viens de lire ton fil et donc de faire plus ample connaissance avec ton parcours.
J'admire ton courage et ta détermination dans ton combat ... mais aussi ton soutien aux autres.

Très bel exemple.

Bon week-end.
 
louisianne
11 Avril 2014, 11:01
Bonjour,

Tout d'abord pour Sylvie et Daniel qui m'a répondu en MP ... je n'ai pas encore partagé mon fil ni vos conseils avec mon conjoint, mais je vais essayé ce week-end. Le ttt lui appartient et il n'apprécie pas toujours que j'intervienne. Mais, c'est pour son bien ... et si ela peut lui rendre le sommeil, tant mieux.

Pour Caro, merci de me suivre. J'ai eu la même impression de doublon en lisant ton fil. Tes conseils me sont aussi précieux mais ... prendre du recul me semble impossible alors que je sais que tu as raison. L'alcool est devenu plus une obsession pour moi que pour lui. C'est difficile à gérer et à doser, soit on intervient trop et on passe pour des "chiantes" etc; soit on prend sur soi pour le pas intervenir et on peut alors être perçues comme indifférentes.
Moi j'alterne mais le stress reste immense pour moi. En fait, je n'arrive pas encore à gérer, je n'arrive pas à prendre le recul nécessaire pour ne pas être stressée par rapport à cela. Quand je rentre à la maison, s'il n'est pas là, mes reflexes des années antérieures (époque où il trainait chez des amis ou dans les bars et où on ne savait jamais à quelle heure il rentrerai) reprennent le dessus. J'en ai des crampes d'estomac !
Je me dis qu'avec le temps, j'apprendrai à refaire confiance par rapport à cela mais c'est un long chemin pour nous aussi.
Je suis contente de te connaître Caro et je te suis aussi.

Pour Loul et Byc, meci à vous aussi pour votre soutien. je me sens moins seule face à ce combat et votre vécu m'aide à mieux le comprendre.

Bonne journée et bon week-end à tous.
 
louisianne
10 Avril 2014, 17:34
Bonjour !

Merci Sylvie pour tes conseils...
Les ES sont essentiellement des insomnies pour lui maintenant.
Quand il augmente son dosage, il se sent tout mou mais cela passe assez vite. En revanche son cycle de sommeil est totalement décalé ... il a un coup de fatigue tôt dans la soirée puis plus rien jusquà entre 2h et 4h du matin et encore il ne s'endort pas tout de suite. Il faut dire qu'on a plein de soucis, alors il cogite aussi beaucoup. En revanche, avec le peu qu'il dort, il est en assez bonne forme la journée.

Sa consommation reste raisonnable surtout par rapport à avant ... mais comme le disait Caro, à nous les conjointes, cela nous semble long et irrégulier même quand des efforts sont faits!
Et puis, l'alcool a des effets plus rapidement avec le Baclo ...
Enfin, il faut focaliser sur ce qui est accompli ... mais moi je suis devenue une boule de nerfs avec çà!

J'espère que vous allez bien vous ?! je vous envoie plein de courage !
A plus tard.
 
louisianne
08 Avril 2014, 9:24
Bonjour Caro,

Je prends connaissance de ton fil, suite à ton message sur le mien.
Je voulais juste t'envoyer un message de soutien, même si, étant dans le même cas que toi, avec une indifférence à portée de main mais pas réellement atteinte, je ne peux pas t'apporter de conseils.
Nous nous ressemblons tellement, même age, même détermination mais même épuisement face au même problème qui engendre chez nos deux compagnons les mêmes attitudes ...
Et, comme toi, je me sens si soulagée de pouvoir essayer de parler librement ici ... mais ce n'est pas facile de se livrer.

Mon compagnon n'arrive pas non plus à éliminer totalement l'alcool alors qu'il semble que c'est une étape nécessaire avant de reprendre une consommation normale. Comme le tien, il boit le soir - beaucoup moins qu'avant mais quand même. Je me débrouille pour qu'il n'y ait jamais beaucoup d'alcool à la maison, et jamais d'alcool fort. Mais cela ne veut pas dire qu'il n'en consomme pas ... lors des invitations, il ne résiste pas... donc je les appréhende !
En revanche, il était aussi gros fumeur (30 par jours) et a arrêté grâce à la cigarette électronique. Pour lui cela a été radical, en 3 jours plus une clope!Peut-être que le tien pourrait essayer?

Voilà, j'interviens vite fait car je suis au boulot... mais je voulais te faire un bisou pour que tu saches que tu n'es pas seule.
Merci à tous sur ce forum ...

Louisianne
 
louisianne
07 Avril 2014, 10:12
Bonjour mes amis,

Juste un petit bilan de début de semaine ...
Comme je le disais, il a augmenté de 60 à 80 mg depuis le milieu de la semaine dernière: la répartition est à peu près: 20mg en mileu de matinée, 20 mg vers entre 15 et 16h; 20mg vers 21h et les 20 derniers mg en allant se coucher. Les cravings commencent soit avant le déj s'il est très stressé, soit vers 17:00 s'il va plutot bien. Qu'en pensez-vous?
Ah, parallèlement, depuis cette augmentation, il n'a bu qu'une bière par jour depuis sauf samedi soir (nous étions chez des amis: 3 whisky et 3 verres de vin).

Je lui ai un peu parlé de mon témoignage, lui disant que c'était un très bref résumé de mon ressenti et que je n'essayais pas de témoigner à sa place. Il m'a dit qu'il ne ressentait pas le même besoin que moi d'écrire, qu'il savait où il en était, ce qu'il faisait, qu'il maîtrisait ... mais qu'il comprenait que cela pouvait m'aider moi. Je lui ai dit que cela serait bien qu'il lise les réponses que j'ai eues et qui lui sont aussi adressées. Nous ne fonctionnons pas de la même façon mais je suis sûre que vos échanges peuvent être bénéfiques car vous avez parcouru le chemin. Je devrais peut-être tout simplement lui afficher ce fil d'emblée sans rien demander.

J'ai commencé à lire vos parcours afin de mieux vous connaître ...
Je vous souhaite une bonne journée.


 
louisianne
04 Avril 2014, 14:00
Merci encore, juste de me sentir soutenue m'aide énormément ... vos messages m'apportent beaucoup.

Je sais qu'il a lu les fils au début, il est inscrit sur le site mais n'a jamais témoigné, c'est quelqu'un de très pudique, qui a du mal à parler de ce qui le touche.
Je vais lui montrer nos échanges ce week-end ... il sait que j'ai écrit mais je ne pense pas qu'il a lu. Même si ce n'est pas ma bataille, je ferai tout pour qu'il s'en sorte car il le mérite.

A plus tard mes amis, peut-être que nous écrirons à deux!
 
louisianne
04 Avril 2014, 12:58
Bonjour et merci pour vos messages ... Cela fait du bien de se sentir comprise!

Pour répondre à vos interrogations ...

Oui, nous avons un médecin prescripteur, il fait le point tous les 2 mois environ. Il ne me parle pas beaucoup des consultations.
Depuis 2 jours, suite à la catastrophe qu'a été le week-end dernier et le début de semaine - il a augmenté de 60mg à 80mg avec quelques ES mais gérables et qui s'atténuent.

Franchement, dans des moments de rechute, je ne sais pas s'il prend vraiment son baclo, ni à quelles heures, etc.
Quand il boit, je ne peux pas lui parler de cela car c'est très mal accueilli...Souvent, il augmente sa consommation d'alcool quand il a eu une contrariété, un stress ou parfois par ennui ...

J'ai beaucoup de mal à cerner comment il voit les choses : il a un discours montrant qu'il veut guérir, il conseille le baclo à des amis qui souffrent du même mal, il est ému en parlant d'Olivier Ameisen ... Mais il tient un discours qui ne colle pas à la réalité lorsqu'il parle de sa consommation (il dit, par exemple, "un petit verre de temps en temps" alors que la consommation est quotidienne même si bien inférieure à avant).
Je suis sûre qu'au fond il veut vraiment guérir mais il y a plusieurs facteurs de stress dans nos vies actuellement et peut-être qu'il pense avoir besoin de la béquille que représente sans doute encore l'alcool à ses yeux.

Quand il a bu, si je lui fais une remarque (gentille, méchante, prévenante, ou autre), il répond forcément contrairement au bon sens, il nie, il provoque ... Quand il n'a pas bu, soit il ne dit plus rien mais réagit dans le bon sens, soit il en parle d'une façon qui me touche et m'encourage beaucoup.
C'est tellement, tellement complexe. Même quand on connaît par coeur son compagnon ... il devient insaisissable, parfois méconnaissable ... c'est pour cela que je veux le retrouver tel qu'il était avant.

Merci pour vos encouragements, cela me touche beaucoup.
 
louisianne
03 Avril 2014, 11:40
Bonjour,

Je suis nouvelle sur ce forum bien que je consulte le site depuis plusieurs mois. J'espère y trouver du soutien, des conseils, une épaule mais aussi aider les autres, si possible.

Mon compagnon est alcoolique depuis plusieurs années, il l'est devenu suite à une dépression. Il n'a jamais été dans le déni, a très vite reconnu sa dépendance mais sans force morale pour s'en sortir.
En tant que compagne, je vis depuis des années dans un stress permanent, cherchant à le protéger de lui-même en sachant que c'est impossible, le ménager, protéger la famille, gérer toute la vie quotidienne... mais sans me ménager moi-même. Je ne sais pas exactement combien il buvait car il me le cachait mais il y avait au moins plusieurs bières et presqu'une bouteille de whisky par jour. Pendant cette longue période, j'ai essayé de lui parler gentillement, je l'ai affronté avec colère, je l'ai supplié en larmes ... mais évidemment sans résultat.
Il y a un peu moins d'un an, il a découvert le Baclofène. Il s'est beaucoup documenté et nous avons tous les deux lu "Le dernier verre". J'étais très émue par ce récit ...
Il a été compliqué de trouver un médecin prescripteur mais, depuis juin l'an dernier, le traitement a commencé. Après à peine un mois de réelle réussite, je me suis rendue compte que c'était une guérison "en dents de scie". Pour info, le dosage initial était de 100mg, très difficilement supportable pour mon compagnon. Il a donc diminué progressivement à 60mg, son dosage actuel.
L'alcool a disparu presque instantanément ... trop beau pour être vrai. La première fois qu'il a bu après début du traitement, il m'a dit "plus jamais ça". J'étais heureuse d'entendre cela.

Je fais une parenthèse pour dire que, deux mois après le début de son traitement, je me suis effondrée. Mon moral a chuté. J'en ai parlé à mon médecin traitant qui m'a indiqué que, dans une situation qui engendre du stress sur le long terme, dès qu'un des facteurs de stress diminue ou disparait, la pression se relache et il est très vraisemblable que c'est une sorte de décompensation, un contre-coup. Donc, depuis je me traine un peu, je me renferme, j'ai du mal ... Mon compagnon a du mal à comprendre cela, il me le reproche presque, il dit que mon timnig est mauvais ... mais je n'ai pas décidé de m'effondrer, j'ai trop tiré sur la corde, elle a fini par craqué. A ce jour, il estime que j'ai abandonné, que je ne le soutien plus ... il ne cherche pas à comprendre ce que ces années ont été pour moi et pourquoi je peux flancher maintenant. Il a besoin de mon soutien encore, j'ai besoin du sien pour me remonter ... et on passe notre temps à se déchirer et se reprocher des choses...

Revenons à son parcours. Malheureusement, sa consommation d'alcool est en dent de scie. Il boit toujours au quotidien mais dans des quantités inférieures (à ma connaissance, un litre de bière par jour ou parfois du vin mais plus d'alcool fort sauf en cas d'invitation et là ... il boit beaucoup). Je trouve aussi qu'il est davantage dans une sorte de déni maintenant qu'avant le début du traitement.
Si je me décide enfin à écrire après tant d'hésitation, c'est parce que très récemment, il a recommencé à boire de l'alcool fort au quotidien, à cacher des bouteilles. Je l'ai tout de suite remarqué, j'ai fouillé, j'ai trouvé. Il a nié, il a minimisé, il s'est énormément faché. Je ne sais pas si c'est juste un passage difficile (il y a plusieurs facteurs de stress dans notre vie actuellement) ou si c'est durable...
J'ai appelé son médecin pour lui indiquer mon extrême inquiétude et lui demander conseil. Il m'a dit "dites-lui de m'appeler", quand je l'ai fait ... la réaction était de la colère, des cris, de l'alcool ...

Je ne comprends pas ... en comparant plusieurs témoignages à l'expérience de mon compagnon, j'estime qu'il n'a jamais atteint l' indifférence mais il gère son baclo de façon à pouvoir boire encore (pas comme avant peut-être mais toujours trop). Je lui ai demandé s'il ne valait pas mieux augmenter sa dose de baclo quand l'envie de boire est plus forte ... il s'est mis en colère. Cela me désespère d'autant plus que maintenant que le baclo (qui est la seule et unique chance de s'en sortir) est là, il suffit de trouver le dosage pour atteindre la réelle indifférence ... Je suis en panique face à son refus de le faire, face à cette demi-réussite. Je ne souhaite qu'une chose, c'est sa réelle guérison. Je le souhaite avant tout pour lui, mais aussi pour moi, pour notre couple, pour notre famille. Je souhaite la normalité. Je veux retrouver celui qu'il était avant, mon mec sans alcool, ce poison qui abîme le corps et altère l'esprit. je ne sais pas s'il serait d'accord avec mon analyse, mais c'est comme cela que je vois les choses aujourd'hui.

J'ai tellement de choses à dire, tellement de chose que j'aimerais mieux comprendre mais voilà l'essentiel. Pouvez-vous me dire si vous avez connaissance de parcours semblables? Comment réagir (ou ne pas réagir), que faire pour l'aider, que faire pour me maintenir à flots moi-même dans cette lutte? Je sais, c'est sa lutte, mais cela a un tel impact sur toute la vie que je ne peux pas m'en détacher. J'ai du mal à ne pas y penser, à ne pas me méfier, à ne pas appréhender les soirée entre amis ... peut-être que c'est parce sa guérison est imparfaite, peut-être parce qu'elle est trop récente ... Apprendre à vivre sans l'alcool, à refaire confiance par rapport à cela est aussi un long chemin pour les proches des malades. J'ai du mal et j'ai mal parce qu'il souffre lui aussi encore. Ce n'est pas moi qui suis malade, je le sais. Je pense qu'il est néanmoins aussi important que les compagnes / compagnons / parents / amis puissent s'exprimer (juste pour relacher un peu la pression), échanger, pleurer ou rire et bénéficier du soutien des uns et des autres dans cette même bataille ...

Merci de m'avoir lu et de vos conseils ...
A bientôt
 



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