Bonsoir à tous.
Me revoilà après de long jours d'absence sur le forum.
Beaucoup de bonnes nouvelles. Abstinent depuis maintenant 2 mois et 11 jours. Je sais ce que beaucoup pensent ici. Qu'une fois arrivé à la dose seuil on peut retenter de boire pour voir si le problème de la dépendance est réglé.
Pour ma part, je sais qu'il ne l'est pas. J'ai repensé à boire parfois, ces derniers jours, lorsque le moral était au plus bas. Mais le baclofène aidant j'en suis sur, je n'ai pas eu de craving, plus d'envie irrépressible de boire.
Lorsque je pense à reprendre un verre, je sais qu'il y en aura d'autres. Que ma dépendance à l'alcool est plus psychologique que physique et que je l'utiliserai à nouveau comme soupape de décompression pour évacuer toute les tensions en moi. Je sais très bien que ce ne sera pas un ou deux verres mais alcool jusqu'à l'ivresse totale pour oublier, me défoncer, me vider entièrement de tout ce que j'ai dans la tête.
J'en ai discuté avec l'alcoologue, qui m'a redemandé mon objectif. Il n'est pas contre le fait que je reprenne un verre ou deux mais c'est très bien à mon discours que je ne tiendrais pas et reperdrai très vite le contrôle. Je vise donc l'abstinence, comme un diabétique le sucre.
Sinon j'ai repris le travail, je suis retourné dans mon appartement depuis maintenant 15 jours. Je reprends enfin une vie autonome alors que je n'y croyais plus. Cela dit la dépression me guette. Je ne suis pas guéri. J'ai une tendance à l'hyperactivité qui ne me convient guère étant très fatigué en ce moment.
Cela m'inquiète car je pense que c'est un cumul de mon embolie, de ma dépression, de ma reprise du travail mais surtout de l'effet cumulé de tous les médicaments que je prends.
Je suis sous piqûres d'anticoagulant tous les jours, cachets pour la même chose, seresta le soir et de temps en temps en temps la journée.
Je vais t'envoyer un mp Sylvie pour savoir ce que tu en penses. J'ai des réactions assez violente par moment avec endormissement brutale parfois vers 19h-20h et incapable de savoir quel jour je suis ni ce que j'ai fais dans la journée lors de mon réveil, lorsque que quelqu'un m’appelle.
Ce n'est pas le baclofène seul car ça fait plusieurs semaines que je n'avais plus de somnolence comme ça et j'ai diminué la posologie en prenant la dernière prise à 16h ce qui a considérablement limité les problèmes de sommeil. Ce n'est pas non plus l'anxio puisque je n'en prends pas tous les jours et que cela me le fait même lorsque j'en ai pas pris.
Pour mon travail, on m'a déchargé de plusieurs de mes fonctions pour que je me concentre sur l'essentiel, à savoir la gestion humaine et technique de mon activité.
Je l'ai très mal pris au départ, car j'ai vécu cela comme un déclassement. Mais avec le recul, il apparaît que les missions sur lesquels j'étais positionné, à savoir développer une activité au niveau technique, commerciale, humain en mode projet, n'était plus tenable au vu des objectifs qui m'étaient fixés et de mon incapacité à me donner des limites dans mon travail.
Je dois reconnaître qu'il faut que lâche prise et que je me ménage car ma santé prime et que je sens bien que je suis très fragile physiquement et surtout psychologiquement.
Voilà pour les nouvelles. Je reviendrai voir vis fils pou savoir comment vous allez.
A très bientôt !
Barton