Bonjour Sylvie, bonjour à tous,
Voici quelques nouvelles:
j'ai été guérie en juin l'année dernière, après 11 mois de traitement (je le précise pour ceux qui doutent). J'ai commencé à descendre au bout des 6 mois préconisés sur le forum.
Jusque là , je consommais seulement le week-end, les vendredi et samedi soir, et le dimanche midi. Le dimanche soir, mon cerveau se remettait comme automatiquement en mode "off".
Je buvais jusqu'à 4UA. Conso un peu élevée diront certains (je m'aperçois que certains membres ont encore LEUR vérité sur LA guérison...), mais moi ça m'allait très bien.
Je suis descendue de 10 en 10 encore plus lentement que conseillé, mais au bout de seulement -30mg, j'ai recommencé à consommer quasiment tous les soirs.
J'ai donc rapidement augmenté de 30 mg, et comme ça ne suffisait pas, j'ai repris un ciblage. Ma conso s'est très vite calmée, et je suis actuellement à moins de 2 UA tous les soirs.
Alors était-ce du véritable craving, ou une ancienne habitude qui se remettait en place? Je n'en sais rien, car parallèlement,
j'ai entamé une TCC il y a quelques semaines.
Malgré ces quelques semaines d'emballement (et encore, car 4 UA, même tous les soirs, y a-t-il vraiment de quoi fouetter un chat???), je me considère comme guérie,
l'alcoolo dépendance est soignée depuis bientôt un an, et c'est aussi pour ça que je témoigne, pour dire aux nouveaux et aux anciens qui désespèreraient, qu'il faut s'accrocher,
car ça marche!
Avant de me soigner, j'avais déjà une chouette vie, malgré cet alcoolisme de plus en plus envahissant, et de plus en plus visible (ahhhh, les horribles stigmates de la maladie!!!)
mais depuis ma guérison, quels changements!
Fini les yeux brillants même le matin,
la peau
brillante luisante
les nausées et vomissements dès le matin
le visage marqué
le ventre (aussi) enflé
bref,
on redevient quelqu'un de "normal".
Mon physique est enfin en adéquation avec mon mental.
Les effets négatifs, même s'ils sont parfois handicapants (je pense au sommeil notamment, j'ai pas mal souffert moi aussi d'insomnie) sont pour la plupart transitoires.
Maintenant je dors comme un bébé, et si j'ai pu être susceptible et soupe au lait pendant la montée (mon fil en est témoin...), je suis là encore guérie.
A noter que ces changements d'humeur pendant le traitement sont peut-être aussi imputables aux 20 et quelques kilos que j'ai perdus pendant cette belle aventure.
En un mot, le baclo a changé ma vie, et si j'ai un conseil à donner à ceux qui galèrent un peu plus longtemps que les autres, c'est qu'il ne faut pas nécessairement monter
très haut. A mon avis, quand on monte au delà de 200/250 en imprégnation sans changement de conso notable, il faudrait peut-être voir à changer de répartition et faire
un bon ciblage, toutes les 1h30 en 3 fois, en ciblant bien l'heure de la première idée du 1er verre, et non pas l'heure du 1er verre. Après, rien n'empêche de monter, mais je pense que
tant qu'Ã monter, mieux vaut le faire en ciblage.
Enfin, ce n'est pas moi qui l'ai inventé, merci encore à Sylvie, Yves et Claude pour leur bouquin, et à tout ce qu'ils font pour le forum.
Il ne faut donc pas me remercier pour mon courrier Sylvie, j'aurais dû adhérer à l'association il y a belle lurette!
Désolée pour ce post un peu long.
Maintenant, que demande le peuple?
Ah oui, l'indifférence d'Elljo!
Portez vous bien!