Bonjour à vous toutes et tous,
Comme promis je vous transmets mon témoignage de guérison.
J'ai commencé à boire à l'âge de 26 ans (j’en ai 46 aujourd'hui) un boulot d'été dans un bar où tout a commencé insidieusement avec un verre par-ci et un autre par là …
Les années, les aléas de la vie, les déceptions amoureuses, m'ont fait consommer chaque jour « pour surmonter », un peu plus de vin à table et après la table...
Je suis une personne plutôt discrète et l'alcool avait pour effet de me désinhiber. Au bout de trois verres, je devenais celle à qui je voulais ressembler, une femme sûre d’elle, à l’aise et même très drôle.
Les années ont passé avec les gueules de bois, les moments de solitudes où il faut assumer, ou essayer d'assumer.
Seule devant ma culpabilité, seule devant ma promesse que c'était la dernière soirée, de ne plus boire pour recommencer le lendemain.
Seule devant le regard réprobateur de ma fille qui m'a avoué plus tard avoir trouvé mes cachettes et avoir gardé ce secret toutes ces années pour elle…
Seule à appeler mon employeur le matin pour lui dire que je serai en retard, seule à éviter les bilans sanguins proposés par mon médecin, seule à ne pas pouvoir en parler car je sais comment la société condamne les alcooliques.
Ces trois dernières années ont été une descente vertigineuse pour moi, je parvenais de moins en moins à cacher mon alcoolisme et c'est en regardant le reportage à la télévision d'une ancienne alcoolo-dépendante qui consommait de la vodka (car la vodka ne marque pas l'haleine) que je me suis penchée sur cette boisson, en espérant pouvoir gruger mon entourage…
Ma consommation était d'une demi-bouteille de vodka, voir plus, les soirs d'apéro…
Le 15 novembre j'ai pris ma voiture sous l'emprise de l'alcool, heureusement, je n'ai blessé personne et je m'en suis sortie indemne, avec quand même une roue cassée, 6 mois de retrait de permis et un outrage à agent.
Ceci a été le facteur déclenchant pour moi, je suis enfin sortie de mon déni !
J'en ai parlé à un couple d'amis, ce sont en effet eux, mes meilleurs amis qui m’ont parlé du baclofène et du livre d’Olivier Amesein.
Je me suis inscrite sur ce forum où très vite j'ai eu les coordonnés d'un prescripteur ainsi que votre accueil, vos paroles chaleureuses et réconfortantes.
J'ai consulté mon médecin traitant en prenant mon courage à deux mains et il m'a prescrit de l'esperal, cette merde qui vous fait rendre votre foie à la première carotte râpée vinaigrette !
Je précise au passage que ce « dit » médecin, n'a pas voulu me prescrire de baclofène en me disant que c'était une excuse utilisée par les alcooliques pour continuer à boire en douce, sans prendre la peine de se renseigner ni d'accepter toutes documentations, alors que celui-ci m'a dit durant trois ans, que l’alcoolisme est une « maladie » qui se soigne !!! Et qu'il était soi-disant ouvert à tous les dialogues …
J'ai commencé mon traitement le 24 novembre et au bout de 31 jours... j'ai rencontré l'indifférence à 170 mg, en fait, je ne l’ai pas mentionné dans le forum mais cela faisait plusieurs jours que je ne buvais plus… Cependant, je voulais en être certaine. !!!
Ce soir j'accours et je me précipite vers le Grand voilier de Christophe, mon coach, qui est au large, il est encore temps de le rejoindre, car vu de ce voilier la côte est magnifique et splendide … et tous les espoirs et projets sont à nouveau permis ...
Trente-et-un jours de baclofène et une nouvelle vie s'offre à moi, aucuns effets indésirables ne sont insupportables par rapport à cette saloperie d'addiction.
Et puis ma vie recommence là … J'ai repris ma VIE en main et je compte en faire du beau !
J'y suis arrivée, et je vais continuer pour !!!!
Pour ceux qui doute certains jours, battez vous, ne baissez pas les bras, je vous donne de ma force à mon tour ….
Un grand merci à ma fille qui a malheureusement vu sa mère sombrer mais pour qui ce Noël n'est pas un Noël comme les autres …
Un grand merci à Angélique et Jean louis qui n'ont jamais douté de moi et ont été là chaque jours et qui le seront toujours…
À Christophe mon coach qui a été là , à tous moments, les soirs de dérapage, de grand doute et avec qui ce « putain de sevrage » a été parfois très drôle… (Baclofène toujours.)
A sa femme Mell dite Nénette pour son accueil et les moments de rigolade …
@ Vous : Viva, Yves, Sylvie, Christine, Bébert, Mimi, Zabou, Gillou66, Biba, Papa, Nala, Zéphyr, Croquelavie, Cocooning … j'espère n'oublier personne.
IL N’Y A PAS DE HASARD …. IL Y A DES RENDEZ-VOUS …. !!!!
Merci Olivier Amesein
Merci et Joyeux Noël à tous
Lilou