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Mumbai
14 Avril 2016, 11:53
Merci Sylvie, ça me réconforte un peu. Je suis à Paris donc complètement preneuse de ton adresse en mp si tu veux bien !
 
Mumbai
14 Avril 2016, 11:41
Je vous remercie tous pour vos gentils mots, Claude, Jehannie, Sylvie. Je vais prendre mon temps (après tout, j'en bave depuis 35 ans, y a pas urgence à prendre ses cliques et ses claques, même si ça me paraîtrait doux d'enfin ne plus rien ressentir). J'ai commencé une thérapie de groupe mais je ne suis pas très convaincue qu'elle est faite pour moi. Je crois qu'il faut que je trouve quelqu'un à voir en individuel mais c'est très compliqué en ce moment parce qu'avec tout ça, je n'ai que très peu travaillé ces derniers temps et j'en suis à demander le RSA (pas bon pour mon moral mais tant pis). Je sais qu'il y a des CMP ou des psychiatres qui prennent les gens en thérapie et c'est alors remboursé par la sécu mais je ne sais pas trop vers qui me tourner. Je ne veux pas me retrouver avec un psychanalyste, ça ne m'intéresse pas. J'ai lu de très bons retours sur la thérapie comportementale dialectique avec les gens qui ont mon genre de problème mais elle est peu pratiquée en France et a un coût que je ne peux pas assumer en ce moment. Si quelqu'un a des adresses de thérapeutes intéressants avec qui on peut s'arranger financièrement, je suis preneuse !

Sissi, en effet, même en augmentant de 0,5/semaine, je n'en pouvais plus à 60mg. Cela a aidé, j'aurais sûrement pu augmenter encore un tout petit peu mais je n'ai pas eu le courage. Je ne sais pas si c'est que je ne supporte pas du tout la molécule mais ça y ressemble.
Après il faut bien voir que j'avais du mal à prendre les comprimés à heures vraiment fixes, c'était toujours plus ou moins 1/2h ou 1h à cause des crises de boulimie (attendre de prendre le cachet afin de ne pas le vomir... Glamour bonjour). Je pense que ça n'a pas aidé, j'avais conscience que c'était pas idéal de faire comme ça. Je m'en veux un peu parce que je me dis que si j'avais réussi à être très régulière, ça ne se serait pas passé comme ça mais je n'ai pas le courage de recommencer.

Je ferai ce que je peux.

Je reviendrai peut-être de temps en temps vous raconter la suite. J'espère sincèrement, de tout mon coeur, que vous allez y arriver les un-e-s et les autres et je vous souhaite le meilleur. Merci.
 
Mumbai
14 Avril 2016, 9:35
Merci pour ton message Jehannie, ça me remonte un peu le moral. Je vois que ça a l'air en bonne voie pour toi, c'est chouette ! Tiens bon toi aussi (comme tu as l'air de le faire) et bisou.
 
Mumbai
14 Avril 2016, 5:13
Quelques mois plus tard, je viens donner des nouvelles qui serviront peut-être à d'autres. Dommage que je n'ai pas réussi à être plus assidue ici. Lire les témoignages des uns et des autres était très déstabilisant, angoissant aussi, me demandait une énergie que je n'avais pas et pourtant, que de messages encourageants et aidants j'ai reçus. Merci à tous. Je n'ai pas su donner autant.

Pour rappel, j'ai du arrêter le traitement fin décembre parce que les ES étaient trop invalidants, même à une toute petite dose comme 40mg (j'avais commencé en novembre à 10mg pour augmenter tous les 4 jours de 10mg).

J'ai repris le traitement tout début janvier avec une posologie différente. J'ai commencé à 0,5mg répartis à 8h, 13h et 18h et augmenté de 0,5 par semaine. Ce qui m'a amené tout doucement la semaine dernière à 60mg/jour.
Ce qui est flagrant pour moi, c'est que l'augmentation plus progressive a entraîné beaucoup moins d'effets secondaires que la première fois (où, pour mémoire, j'augmentais de 10mg tous les 4 jours). Les effets ont été moins violents aussi et ont mis beaucoup plus de temps à se manifester, ils sont presque tous arrivés en même temps aux alentours de 40-50mg/jour.

Parmi eux :
- confusion mentale importante (quelqu'un te parle de quelque chose de simple, tu l'entends mais tu es absolument incapable de donner un sens à ses mots, les connections ne se font pas, tu es incapable de lui répondre)
- angoisses (en plus j'ai de bonnes raisons d'avoir des angoisses en ce moment donc ça n'a pas du aider)
- dépression, qui était déjà présente mais s'est bien accentuée avec envies de passage à l'acte suicidaire comme seule porte de sortie. C'est resté gérable jusqu'à l'arrêt mais ça prend de l'ampleur maintenant.
- somnolence intempestive invalidante en pleine journée (surtout quand on bosse ou on conduit)
- douleurs violentes dans les oreilles
- sensation d'être vraiment saoule en pleine journée
- difficultés à dormir, insomnies
- difficultés respiratoires (même si cette fois-ci, je note que je n'ai pas fait d'apnée du sommeil comme la première fois), impression que la gorge se serre, que tous les muscles de fond de la gorge et du larynx se relâchent et obstruent d'une certaine manière le passage de l'air. Super flippant.
- toux super difficile à arrêter qui se manifeste d'abord par une inflammation d'un des yeux, qui se met à rougir et pleurer d'un coup sans raison ; puis cette inflammation "descend" d'un coup dans la gorge (je ne saurais pas l'expliquer mieux, c'est vraiment ce que je ressentais) et y provoque, du même côté de l'oeil enflammé, une quinte de toux incontrôlable qui peut durer des minutes entières. Ça se calme et rebelote quelques minutes plus tard avec l'autre oeil et la partie de la gorge correspondante. Bizarre cette alternance des côtés de la face. Difficile à expliquer socialement quand tu ne peux pas parler plusieurs minutes parce que tu craches tes poumons...

C'est ce dernier effet, trop invalidant (je me réveillais toute la nuit pour tousser pendant des heures), qui m'a décidée à arrêter. Je n'ai pas pris conseil de mon psychiatre ce coup-ci pour l'arrêt, j'en pouvais vraiment plus. La dernière fois, pour descendre de 40 à 0, il m'avait dit d'arrêter tout de go mais je lui ai demandé, ayant lu, si ce ne serait pas mieux de descendre progressivement. Il m'a donc dit de faire une journée à 20 puis plus rien car à ces doses-là, il estimait que ce n'était pas la peine de prendre plus de précautions.

Là, j'ai suivi son conseil en freestyle en passant en trois jours de 60 à 0/jour (60/jour le premier jour puis 30/jour le deuxième, puis 15/jour le troisième et enfin 0/jour. Bref redescente par paliers hyper rapides.
Trop rapides ? Je commence à m'en douter. Il se produit exactement la même chose que la dernière fois que j'ai arrêté. Disparition ou atténuation des premiers effets secondaires mais avec une montée d'angoisse bouleversante et disproportionnée, une montée très violente de mes envie suicidaires (j'ai l'impression quand je considère la situation autour de moi que je suis dans un tel échec, dans une telle impasse par rapport à tout ce que j'ai toujours voulu vivre, que la seule solution, c'est de me foutre en l'air. Je ne me sens pas l'énergie de subir de nouveaux échecs, j'ai l'impression que tout vaut mieux que de continuer à vivre comme ça). J'ai l'impression de ne faire et de n'avoir jamais fait que de la merde et que mes ressources pour y remédier sont épuisées. Je pleure du matin au soir et j'ai une boule au ventre énorme, que ce soit dans les situations les plus sociales ou pire, seule chez moi. Je me sens complètement paniquée et je n'arrive pas à dormir, je fais insomnie sur insomnie qui me conduisent toutes à l'idée qu'il vaudrait mieux en finir.

Alors évidemment, j'essaie de prendre du recul, de me désolidariser de ces sensations, de me laisser du temps pour que le baclofène soit sorti de mon organisme. Je me dis qu'il s'agit d'une forme de syndrôme de sevrage et qu'il ne faut pas passer à l'acte sur une impulsion mais la tentation est grande d'aller vers un arrêt de tout ça, enfin.

Mon doc m'avait prescrit du Lexomil pour mes angoisses, que j'ai pris vraiment ponctuellement, au besoin, en particulier quand je me retrouvais chez moi seule le soir. Là j'ai hésité avant de me mettre au lit à en reprendre et puis je me suis sentie plus forte que ça, je me suis couchée sans, du coup, réveil à 3h du matin au fond de l'angoisse et insomnie depuis. J'en profite pour écrire ce message.
Je pense que je vais essayer d'en prendre un seul tous les soirs le temps que le sevrage se fasse, pour contrer un peu les effets trop violents. Je voudrais vraiment pas devenir dépendante à ce truc.

Je compte essayer de reprendre des AA, en particulier du 5HTP, qui m'avait bien aidé avant que je commence le baclofène. Il avait un effet antidépresseur sur moi, je me sentais plus calme, moins bloquée. Je me demande si c'est compatible avec le Lexomil (que je ne compte prendre que le temps de "redescendre)...


Voilà pour le petit compte rendu, je ne sais pas si ça pourra servir à quelqu'un. Je vous remercie pour votre aide depuis mon premier message et je suis désolée de n'avoir pas plus participé avec vous, car les gens qui sont sur ce forum souffrent tellement parfois... Je ne me sentais pas capable de plus. Je pense ne pas poursuivre l'essai avec le baclo, j'ai l'impression que ce n'est pas pour moi.

Bises à toutes et tous
 
Mumbai
27 Décembre 2015, 20:58
Ah ! Velvet, ça me fait rire de lire que j'ai la pêche alors que je me sens à plat. Et en même temps un peu plus éveillée que je ne l'ai été, plus consciente. Je suis heureuse pour toi que tu sois guérie. C'est rassurant ! Le silence dans la tête... C'est un peu le rêve en fait. J'ai un peu de temps avant mon prochain RV avec le psy, qui va encore insister pour les AD, ça va me permettre de voir si je me sens trop mal pour m'en passer ou si je pense pouvoir gérer. Je reçois tes bisous avec joie et t'en envoie aussi.
 
Mumbai
27 Décembre 2015, 19:56
Ah, je n'avais pas vu ton message Papillon. Je ressens exactement ce côté rassurant que tu décris d'être enfin dans une case, mais je comprends aussi que ça a un autre côté stigmatisant, enfermant.
 
Mumbai
27 Décembre 2015, 19:53
Claude, quand tu dis "après le traitement, il est probable que tu verras aussi le monde dans ses nuances", j'imagine que cela veut dire le traitement au baclo ? En tout cas, je me reconnais dans ce que tu dis, je suis une championne en clivage :)

Papillon75, dis donc, les AD ont l'air d'être un choix difficile à faire si on doit choisir entre sa joie de vivre (même teintée de difficultés) et une vie plus sereine mais avec moins de relief. Après comme tu dis, le fait de ne plus en pouvoir est probablement un déclencheur si c'est ça ou la folie. Tu dis que tu allais droit vers la folie ? Ça se traduisait comment ?
Ce que vous dites toutes les deux, Papillon et Velvet par rapport aux envies sous AD me questionne parce que je suis en train d'essayer de me réorienter professionnellement et que j'ai besoin de toute mon envie pour me motiver ! Et en même temps, j'ai envie mais tellement peur (et d'idées parasites comme tu le dis si justement Velvet) que ça me bloque donc plus envie… je tourne en rond !

Merci pour cette explication Tchoupi. Tu as raison quand tu me dis de rester critique, je me rallie peut-être trop vite à cette étiquette de borderline. Mais c'est d'une certaine manière qu'elle me rassure ! Elle me permet de me dire que tout ça n'est pas inconnu, que je ne suis pas complètement folle mais juste mal construite ou un peu cassée au choix. Et qu'une solution est possible, que des gens ont guéri de ce défaut originel. Cela jette une lumière différente sur mon passé, dans lequel on m'a décrite depuis mon enfance comme "irascible", "susceptible"… Et là je découvre que je ne suis peut-être pas que ça, que ce n'est pas mon identité, que je suis peut-être ainsi parce que je souffre, qu'il m'a manqué des choses et pas parce que je suis juste "pénible". C'est un grand soulagement pour moi. Mais tu fais bien de me rappeler à un peu de recul.
Pour te répondre, je travaille mais en free lance. Donc je n'ai pas exactement une situation professionnelle stable vu qu'il y a de longs moments sans travail et que je change sans cesse d'environnement mais disons que je suis dans l'ensemble fonctionnelle (un peu moins en ce moment). Ça ne se passe pas super en revanche parce que je n'en peux plus de mon boulot qui, pour être très intéressant, fait justement appel chez moi à tout un ensemble de choses dysfonctionnelles et que j'ai besoin d'en changer.

Bon là, j'ai l'impression de vraiment m'étaler, j'espère que ce n'est pas trop ! Bonne soirée.
 
Mumbai
27 Décembre 2015, 11:44
Salut tchoupi. Ce sont les deux psychiatres que je vois en ce moment (l'un pour le baclo et l'autre pour m'admettre dans une thérapie de groupe) qui m'ont dit que je l'étais. Ma psy(chotérapeute) d'il y a quelques années m'avait dit que c'était probable.
Chez moi, ça se manifeste principalement par une impossibilité à entretenir des relations stables (amoureusement mais pas que) avec les gens que j'idéalise-dévalorise en permanence, une incapacité à entrer vraiment en communication dans les circonstances les plus banales, une rigidité (ça doit se passer comme ça et pas autrement), un sentiment d'ennui permanent, une façon de penser en noir et blanc (que j'ai appris à atténuer mais qui ressort malgré moi), une terreur de la solitude en même temps qu'une grande difficulté à être proche des gens (mon psy dit "trop proche, trop loin"), une peur panique d'être abandonnée, des passages rapides par toute une gamme d'émotions contradictoires, l'impulsivité... Je ne sais pas si tu veux des exemples plus concrets.

Ah oui dis donc Jehannie, c'était pas juste quelques cachets que tu prenais, et puis des trucs forts... Ça me paraît énorme à moi mais je n'y connais pas grand chose. Pour Alice Miller, si tu as le temps tu peux passer faire un tour sur son site http://www.alice-miller.com/
En particulier les rubriques "articles" (où quelques unes de ses théories sont développées) et "courrier" (des lecteurs de ses livres qui témoignent par écrit de leurs propres histoires et expériences) qui sont éloquentes. En la lisant, je me suis dit qu'il y avait quelque chose à creuser de ce côté là.
 
Mumbai
26 Décembre 2015, 20:53
Merci Jehannie pour ton message. Oui, je suis comme tu le suggères en train de recommencer une thérapie, je suis convaincue des bienfaits de celles-ci à condition d'être accompagnée par la bonne personne, avec la bonne méthode et c'est cela qui est infiniment difficile à trouver. La dernière thérapie de groupe que j'ai faite m'a énormément apporté et je souhaite trouver pour celle-ci, que j'espère la dernière, ce qu'Alice Miller (as-tu lu certains de ses livres concernant la violence, même petite, subie par les enfants qui structure plus tard toute leur personnalité ? C'est pour moi très éclairant - mais elle est controversée) appelle un "témoin lucide" pour m'accompagner plus loin. Je ne souhaite pas comprendre. Je souhaite me reconnecter avec la petite fille que j'étais, ce qu'elle a pu vivre et ressentir pour avoir à élaborer tant de systèmes défensifs (et défaillants il faut bien le dire). Je souhaite lui faire expérimenter (et à moi par la même occasion) qu'elle n'a plus à avoir peur, que la meilleure personne pour la protéger c'est elle-même, moi.
Mais comment faire ?
En tout cas, je ne suis en effet pas bipolaire mais borderline (j'ai une amie qui est les deux !). J'espère que tu as pu sortir de cette dépendance. Que prenais-tu comme AD ?

Merci aussi Sissi de m'avoir répondu. Quand tu dis que j'ai fait le tour de mes peurs et mes souffrances dans mes thérapies précédentes, c'est en partie vrai mais pas tout à fait. J'en ai une petite idée mais c'est surtout que je ne les avais jamais ressenties. J'ai conscience que ça peut être un peu théorique comme ça mais j'ai vu la différence entre me rappeler de mes souffrances avec mon conscient (qui les relativise à fond) et les sentir m'envahir brutalement depuis les profondeurs de mon inconscient (c'est-à-dire, ce qui est au fond de moi sans que je l'identifie, sans que je m'en souvienne). Bref, je pense que rien n'est d'un seul bloc. Je n'imagine pas que la boulimie n'est qu'un symptôme psy mais peut-être un mélange de déséquilibre chimique, d'expériences malheureuses non assimilées, d'environnement plus ou moins favorable, de génétique... Dans une famille qui aurait su m'accompagner, respecter mes besoins et ma personnalité, je n'en aurais peut-être jamais développé mais un enfant sans aucun déséquilibre chimique aurait pu arriver dans ma famille et s'en sortir très bien car il aurait été mieux armé que moi pour appréhender la vie. En tout cas je sais qu'à présent, malgré les quelques années de thérapie, je ne me sens pas mieux construite, pas beaucoup moins en souffrance. J'ai "compris" certaines choses mais ça ne m'a pas libérée. Peut-être qu'il faut maintenant que je les expérimente.

Merci à toi aussi Velvet, je discuterai AD avec mon psy quand je le reverrai pour savoir si on continue ou pas le baclo et s'il faut envisager un traitement conjoint. Ça ne coûte rien d'en parler !
 
Mumbai
26 Décembre 2015, 12:15
Merci Manue et papillon75 pour vos conseils. J'ai conscience que prendre des antidépresseurs serait une indication dans mon cas et que cela peut faire beaucoup de bien. J'en suis convaincue mais...

Ce qui me retient, c'est que j'ai l'impression pour la première fois dans ma vie d'avoir accès "directement" à ma douleur et ma peur d'enfant. J'ai toujours eu un fond de tristesse mais je n'avais jamais eu conscience que j'avais en moi cette peur panique que j'ai ressenti ces derniers temps, que je n'avais jamais identifiée "consciemment" mais que j'ai reconnue dès qu'elle s'est manifestée. C'est exactement celle que je ressens lorsque je fais ce rêve qui revient très souvent chez moi depuis que je suis enfant : je suis sur un rivage et je vois arriver au loin une immense vague de plusieurs centaines de mètres de haut mais je suis paralysée, je ne peux pas m'enfuir. Alors je regarde impuissante la vague m'arriver dessus et s'abattre sur moi pour m'anéantir et soit je me réveille, soit je suis entraînée vers le fond puis rejetée par la mer sur le rivage où la même chose recommence sans arrêt jusqu'à ce que je me réveille de terreur. Et la panique qui s'est emparée de moi ces derniers temps fonctionne exactement de cette manière, par vagues. Je l'ai reconnue dès que je l'ai sentie arriver.
C'est peut-être bête à dire mais je pense que ça ne peut pas être un hasard. Quelque chose en moi a déterré cette peur, dont je n'avais même pas conscience qu'elle était là, et l'a amenée à ma conscience pour me dire que la cause de tout, c'est ça, c'est parce que j'ai enfoui cette terreur au fond de moi que je suis paralysée dans ma vie, que je ne peux avancer, nouer des liens vrais, sentir enfin que ma vie est à moi.
Le baclofène y est probablement pour quelque chose. Moi je vois ça comme ça : ce médicament est un relaxant musculaire. Or je suis quelqu'un de très tendu physiquement, même au réveil, mes trapèzes sont durs comme de la pierre, je suis en en permanence rigide, c'est très difficile de me détendre. Donc je me dis que le baclofène, en obligeant mes muscles à se détendre (d'ailleurs, ça fait un bien fou pour une fois de ne pas être contractée de partout), a annulé la barrière qui permettait à mon corps de se défendre contre des sensations et des émotions trop dangereuses pour lui. C'est peut-être tiré par les cheveux mais à moi, ça me paraît évident, je sens dans mon tout corps que quelque chose a lâché. Je ne pense pas que le baclofène a pu "inventer" cette terreur à partir de rien, je suis certaine qu'elle était là.

Donc j'ai peur que prendre des antidépresseurs, en me faisant du bien, en me permettant de revenir à un état normal, enterre à nouveau ces sensations douloureuses et effrayantes mais qui existent pourtant et pour de bonnes raisons (que j'ignore mais j'ai quand même quelques idées). Je me demande si c'est vraiment bon de les enfouir à nouveau pour qu'elle restent là, au fond, et ne trouvant pas de porte de sortie, s'expriment autrement (boulimie pour l'instant mais plus tard, qui sait, maladie, dépression plus grave ?) parce qu'elles sont ignorées. Je sais que je n'arrive pas à faire confiance à mes émotions car je ne sais pas très bien les reconnaître, ni à à ma tête car je rationnalise souvent pour me rassurer, mais j'ai l'impression que mon corps, lui, sait quelque chose et me raconte une histoire et que l'ignorer revient à me condamner à plus ou moins long terme à ce qu'il l'exprime contre moi, de gré ou de force. Je ne suis pas une fan de psychanalyse, je ne pense pas que chercher à "comprendre" les raisons de mon mal-être me guérira mais justement, ce qui m'arrive en ce moment n'est pas intellectuel, ce sont mes sensations qui me parlent. Et peut-être que si j'arrive à les accueillir, elles finiront par partir, pour de bon qui sait ?

Voilà, je ne sais pas si je suis claire. Je me sens perdue, peut-être en train de devenir folle mais aussi clairvoyante pour la première fois de ma vie. Je ne sais pas quoi faire.

Je te remercie papillon75 pour le long témoignage que tu as pris le temps que m'écrire et qui m'a touchée. Je crois comme toi que nous ne sommes pas égaux, que certains ont des cerveaux qui sont affligés de défaillances ou de déséquilibres chimiques, indépendamment d'une vie plus ou moins facile. C'est plus que probablement mon cas aussi. Je ne suis pas réfractaire aux antidépresseurs mais je ne sais pas si les prendre en ce moment ne comporte pas des risques pour la suite de mon histoire. Je n'ai aucune certitude.
 
Mumbai
25 Décembre 2015, 13:29
Un grand merci à toutes les trois pour vos réponses. Mon psy m'a rappelée hier soir finalement et m'a dit qu'en effet, il valait mieux arrêter, au moins jusqu'à ce qu'on se revoit (du coup, il a avancé notre prochain RV de début février à tout début janvier). Comme je suis à une petite dose, il m'a dit que je pouvais arrêter en deux jours donc hier, au final, je n'ai pris que 20, encore 20 aujourd'hui et demain je ne prendrai rien.
Je suis coincée en famille et répondrai de façon plus complète à vos messages ce soir, quand j'aurai réussi à me libérer ! Merci encore et passez une bonne journée.
 
Mumbai
24 Décembre 2015, 14:44
Je n'ai en effet pas son adresse mail (pas pensé à lui demander) mais j'ai son portable (sur lequel j'ai laissé un message). Je pense qu'il est assez connu, je peux te donner son nom mais j'ai cru comprendre que c'était une des règles du forum de ne pas donner en visible par tous les noms des médecins. Je te le donne en mp.
 
Mumbai
24 Décembre 2015, 13:33
Bonjour à tous et désolée pour les messages laissés sans réponse, j'ai arrêté de répondre à ce fil car je suis bien descendue depuis la dernière fois que je suis venue sur le forum. Avec le retour des crises, je n'arrivais plus à garder les acides aminés (vomissements) et j'ai donc arrêté de les prendre. Je me sentais en échec et incapable d'en parler.
J'ai fini par prendre RV avec un psychiatre qui a l'habitude de prescrire du baclo. J'ai commencé il y a un mois à 10mg et augmenté de 10 tous les quatre jours. Les effets secondaires sont été immédiats mais gérables jusqu'à 30mg : nausées, bouche sèche, goût de sang dans la bouche, douleurs dans les oreilles, je me sentais un peu confuse dans mes pensées et leur formulation.
A 40, je ne parvenais plus à rester éveillée (je m'endormais en 2s en plein boulot), j'avais du mal à déglutir et à respirer, je sentais ma gorge gonflée qui bouchait le passage de l'air, mes articulations douloureuses, l'impression d'être saoule une partie de la journée, des difficultés à être bien cohérente (au travail, c'est pratique). A 50, j'ai commencé à me réveiller brutalement la nuit en essayant désespérément d'aspirer un peu d'air, comme si je n'avais pas respiré pendant de longues secondes. Je me rendormais et cela recommençait, dormir devenait impossible. Apnée du sommeil apparemment. La somnolence s'est accentuée. J'avais également mal au ventre.
J'ai appelé mon psy qui m'a dit de redescendre à 40, où je suis actuellement, avec les effets décrits à cette dose (je n'ai donc plus d'apnées du sommeil).

Mais le plus invalidant, c'est que cela révèle ma dépression latente, j'ai l'impression. J'ai commis l'erreur de faire un cocktail détonnant lors d'une soirée festive il y a 3 semaines (alcool, un peu de coke, avec le baclo, c'était vraiment une bonne idée) et le lendemain, lors d'une prise de bec avec mon ami, je me suis retrouvée à faire une crise d'angoisse monstrueuse avec impossibilité de respirer ou m'arrêter de pleurer et sentiment d'urgence à me suicider pour que tout ça s'arrête.
Depuis, j'ai l'impression d'être encore secouée, d'avoir peur tout le temps sans raison, de sentir quelque chose de malveillant qui rôde autour de moi. Et hier pendant la nuit, j'ai recommencé, nouvelle crise d'angoisse avec vomissements, mal de tête à en crever, pleurs, impossibilité de respirer.

Alors certes, en ce moment, je découvre des choses sur moi et mon enfance qui sont difficiles à avaler, mon psy m'a confirmé que j'avais un trouble de la personnalité borderline (ce dont je me doute depuis longtemps), il veut me mettre sous antidépresseurs (je ne lui ai d'ailleurs pas parlé de cette crise d'angoisse, je me demande pourquoi). Donc oui, je ne vais pas bien. Mais à ce point ? Je pense que le baclofène doit y être pour quelque chose.
J'ai appelé mon psy mais c'est Noël et j'ai peur qu'il ne me rappelle pas. Moi je pense qu'il faut que j'arrête temporairement. Je suis à 40 (10mg à 8h - 20 à 13h - 10 à 18h), je pensais passer aujourd'hui à 30 et descendre encore de 10 en 10 tous les trois jours jusqu'à rien. Qu'en pensez-vous ? Est-il possible que le baclo ait ce genre d'effets ? Est-ce que ma méthode pour arrêter est bonne ou je peux aller plus vite ?

Ce qui est dommage, parce que j'ai l'impression que le baclo a de l'effet sur mes crises, je ne ressens plus vraiment le besoin impérieux d'en faire. Mais bon, ma santé mentale passe avant.
 
Mumbai
11 Octobre 2015, 23:58
Ah, je n'ai pas du bien lire. Désolée si j'ai plaqué ma situation sur la tienne :)
 
Mumbai
11 Octobre 2015, 23:55
Le weekend en famille s'est bien passé. Je suis rentrée sans ressentir le besoin de faire des crises à tout bout de champ.
J'ai l'impression que le 5HTP m'a bien aidée quand je l'ai repris, que je me sentais mieux, j'ai eu plusieurs moments où je ne sentais plus vraiment de pulsion pour criser. De meilleure humeur aussi. Mais là, c'est plus difficile. J'étais pas mal stressée à propos d'un résultat que j'attendais pour savoir si je pourrais commencer un cours du soir qui pourrait m'aider à me reconvertir professionnellement. Impossible de penser positif pendant une semaine, je déroulais dans ma tête scénario sur scénario où ça ne marcherait pas et où tous mes plans tomberaient à l'eau. Donc crises crises crises (avec vomissements). Le pire (le mieux !), c'est que j'ai eu ma réponse et que je suis prise :) Mais je me sens fragilisée, mes pulsions sont revenues. Et en même temps, je me rends compte que je fais aussi des crises pour éviter de me mettre à ce que je dois faire (j'ai peur de ne pas être assez créative, que le résultat soit nul donc je ne fais... rien, c'est plus confortable de criser à la place).

J'ai aussi été voir RDB, j'avais pris rendez-vous au moment où je me suis inscrite sur le forum, en août, et je me suis dit que je n'allais pas annuler le RV, que ce serait toujours bien d'y aller. Donc sans surprise, il ne m'a pas prescrit le baclo puisque je lui ai dit que je tentais les AA. Un truc intéressant, il m'a dit qu'avant il ne croyait pas du tout aux AA et qu'à force de voir des gens qui lui donnaient des retours positifs, il était en train de revoir sa position.

De mon côté, j'ai l'impression qu'une bonne partie de mes crises est moins le fruit d'une vraie pulsion qu'un outil, qui me sert délibérément à calmer mes angoisses face au vide, aux questions (qu'est-ce que je vais faire, comment me sortir de la situation de m... dans laquelle je suis). C'est-à-dire que je les planifie pour éviter de me retrouver face à moi-même. Et là, c'est pas bon parce que je me sens repartie dans un enchaînement que je connais bien, où je finis par ne faire que ça. Je pourrais reprendre le fil, tranquillement, essayer de ne faire de crises qu'au moment où j'en sens le besoin. Mais je n'y arrive pas, même si je n'ai pas de pulsion.
 
Mumbai
11 Octobre 2015, 23:33
Un peu tard peut-être, je voudrais juste rebondir sur ce passage que tu as écrit, Danaé :" Parfois, la façon dont je gère la nourriture ( violence des compulsions, recherche d'apaisement, sentiment de culpabilité de honte, d'insécurité, rejet avec les vomissements, privations, calculs, contrôle, peur) pourrait être la métaphore de mon lien à l'autre ( trop, trop peu, fusion ou isolement, attentes inappropriées, abus subis, impossibilité de dire non, peur de la rencontre, du jugement, fuite des conflits, sur-réactions, sur-adaptation, tensions, pressions, difficulté à prendre ou trouver sa place, à exprimer ses besoins; dépendance affective...)"

Je trouve que c'est très juste ! Tu as mis des mots sur quelque chose que j'avais dans la tête sans me l'exprimer à moi-même aussi clairement. Je suis convaincue que le jour où on arrive à être vraiment soi avec l'autre sans prendre toute la place, la boulimie devient moins nécessaire (autant dire qu'il y a du boulot de mon côté). Je ne dis pas que la boulimie est "psychologique" mais qu'elle a à voir avec notre rapport au monde.

Je te souhaite plein de courage Danaé.
 
Mumbai
11 Octobre 2015, 23:24
En ce qui concerne les annulations de dernière minute, c'est pareil pour moi. Je ne vais pas au quart des endroits où je suis censée aller. En général, je démarre la journée avec toute la bonne volonté du monde mais au fur et à mesure, je me fais des représentations négatives de la façon dont ça va se passer et je finis par me sentir trop fatiguée d'avance pour y aller.

Moi j'ai l'impression que ça a un vague lien avec la boulimie. Que, pour beaucoup d'entre nous, les boulimies sont un moyen de lâcher prise parce qu'on se sent obligé-e-s de présenter au monde un visage qui n'est pas vraiment le notre, ce qui nous met en tension constante et nous force à trouver un exutoire. Comment s'étonner qu'on ait du mal à se socialiser quand l'expérience de la relation à l'autre est tellement coûteuse en terme d'énergie ? Bon évidemment, je généralise là, ce n'est probablement pas le cas pour tous mais j'ai l'impression que ça se retrouve chez pas mal de boulimiques.

Courage Believe, tu as, à te lire, plein de choses positives devant toi, même au milieu de toutes ces difficultés. C'est enthousiasmant de changer de vie, de laisser derrière soi certaines valises. Même si l'environnement est loin de tout faire et que le changement vient au fond de nous, c'est bon d'évoluer dans de nouveaux lieux, avec de nouvelles personnes.
 
Mumbai
23 Septembre 2015, 22:35
Ahah zut Sissi pour l'article, j'ai du me mélanger les pinceaux alors, je lis tellement de trucs en ce moment... Désolée !
Merci quoi qu'il en soit pour vos messages, Swity et Sissi.

Bon, ce soir, ça va un peu mieux, hier, pulsions plus fortes que moi, hop, j'ai crisé. Relativement peu cela dit et je n'ai pas vomi. J'étais mal après, à me dire que je n'y arriverais jamais mais maintenant, après qu'une journée soit passée là-dessus, je me dis que je dois me donner le droit à l'erreur. Comme tu dis Swity, accueillir mes obsessions du mieux que je le peux.
Je me suis mise à aller nager un peu chaque jour ou tous les deux jours et ça me fait du bien, ça me détend et ça me fait un peu bouger parce que sinon, il y a des jours en ce moment où je ne sors pas de chez moi. Quand je travaille, ça me force à sortir mais là, comme je n'y suis pas obligée, je n'en ai pas envie et je ressens chaque sortie un peu comme une agression, surtout les trajets, les transports en commun. J'ai l'impression de vouloir passer le reste de ma vie sous une couette. Je me demande bien ce que j'ai fait avant pour me sentir si fatiguée tout le temps ! Ça fait quelques années que c'est comme ça et pourtant, je suis encore jeune, je n'ai pas d'enfants à gérer...
J'ai reçu mon 5HTP et je m'y suis remise direct. On va bien voir ce que ça change à tout ça.
 
Mumbai
23 Septembre 2015, 22:23
Désolée de lire ça, j'espère que ça va passer. Prends un peu soin de toi si tu peux.
 
Mumbai
22 Septembre 2015, 12:18
Sinon, j'ai fait un tour sur un site évoqué par Sissi (la Nutrithérapie) et suis tombée sur un article qui déconseille formellement toutes prise de compléments de tryptophane ou 5HTP. Dans un autre article, le même médecin recommande de trouver son tryptophane uniquement dans l'alimentation et le mode de vie.
Voici un extrait du premier article pour celles et ceux que ça pourrait intéresser (personnellement, je ne sais qu'en penser !).

Contrairement à ce qui est proposé par de nombreux laboratoires de compléments, il n’est absolument pas recommandable de prendre ni du tryptophane, ni des protéines riches en tryptophane, et encore moins la forme hydroxylée appelée 5HTP, y compris sous forme de Griffonia.
Dans ce cas, les problèmes sont différents.
D’abord, les lactosérum riches en tryptophane contiennent beaucoup plus de compétiteurs que de tryptophane. Ils ne peuvent donc pas être efficaces.

La seule façon pour le tryptophane d’être efficace est d’être pris seul, sans aucun compétiteur ni dans le complément, ni dans l’estomac, c’est-à-dire à jeun, et à forte dose, pour qu’il puisse passer dans le cerveau.
Mais dans ce cas, on ne peut empêcher que le tryptophane aille dans les cellules du tube digestif où une population particulière de cellules les cellules dites argentaffines, fabriquer immédiatement de la sérotonine.
Or, la sérotonine ne peut pas passer dans le cerveau.
Où va-t-elle ?
Elle est captée par les plaquettes sanguines qui s’en gorgent.

Que fait la sérotonine dans les plaquettes ?
Les plaquettes sont présentes pour nous empêcher de mourir d’hémorragie. Donc en cas de coupure d’artère mais déjà au niveau cellulaire de simple érosion de la paroi artérielle, les plaquettes s’y collent, sécrètent la sérotonine, qui comme son nom l’indique « séro-tonine », crée une vasoconstriction puissante, pour empêcher l’hémorragie, recrute d’autres plaquettes qui viennent produire un bouchon (« thombus »).

Lorsque l’on prend ainsi du tryptophane, on transforme les plaquettes en bombes à retardement.

Car les érosions des parois artérielles sont quotidiennes. On les démontre même chez les fœtus morts nés. Par exemple au niveau des bifurcations des artères comme la carotide, où les flux sanguins sont perturbés, comme l’eau qui fait des tourbillons sur l‘étrave d’un pont. Comme par hasard, c’est au niveau de ces bifurcations de la carotide ou de l’artère rénale que la plupart des gens font leurs lésions athéromateuses les plus sévères.

Par ailleurs en dehors de l’épaississement des parois artérielles produites par ces collages de plaquettes, le risque est celui de bouchons qui migrent, c’est ce qu’on appelle un accident thromboembolique, le mécanisme le plus fréquent d’accident vasculaire cérébral.
La pollution, des intolérances alimentaires et inflammations variées et diverses peuvent aussi agresser les parois artérielles er provoquer ainsi de violentes vasoconstrictions. C’est la raison des migraines.

Autrement dit prendre du tryptophane a très peu de chances de remonter la sérotonine cérébrale et est un facteur majeur de risque de migraines et d’accidents cardiovasculaires.

De ce fait les compléments en tryptophane devraient être interdits.

Pire, la forme pré-hydroxylée du tryptophane ou 5HTP, si elle entre un peu dans le cerveau, cumule en plus la possibilité d’entrer dans les circuits neuronaux non sérotoninergiques et d’y produire des faux neurotransmetteurs, c’est-à-dire que des neurones par exemple dopaminergiques vont sécréter de la sérotonine au lieu de sécréter de la dopamine ! Car ce qui permet l’entrée du bon précurseur dans le bon circuit est la présence de l’hydroxylase spécifique.
Si cette étape est court-circuitée, ce mécanisme de sélection protectrice est supprimé.
 
Mumbai
22 Septembre 2015, 12:06
Petites news.
Certes, je ne fais plus de boulimies pour l'instant mais ce n'est pas parce que j'ai éradiqué l'obsession de la nourriture de ma petite tête. Je suis obligée d'arrêter de vomir pour prendre les acides aminés, vu que sinon, je ne les garderais pas (ce serait la même chose si je prenais du baclo d'ailleurs). Donc je ne fais pas de crises, pour ne pas comprometre leur action. Mais l'obsession est toujours bien présente, je l'ai juste remplacée par un raidissement sur un "rythme", les 3 repas par jour. J'y pense sans arrêt, j'ai hâte qu'arrive le prochain... Après, je me dis que tant que ça durera, c'est toujours mieux pour mon corps (et mon poids !) que de passer mes journées à me gaver - merci le chômage qui rend la crise perpétuelle possible.

Ce weekend je dois partir à une fête un peu familiale et ça me fait un peu flipper car ça va déséquilibrer toute mon "organisation" alimentaire, je vais être exposée à de la nourriture qui me fait criser (fromage, gâteaux) et à de l'alcool pendant 48h non stop. Ce n'est pas comme quand je vais à une soirée ou un dîner, ça, ça ne dure que quelques heures donc c'est gérable. Comme je suis dans le tout ou rien, soit je crise en permanence, soit pas du tout, j'ai peur que ça me relance là-dedans. Donc je vois bien que je suis à fond dans le contrôle et j'ai peur que ça me revienne dans la tronche à un moment.
Ceci dit, le fait de manger à ma faim et quand j'ai faim m'aide. J'avais un peu oublié cette sensation, vu que je ne faisais qu'alterner périodes de régimes et périodes d'orgie.

Sinon, je me suis bêtement retrouvée à court de 5HTP et cela fait donc 3 jours que je n'en prends plus en attendant de recevoir ma livraison (aujourd'hui ou demain j'espère). Je ne sais pas si c'est dans ma tête (ce qui est totalement possible) mais j'ai l'impression de me sentir moins bien, moins optimiste, de voir les choses en noir, d'être plus irritable, d'avoir plus "faim", plus d'obsessions.
Je suis en train de redescendre la dose journalière de Glutamine doucement.

Je prends les acides aminés à heures fixes, je fais du lever, milieu de matinée, déjeuner, milieu d'après-midi, coucher. Mais toutes ces heures varient pas mal, vu que je n'ai pas d'horaires fixes en ce moment (je me lève en général à 8h30 mais ça peut varier et si par exemple j'ai déjeuné plus tard que prévu, ce qui m'arrive souvent je décale une prise du milieu d'après-midi). Peut-être devrais-je me contraindre à un rythme extrêmement régulier pour que l'action des AAm soit plus mesurable...
 
Mumbai
22 Septembre 2015, 11:33
Si tu savais comme ça me parle Bene, cette impression d'être asociale, de manquer de points communs avec les gens... En dehors de la boulimie d'ailleurs. Je dirais que le fait qu'ils t'agacent, c'est paradoxalement presque positif. Ça veut peut-être dire que tu te rends compte maintenant compte que tu ne fréquentes pas des personnes dont l'humanité te touche vraiment ? Ce qui ne veut pas dire que ces gens sont sans valeur car personne ne l'est, simplement que vous n'êtes pas sur la même longueur d'ondes.
Ça veut peut-être aussi dire que tu es prête à rencontrer des gens avec qui tu te sentirais une sensibilité commune ? Je n'en sais rien. Je n'ai pas de conseils à donner car je me rends compte que j'ai toujours fait à peu près illusion mais qu'en réalité, je suis complètement flippée en société. Mais arrêter de se blâmer, de se remettre sans arrêt en question sur le mode : est-ce que je suis normale ? Qu'est-ce que les gens ont de plus que moi pour se sentir à l'aise avec les autres ? Peut-être est-ce un pas vers l'affirmation de soi. Bon courage et bise.
 
Mumbai
20 Septembre 2015, 20:17
Tu ne me décourages pas Believe ;) Je ne découvre pas les acides aminés à l'instant. J'avais commencé il y a un an mais j'étais perdue avec tous ces cachets, des difficultés à savoir quels compléments prendre pour mon cas, je n'avais pas persévéré. Maintenant, il faut que j'en ai le coeur net, je vais essayer sur un long temps, six mois au moins. On verra ce qu'il en ressort !
 
Mumbai
20 Septembre 2015, 16:52
Un truc pas clair dans mon post précédent : je suis persuadée que la restriction alimentaire ne guérit personne de sa boulimie, que ce n'est pas une voie de guérison ! Comme le montre le post de Believe et comme on l'a tous expérimentés à un moment ou à un autre : la volonté n'a rien à voir avec la guérison (sinon on serait déjà tous guéris depuis belle lurette).
Pour moi, j'espère que c'est la combinaison acides aminés / bonne hygiène de vie qui me guérira. On verra bien. Et sinon, ce sera baclo.
 
Mumbai
20 Septembre 2015, 16:14
Salut Papillon, pour ma part, je ne suis pas sous baclo, j'essaie de me traiter avec les acides aminés, omégas 3 et un rééquilibrage général de mon alimentation, hygiène de vie... Ça fait un mois et je sens de l'amélioration (pas encore d'indifférence pour l'instant). Je garde la possibilité du baclo en réserve, comme derniers recours, si cela ne fonctionne pas car les effets indésirable me font peur et que, plus que "juste" la boulimie, je crois que j'ai besoin de traiter tout un tas de choses (en particulier mon humeur et une déprime - j'hésite à écrire dépression - latente). Or c'est là dessus qu'agissent les AAm.

Je suis tout autant que toi addict au gras et au sucre. Donc je n'ai pas éliminé ces choses de mon alimentation mais j'essaie de les intégrer sous une forme plus saine (chose qui n'était pas possible il y a quelques semaines quand je ne prenais pas les AAm). Donc je mets plein d'huile d'olive et d'ail (l'ail, c'est la vie) dans mes salades, je me fais du hoummos maison, je continue de manger du fromage de chèvre et de brebis (en supprimant le lait de vache), je n'hésite pas à me faire de l'avocat écrasé avec ail (toujours l'ail) et citron, je me fais parfois des plats assez gourmands genre riz pilaf, je m'autorise à boire du vin (en société uniquement)... Ce n'est pas aussi directement "satisfaisant" que la junk food que je pouvais ingurgiter mais en fait, j'aime ça ! Les fruits et légumes ne sont pas, pour moi, des aliments sans goût.

Bon, c'est vrai que pour le sucre, le vrai, je l'ai presque éliminé de mon alimentation. Et quand j'en mets dans un dessert, je le prends complet. Mais par exemple, je me fais de temps en temps des "clafoutis" maison avec lait de noisette (maison aussi), oeufs, des prunes ou cerises, un peu de sucre complet (très peu car les fruits sucrent pas mal) et ça fait carrément la blague, comme dessert. Quand il faisait encore chaud cet été, je me faisais des sorbets "bruts" avec des morceaux de mangue et de banane que j'avais congelés, ou bien des cerises, des framboises... Un tour au blender et hop, presque une vraie glace mais sans tout le sucre ajouté, c'était très bon. Et je me fais pas mal de smoothies également (en prenant quand même soin d'ajouter toujours concombre ou céleri à mes fruits pour rendre le tout moins sucré). Je mange plein de noix, d'amandes, de noix de cajou, de noisettes... C'est loin d'être idéal comme alimentation (je pense que je mange trop de fromage et de fruits, peut-être trop de céréales aussi) mais je n'ai pas la sensation d'être au régime. Plutôt de prendre soin de mon corps.

Et puis j'ai décidé quand je sors de ne jamais me priver d'un truc qui me fait vraiment envie, si je vais au resto ou chez des amis, je mange de tout. Donc je ne mange pas uniquement des courgettes à la vapeur et des crudités ! Au contraire, j'ai compris que si je n'avais pas de plaisir à manger, je ne tiendrais pas 2 semaines. Je ne sais pas si ça répond à ta question.
 
Mumbai
18 Septembre 2015, 10:33
Je te remercie pour ces conseils, tu es vraiment calée en nutrition, c'est impressionnant ! Et très généreux de ta part de partager ainsi tes connaissances. Je suis curieuse (et je comprendrais très bien si tu ne souhaites pas répondre) mais les avais-tu déjà avant ou est-ce à force de t'y intéresser pour ton propre cas que tu as acquis tout ce bagage ?
Je vais faire des tests avec les ingrédients que tu recommandes. Il n'y a rien en effet qui me permet de penser que j'ai un gros problème avec le gluten (à l'inverse de gens que je connais à qui cela donne diverses afflictions type maux de ventres et autres), peut-être s'agit-il surtout pour moi d'éviter le pain traditionnel et non complet.
 
Mumbai
17 Septembre 2015, 22:51
Bonjour Believe, je pense comprendre un peu ce que tu vis avec l'absence de boulot et l'envie de te retrouver avant de t'y remettre. Je vis un peu la même chose et c'est vrai que ce n'est pas évident de dire qu'on ne travaille pas quand on nous demande ce qu'on fait mais pour moi, ça a été très bénéfique ces dernières semaines d'accepter que j'avais besoin de ce temps pour moi, pour me reconstruire. J'espère que tu ne tournes pas trop en rond et que tu peux en profiter un peu après tout. Des fois on a besoin de temps pour soi afin de pouvoir redevenir un membre productif de la société, et d'ailleurs, le travail n'est qu'un des aspects de ce qu'on peut apporter à une société. La preuve avec ta victoire à la course à pied ! Bon courage à toi.
 
Mumbai
17 Septembre 2015, 22:31
Bonjour Prisca, merci pour le petit mot ! J'en ai profité pour faire un tour sur ton fil, j'espère que ton problème d'alcool finira par se régler à toi aussi. C'est un peu triste à dire mais quand on lit les histoires des uns et des autres, on se sent un peu moins seule. Je n'ose pas trop intervenir sur les fils vu que je ne prends pas de baclo mais je vous lis :)
En effet, comme tu l'as deviné, mon pseudo fait référence à un long voyage en Inde. Il date de 2008 et ça a été une belle expérience même si assez bouleversante. J'adorerais y retourner ! Peut-être pourras-tu le faire toi aussi un jour, qui sait ?
 
Mumbai
17 Septembre 2015, 20:18
Oui, je pense que je vais essayer de trouver quelqu'un pour m'accompagner. Et tu as complètement raison, un professionnel de santé qui n'est pas capable d'écouter un patient, c'est peut-être qu'il devrait faire un autre métier. J'ai un ami médecin, qui s'intéressait à l'alcoolisme à un moment. Je ne l'ai jamais consulté, pensant toujours que c'est mieux de ne pas mélanger les proches et les problèmes personnels mais ce n'est pas un traitement lourd et qui sait, peut-être que ça pourrait être un challenge pour lui d'essayer tout ça avec moi. Je vais lui demander.

Je te remercie vraiment pour tous ces conseils, qui vont m'être très précieux. Justement, je voulais commencer à faire mon pain car je voudrais faire le test d'une alimentation sans gluten pour voir si je me sens mieux ou pas. J'ai vu quelques recettes à base de farine de riz (à voir si c'est de la farine blanche), châtaigne et sarrasin.

Je te suis complètement quand tu dis que si j'ai des crises sur le fromage, c'est qu'il y a quelque chose dedans dont j'ai besoin. C'est assez dingue, c'est un peu la sensation que j'imagine qu'un drogué doit avoir quand il prend sa dose. Quand j'en mange, ça me soulage et me fait planer, j'ai l'impression que tout va aller mieux. Bizarre.

À mon grand étonnement, j'arrive bien à limiter l'alcool ces derniers temps, j'ai envie de boire un verre de vin le soir mais ce n'est pas une grande privation de ne pas le faire et en fait je n'y pense pas (au contraire de la bouffe). Ce qui me rassure car j'avais l'impression de devenir alcoolique, légèrement mais alcoolique quand même. Et puis je ne m'empêche pas de boire un peu de vin dans des situations sociales. Pour être passée par des régimes hyper contraignants à répétition au cours de ces 20 dernières années (Dukan et compagnie, l'horreur...), j'ai compris que l'excès était contre-productif, en plus d'être mauvais pour la santé (car j'ai découvert en quelques mois que tout ce que je pensais en matière de nutrition était faux). Donc je ne m'interdis rien, simplement, j'essaie de rééquilibrer globalement. J'aimerais bien perdre quelques kilos mais j'ai compris (enfin !) que la hâte était le meilleur moyen d'échouer à long terme et que c'est l'hygiène de vie qui me permettrait de stabiliser mon poids.

Je continuerai à alimenter ce fil avec mes petites évolutions. On verra bien quand les crises reviendront.
 
Mumbai
17 Septembre 2015, 17:58
Oui l'auteur est un peu moralisateur sur la fin (évolution de la société etc) et l'article paraît un peu décousu mais c'est parce qu'il s'agit du commentaire d'un document power point (que l'auteur met en téléchargement à la fin de l'article). D'où j'en déduis que tout ce discours devait être l'objet d'une conférence quelconque.
Ce qui me fait réfléchir, c'est ce passage : "Rien n'est plus contraire à l'esprit scientifique qu'une supplémentation aveugle. Les surdosages sont aussi nocifs que les carences ! Il faut combler les carences réelles, non les carences supposées."
Ça paraît logique mais trouver un médecin ouvert à tout ça pour pratiquer les bons dosages et donner des indications de supplémentation me paraît mission impossible tant la plupart d'entre eux ne jurent que par les médicaments. Ou alors il faut trouver le bon.

J'avoue ne pas y connaître grand chose, n'étant pas scientifique de formation, j'ai l'impression que tout cela est bien plus compliqué qu'il n'y paraît !
 
Mumbai
17 Septembre 2015, 16:22
Merci beaucoup pour cette réponse détaillée Swity, c'est vraiment gentil d'avoir pris le temps d'écrire tout ça. Ça va beaucoup m'aider. Je vais procéder comme tu le conseilles, en descendant petit à petit la glutamine.

Pour répondre à ta question, mes crises se concentrent essentiellement sur dans l'ordre fromage-pain (une vraie drogue) et alcool (et dans une moindre mesure, sucreries).

Je ne suis pas bipolaire mais selon la psy(-chotérapeute) que je voyais à une époque, je souffrirais peut-être d'un trouble de la personnalité borderline, ce qui, si j'ai bien lu n'empêche pas la prise d'AAm.
À priori, je n'ai pas d'insuffisance rénale ou hépatique mais c'est vrai que ça peut être bien de vérifier avec un médecin. Je n'en connais aucun de confiance (je vais chez le médecin une fois tous les 3 ans quand j'ai un gros souci !), j'ai du voir mon médecin traitant deux fois en tout et j'ai un peu peur qu'il me rie au nez en me disant de ne pas croire tout ce qu'on trouve sur internet mais bon, je vais tenter quand même ! Avec un peu de chance, il sera ouvert à la discussion.

A ce sujet, je suis tombée, en faisant des recherches de mon côté, sur un article intéressant (pour une novice dans mon genre) sur le rôle de l'alimentation et des neurotransmetteurs dans la dépression : https://sites.google.com/site/...-hygiene-de-vie
C'est écrit par un médecin, et par extension, je pense que ça s'applique à l'addiction. Mais quelque chose m'interpelle, l'auteur (médecin donc) affirme que la supplémentation à l'aveugle ne sert pas à grand-chose et serait plutôt contre-productive. Et en effet, quand je vois ta réponse, je me dis que je fais tout ça à tâtons et que je risque de faire des bêtises (comme avec la glutamine) !
J'aimerais bien trouver un médecin pour m'accompagner dans ce chemin mais j'ai l'impression que la plupart ignorent les mécanismes décrits dans l'article ou dans le livre de Julia Ross.

Merci et bises à toi !
 
Mumbai
16 Septembre 2015, 19:46
Merci Swity et Sissi pour vos réponses !

Pour la posologie, je suis au dosage max en ce qui concerne le 5HTP et la DLPA mais je dépasse beaucoup pour la Glutamine : je prends 3x5g donc 15g au total alors que le dosage que tu me recommandes Swity (et qui aussi celui recommandé par Julia Ross) est de 4,5g. J'avoue que j'ai augmenté à ce point en voyant que les effets se faisaient attendre, en prenant conseil sur le site Myprotein, qui recommande 5g 1 à 3 fois par jour. Je sais que c'est censé concerner des gens qui font beaucoup d'exercice physique, ce qui n'est pas mon cas.
Je me demande donc si je ne devrais pas redescendre. Est-ce que je risque quelque chose à ce dosage ?

Quant à la choline, c'est le seul AAm que je ne prends pas mais peut-être devrais-je l'ajouter à mes prises vu que selon l'un des tests, je manquerais d'acétylcholine.
Si j'ai bien lu ton fil, Swity, tu n'as pris qu'un seul acide aminé à la fois pendant plusieurs mois ? J'avoue que là, je ne sais pas lequel me fait du bien, c'est pour ça que j'hésite à en ajouter encore un.

Petite note sur l'alimentation, là où c'est difficile de tenir l'alimentation avec le retour des crises, c'est qu'elles surviennent de façon anarchique (je suis au chômage en ce moment) et que le fait de vomir ne permet pas de garder les AAm. Donc finalement, pour pouvoir les prendre, je suis obligée de manger "normalement". Ce qui est pas mal car je me rends compte du cycle privation/perte de contrôle dans lequel j'étais et de tout ce que j'ai fait subir à mon corps, qui se met en état d'alerte dès qu'il sent arriver une petite sensation de faim. J'ai conscience que le rééquilibrage va être long...
Et oui, je compte bien tenir un petit journal de l'évolution de tout ça, pour ceux à qui cela pourrait servir par la suite.
 
Mumbai
15 Septembre 2015, 12:05
Je reviens faire un petit point. Je ne pense pas commencer le baclo avant d'avoir tout essayé avec les acides aminés. Dans la mesure où je me sens très déprimée et fatiguée, je pense que les acides aminés, qui traitent ces symptômes, me seront plus bénéfiques. J'ai peur que le baclofène m'enfonce plus. Mais je n'y renonce pas définitivement et j'y viendrai si l'expérience avec les acides aminés n'est pas concluante.

Après avoir lu attentivement le livre de Julia Ross et fait les divers tests du bouquin, j'ai identifié ceux qui me semblaient le plus appropriés. J'ai toujours eu une obsession pour le fromage et le pain, qui me remontent le moral et constituent la majorité de mes crises avec alcool et sucreries diverses ; donc, depuis un mois, je m'y suis mise. J'ai commencé par prendre de la glutamine pour les pulsions de sucré, puis j'ai ajouté au bout d'une semaine de la DLPA pour l'énergie et l'obsession vers un aliment en particulier (fromage). Je prends de l'huile de poisson car selon Julia Ross, le craving de gras indiquerait un manque de ce côté (je pense la remplacer d'ailleurs par des graines de lin moulues ou de l'huile de lin).
J'ai essayé la tyrosine juste une journée mais l'ai arrêtée tout de suite car j'ai eu pendant toute cette journée une impression bizarre de déréalisation, l'impression de flotter, d'être à côté de mes pompes, d'avoir des fourmillements un peu partout... C'était peut-être une coïncidence mais je n'ai pas renouvelé l'expérience.

Aux divers tests pour les déficiences en neuro-transmetteurs présents sur les fils des uns et des autres (et en particulier Swity), mes résultats sont les suivants :
- type de neuro-transmetteur : sérotonine
- carence la plus évidente : GABA (et secondairement acétylcholine et sérotonine)

Je prend pour l'instant (j'ai commencé aux plus petits dosages et augmenté petit à petit)
- Lever : 5g glutamine + 1g DLPA
- Petit-déjeuner : 2 capsules d'huile de poisson
- Milieu matinée : 5g glutamine + 1g DLPA + 100mg 5HTP
- Déjeuner : 2 capsules d'huile de poisson
- Milieu après-midi : 5g glutamine + 1g DLPA + 100mg 5HTP
- Coucher : 100mg 5HTP

Donc en tout 15g de glutamine + 3g de DLPA + 300mg de 5HTP + 4 capsules d'huile de poisson par jour.

En plus de ça, je m'astreins à faire 3 vrais repas par jour en mangeant, je pense, suffisamment. Je privilégie les légumes et fruits, mange des protéines (surtout oeufs et fromage de chèvre ou brebis), ainsi que des céréales et légumineuses (pas de viande). J'essaie d'éviter au maximum les produits très transformés, les farines et le sucre blancs et j'ai arrêté de boire de l'alcool sauf dans les occasions festives (je ne bois plus seule chez moi).

Les effets sur la boulimie sont difficiles à déterminer. Je n'ai pas fait de crise depuis que j'ai commencé mais quant à savoir si cela tient à la nouvelle énergie dans laquelle je me suis mise (impossibilité dans ma tête de faire une crise car je suis sur de nouveaux "rails") ou à l'effet des acides aminés... Pas évident à dire ! Je continue de penser à la nourriture et d'avoir des pulsions mais j'ai l'impression de mieux résister à l'envie de faire une crise (chose impossible il y a un mois). Quand j'ai une pulsion, je ne m'affame plus comme avant de peur de grossir : je mange tout de suite quelque chose, des noix, un fruit, un peu de fromage et ça aide. Mais dès que je suis dans un environnement où je ne peux pas contrôler le moment où je vais manger ou ce que je vais manger, je me sens paniquée, fragile, j'ai l'impression que les crises peuvent recommencer à tout instant. Ce qui tendrait à indiquer que je suis plus dans le contrôle que sous l'effet des acides aminés. Loin de l'indifférence en tout cas.

Ce qui est flagrant en revanche, c'est que mon humeur a changé. Des blocages présents depuis des années semblent céder peu à peu, j'ai plus d'espoir, moins d'idées suicidaires, je me sens de meilleure humeur. J'ai pu commencer à envisager l'avenir avec un peu d'optimisme, recommencer à faire des (petits) plans. Je sens que des choses bougent en moi, tout doucement.

Après, je ne sais pas si je prends les bons acides aminés, ni aux bonnes doses. Est-ce que je prends trop d'acides aminés ? Pas les bons ? Que faire avec l'huile de poisson ?

Si quelqu'un qui s'y connaît (je pense à Swity mais d'autres expériences me seraient très utiles), un retour me serait d'une grande aide.
 
Mumbai
15 Aout 2015, 15:41
Je vais donc bien relire le bouquin de Julia Ross et je reviens avec mes questions sur les AAm !
Merci pour vos retours. Ça me fait du bien de pouvoir, ne serait-ce qu'un peu, communiquer à ce sujet. Mes (quelques) proches sont au courant pour la boulimie mais je leur cache l'essentiel des difficultés que je traverse en ce moment car je ne vois pas ce qui pourrait en ressortir de bon. Je ne souhaite pas les inquiéter (je pense surtout à mon compagnon - je l'appelle ainsi bien que nous ne vivions pas ensemble) mais je tourne en rond toute seule et vous lire sur vos propres fils et sur le mien m'aide.
 
Mumbai
15 Aout 2015, 11:44
Merci pour ton encouragement Claude. J'ai lu attentivement le livre de Julia Ross il y a un an et je suis en train de me replonger dedans. C'est surtout la multiplicité des gélules à prendre et leur dosage que je trouve pas évidentes à gérer. J'hésite à ne prendre qu'un seul acide aminé et à voir progressivement comment ça se passe si j'en rajoute un et plus ou à me faire un vrai programme "complet" dès maintenant. Car elle n'évoque pas simplement les acides aminés mais aussi le zinc, la vitamine B, les cocktails de vitamines, l'huile de poisson, le millepertuis... Et si j'ai bien répondu au questionnaire, il semblerait que j'ai besoin de tout ça !
Je trouve aussi que trouver tous les comprimés en magasin bio n'est pas facile, il en manque toujours un (par exemple, toujours pas réussi à trouver de la tirosyne) et c'est vraiment très cher. J'ai vu que Swity avait donné un lien pour acheter en ligne les compléments en poudre, je me dis que si c'est toujours valable, je ferai peut-être ça.
 
Mumbai
15 Aout 2015, 11:30
Oui, fino, quelque chose qui nourrisse, c'est ça qui me manque. je sens que pour moi, la guérison passerait par le retour de ce que j'appelle ma créativité. Je me souviens bien que lorsque j'étais petite ou même ado ou jeune adulte, je me remplissais autrement : je bricolais, je créais des tas d'objets, j'étais passionnée de cinéma, de couture... Toutes choses que j'ai peu à peu éteintes en moi et que la boulimie a remplacées. J'ai peur de ce moment où je n'aurais plus la boulimie et de découvrir que tout ça n'existe plus. Et en même temps, je sens qu'il faut que je la supprime car elle m'empêche de vouloir faire quoi que ce soit, tout est trop difficile quand je sais que je n'ai qu'à me lancer dans une crise pour me sentir mieux.

Quand tu dis Manue qu'il y a des spécialistes des acides aminés ici, aurais-tu la gentillesse de m'en dire un petit peu plus ? J'ai déja parcouru un certain nombre de fils et j'ai cru comprendre que Swity avait utilisé exclusivement les acides aminés pour sortir de ses problèmes...
 
Mumbai
14 Aout 2015, 2:13
Merci pour vos messages de bienvenue et vos encouragements. J'ai déjà pas mal parcouru de fils, c'est intéressant et un peu déculpabilisant de se retrouver dans les histoires des uns et des autres.


As tu un prescripteur? Si non contacte Sissi , elle a un lien d'accueil dans sa signature.
À te lire,

Je n'ai pas de médecin donc pas de prescripteur pour l'instant, j'ai contacté Sissi en effet, merci pour le conseil.


J'aime bien ta vision des choses et tu a tout ce qu'il faut pour y arriver à mon avis. Tu ne mise pas tout sur le médicament et tu sais que tu as un boulot sur toi à accomplir. Le baclo va t'y aider et main dans la main vous allez y arriver :fsb2_yes:


Je suis complètement d'accord avec toi, le travail sur soi est indispensable. De mon côté, je ne sais plus trop par quel bout l'envisager ; je ne suis plus en thérapie en ce moment car j'ai l'impression d'avoir essayé beaucoup de choses, avec quelques résultats certes mais si petits comparés à l'immensité du travail à accomplir, principalement dans ma relation aux autres. Après, c'est déjà ça, j'en ai conscience.
J'avoue que je me sens découragée par l'impression que je vais devoir passer le reste de ma vie en thérapie, à essayer méthode après méthode... Je me sens comme "gâchée", endommagée. J'ai pas mal d'idées noires (pensées suicidaires récurrentes) en ce moment et j'ai même peur de ce qui se passera le jour où je n'aurai plus la béquille de la boulimie pour m'aider à vivre. Peur de m'enfoncer. Désolée si mes messages ne respirent pas l'optimisme, je suis dans une phase un peu basse en ce moment. Mais vos messages me font du bien.

Les deux, AAm et baclo sont complémentaires

Je me demandais à ce sujet si je pouvais demander conseil au médecin que j'irai voir, si certains conseillaient des choses sur les acides aminés. Car si j'ai bien lu le livre de Julia Ross, ils ne servent pas seulement à se débarrasser du "symptôme" TCA mais agiraient sur leurs causes (déséquilibre de la chimie du cerveau ?) et donc sur les difficultés liées aux sautes d'humeur, à l'anxiété, à la dépression... Ce que, si j'ai bien compris, ne ferait pas le Baclofène. Et comme je me sens menacée par la dépression ces derniers temps, je pense que ce serait un bon complément.
 
Mumbai
13 Aout 2015, 11:25
Bonjour,

Une petite présentation. A 35 ans, je suis boulimique "assumée" depuis 8 ans mais si j'y réfléchis bien, les tendances étaient présentes depuis mes 16 ans, âge auquel j'ai fait mon premier régime suite à une prise de poids entraînée par la pilule. Je me suis mise à vomir pour contrôler mon poids il y a environ 5 ans. J'ai fait pas mal d'années de thérapie, en individuel et en groupe, sans effet sur ma boulimie. En revanche la thérapie de groupe m'a aidée pour ma vie personnelle, mes difficultés relationnelles même si je suis loin d'en être sortie. J'alterne depuis des années (comme vous tous j'ai l'impression) prises et pertes de poids, périodes de contrôle et de perte de contrôle.

Je sais que la boulimie est probablement le "moindre" de mes problèmes, que j'ai tant de choses à régler et que je m'en sers plus comme moyen pour m'apaiser de toutes ces choses que pour me détruire. Elle est bien pratique : une angoisse pointe-t'elle le bout de son nez, j'ai un moyen tout trouvé de la désamorcer. Mais je n'en peux plus de passer plus de temps à manger seule chez moi qu'à voir des gens que j'aime (et il y en a de moins en moins car je sens que je m'isole chaque jour un peu plus) ou à faire quelque chose de beau ou de signifiant avec mon temps.
Je ne fais plus rien en fait. Je n'ai plus envie de voir personne. Je me sens très fatiguée et en échec à tous niveaux dans ma vie. Les gens me font peur, mon métier me fait peur, décider de changer ceci ou cela me fait peur car je ne suis pas sûre de pouvoir supporter un autre échec. Je me sens paralysée. Je parviens à donner le change mais je ne sais pas trop combien de temps cela pourra encore durer. Je sais que la boulimie n'est pas la cause de tout cela mais une de ses conséquences. J'ai essayé l'approche "psy" et elle n'a pas donné grand-chose, j'ai l'impression d'être réfractaire à tout. Mais je me dis que si quelque chose peut bouger, la boulimie par exemple, cela pourrait être un bon départ pour changer des choses dans ma vie.

Alors me voilà. J'hésite un peu entre me lancer dans un traitement au Baclofène ou à commencer à me traiter aux acides aminés (j'ai lu le livre de Julia Ross). Mais en lisant plusieurs fils, j'ai l'impression que les deux peuvent être complémentaires. Je n'ai pas vraiment de question pour l'instant, je me disais juste que démarrer un fil pourrait être pas mal dans la perspective de tester tout ça. Donc bonjour à toutes et tous !
 



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