Bonjour à tous,
J'ai déjà eu l'occasion de visiter/lire votre forum et c'est vrai qu'il est trèèèèès réconfortant de constater tant de solidarité.
Voilà ,
mon fils, François 32 ans est alcoolique depuis des années semble-t-il, il était chez nous il y a encore 4 ans et nous ne nous sommes aperçus de rien sinon que je le trouvais "bizarre" par moment. Mais il s'est éloigné pour un nouveau travail, sa copine l'a rejoint au bout de quelques mois et depuis c'est la déchéance.
Il a quitté son travail, sa copine l'a quitté et .... vous imaginez la suite je pense.
Inutile de vous dire qu'il est toujours tourné vers les malheurs qui lui sont arrivés dans le passé et qu'il n'a jamais su gérer.....
Evidemment, nous ses parents, nous avons du mal à comprendre car nous avons toujours essayé de donner à nos enfants une certaine stabilité.
Mais, passé la surprise et la colère (oui, je suis désolée, mais nous avons tout fait pour ne pas trop lui montrer), nous essayons de le soutenir, de lui parler, de lui montrer que ses problèmes sont toujours là après la crise et qu'il faut apprendre à les éliminer un par un, calmement, à les "digérer" ; nous essayons de le sortir et de lui montrer que le monde n'est pas si moche, mais nous le "secouons" aussi un peu pour ne pas lui laisser croire que nous cautionnons le fait qu'il se "roule" dans ses problèmes.....
Je pense qu'il a évolué un peu parce qu'il a remplacé les alcools forts par le vin et juste un peu d'alcool fort. C'est ce qu'il dit, oui, mais celà se voit à sa tête. J'espère que c'est vrai. En tous cas, il casse moins chez lui.
Je voudrais dire que jamais je ne me suis moquée des gens à dépendance car depuis toujours je sens que ce sont des gens qui souffrent. J'ai pu constater sur votre forum que c'est bien la réalité.
J'ai bien conscience que nous ne pouvons pas savoir ce qu'est l'alcoolisme, mais je comprends mon fils parce que j'ai aussi senti ses souffrances et parce que au final je m'aperçois qu'il a le même caractère (faible) que moi et bien sûr (!) j'ai aussi une dépendance : la bouffe XXXL !!!
A force de me raisonner j'ai réussi à espacer les crises et à me mettre des interdits mais je ne suis pas guérie pour autant malgré (aussi) un travail psy.
D'ailleurs, en parlant de psy, mon fils en a vu plusieurs (qui ne lui correspondaient pas) dont le dernier qui lui a dit ce jour-là qu'il n'était pas clair ! est-ce bien intelligent de la part d'un psy ? en tout cas, il ne faut plus parler de psy à François....
Avant ce dernier nous avons essayé l'hypnose mais mon fils restait trop conscient, il appelait cela "de la relaxation" et à refusé de continuer puisque "cela ne lui faisait rien".
Encore auparavant, il avait fait une cure de 15jours-3semaines (je ne sais plus). Il se disait très bien, très content. Tellement content que la veille du départ il est allé fêter l'évènement à 200mètres : alcool !!!
Evidemment, il a replongé.
Ensuite, il a demandé une cure ambulatoire, mais il a dit que les médicaments ne lui faisaient pas d'effet. Il les a peu pris, mal pris... (chez nous on évite les médicaments) bref, il ne va plus consulter son alcoologue.
Cependant, il recommence à les prendre un peu plus sérieusement et tout seul depuis quelques temps. Nous dit-il.
Il a entendu parler du Baclofène et à mis tous ses espoirs dedans. Dixit François... Mais ni son médecin généraliste ni son alcoologue ne veulent le lui prescrire.
Mais nous y croyons et nous essayons de décider François à revenir avec nous pour se soigner, reprendre des repères, réapprendre la vie. Le problème est tout de même que s'il accepte, il va falloir qu'il assimile ses malheurs puisqu'il retournera aux sources. mais je le lui dis et il faudra bien qu'il "digère" un jour ou l'autre de toute façon. En même temps, il verra que le temps efface les souffrances et que tout le monde oublie.
Heureusement, il y a des jours où il n'est pas trop mal (dans sa tête) et où on se dit "tout n''est peut-être pas perdu"....
Voilà .
D'avance je vous remercie pour votre soutien.
Sachez que je n'ai pas encore internet chez moi et que je ne peux le consulter que sur mon mobile, ce qui n'est pas bien facile.
A bientôt et bon courage à tous.
Domi
Message édité 2 fois, dernière édition par Do-Mi guérie à 65mg tca, 26 Novembre 2012, 10:02
J'ai déjà eu l'occasion de visiter/lire votre forum et c'est vrai qu'il est trèèèèès réconfortant de constater tant de solidarité.
Voilà ,
mon fils, François 32 ans est alcoolique depuis des années semble-t-il, il était chez nous il y a encore 4 ans et nous ne nous sommes aperçus de rien sinon que je le trouvais "bizarre" par moment. Mais il s'est éloigné pour un nouveau travail, sa copine l'a rejoint au bout de quelques mois et depuis c'est la déchéance.
Il a quitté son travail, sa copine l'a quitté et .... vous imaginez la suite je pense.
Inutile de vous dire qu'il est toujours tourné vers les malheurs qui lui sont arrivés dans le passé et qu'il n'a jamais su gérer.....
Evidemment, nous ses parents, nous avons du mal à comprendre car nous avons toujours essayé de donner à nos enfants une certaine stabilité.
Mais, passé la surprise et la colère (oui, je suis désolée, mais nous avons tout fait pour ne pas trop lui montrer), nous essayons de le soutenir, de lui parler, de lui montrer que ses problèmes sont toujours là après la crise et qu'il faut apprendre à les éliminer un par un, calmement, à les "digérer" ; nous essayons de le sortir et de lui montrer que le monde n'est pas si moche, mais nous le "secouons" aussi un peu pour ne pas lui laisser croire que nous cautionnons le fait qu'il se "roule" dans ses problèmes.....
Je pense qu'il a évolué un peu parce qu'il a remplacé les alcools forts par le vin et juste un peu d'alcool fort. C'est ce qu'il dit, oui, mais celà se voit à sa tête. J'espère que c'est vrai. En tous cas, il casse moins chez lui.
Je voudrais dire que jamais je ne me suis moquée des gens à dépendance car depuis toujours je sens que ce sont des gens qui souffrent. J'ai pu constater sur votre forum que c'est bien la réalité.
J'ai bien conscience que nous ne pouvons pas savoir ce qu'est l'alcoolisme, mais je comprends mon fils parce que j'ai aussi senti ses souffrances et parce que au final je m'aperçois qu'il a le même caractère (faible) que moi et bien sûr (!) j'ai aussi une dépendance : la bouffe XXXL !!!
A force de me raisonner j'ai réussi à espacer les crises et à me mettre des interdits mais je ne suis pas guérie pour autant malgré (aussi) un travail psy.
D'ailleurs, en parlant de psy, mon fils en a vu plusieurs (qui ne lui correspondaient pas) dont le dernier qui lui a dit ce jour-là qu'il n'était pas clair ! est-ce bien intelligent de la part d'un psy ? en tout cas, il ne faut plus parler de psy à François....
Avant ce dernier nous avons essayé l'hypnose mais mon fils restait trop conscient, il appelait cela "de la relaxation" et à refusé de continuer puisque "cela ne lui faisait rien".
Encore auparavant, il avait fait une cure de 15jours-3semaines (je ne sais plus). Il se disait très bien, très content. Tellement content que la veille du départ il est allé fêter l'évènement à 200mètres : alcool !!!
Evidemment, il a replongé.
Ensuite, il a demandé une cure ambulatoire, mais il a dit que les médicaments ne lui faisaient pas d'effet. Il les a peu pris, mal pris... (chez nous on évite les médicaments) bref, il ne va plus consulter son alcoologue.
Cependant, il recommence à les prendre un peu plus sérieusement et tout seul depuis quelques temps. Nous dit-il.
Il a entendu parler du Baclofène et à mis tous ses espoirs dedans. Dixit François... Mais ni son médecin généraliste ni son alcoologue ne veulent le lui prescrire.
Mais nous y croyons et nous essayons de décider François à revenir avec nous pour se soigner, reprendre des repères, réapprendre la vie. Le problème est tout de même que s'il accepte, il va falloir qu'il assimile ses malheurs puisqu'il retournera aux sources. mais je le lui dis et il faudra bien qu'il "digère" un jour ou l'autre de toute façon. En même temps, il verra que le temps efface les souffrances et que tout le monde oublie.
Heureusement, il y a des jours où il n'est pas trop mal (dans sa tête) et où on se dit "tout n''est peut-être pas perdu"....
Voilà .
D'avance je vous remercie pour votre soutien.
Sachez que je n'ai pas encore internet chez moi et que je ne peux le consulter que sur mon mobile, ce qui n'est pas bien facile.
A bientôt et bon courage à tous.
Domi
Pour mémoire : guérie à 65mg en 4 mois, puis chirurgie avec Baclofène interdit durant les 5 semaines d'hospitalisation/rééducation---> rechute dès la 4ème semaine ! Reprise du Baclofène août 2013 et re-guérison à 130mg en septembre 2014.
Augmentations toujours trèèèès lentes par 5mg ou moins. 0 effet secondaire sauf erreurs dosage-horaire.
Courage, Patience et Persévérance... Lentement mais Suuuurement...
Augmentations toujours trèèèès lentes par 5mg ou moins. 0 effet secondaire sauf erreurs dosage-horaire.
Courage, Patience et Persévérance... Lentement mais Suuuurement...