Bonjour,
Je ne poste pas ce message pour moi mais pour ma copine avec qui je suis maintenant depuis un peu moins d'un an (elle à 19, moi 22 ans). Avant même que nous nous mettions ensemble j'aurai du avoir la puce à l'oreille plus tôt : elle me parlait de plusieurs comas éthyliques, son haleine me paraissait bizarre bien qu'elle me disait que c'était la solution dentaire... Ou bien encore lorsqu'on a bu ensemble un verre pour la première fois, elle l'eu finit alors que j'avais à peine entamé le mien. Sans compter les verres de vin qu'elle me proposait frénétiquement histoire de ne "pas boire toute seule" pendant les repas.
Je me posais des questions mais ayant moi même eu plus tôt dans ma vie d'étudiant des periodes où j'ai beaucoup bu (mais toujours dans le cadre festif de mes études et sans aucune dépendance je précise), je me suis dit que ça devait être normal.
Puis la vérité éclatât au grand jour peu après : ma copine était alcoolique. Ceci suite à une enfance et une adolescence difficile, et de toute évidence une anxiété généralisée qui la ronge depuis toujours [hs : cela ne vous rappelle-il pas le bouquin d'un certain docteur??]
Je l'ai connue peu après sa période la plus noire : en effet, au pire de ses moments elle me racontât qu'elle en était à deux bouteilles de vodka par jour + 2 paquets de clopes. Une horreur, ses médecins ne lui donnaient pas 5 ans d'espérance de vie à ce rythme (des analyses de sang déguelasses dignes d'un pré-cirrothique). Bref!
Suite à cette période, elle a tenté plusieurs thérapies : des psys qui ne lui ont rien fait mis à part lui soutirer de l'argent, une cure de desintox dont elle s'est échappée au bout de deux jours, la mise sous naltrexone + seroplex + benzos (qu'elle continue actuellement excepté la naltrexone).
Au cours de cette année ensemble, sa consommation allait aux alentours de 3/4 bouteille de vin par jour et 15 cigarettes, ceci à ses dires car je n'ai pas une vue permanente sur elle.
Ayant eu une année difficile, j'ai fermé les yeux sur son problème, pour seulement les réouvrir maintenant. Cela faisait déjà 8 mois que je supportais cela, l'alcool, la clope, en fermant les yeux.
Quand j'étais avec ma copine tout allait bien, elle ne buvait pas / ne fumait pas en ma compagnie (elle sait que je déteste ça, j'en ai une sainte horreur, et je pense qu'elle se faisait violence pour me respecter).
Mais elle était dans le déni dès que je la laissais seule, il suffisait que je la laisse une journée, pour que je la retrouve bourrée et enfumée (pas besoin d'avoir fait polytech pour reconnaitre quelqu'un qui a bu)
De toute évidence, je pouvais la confondre dans les preuves qu'elle laissait : la bouteille de vin retrouvée dans le placard à moitié vidée, le cendrier rempli alors qu'elle ne me disait fumer qu'une ou deux cigarettes par jour, le paquet dans le sac, les bieres dans le frigo, la bouteille de peppermint comme planquée derrière l'armoire de vêtements...
Arrive le moment où je lui dis je n'en peux plus, si elle veut me garder, il faut qu'elle fasse un choix, ses dépendances ou moi même.
S'ensuivent plusieurs disputes, elle choisit d'en finir avec l'alcool et la clope, jette ses bouteilles et ses paquets devant moi.
...pour que je la retrouve ayant tout racheté le lendemain.
Je m'énerve, je m'insurge, "tu n'as aucune volonté, si tu m'aimais tu arrêterais", on s'engueule, elle me dit que je n'ai aucune empathie et aucune compréhension à son égard, que c'est plus fort qu'elle, que c'est difficile, qu'avec ce qu'elle à vécu et le stress qui la ronge c'est impossible de résister.
Début juillet, je profite d'une semaine de vacances pour que nous partions ensemble, d'un commun accord après une longue discution, elle décide à nouveau d’arrêter, me dit qu'elle à juste besoin de "se mettre une dernière mine" avant d’arrêter, ce que je respecte. L'étendue de sa déchéance m'explose à la figure lorsque je la vois s'acheter une demi bouteille de vin et la descendre quasiment cul sec.
Elle tiendra une semaine en abstinence complète alcool + tabac, non sans mal. Pour rechuter quasiment immédiatement une fois rentrée lorsqu'elle s'est retrouvée seule.
Elle en ira jusqu'au mensonge, ce qui montre jusqu'où cette sale maladie peut mener, me disant que tout va bien alors que je la récupère peu après à moitié torchée, et ce a plusieurs reprises.
Etant d'un naturel plutôt patient, j'avoue que je commence à perdre patience. Mais je suis plutôt tétu et je ne baisse pas les bras comme ca (ca me perdra peut être?). Peut être parce que mis à part son problème de dépendances, c'est une fille géniale en tous points. Une fille qui à honte de sa maladie, qui est peut etre encore dans le déni. Son histoire est en tout point semblable à celle du Dr Ameisen : un trouble anxieux qui l'oppresse depuis toujours, et la (fausse) résolution de ce problème par l'alcool... [HS : on sait que les personnes atteintes de troubles anxieux sont à haut risque de dépendances alcolo-tabagique, d'usage de drogues, de tentatives de suicide et de boulimie/compulsions/TOCs)
Ayant suivi des études de médecine, je me dis qu'on a épuisé les thérapeutiques possibles à ma connaissance pour ma copine...
Et puis je tombe sur le livre du Dr Ameisen que j'ai commencé à lire il y à quelques jours.
Comme quoi on ne m'avait pas tout appris à la fac : alors comme ca les gens alcooliques que je croise à l’hôpital ne sont pas seulement "des gens qui n'ont pas la volonté d'arreter et qui aiment trop leur boisson par rapport à leur santé?".
C'est vrai, je n'ai jamais pu comprendre ces gens là , n'ayant moi même jamais eu de dépendances. Je n'ai jamais réussi à boire jusqu'à l'overdose...
Et ces sales fumeurs égoïstes qui nous empestent la vie avec leur cigarette? Serais ce également juste un manque de motivation?
Quand à ma copine, le fait qu'elle me dise que c'est une envie contre laquelle elle ne peut faire face lorsqu'elle est seule et stressée ne serait pas seulement un problème de volonté et d'amour? Je découvre le pot aux roses... Elle à peut être vraiment envie d'arreter et elle m'aime peut être vraiment tout compte fait? Mais elle n'y arrive pas.
Voici donc maintenant que je lui fais entreprendre un traitement par baclofene depuis deux jours. Je me suis dit que de toute facon au point où elle en était, ca ne peut pas être pire que de se détruire la santé à coup de bouteille...
J1 (vendredi) : 5mg/5mg/5mg
J2 (samedi) 10mg/10mg/10mg,
et on va augmenter à partir de mardi les posologies comme préconisé, par pallier de 10mg.
On va voir comment ca va évoluer, pour le moment elle parlait juste d'une legère somnolence dont je lui ai dit qu'elle était normale.
Je vous en dirai plus bientôt...
Merci à vous.
Message édité 2 fois, dernière édition par anthonyt13, 29 Juillet 2012, 14:56
Je ne poste pas ce message pour moi mais pour ma copine avec qui je suis maintenant depuis un peu moins d'un an (elle à 19, moi 22 ans). Avant même que nous nous mettions ensemble j'aurai du avoir la puce à l'oreille plus tôt : elle me parlait de plusieurs comas éthyliques, son haleine me paraissait bizarre bien qu'elle me disait que c'était la solution dentaire... Ou bien encore lorsqu'on a bu ensemble un verre pour la première fois, elle l'eu finit alors que j'avais à peine entamé le mien. Sans compter les verres de vin qu'elle me proposait frénétiquement histoire de ne "pas boire toute seule" pendant les repas.
Je me posais des questions mais ayant moi même eu plus tôt dans ma vie d'étudiant des periodes où j'ai beaucoup bu (mais toujours dans le cadre festif de mes études et sans aucune dépendance je précise), je me suis dit que ça devait être normal.
Puis la vérité éclatât au grand jour peu après : ma copine était alcoolique. Ceci suite à une enfance et une adolescence difficile, et de toute évidence une anxiété généralisée qui la ronge depuis toujours [hs : cela ne vous rappelle-il pas le bouquin d'un certain docteur??]
Je l'ai connue peu après sa période la plus noire : en effet, au pire de ses moments elle me racontât qu'elle en était à deux bouteilles de vodka par jour + 2 paquets de clopes. Une horreur, ses médecins ne lui donnaient pas 5 ans d'espérance de vie à ce rythme (des analyses de sang déguelasses dignes d'un pré-cirrothique). Bref!
Suite à cette période, elle a tenté plusieurs thérapies : des psys qui ne lui ont rien fait mis à part lui soutirer de l'argent, une cure de desintox dont elle s'est échappée au bout de deux jours, la mise sous naltrexone + seroplex + benzos (qu'elle continue actuellement excepté la naltrexone).
Au cours de cette année ensemble, sa consommation allait aux alentours de 3/4 bouteille de vin par jour et 15 cigarettes, ceci à ses dires car je n'ai pas une vue permanente sur elle.
Ayant eu une année difficile, j'ai fermé les yeux sur son problème, pour seulement les réouvrir maintenant. Cela faisait déjà 8 mois que je supportais cela, l'alcool, la clope, en fermant les yeux.
Quand j'étais avec ma copine tout allait bien, elle ne buvait pas / ne fumait pas en ma compagnie (elle sait que je déteste ça, j'en ai une sainte horreur, et je pense qu'elle se faisait violence pour me respecter).
Mais elle était dans le déni dès que je la laissais seule, il suffisait que je la laisse une journée, pour que je la retrouve bourrée et enfumée (pas besoin d'avoir fait polytech pour reconnaitre quelqu'un qui a bu)
De toute évidence, je pouvais la confondre dans les preuves qu'elle laissait : la bouteille de vin retrouvée dans le placard à moitié vidée, le cendrier rempli alors qu'elle ne me disait fumer qu'une ou deux cigarettes par jour, le paquet dans le sac, les bieres dans le frigo, la bouteille de peppermint comme planquée derrière l'armoire de vêtements...
Arrive le moment où je lui dis je n'en peux plus, si elle veut me garder, il faut qu'elle fasse un choix, ses dépendances ou moi même.
S'ensuivent plusieurs disputes, elle choisit d'en finir avec l'alcool et la clope, jette ses bouteilles et ses paquets devant moi.
...pour que je la retrouve ayant tout racheté le lendemain.
Je m'énerve, je m'insurge, "tu n'as aucune volonté, si tu m'aimais tu arrêterais", on s'engueule, elle me dit que je n'ai aucune empathie et aucune compréhension à son égard, que c'est plus fort qu'elle, que c'est difficile, qu'avec ce qu'elle à vécu et le stress qui la ronge c'est impossible de résister.
Début juillet, je profite d'une semaine de vacances pour que nous partions ensemble, d'un commun accord après une longue discution, elle décide à nouveau d’arrêter, me dit qu'elle à juste besoin de "se mettre une dernière mine" avant d’arrêter, ce que je respecte. L'étendue de sa déchéance m'explose à la figure lorsque je la vois s'acheter une demi bouteille de vin et la descendre quasiment cul sec.
Elle tiendra une semaine en abstinence complète alcool + tabac, non sans mal. Pour rechuter quasiment immédiatement une fois rentrée lorsqu'elle s'est retrouvée seule.
Elle en ira jusqu'au mensonge, ce qui montre jusqu'où cette sale maladie peut mener, me disant que tout va bien alors que je la récupère peu après à moitié torchée, et ce a plusieurs reprises.
Etant d'un naturel plutôt patient, j'avoue que je commence à perdre patience. Mais je suis plutôt tétu et je ne baisse pas les bras comme ca (ca me perdra peut être?). Peut être parce que mis à part son problème de dépendances, c'est une fille géniale en tous points. Une fille qui à honte de sa maladie, qui est peut etre encore dans le déni. Son histoire est en tout point semblable à celle du Dr Ameisen : un trouble anxieux qui l'oppresse depuis toujours, et la (fausse) résolution de ce problème par l'alcool... [HS : on sait que les personnes atteintes de troubles anxieux sont à haut risque de dépendances alcolo-tabagique, d'usage de drogues, de tentatives de suicide et de boulimie/compulsions/TOCs)
Ayant suivi des études de médecine, je me dis qu'on a épuisé les thérapeutiques possibles à ma connaissance pour ma copine...
Et puis je tombe sur le livre du Dr Ameisen que j'ai commencé à lire il y à quelques jours.
Comme quoi on ne m'avait pas tout appris à la fac : alors comme ca les gens alcooliques que je croise à l’hôpital ne sont pas seulement "des gens qui n'ont pas la volonté d'arreter et qui aiment trop leur boisson par rapport à leur santé?".
C'est vrai, je n'ai jamais pu comprendre ces gens là , n'ayant moi même jamais eu de dépendances. Je n'ai jamais réussi à boire jusqu'à l'overdose...
Et ces sales fumeurs égoïstes qui nous empestent la vie avec leur cigarette? Serais ce également juste un manque de motivation?
Quand à ma copine, le fait qu'elle me dise que c'est une envie contre laquelle elle ne peut faire face lorsqu'elle est seule et stressée ne serait pas seulement un problème de volonté et d'amour? Je découvre le pot aux roses... Elle à peut être vraiment envie d'arreter et elle m'aime peut être vraiment tout compte fait? Mais elle n'y arrive pas.
Voici donc maintenant que je lui fais entreprendre un traitement par baclofene depuis deux jours. Je me suis dit que de toute facon au point où elle en était, ca ne peut pas être pire que de se détruire la santé à coup de bouteille...
J1 (vendredi) : 5mg/5mg/5mg
J2 (samedi) 10mg/10mg/10mg,
et on va augmenter à partir de mardi les posologies comme préconisé, par pallier de 10mg.
On va voir comment ca va évoluer, pour le moment elle parlait juste d'une legère somnolence dont je lui ai dit qu'elle était normale.
Je vous en dirai plus bientôt...
Merci à vous.