Salut Ă  vous,
je me "re-présente", je suis Amy, j'ai bientôt 32 ans et je prends du baclo depuis octobre 2011. Voici mon historique ici
J'ai posté un ou deux messages au début, ça allait bien, je progressais lentement mais sûrement.
Sauf qu'au fil des semaines (entre temps j'ai arrêté de venir sur le forum), j'ai augmenté un peu de manière anarchique, au point d'arriver à 200mg par jour mais c'était carrément mal prit !!!!
Depuis j'ai baissé les doses, je vacille entre 150 et 180 maaaaais sans encore de résultats... (cela dit, depuis qq semaines / qq jours, on y travaille avec Yves)

Comprenons-nous bien, je ne doute pas du tout de l’efficacité du baclofène!
je lis et relis les messages de guéris et je suis contente pour tous.

je suis sous le coup de l’éternelle question : est-ce que je bois parce que je suis mal dans ma vie, ou est-ce que c'est parce que je bois, que je suis mal dans ma vie.., (d'où qui de l'oeuf ou de la poule

Voici ma question (peut_être bête mais) : faut-il être dans une configuration familiale/sociale stable pour laisser les effets du baclofène travailler tranquillement ?

Merci.

Bonsoir,

Le principê du baclofène est a priori simple : il faut (et il suffit) de monter jusqu'à une dose suffisante pour que l'envie de boire s'estompe.

Pour l'instant, le plus probable est que ta dose journalière nécessaire n'a pas été atteinte.

Pour te rassurer, j'ai moi-même "glandé" pendant un an à 100 mg sans grand résultat avant de me décider à augmenter suffisamment, à 150 mg.
De même, O. Ameisen est resté à 180 mg pendant presque 1 an et demi avant de se décider à tout reprendre à zéro et monter suffisamment, çàd pour lui 270 mg.

Donc bon ben voilĂ .

Quant à savoir si on boit parce qu'on boit ou pas, je veux dire si l'on ne boit pas par résultat qu'on boit pas (en gros), on alors qu'on boit parce qu'on ne buvrait pas sinon (si l'on ne buvait pas par non désir de boire pour simplifier), je ne sais pas trop. Peut-être le contraire.

Toujours est-il que le baclofène fait arrêter de boire le buveur ; et à partir de là, tout s'ouvre.

Bonne continuation, ne te laisse pas abattre.

Salut Amy et bienvenue,

Bonne Question, mais je ne connais pas la réponse...


Quand je ne trouve pas de réponses à certaines questions,
je forge mon opinion sur les expériences des autres.

Ici, en l'occurrence, les témoignages positifs, les
guérisons, sans oublier la joie que je ressens et que je partage
quand je vois l avancement de la guérison des autres, "et" du mien.

Sans hésitation, je te dis, Tu as bien fait de (re)venir
"TA" Guérison n'est pas loin.

Tiens nous au courant

Bonne Journée
Marie[/color]

Bonjour Amy

Tu viens de poser une excellente question qui va nourrir le débat j'en suis persuadé
les réponses vont diverger selon les personnes et tant mieux

A un moment de ta vie, tu ne te sens pas bien, tu manques de confiance
Tu bois légérement de l'alcool pour te donner un coup de fouet, te désinhiber, te sentir mieux dans la société

Puis au fur et Ă  mesure, le fait de boire se transforme en addiction, tu ne peux plus t'en passer

Tu ne bois plus pour les mêmes raisons, ton corps en a besoin, ton esprit réclame sa dose
La barrière dangereuse vers l'alcoolisme est franchie

Etape supplémentaire, tu ne bois plus pour te sentir cool, mais pour assouvir un manque, une pulsion
Alors tu te sens mal, tu ressens de la honte, tu es le vilain petit canard, qui ne peut se passer de sa drogue

La boucle est bouclée
A le place de poule et oeuf, je prendre l'image du chat qui se mord la queue

Daniel

Cela résume parfaitement le parcours vicieux d'un alcoolique !!

Coucou Amy,

Comme tout cela est bien vrai ...
Mais j'ai envie de rajouter un truc : Quand j'ai commencé le Baclo, j'ai mis de côté le Pourquoi je bois, et j'ai mis toute mon énergie sur : et maintenant je vais vraiment et durablement guérir de ma maladie.
Pour moi, je pense que ça a fait toute la différence.
Le Pourquoi, je pensais que j'aurais le temps de l'analyser plus tard, et maintenant que j'y suis, je m'en moque un peu.
De toute façon, je crois dur comme fer, que l'alcoolisme est une maladie neuro-biologique.
Elle s'est déclenchée très jeune pour moi, ( terrain défavorable dont parle Papillon), mais si les circonstances avaient été autres, la maladie serait quand même venue.
Par contre sans le Baclofène, la guérison aurait été impossible.

Pour répondre à ta question je dis NON. C'est bien entendu juste mon opinion.

En fait si je demande ça c'est parce qu'en ce moment avec mon compagnon ça ne se passe pas vraiment bien.

Je suis sûrement bête de penser ça, mais j'ai l'impression que si je diminue l'alcool ça va lui faire plaisir.
Non mais rien qu'en l'écrivant je trouve ça idiot ! Je sais qu'il faut que je pense à moi.

Mais en fait, j'ai l'impression de m'interdire d'ĂŞtre heureuse. J'ai l'impression que les belles choses ne sont pas pour moi (en tout cas pour l'instant).

Je vois tout Ă  fait ce qu'il faudrait que je fasse pour ĂŞtre heureuse (moins boire, cuisiner, sortir, etc la liste est longue).
Mais je me sens submergée par tout ça du coup je préfère ne rien faire et me cacher dans mon lit... Je rêve ma vie ai lieu de vivre mes rêve.

Qui de l'oeuf ou de la poule est une question sans fin à en devenir taré.

Amy,

Si tu le peux, peux tu prendre le temps "uniquement" pour toi?
de te retrouver, et te laisser le choix de faire réellement
ce qui est le mieux pour toi?

Marie