Coucou Alive,
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ce n'est pas une vie normale de faire des crises de boulimie.
Non en effet, et une fois encore
ça montre ta lucidité et ta souffrance. Tu as mis en garde une autre boulimique contre les vomissements, franchement bravo.
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J'ai longtemps vécu sans demander de l'aide et un jour j'ai finis par franchir le pas , dire que ça n'allait plus.
Ici on appelle ça le "déni".
Croire qu'on peut vivre seul, que tout ne va pas si mal, qu'on va réussir à gérer.
C'est sortir du déni qui fait tant de bien, mais ça n'a rien de facile.
On peut savoir ce qui va mal sans rien (pouvoir) changer...
Mon déni a été en plusieurs phases, et c'est loin d'être fini.
Je t'admire beaucoup pour ça, tu as une forme de clairvoyance rare. Mais il te manque le recul (ou l'humour)...
Il te reste du déni, je pense. Trop pour être heureuse. Trouve lequel, tu continues à te mentir...
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(...) et meme si c'étais tout à fait normal , je pense que je suis une fille "bien"
C'est une évidence, tu as plus de qualité que de défauts. Le bilan est positif.
Mais ce que tu as fait, ça n'a rien de "normal", non non non. D'autres que toi auraient abandonné leurs parents malades, pour se protéger.
Ma petite soeur a vu un psy essentiellement pour prendre conscience que notre mère et moi étions des boulets pour elle, qu'il fallait qu'elle se détache de nous, pour pouvoir avancer.
J'ai pas trop aimé (mal à mon ego), elle non plus (c'est pas une "salope") et ma mère est décédée peu après.
Toi tu n'as pas fui tes responsabilités,
tu t'es battu, et tu as morflé.
Alors oui, tu es une fille "bien", assurément (compliment, respect et admiration inside).
C'est voir les gens "biens" souffrir (et sombrer) qui fait mal à la gueule...
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Après des qualités, je pense que je dois avoir quand meme, ne serais ce que pour le taf
Ne mélange pas tout, tu parlais de ta vie "sentimentale" sur ce coup là .
Ne compense pas avec ton job héhé !

Des qualités tu en as, c'est sûr.
Le prince charmant démoniaque,
c'est juste dommage. Le genre de truc qui te détruit, qui massacre ton estime de toi (un truc qu'il te manque je pense).
T'es jeune (juste une croulante de 35 ans, comme moi), ça peut aussi TRÈS VITE changer du tout au tout (faut même s'en méfier). Le prince viendra un jour (demande à ma copine hihi) !
Tu assures bien dans ton taf, ça je l'ai compris il y a un moment. Bravo, t'es une pro, et c'est rare.
Mais ne reste pas sur un gros échec sentimental (je te dis ça en connaissance de cause).
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mon évolution est lente
Pas un souci, ici on dit "langsam aber sicher" (lentement mais sûrement). Le tout c'est d'avancer, sur le long terme. Assure-toi d'être sur la bonne voie.
Comme pour ton zom',
si ça va trop vite c'est louche. Un travail psy est un travail de fond. Une TCC en 3 séances (et qui marche ou semble marcher) c'est vachement douteux...
Cela dit, il arrive que si tu débloques subitement UN SEUL gros truc, tout s'accélère, hop le bonheur quand on l'attend pas...
Chez ta psy c'est FORCÉMENT lent, vu que ya... heu... du taf !
Mais dis-lui bien que t'es hyper motivée, que tu veux te soigner. Faites le point ensemble, ne viens pas les mains vides chez elle, facilite-lui la tâche, et aide-toi à avancer.
Le truc incroyable, c'est que tu "continues le combat", envers et contre tout. Et que tu es assez intelligente (ou intuitive, 32ème sens féminin ?) pour en parler ici.
Les cimetières sont remplis de gens qui n'ont pas su "en parler", s'ouvrir aux autres.
Toi tu as cette force, ne l'oublie pas. Continue à communiquer. T'es en rien "une merde", t'es la plus motivée des dépressives que je connaisse...
(Note que je ne parle pas de tes 270mg de baclofène, alors que je n'en suis même pas à la moitié. C'est juste ce qui se dégage de ton discours.)
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Tu as raison, je continue à vivre dans le malheur, je ne sais pas vraiment pourquoi, c'est plus fort que moi.
Selon Freud,
ça s'appelle le thanatos cocotte !
Faut l'atomiser, pour faire simple.
Ne t'empêche pas d'aller mieux, tu es ta pire ennemie.
Essaie de mieux te comprendre : peut-être ta douleur passée (tes parents sans doute) a un coté rassurant, confortable.
Et tu t'y accroche, parce que c'est ce qui constitue ta personnalité. Je sais que ça fait psy à deux euros, j'essaie juste de comprendre. Moi aussi je suis assez doué pour fuir le bonheur...
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Et s'il te plait ne dis pas pauvre alive.
C'est pas ce que tu crois. J'ai écrit ça rapport à tout ce que tu aurais à lire (quoi moi je m'étale sur le fil de Sissi ?!), pas pour tes malheurs (que tu minimises apparemment). Je ne te plains pas du tout,
dans 6 mois tu iras peut-être bien mieux que moi (ce que je te souhaite du fond du coeur). Mais je commence à avoir beaucoup d'empathie pour toi, peut-être trop (hyper-émotivité pour ma part). J'aimerais "juste" que tu ailles mieux...
C'est dur de pas dire (trop) de conneries, quand on joue à l'apprenti psy.
Tiens bon Alive...
PS : Tu peux me MP quand ça te saoulera de te faire analyser en public ! Dis t'es un peu maso, non ?!
Nico, qui ne s'excuse même plus pour le pavé.