Bonsoir à tous,
Je tenais à me présenter et vous raconter ma petite histoire. Puisse ce témoignage apporter une pierre à ce forum très positif malgré un sujet grave.
On m'appellera Lambique comme la bière et le personnage de Bob et Bobette - clin d'oeil aux belges ! Je bois "mal" depuis mon adolescence. Au lycée, impossible de commencer la journée sans un ou deux shoot de vodka. Je finissais mes journées à la bière ou divers alcools cachés un peu partout. Depuis, les litres de bière sont ingérés trop souvent et en trop grande quantité.
Comme beaucoup d'entre vous, l'alcool a eu un effet dévastateur sur ma santé : plusieurs séjours en HP et sevrages, arrestation pour comportement dangereux et suicidaire, black-out, j'ai connu des crises d'attaque panique, crise d'agoraphobie, introversion presque pathologique. J'ai raté mes études, foutu en l'air ma carrière professionnelle et je jouis d'une vie affective et amoureuse inexistantes. Inutile de préciser que ma vie sociale se résume à peau de chagrin.
Il y a deux ans, à la suite d'une altercation (en état d'ivresse, bien sûr...), j'ai failli tâter du régime carcéral. On m'a donné un sursis conditionnel. La clause n°3 est la plus intéressante ici: "La personne doit suivre un traitement médical sur le plan de la dépression et une thérapie sur le plan de son addiction à l'alcool." J'ai beau dire que l'inverse s'avérerait plus judicieux: une thérapie pour calmer les angoisses, la tristesse et l'anxiété ainsi qu'un traitement médical contre l'alcool, rien n'y fait; dura sed lex. Il va sans dire que l'abstinence est également de mise.
Cette épée de Damoclès ne m'empêche pas de boire. J'ai commencé il y a plus d'une semaine un sevrage - disons classique : antidépresseurs et anxiolytiques. En fait, j'ai commencé ce traitement il y a deux ans mais il me fait dormir. Pas somnoler, dormir. Le sevrage est moins motivé pour des raisons judiciaire pour - enfin ! - avoir une vie épanouie. Depuis des années, "chaque jour de plus est un jour de trop".
J'ai un travail que je n'aime pas, mais j'ai réussi à recommencer des études. Cela ne m'empêche pas de me bourrer la gueule la veille d'un examen, ou sous n'importe quel prétexte. Je souhaite me construire, ne plus échouer parce qu'imbibé.
Le sevrage ne marche pas. Je tiens quelques jours puis rechute aussitôt. Mon médecin traitant refuse le baclo, mais a accepté le dossier téléchargé depuis ce forum et de réfléchir à la question. Y a plus qu'à attendre qu'elle accepte, que le pharmacien suive et que son stock soit suffisant.
Honnêtement, j'ai de sérieux doutes. J'ai bien sûr lu "Le dernier verre" et fût pour tout dire époustouflé par certains détails : l'anxiété chronique, le sentiment d'imposture, l'impossibilité de relâchement musculaire, une mince envie de vivre avec cependant la mort à brève échéance et une attitude auto-destructrice, la perte d’appétit, etc. Ce mec parle de moi ! Mais si ça ne marchait pas sur moi, si personne n'accepte de m'en prescrire ?
Une question revient souvent sur ce forum et me taraude également : la dépression (si tant est que c'en soit une) a-t-elle amené l'alcoolisme ou l'inverse ?
Baclonautes belges, n'est-ce pas une sinécure de se procurer ce médicament, même sur Bruxelles? Nala et AL RJ m'ont déjà donné l'adresse d'un médecin à Bruxelles, mais mon parcours de soin étant suivi juridiquement, je devrais plutôt me tourner vers un psychiatre si mon médecin traitant refuse en définitif.
J'ai cessé d'espérer, j'essaie cependant.
Merci à vous tous de m'avoir lu.
Lambique
Je tenais à me présenter et vous raconter ma petite histoire. Puisse ce témoignage apporter une pierre à ce forum très positif malgré un sujet grave.
On m'appellera Lambique comme la bière et le personnage de Bob et Bobette - clin d'oeil aux belges ! Je bois "mal" depuis mon adolescence. Au lycée, impossible de commencer la journée sans un ou deux shoot de vodka. Je finissais mes journées à la bière ou divers alcools cachés un peu partout. Depuis, les litres de bière sont ingérés trop souvent et en trop grande quantité.
Comme beaucoup d'entre vous, l'alcool a eu un effet dévastateur sur ma santé : plusieurs séjours en HP et sevrages, arrestation pour comportement dangereux et suicidaire, black-out, j'ai connu des crises d'attaque panique, crise d'agoraphobie, introversion presque pathologique. J'ai raté mes études, foutu en l'air ma carrière professionnelle et je jouis d'une vie affective et amoureuse inexistantes. Inutile de préciser que ma vie sociale se résume à peau de chagrin.
Il y a deux ans, à la suite d'une altercation (en état d'ivresse, bien sûr...), j'ai failli tâter du régime carcéral. On m'a donné un sursis conditionnel. La clause n°3 est la plus intéressante ici: "La personne doit suivre un traitement médical sur le plan de la dépression et une thérapie sur le plan de son addiction à l'alcool." J'ai beau dire que l'inverse s'avérerait plus judicieux: une thérapie pour calmer les angoisses, la tristesse et l'anxiété ainsi qu'un traitement médical contre l'alcool, rien n'y fait; dura sed lex. Il va sans dire que l'abstinence est également de mise.
Cette épée de Damoclès ne m'empêche pas de boire. J'ai commencé il y a plus d'une semaine un sevrage - disons classique : antidépresseurs et anxiolytiques. En fait, j'ai commencé ce traitement il y a deux ans mais il me fait dormir. Pas somnoler, dormir. Le sevrage est moins motivé pour des raisons judiciaire pour - enfin ! - avoir une vie épanouie. Depuis des années, "chaque jour de plus est un jour de trop".
J'ai un travail que je n'aime pas, mais j'ai réussi à recommencer des études. Cela ne m'empêche pas de me bourrer la gueule la veille d'un examen, ou sous n'importe quel prétexte. Je souhaite me construire, ne plus échouer parce qu'imbibé.
Le sevrage ne marche pas. Je tiens quelques jours puis rechute aussitôt. Mon médecin traitant refuse le baclo, mais a accepté le dossier téléchargé depuis ce forum et de réfléchir à la question. Y a plus qu'à attendre qu'elle accepte, que le pharmacien suive et que son stock soit suffisant.
Honnêtement, j'ai de sérieux doutes. J'ai bien sûr lu "Le dernier verre" et fût pour tout dire époustouflé par certains détails : l'anxiété chronique, le sentiment d'imposture, l'impossibilité de relâchement musculaire, une mince envie de vivre avec cependant la mort à brève échéance et une attitude auto-destructrice, la perte d’appétit, etc. Ce mec parle de moi ! Mais si ça ne marchait pas sur moi, si personne n'accepte de m'en prescrire ?
Une question revient souvent sur ce forum et me taraude également : la dépression (si tant est que c'en soit une) a-t-elle amené l'alcoolisme ou l'inverse ?
Baclonautes belges, n'est-ce pas une sinécure de se procurer ce médicament, même sur Bruxelles? Nala et AL RJ m'ont déjà donné l'adresse d'un médecin à Bruxelles, mais mon parcours de soin étant suivi juridiquement, je devrais plutôt me tourner vers un psychiatre si mon médecin traitant refuse en définitif.
J'ai cessé d'espérer, j'essaie cependant.
Merci à vous tous de m'avoir lu.
Lambique
Le "méchant" : "Je vais te tuer..."
Lambique : "Plutôt mourir !"
Lambique : "Plutôt mourir !"