J'ai retrouvé mon fil. Ce n'est pas une blague. Ravi de donner des nouvelles à tout le monde. J'en suis à 1 moi et demi de traitement et le Baclofène commence à produire ses effets grâce à mon médecin mais aussi grâce à vous et particulièrement à Yves qui m'a donné de précieux conseils. Avec toute la prudence qui s'impose, comme je l'ai dit tout récemment à Dafty, je suis très fier d'avoir participé jeudi 27 septembre au pot de rentrée de mon boulot où il y avait au moins une vingtaine de bouteilles de champagne et je n'ai même pas été tenté. Je me suis satisfait d'un bon verre de jus d'orange. Je suis abstinent depuis dimanche soir dernier, presqu'étonné par la douce transition (malgré les ES). D'où ma retenue et mon appréhension de la rechute. Je prends les choses au jour le jour, sans me forcer pour l'instant. Ces quelques jours sans alcool m'ont réappris ce qu'était vivre une journée à plein temps. Lorsque je bois, dès midi, le reste de la journée est sacrifié. Après mes trois apéro, je suis HS jusqu'au lendemain pusique le soir je recommence un autre apéro (j'emploi le présent volontairement). En clair, je n'ai qu'une demi-journée de lucidité par jour. C'est un peu court.
Je pense encore à l'alcool mais plus du tout dans les mêmes termes. Jusqu'à dimanche dernier ma première cogitation du matin était d'établir mon plan pour m'approvisionner en Whisky : quand y aller, avant le travail, à midi ou le soir, en fonction des stocks disponibles ou non à la maison. Une petite anecdote. Il y a trois ou quatre ans au Canada, je me trouvais à la périphérie de Toronto, sur mon lieu passager de travail où il n'y avait pas de bar et moins encore de spirit store. Qu'à cela ne tienne ! j'ai pris un taxi et j'ai demandé au chauffeur de m'y conduire, de m'attendre et de ramener à mon lieu d'hébergement. Cet épisode m'a paru dès le lendemain effrayant et il l'était. Je pense donc à l'alcool aujourd'hui mais en me demandant comment ma vie depuis quelques années a pu s'organiser autour du produit. Ces quelques jours de "lucidité" sont pour moi un bohneur mais je suis méfiant et je méfie d'abord de moi-même. Je ne me réjouis que de l'instant présent. Peut-être, sans doute ?, demain aurai-je à vous dire, "ça y est, j'ai rechuté".
Six jours sans alcool ! Cela fait plusieurs années que cela ne m'était pas arrivé, alors je me dis, c'est une trouée de ciel bleu mais je ne peux pas dire si cela annonce le bleu d'Azur de ma Provence ou si cela précède un nouvel orage. Qu'importe ! Pour l'instant je prends ce qu'il y a à prendre.
Plein de belles choses à vous !
Eurêka
"L'homme qui déplace une montagne commence par déplacer les petites pierres"
Confucius