Tu t'es fait plaisir ?
A moi aussi
Par contre, pour le PSG, tu te rappelles ? Je suis devenu indifférent au foot avec le baclo, c'était la surprise du chef,
La cerise sur le gâteau. Il valait mieux, cette année, d'ailleurs !
Pourtant, tu m'aurais vu, quand on a gagné le titre, je me suis pris au jeu.
Je ne me l'explique pas. J'en ai plus rien à foot.
En tout cas je vais essayer de te rendre la politesse très vite, promis.
Merci l'ami.
@Marie
Excuse moi de pas avoir répondu à ta question, très occupé en ce moment, et c'est rien de le dire.
Pourtant, ce sont les vacances, mais bon...
La grande question de l'indifférence.
Quand est-ce qu'on sait ?...
Tout le monde ne l'a pas su instantanément, ou de la même façon, que le seuil était franchi.
Pour certains, murge sur murge, et puis le lendemain d'une d'elles, énorme vomito, et CRAC, le lendemain, plus aucune envie de boire, mais suivie d'effets,
pas comme ces murges à l'ancienne où "plus jamais je bois" et deux jours après c'est reparti.
Pour d'autres, diminution de la consommation, alcool zéro, mais doutes doutes, doutes encore, doutes encore, on teste, merde j'ai bu hop je remonte,
c'est bon là ? non je sais pas je remonte encore.. Là , c'est dur, c'est quand on attend une révélation, un flash lumineux venu du ciel et qu'il ne vient pas.
Et puis un jour PAF, on réalise tout simplement qu'on n'a plus besoin de boire, que c'est devenu optionnel.
Pour moi, réaliser mon indifférence s'est fait sur le fil des jours, au fur et à mesure, je la sentais de plus en plus proche, je sentais que je la frôlais, je doutais,
je me disais que non, ce n'était pas possible, avec ce que j'avais pu m'enquiller pendant 20 ans que ce soit "aussi bas", 120, pas possible, j'étais certain que je
devrais monter plus haut, et pourtant il n'y a pas de règles, pas de profil.
Pourtant, à 120, c'était déjà là , mais je n'arrivais pas à le réaliser encore, j'étais pété d'ES, j'en bavais sec et je ne me sentais pas suffisamment bien physiquement pour avoir
les pensées suffisamment claires pour être assez lucide sur mon état psychique.
J'avais pris le parti de m'autoriser à boire pendant mon traitement, mais seulement quelques verres, et de me forcer à me retenir pour ne pas être bourré à tituber, à dire des
conneries, j'appelle ça "dire de la merde". Etre agressif, voire plus.
C'était interdit. Et puis, peu à peu, pendant les nombreuses soirées auxquelles je participais, je réalisais que de plus en plus, en augmentant les dosages, j'en arrivais à oublier
de plus en plus en plus mes verres, à ne faire que discuter, danser... J'étais en test permanent et ça fonctionnait à merveille.
ça me faisait tellement plaisir de voir que mes verres étaient si souvent pleins.
Tout mes réflexes ont disparu peu à peu, tout ce qui fait de nous des alcooliques en puissance. Je ne regardais plus les bouteilles, ce qu'il y avait à boire..
J'oubliais parfois, et de plus en plus, d'emmener avec moi quelque chose là où j'allais comme il est pourtant poli de faire.
Je ne cachais plus rien, je n'avais plus honte de rien...
J'ai supprimé les bières sans alcool de mon frigo, qui sont un genre de palliatif, et les ai troqué pour des boissons bien plus agréables en bouche pour moi, du coca, de l'orangina..
et des vraies bières ! que ma nana buvait, moi à l'occasion avec elle, mais tout à coup c'était elle qui me les proposait, moi...je les zappais.
J'étais en test permanent sans m'en rendre compte.
Et puis voilà , de fil en aiguille quand même je me regroupe, j'augmente quand même de 20, ma nana part à Paris quelques jours, et là je me teste encore, seul à la maison, on va voir
ce qu'on va voir. J'achète 2 bouteilles de vin, j'en ouvre une, et je viens pianoter sur le forum un peu.
Je douille de mes ES sec à ce moment là , alors je prends un bain, je me met à l'aise, je bois un verre, mouais, un deuxième..
Je suis fatigué, un peu, il est minuit, je regarde un bout de film, je m'endors.
Je me réveille au tout petit jour, je regarde et je vois que j'ai bu un verre et demi de vin la veille...
Et là je décide que si c'est ce dont je suis capable en étant tout seul et ayant décider de me tester "pour voir", et bien...ça commence à ressembler sérieusement à de l'indifférence.
Et je décide d'arrêter de me tester.
En fait, les 3 jours d'après, j'ai tellement douillé de ma montée rapide, que j'ai mis 10 jours à m'en remettre.
Inutile de te dire que je n'ai pas pensé à boire ces quelques jours, seulement à attendre que ça aille mieux, et plus ça allait, plus mon esprit était libre de voir le beau résultat du travail
de cette magnifique molécule sur mon cerveau et sur ma maladie.
Moi, je pense qu'à un moment, quand on pense être soigné, indifférent, il faut se tester.
Je crois que c'est Yves, qui relayait O.A. en disant : "quand on est guéri. On est guéri." ça a l'air simple et ça l'est.
Si on est indifférent et qu'on se teste, on ne risque rien.
Si on doute, et qu'on refuse de se tester...on n'est pas complétement tranquille, et donc peut-être pas complétement libre ? Je n'en sais rien, et je ne veux surtout pas que mon fil devienne
un champ de polémiques sur le sujet, on a donné ailleurs, merci.
Si on ne veut pas se tester, il faut s'écouter, essayer de comprendre quelle est la différence dans nos comportements...
Nos réactions, nos pensées. Envie, besoin ? Réflexe, pulsion, ou habitude ?
Pour tout ça, il faut s'observer, et aussi se faire un peu confiance, ce qui est dur pour nous tous, qui nous sommes tellement menti à nous mêmes.
Et pourtant, il faut le faire.
L'important, c'est que chacun d'entre nous, à un moment ou un autre, trouve enfin la voie de sa guérison, de sa paix intérieure quant à notre maladie.
Je l'ai tellement voulu pour moi.
Je le souhaite tellement pour tous.
" Nous n’avons qu’une liberté : la liberté de nous battre pour conquérir la liberté... " Henri Jeanson