Bonsoir Pierre,
Je suis quelque peu nouveau sur ce forum, je ne m'y suis connecté qu'après mon indifférence.
Je te lis et comprends tes craintes, tes incertitudes mais surtout tes forces.
Moi aussi, j'ai voulu faire des choix et je les ai fait ; toujours les bons ? difficile à dire...
Je me suis vu beau avant, pendant et après, mais j'ai surtout eu honte avant...et pourtant les autres ne me voyaient peut-être pas aussi beau.
Le baclofene m'a surtout permis de me sortir de cette M., oh pas sans efforts ! ni désagréments ! ce n'est pas un miracle.
Mais il m'a évité bien pire, en gros il m'a permis de me soigner, de ME prendre en main, moins brutalement que les autres méthodes que j'avais testé sans succès.
Mon témoignage : Mon généraliste, pas dupe de mon état alcoolo dépendant me "cassait les c." depuis des années en me prescrivant des analyses sanguines, en me proposant des cures, loin à la campagne, (très bonnes avec plein de bons résultats !).
Moi, j'avais vécu 2 cures ambulatoires à Aotal volontaires, la première suite à une hospi volontaire de ma femme avec aotal (elle aussi). Celà m'avait fait mal de la voir avec sa perf, après sa fouille au corps, mais ce qui m'avait tué, c'était la rencontre obligatoire avec les AA :
"Monsieur, vous vivez avec une Alcoolique, c'est dur pour un conjoint..."
Moi : "Messieurs, je bois 2Xfois plus qu'elle, depuis 10 ans, alors pouvez vous nous aider ?"
Réponse "C'est la vie, mais nous sommes là "
Résultat, nous fûmes soignés ensemble, avons replongé ensemble, nous sommes resoignés ensemble, toujours en ambulatoire, avons replongé ensemble, et puis au printemps, j'ai, un peu par hasard, mais pas sans infos tenté l'aventure baclofene.
J'ai rencontré alors un monde insoupsonné jusqu'alors, l'indifférence, vraiment différent de l'abstinence.
Pourquoi ? Je travaille au quotidien avec l'alcool, c'est ma vie pro, mais on n'est pas obligé de boire tous les jours, de se mettre minable.
Facile à dire, d'ailleurs, tu ne travailles pas avec.
Mais nous avons tous nos faiblesses.
Pourquoi je te racontes tout ça ? surtout ma vie d'ailleurs ?
PARCE QUE TU N EST PAS SEUL !!
CAR ENSEMBLE NOUS LIVRONS NOS SOUFFRANCES
ET ENSEMBLE NOUS VOULONS ET ALLONS ALLER MIEUX
LES ES NE SONT PAS GRAND CHOSE COMPARES A LA VIE
Plus prosaiquement, les ES sont parfois difficiles à supporter, j'en ai un peu souffert aussi ; ainsi il est peut-être plus facile de supporter le traitement en période de vacances.
A toi de voir.
En tout cas, je penses à toi;
JC
"Hâtes toi de vivre et songes que chaque jour est à lui seul une vie"
Seneque
Guéri depuis le 3 aout 2011 grâce au Baclofene