Les bois et prés aux alentours sont féeriques, la contrée est naturellement fantastique.
En empruntant ce petit sentier qui longe le ruisselet, j’ai rencontré le petit poucet.
Il me lance :
- Je te connais toi le tiot, toi aussi tu t’es paumé ?
Je réponds :
- Non, je me balade, je suis arrivé cette nuit à la taverne des maudits, je fais le tour des lieux.
Sur quoi, le petit poucet se sauve en courant laissant choir derrière lui son sac de cailloux blancs.
A mon retour à la taverne, je me suis permis d’alimenter le feu de quelques bûches car j’ai chuté dans le ruisseau, une simple glissade sur un crapaud.
L’endroit est merveilleux, il fait bon y vivre, je me sens déjà mieux.
J’ai préparé pour vous quelques cruchons de cidre et tranché quelques fines de jambon fumé, ne restera plus qu’à cuire le pain. Pensez au miel d’acacia, je l’ai troqué en chemin contre de vertes émeraudes, ce n’était pas des cailloux blancs. Je l’ai descendu en cave.
Je pense rester quelques jours parmi vous et dormirai ce soir, si vous me le permettez, dans la remise à paille où mon jars m’attend.
Je rentrerai tard, j’ai emprunté une lampe à huile qui trainait au fond du sellier. Ne vous inquiétez pas, j’ai aussi choppé la carte de la contrée dans le tiroir de la tablée.