Bon...
Mon témoignage peut certainement entériner pour certains, l'obligation de rester à haute dose.
22 Oct 2011 Indifférence à 190mg de Baclofène... Passage à 210mg, afin de bien enfoncer le clou.
3 mois à ce dosage...
Fin janvier 2012, décision de baisser de 10mg. Pourquoi? TOut le monde parle de descente, j'ai un problème de manque d'émotion à règler. Aucun autre ES, plus de fatigue, plus rien, mais, plus d'émotions non plus. Je ne pleure pas, je ne ris pas, et je m'ennuie. Les gens m'ennuient, me dérangent, je me renferme, donc, il faut à présent descendre.
Descente de 10mg. Tout va bien.
Mi Février, tout va toujours bien, je descends de 10mg encore. Je suis donc à 190mg de Baclofène.
1er Mars, je vais toujours bien, indifférence intacte, je passe à 180mg.
15 Mars, ok! Je passe des soirées avec des amis, peux boire 2-3 verres qui n'en appellent pas 10... On se fait un 170mg.
Fin Mars, tout va toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes, allez, allez, 160! Done!
15 Avril, retour aux sources, je suis en congés... Je retourne au berceau, celui dans lequel je vais réemménager, allez, tout va bien, on passe à 150mg.
Berceau : fiestas tous les soirs, alcool à gogo, et à dispo. J'ai une maison pour moi toute seule, et j'angoisse de devoir revenir début Juillet, pour m'y réinstaller.Début de la merdasse, je prends 2 cuites toute seule comme une grande, après avoir festoyé sans alcool devant les gens...J'appelle Christophe, qui me rassure. Sylvie, qui n'en fait pas moins. J'ai Frank au tél, qui me dit, t'inquiètes poulette.
Je veux remonter à 210, je flippe, dès mon retour de ma semaine à la con, je retourne chez super doc qui me dit : remonte à 160mg, et dès que tu sens une envie quelconque : 30mg de Baclo sous la langue, un tranquilisant, et t'inquiète : ça ira.
Je vais mieux à 160mg. Deux trois envies, et je ne fais pas ce qu'il me dit, je n'y arrive pas, je préfère boire une bière pour calmer mon envie. Mais qui dit une, dit 10... ça m'arrive encore 2-3 fois, et ça s'arrête.
Bon, tout va bien alors!!!
Je reste à 160mg, ce sera ma dose de confort donc.
Je retourne enfin au bercail, celui où ça picole dans tous les sens. C'est le 1er Juillet.
Tout le mois, je n'ai pas mon fils, je reprend le boulot sur mon nouveau secteur. ça tourne, ça vole, ça bosse à bloc, faut que j'enchaine.
C'est l'été, plein de monde tout le temps dans la maison du bonheur. Tout le temps les apéros, j'en fais. Quelquefois, ça va bien, je bois volontiers avec tout le monde, mais pas de tête à l'envers totale.
Et puis, une ou deux fois, je m'achève après l'apéro, à nouveau toute seule... Ré-inquiète, mais pas trop.
Puis début Aout, 3 semaines de vacances, je reste dans la maison du bonheur. Quelques fêtes. Je picole pas mal...Ce sont les vacances, je suis confiante, je ferme les yeux sur ces épisodes.
Puis...et puis, pourquoi? Dans cet équilibre très fragile, je me dis, 10 de moins : pourquoi pas?
Je redescends à 150mg, ma dose critique... Nous sommes fin Aout.
Une biture, deux bitures, toute seule, 3-4-5... Encore seule. Ce soir? Pas d'apéro! Je passe devant les volets ouverts du dessous de chez moi : Christine, tu viens boire l'apéro? Mais oui! En voilà une bonne excuse. Puis 6-7-8, à nouveau tous les jours...
Nous en voilà à il y a 10 jours à peu près...Je pleure, je flippe... Bon, faut que je remonte...ça ne va pas du tout là ...
Je mets 20mg de plus, 3 jours après, encore 20, je resserre mes prises afin de prendre 190mg en 3h, 1h avant mon retour at home. J'adapte en fonction de mon retour présumé.
Mardi dernier : énorme cuite, je pleure, j'apelle mon amoureux à 2h du mat, il me répond car il sait, et il est inquiet, alors qu'il dort, il reste aux aguets. Je morve dans mon téléphone, je ne sais plus ce que je lui ai dit. Je vais me coucher.
Lendemain, mercredi donc, mal au casque "ce soir, je ne bois pas." Je ne bois pas? Je dîne chez ma mère, je bois un peu de vin en fin de repas, avec le fromage, puis la bouteille y passe, à 3. Ma mère sait que je trébuche(je lui ai dit quelque jours avent), dîner fini, je lui demande de me donner un verre à moutarde de whisky, elle me le donne, en me serrant fort dans ses bras. Je suis crevée, Baclo à fond, je divise le verre en 2, y ajoute du coca. Je sirote, calmement, pas frénétiquement, mes 2 verres. J'apelle mon amoureux. On discute calement. Je lui écris. Je lui dis que ce week end, week fatidique où je rencontre beau papa et belle maman, s'il ne veut pas faire entrer le loup dans la tanière, il peut annuler... Il me répond : plutôt mourir.
Jeudi, je rentre tard, 22h30, je passe embrasser ma maman, un bisou à mon petit qui dort, je monte dans ma maison. ça va.
Vendredi soir, tout va bien.
Samedi soir, tout va bien.
Week end beaux parents : réussi! Belles rencontres, et surtout, avec autant de belles émotions, pas de craving.
Ce soir : tout va bien.
Je suis sereine. Je ne suis pas seule. Mais surtout, je ne veux pas de ma meilleure ennemie.
Je ne sais pas si je suis définitivement indifférente à nouveau. Ce que je sais, c'est que je ne redescendrai pas.
Bien à vous
Message édité 3 fois, dernière édition par BREIZH Christine, 01 Octobre 2012, 0:16
Indifférente grâce au Baclofène depuis le 22 Octobre 2011