Bonsoir à tous !
Voilà ,on revient de Lyon : rien de grave ! La mauvaise analyse et le gros amaigrissement venaient bien de cette pneumonie qui essayait de s'imposer. Endoscopie de la gorge, rien . Une petite intervention mi novembre, seulement, pour dégager au laser un hématome dû aux rayons et qui gêne un peu la déglutition. Miraculeux !
Le chemin étant déblayé de cette grosse menace de santé, la voie s'ouvre non seulement au Baclofène, mais au balayage TOTAL du déni. Je vous avoue que ça passera ou ça cassera !
La preuve :
Comme on était à la Croix Rousse, ils en ont profité pour lui faire faire la visite à l'anesthésiste pour l'intervention de mi-novembre.
Une anesthésiste très rigoureuse, beaucoup de questions sur le parcours médical, les examens effectués et...inévitablement : "alcool, cigarette, fini?" ...et mon Philippe "oui oui oui ! "...
J'encaisse.... Et là : gros problème de conscience : est-ce que je m'écrase, ou est-ce que je mets les pieds dans le plat?...
- "s'écraser", pourquoi ? Pour ménager sa susceptibilité : ne pas le faire passer pour un menteur, un gamin de 15 ans qui fume et boit dans les toilettes, pour ne pas avoir l'air, moi-même, d'attendre qu'il y ait une tierce personne pour régler les comptes...
- "mettre les pieds dans le plat" pourquoi ? Parce qu'il cache des données importantes pour une anesthésie et qui peuvent avoir des conséquences, parce qu'il se ment à lui-même et finit par trouver normal de cacher, parce que cette tierce personne est un médecin, qui normalement ne jugera pas et "grondera" pas, elle tiendra compte de ça, c'est tout.
Alors je mets les pieds dans le plat.
"Ce n'est pas l'endroit ni le moment pour raconter des mensonges, ça va probablement me fâcher avec mon mari, mais il vous a dit qu'il ne buvait plus et ne fumait plus, c'est faux. Je pense que ce ne sont pas de grosses quantités, mais il le fait. A sa décharge, je dirais que recommencer son travail l'a mis dans un état de stress où la seule idée c'était tenir le coup, quelque soit le moyen..." OK ça passe, aucun commentaire du genre" avec ce que vous avez eu, vous re-fumez, vous re-buvez...". Non.
En réalité tout au long des évènements de ce matin, les balles n'arrêtent pas d'atterrir dans mon camp : ça va devenir une sorte de duel, et ça ne va pas être facile.Tout ce qu'on a tu depuis longtemps, il va falloir en parler.
Je vais devoir durcir un peu le ton, parce que j'ai l'impression de forcer quelqu'un qui veut s'asseoir par terre à rester debout. Qu'est-ce qu'il veut exactement, c'est ce que je veux réussir à savoir.
ça n'a pas manqué. A l'arrivée à la maison, on descend du Vsl, et au lieu de monter avec moi il me dit "je ne vais pas te mentir, je vais fumer ma clope". Et il a ajouté "tu m'as fait passer pour un c...". Je lui ai répondu " pour un c... certainement pas, pour un menteur oui. Mais sache que maintenant, quand tu ne le diras pas, moi, je le dirai à ta place ! Allez va fumer ta cigarette. Quand j'en aurai assez, je te le dirai aussi !".
Et là , je sens que Stéphane va me trouver beaucoup moins gentille ! Mais il le fallait, et c'était juste un avertissement.
Je vais "charger" le baclofène et les mises au point. Je pense réellement lui dire que s'il ne prend pas sa santé physique et psychique en mains sérieusement, on ne pourra pas finir notre vie ensemble.
C'est une énorme montagne devant moi, qui me semble insurmontable, mais j'ai commencé ce soir.
Prochaine étape : la visite au psy mardi prochain : S'il ne veut pas y aller, je lui sors la "grenade" citée deux lignes plus haut... S'il accepte de venir, j'aimerais bien parler ouvertement du baclofène avec lui et le psy, ce que ça représente pour lui, pour moi, pour nous.....EN PARLER, QUOI !!!
Si vous pensez que ce n'est pas une bonne idée pour la poursuite du baclo, dîtes-le moi.
Je vais terminer le repas, et ce soir je répondrai à vos gentils messages ! Hier .... pas allumé l'ordi, un peu nouée par le journée qui s'annonçait aujourd'hui !
Grosses biz à vous tous !
Garder le cap coûte que coûte ...