Bonjour, jeune papa de 32 ans, alcoolo-dépendant depuis 10 ans, j’ai commencé un traitement fin mai 2011, qui a déjà donné ses fruits !

Impatient de découvrir le résultat du Baclofène, je suis passé en six semaines de 15 mg/jour à 240 mg/jour.
Mon entourage m'avait mis en garde contre les effets secondaires. A partir de 150 mg/jour, les effets secondaires agissaient en permanence (acouphènes, coup de pompes le jour, insomnies la nuit, défaillance de motricité, difficultés de locution… il faut dire que j’ai un bébé de 9 mois qui dort dans ma chambre, donc les grasses matinées n’existent pas chez moi)

Il m’était insupportable de subir ces effets en permanence. C’est pourquoi j’ai redescendu mon dosage Baclofène dès le seuil et le but atteint. En trois jours je suis passé de 240 mg à 60 mg/jour. En trois jours, j’avais retrouvé mon sommeil réparateur et j’ai fait un point sur le traitement et le dosage.
Je ressentais que les effets secondaires de Baclofène étaient semblables à ceux que je subis en état d’ivresse. J’ai donc voulu prendre le risque de m’administrer le Baclofène comme je consommais l’alcool. En accord avec le médecin, je consomme actuellement en moyenne 60 mg/jour et quand le craving refait surface (ce qui devient de plus en plus rare), je prends une dose de 80 ou éventuellement 90 mg. La demie-vie du Baclofène étant de quelques heures, ces effets secondaires passent dans les 12-24h suivant cette prise.

Je serais intéressé de savoir si d’autres personnes ont le même ressenti par rapport aux effets secondaires. Peut-être que d’autres personnes suivent-ils le même rythme de traitement que moi ?

Bonjour Lazarus,

Effets secondaires avec un tel rythme de prises, pas vraiment étonnant !!
Mais à priori cela a bien marché.
De façon personnelle, je serais redescendue plus doucement mais ce qui est fait est fait ..

Je ne pense pas que beaucoup aient été si rapides pour monter le dosage de baclofène, à part Yves, son fil est là

Amicalement
Sylvie

Merci Sylvie, pour ta réponse.
Je me rends compte que je n'ai peut-être pas très bien formulé la raison de mon post: ce qui m'interroge surtout c'est ce dosage minimum (60 mg/jour pour moi) avec des prises de 80 ou 90 mg en cas de besoin.
Depuis le début du traitement on m'avait mis en garde contre les effets secondaires.
Plusieurs personnes m'avaient déconseillé d'aller trop vite, mais en accord avec mon médecin et un cousin psychiatre j'ai adopté ce dosage avec lequel je me sens parfaitement bien.
Ce que j'ai trouvé pénible, ce n'étaient pas les effets secondaires en soi, mais la prolongation de la durée de ceux-là.

Concernant ce dosage minimum, si je comprends bien cette fois, il me semble conforme à ce que d'autres ont fait : trouver la dose adéquate puis redescendre énormement. De façon personnelle, j'ai presque divisé ma dose par 3.

Le seul point "hors norme" a là encore était la très rapide descente. Renaud de Beaurepaire, par exemple demande à ses patients de monter encore de 30 mg suplémentaires par rapoort à la dose seuil puis d'y rester quelques mois avant d'envisager la descente.

Bonsoir Lazarus et bienvenue,

Ma dose de croisière est de 30 mg à 15h. Si une soirée festive se présente, je n'hésite pas, j'anticipe : 30 de plus à 16h, voire encore 30 à 17h.

Depuis 1 an 1/2 que je suis guéri, par trois fois j'ai eu des prémices de craving... avec 110 mg les "prémices" sont parties plus vite qu'elles n'étaient arrivées !

Cordialement,
Yves

Bonsoir Yves,
Merci pour ta réponse.
Est-ce que ça t'est déjà arrivé d'oublier une dose? Que fais-tu dans ce cas? Prendre deux doses d'un coup?

Mon médecin m'avait rassuré que je pouvais faire ça... C'est pourquoi je me suis permis de prendre occasionnellement des doses à 80 ou 90 mg...
Mais à part mon médecin (qui est un des acteurs de la première heure de ce traitement), tout le monde me le déconseille...

Comme je n'en prends qu'une fois par jour, si j'oublie ou si je ne peux pas, je le prends plus tard.

Je crois qu'une fois guéri, cela n'a pas beaucoup d'importance.

Je pense bientôt essayer d'arrêter comme d'autres l'on déjà fait avec succès.
Le risque est minime, comme les 3 fois évoquées précédemment, il suffit de remettre une "couche" !

Je te rassure, pas de crainte à avoir, le craving ne te tombe pas sur la tête comme un coup de massue... il arrive doucement, presque sournoisement, mais très facile à identifier (tu trouveras tes propres marqueurs "*") et à contrer.

Cordialement,
Yves

"*" pour moi, par trois fois, cela a été le sentiment d'impatience d'arriver à la maison pour boire un verre ! Pas besoin d'une psychanalyse pour se rendre compte qu'il y a un truc qui cloche .
Un peu de bon sens et quelques dizaines de mg de baclo sont suffisants pour régler le couac !

Suite à un traitement de trois mois par un spécialiste à Paris, j'ai voulu poursuivre la consommation par mon médecin traitant.
Le professeur était d'accord. Il disait même "Ca permettrait de soulager les quelques médecins qui le prescrivent"!
J'ai donc pu convaincre mon médecin traitant de me prescrire le baclofène (j'en prends depuis ma guérison en juillet à des doses extrèmement variables, selon les situations (stress, travail...): en moyenne 90 par jour, pouvant momentanément monter jusqu'à 210 mg certains jours.)
Le médecin traitant était donc d'accord, à condition de lire une petite synthèse signé par le professeur et d'y retourner de temps en temps. (Le professeur me disait qu'une fois les 6 mois devrait suffire).

Un énorme merci au professeur, à mon médecin traitant et peut-être que ce moyent pourrait en inspirer d'autres!

C'est effectivement super, un autre prescripteur

Merci à tous ces médecins qui acceptent malgré les recommandations de l'Afssaps ..

Je viens de voir le médecin traitant.
Elle a appris ce matin que le traitement baclo pour alcoolisme n'est pas reconnu par l'AMM.
Elle propose donc de me souscrire le Baclofène jusqu'à la dose maximale (80 mg/jour) et elle dit que je peux revenir quand je veux si j'ai besoin de prendre des doses supérieures.
(elle a proposé de ne pas acheter le baclofène dans la même pharmacie!! Voilà où on en est aujourd'hui!)

C'est franchement tordu comme solution car l'absence d'AMM n'empêche pas les médecins de prescrire et de toute façon, elle est hors AMM mais bon si cela la rassure.

Peut être devrait elle contacter le professeur ou un autre médecin un peu plus au fait afin de voir avec eux les risques réèls

Lazarus
Mon Doc a le même raisonnement jusqu'à 120mg/jr. Idem pour le fait de revenir refaire une prescription quand j'arrive au bout de la précédente.
Mieux! Exprès ou non il se plante sur le nombre total de boites sur l'ordo... Est-ce pour embrouiller la pharmacienne? Toujours est-il je vais toujours dans la même pharmacie sans aucun problêmes. Je lui ai même parlé de mon cas et du traitement Baclo à hautes doses...!!! De toute manière les pharmacies avec leur systèmes de gestion et d'impression sur l'ordo de ce qu'ils délivrent tu peux pas trop les "embrouiller" Donc ils savent très bien que je suis en sur-dosage dans l'utilisation et ils savent pourquoi, même si cel est "capillo-tracté"
Actullement je suis sur prescritpion à 120mg/jr et je m'en enfiles 240mg/jr (cf.ma dernière actu sur mon fil)
Donc ne t'angoisse pas trop, sauf si tu es dans un petit village et que tu ne tiens pas trop que celà se saches...
Bien à toi et bonne continuation.
You're on the good tracks
Christophe.

Bonsoir,

Possibilité aussi de proposer à des médecins timorés une lettre de décharge.
En exemple, celle de Renaud de Beaurepaire.
Amicalement,
Yves