Bonjour,
Je me présente Marielle, conjointe.
J'ai lu vos divers fils et me suis décidée a partager avec vous un peu de notre quotidien, mon mari et mes deux enfants.
Il s'avère que mon mari souffre de cette maladie, apres lui avoir parlé de ce site et des bienfaits du médicament je constate qu'il
n'est pas décidé de suivre le traitement.
Alors, il s'alcoolise, et s'alcoolise.
Il est biensûr évident qu'il atteint des degrés où la bouteille a raison de lui, de ses pensées et se transforme alors
en un véritable monstre.
Violence verbale, quelques dérapages physiques qui n'est depuis peu de temps plus d'actualité.
Il faut dire que lui est sans emploi, mais s'occupe très bien de toutes les tâches ménagères.
Hier soir, après le diner, je l'ai vu, tourner en rond aux alentours de la cuisine et j'ai vite compris.
Il a donc bu, à l'excès et m'a gardé éveillée jusqu'aux petites heures du matin. Résultat, je suis au travail et lui à la
maison.
Je pensais, qu'il allait, ce jour, profiter pour se reposer, et je viens de reçevoir un appel téléphonique de
lui et du ton de sa voix, j'ai compris qu'il était déjà bien lancé pour sa journée.
Je ne sais plus quoi faire, ni penser.
Puis-je vous demander vos conseils svp?
merci
Marielle

Bonjour Marielle et bienvenue

Je comprend ton désarroi, être la conjointe d'un alcoolique n'est pas de tout repos
Pour que le baclofene soit efficace, il faut absolument que ton mari sorte du déni, qu'il se considère comme malade
L'alcoolique a souvent du mal à communiquer avec ses proches mais arrive parfois à se confier à des personnes étrangères
Peux tu lui demander de venir consulter les différents fils sur le forum, voire à écrire son histoire en tout anonymat

Courage

Bonjour Marielle,
j'attrape ton message au vol et je te réponds au vol aussi, entre 2 occupations, mais on peut y revenir plus tard si tu veux, plus tranquille.
Je ne sais pas trop bien quoi te conseiller. C'est difficile pour une conjointe de faire quelque chose quand l'autre ne veut pas décider. car c'est d'abord de cela qu'il s'agit.
Pour la majorité de ceux qui sont ici, je pense qu'il y a eu un déclic à un certain moment qui a engendré le début de la démarche.
Mais tant qu'il y a déni, cela me semble compliqué.
Est-ce que ton mari a conscience de son état ? Est-ce qu'il a émis l'envie de s'en sortir quelquefois ? Qu'est-ce qui peut le bloquer d'après toi ? Dans quelles circonstances boit-il ? Et pourquoi ?...
Autant de questions auxquelles il nous faudrait peut-être connaître les réponses si nous voulons avoir la possibilité de t'apporter un peu d'aide.
Moi-même je ne prétends pas avoir des réponses à tout, loin de là, mais les expériences diverses de nous tous permettrons peut-être de te faire avancer, avec lui.
Je suis un "frais" baclonaute et n'ai pas de leçons à donner. Mais je peux deviner, au travers de ce que tu écris, des éléments similaires à ce que j'ai pu faire vivre à mon épouse et ma famille (hormis la violence physique).
Voilà, je t'ai ouvert une petite porte, toute petite, et nombreux sont ceux, sur ce forum, qui pourront t'apporter de nombreux conseils, car + de "bouteille" que moi.
Mais tu frappes à ma porte quand tu veux. Nous ferons tout ce que nous pouvons pour t'apporter notre soutien. La solution existe.
Passe une belle après-midi.

Philippe

Bonsoir Marielle,

Je suis la conjointe d'un alcoolo-dépendant en "voie d'indifférence".

Je ne peux que te comprendre et te faire partager mon vécu. Pour ma part, le lendemain d'une soirée hyper méga désagréable et détestable, j'ai laissé trainer sur un papier, à côté de son téléphone portable, le numéro d'un médecin prescripteur de baclofène et lui ai dit : tu appelleras quand tu auras envie de sortir de cet enfer et je serai là pour te soutenir.
Il a attendu 2/3 semaines et il a appelé et de mon côté j'ai respecté le pacte: je l'ai soutenu et le soutiens toujours.

Je te souhaite du courage et un peu de temps pour lire "Le dernier verre" d'Olivier Ameisen dans lequel avec des mots simples tu comprendras ton compagnons et qui sait peut être le lire -t-il.

Bonjour Marielle et bienvenue sur ce forum d'entraide.

Si je comprends bien, malgré l'alcool, il continue à bien gérer la maison. Et cela est un point positif.
D'après toi, est-il dépressif ou non ? (je pense que non sinon il laisserait "tomber" la maison).

Tu sais ce que tu pourrais faire, peut-être : acheter le livre d'Olivier Ameisen "le dernier verre" et le poser en vue, mais plutôt avec TES affaires.
Tu fais comme si c'était toi qui le lisait, et tu peux le lire bien-sûr, il t'aidera à comprendre le mécanisme de la maladie et de la molécule aussi d'ailleurs, et tu le laisses trainer ici ou là, en espérant qu'il prendra la peine de l'ouvrir.
Tu mets un petit repère dessus pour voir s'il y touche et... inch allah !

Qu'en penses-tu ? est-ce possible d'après toi ?

Et vos enfants, comment vivent-ils cette situation ?

Marielle, tu n'es pas seule, tu le sais. Alors n'hésite jamais à revenir nous parler. Il faut trouver une solution.
A Bientôt,
DoMi

Bonjour Marielle,

Conjointe également d'un ex-alcoolique violent comme le tiens
le sortir du déni est le plus difficile, je te conseillerai de laisser trainer les différents article disponibles sur le site afin qu'il puisse les lire seul s'il le souhaite.
Pour ma part je n'ai pas attendu qu'il lise la doc car il était dans le déni le plus total donc j'ai été obligé de le menacer de le quitter. J'avais anticipé le RDV chez notre médecin afin de ne pas lui laisser trop le temps de réfléchir et se fût le déclic.
5 mois 1/2 maintenant qu'il ne boit plus une goutte d'alcool et donc plus aucune violence.

je t'invite à lire les fils que j'avais ouvert pour lui : "compatibilité du baclofène" et "il commence le 20/06/2012"

bon courage

Bonsoir Marielle,

Déjà pas mal de réponses.

Je ne varierai pas le sens des posts de nos amis précédents.

Point de salut sans sortie du déni.

Pour ce qui me concerne, j'utilisais les plages favorables pour amener en douceur ma femme à la discussion.

Long, oui bien sur. Mais tu sais ce que tu veux, ou plutôt ce que tu ne veux plus. Alors, il faut remettre l'ouvrage plus que souvent sur le métier. Mais nous n'avons jamais compté, n'est ce pas ?

Si tes enfants sont assez grands, les impliquer. Les miens avaient conscience du problème. Ne jamais sous estimer leur faculté de perception du non dit, même très jeune. Je suis sur d'avoir bien fait en les impliquant. Rien n'a été caché.

Au fond, il faut un peu adopter la stratégie main de fer dans gant de velours.

Dès que vous aurez réussi cette étape de sortie du déni, de reconnaissance du mot par lui du mot maladie, il ne s'agira que d'une question de temps. Mais nous sommes d'une grand patience aussi...

Bonjour Marielle,

Je suis également la conjointe, à présent heureuse, d'un ex-alcoolique... Grâce au baclofène, il ne boit plus depuis 1mois 1/2 !!! Comme ton homme, le mien était également dans un semi-déni : il parlait volontiers de son alcoolisme à ses copains de beuverie et s'en ventait même parfois en revanche à la maison c'était un tout autre discours puisqu'il nous était quasiment impossible d'aborder le sujet, il ne voyait pas sa vie sans alcool et pensait que la vie serait bien monotone. Oui mais voilà, sa maladie était en train de pourrir notre cocon familial, mes enfants avaient conscience de la situation et pourtant ils n'ont que 9 et 10 ans. Pas de visites à la maison, pas de repas en famille, plus rien car je savais très bien comment finissaient toutes les soirées.

J'ai alors pris les devants en lui lisant des passages du livre de OA et en prenant rendez-vous chez un médecin prescripteur... ce n'était pas gagné d'avance mais il est venu au rendez-vous et le médecin a fini de le convaincre des bienfaits de ce traitement. Aujourd'hui, plus d'insultes, plus de mépris, plus de bassesses, plus d'engueulades pour des motifs qui m'étaient totalement incompréhensibles.

Ne te décourage pas, tu as déjà fais un grand pas en venant ici... tu y trouveras tout le réconfort possible.

Courage Marielle !

Bonjour Marielle
Ici tu trouveras chaleur humaine et liberté d'expression. Tu as bien fait de venir et de te renseigner sur le baclofène. Tout le monde t'as déjà tout dis!!!

Salut Marielle,


S'occuper son compagnon est fort respectable, c'est une action vraiment louable.
A t-il commencer le traitement baclo? est-il dans le déni de son alcoolisme? comment voit-il les projets à court, moyen et long terme?
De quoi a t-il envie?
Désolé pour ces questions intrusives, libre à toi d'y répondre ou non, mais il faudra des éléments pour échafauder des réponses.

Courage et à bientôt

Bonsoir Marielle,

Un petit coucou pour te souhaiter un bon week-end et te dire que je pense à toi.
Bon courage,
DoMi

Bonsoir Marielle

Conjointe moi aussi, après un gros coup de Trafalgar face à un fou noyé d'alcool j'ai fait comme pas mal d'autres:
- laisser en vue des photocop d'article sur le Baclo, surlignant le fait que le traitement n'oblige pas à une totale abstinence d'alcool

Il faut d'abord qu'il sorte du déni
Ne lui tient jamais tête quand il devient dingue, essaie d'aller te coucher, celui qui est en face de toi ne peut plus rien
te dire d'interessant et d'abord c'est pas ton homme; c'est "l'autre"
Au départ, je lui ai dit que tout ce qu'il me disait après 5 bières ne m'intéressait pas, que je ne comprenais pas ses délires
car je n'étais pas dans la même "bulle" que lui
Maintenant que c'est dit à jeun, je n'hésite plus à lui répéter quand le besoin se fait sentir, puis je file au lit en le laissant dans
son monde

En tout cas, bienvenue ici, il y a plein de choses à lire et d'idées à exploiter
Bon courage

Coucou Marielle,

Alors, comment allez-vous ?

Comment va-t-il ? et toi ?

Peux-tu l'amener sur le forum ?

Je pense à toi,
DoMi