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Mon mari est dans le déni total...

Membre
Avatar de crystal
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  Lien vers ce message 06 Novembre 2012, 7:26
Je pense que mon mari est alcoolique, mais dans le dénis total...
Qui connait cette situation et pourrait me faire profiter de son expérience.
Comment savoir si on est vraiment dépendant ?
 
Administrateur
Avatar de Sylvie
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  Lien vers ce message 06 Novembre 2012, 10:05
Bonjour

Etre dans le déni est une situation hyper classique.

Comment ne pas l'être quand l'alcoolisme est considéré plus comme un vice que comme une maladie et que la seule solution proposée est l'abstinence dont le malade ne veut pas tant il sait la quasi impossibilité de la chose.

Comment savoir si l'on est dépendant : c'est très simple, on tente d'arrêter de boire et on voit le nombre de jours que l'on arrive à tenir ..

Bref, concernant to mari, fais lui lire par ex l'article du Nouvel Obs http://www.baclofene.org/wp-co...s24052012-2.pdf et vois ce qu'il en pense
Il y a bien d'autres articles ici http://www.baclofene.org/baclo...presse-internet


Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

A lire pour comprendre ce qu'est le baclofène.
Notre livre Baclofène la fin de notre addiction, les alcooliques ne sont plus anonymes ....
 
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Avatar de Julie Maurice
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  Lien vers ce message 06 Novembre 2012, 11:32
Crystal bonjour,

Sylvie est dans le bon. Comme d'hab.

Je n'ai plus été dans le déni dès le moment où j'ai compris que j'étaia malade, qu'un médicament appelé baclofène allait me soigner et surtout que je ne devrais pas être abstinente lors de la prise du baclofène. Pourquoi je te dis surtout? Parceque j'aurais été bien incapable de ma passer de mon poison quotidien. Incapable, impossible, inimaginable. Aujourd'hui, je m'en fiche comme de ma première chemise.

Il y avait aussi le coté : "Ne plus jamais pouvoir toucher à un verre de vin de ma vie? Ah ca non!"

Etape 1, tu achètes le llivre de O.Amesein.
Etape 2. Il le lit
Etape 3, ce serait bien que quelqu'un du forum puisse lui parler ou qu'il vienne faire un tour... Il comprendra qu'il n'est pas seul. Un peu de patience Crystal, en parler fera son chemin.

Bon courage
 
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Avatar de crystal
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  Lien vers ce message 06 Novembre 2012, 18:08
J'ai lu le livre, je me suis renseignée sur le Baclofène, je lui en ai parlé, j'ai fait des recherches sur l'alcoolisme, j'ai participé à des groupes de parole pour enfin pouvoir parler à quelqu'un, mais mon mari ne se sent pas du tout concerné... Il peut arrêter de boire un certain temps, ou boire "modérément" et ensuite reprendre sa consommation excessive en cachette. Je lui ai parlé, je lui ai dis que c'était une maladie et pas un vice, j'ai laissé traîner de la lecture, mais comme dit, cette situation ne préoccupe que moi, et partant du principe qu'il n'y a que moi qui suit au courant, çà ne le dérange pas... même si moi je suis au bord de la dépression... Bref, je ne sais plus quoi faire.
 
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Avatar de Do-Mi guérie à 65mg tca
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  Lien vers ce message 06 Novembre 2012, 18:45
Bonjour Crystal et bienvenue parmi nous.

Je dois dire que je comprends ton découragement, nous y sommes passés avec notre fils.

Quand nous avons compris qu'il était alcoolique, bien après qu'il ait commencé à boire, nous le lui avons dit sans utiliser le mot "alcoolique" et de façon "diplomatique" disons.
Mais il y avait des moments où j'employais ce mot dans une longue phrase de façon à ce qu'il l'entende mais qu'il lui paraisse dit sans intention, comme si ce mot n'était pas important dans mes phrases.
Ensuite, quand il voulait bien écouter calmement, j'ai fini par lui dire "tu bois trop, tu es alcoolique et il faut te sortir de là". Evidemment il niait.

Malgré tout, il était malheureux et un jour, après bien des propositions, il a accepté d'aller en cure. Je passe les détails, mais il a replongé la veille de sa sortie.
Donc nous avons continué à le stimuler pour se faire soigner, à retourner en cure, toujours en douceur, sans accusation.

Ensuite, nous avons entendu parler du baclofène. En cherchant sur internet, j'ai trouvé ce forum. Et là, ce que j'ai lu, aïe aïe aïe ! nous avions tout faux ! l'alcoolisme n'est pas une tare, pas un vice, mais une maladie.

A partir de ce moment-là, nous l'avons répété à notre fils. Et répété et répété de façon à ce que le message s'imprègne bien dans son cerveau. Toujours de façon "diplomatique" bien sûr. Enfin... quand je dis nous, hum-hum ! bref !

Et un jour, bingo ! il en a parlé lui-même à un tiers comme une maladie, de façon tout à fait naturelle. L'idée avait fait son chemin.
Ce jour-là, nous avons su qu'il était "mûr" pour les soins.

Mais il a été long toutefois le chemin. Je dirai une bonne dizaine de mois (si mes souvenirs sont exacts, mais là...)


Tout ceci pour te dire de ne surtout pas perdre ton courage, ni ta patience.
Essaie de trouver les bons moments pour essayer de lui parler de sa consommation tout en douceur. Cela fait beaucoup d'essais, je sais, mais il faut qu'il entende les choses souvent, enfin, plusieurs fois, de façon répétitive (mais surtout en douceur qu'il ne se sente pas agressé) pour que l'idée fasse son chemin.

Et surtout, prends soin de toi, il ne faut pas tomber dans la dépression tu verrais tout en noir, pire que la réalité et il n'entendrait plus rien.
Peut-être pourrais-tu demander à votre médecin ce qu'il en pense ?
Ce qu'il pense du baclofène ? Votre médecin pourrait devenir ton allié ?

Je te souhaite vraiment plein de bonnes choses
DoMi


Pour mémoire : guérie à 65mg en 4 mois, puis chirurgie avec Baclofène interdit durant les 5 semaines d'hospitalisation/rééducation---> rechute dès la 4ème semaine ! Reprise du Baclofène août 2013 et re-guérison à 130mg en septembre 2014.
Augmentations toujours trèèèès lentes par 5mg ou moins. 0 effet secondaire sauf erreurs dosage-horaire.

Courage, Patience et Persévérance... Lentement mais Suuuurement...
 
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Avatar de crystal
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  Lien vers ce message 07 Novembre 2012, 21:07
J'ai tout essayé pour le faire réagir... il ne veut pas admettre que sa consommation d'alcool est pathologique.
Je pense qu'il se protège car il dit détester les alcooliques et l'image qu'ils renvoient...
Lorsque j'ai connu mon mari il ne buvait pas une goutte d'alcool, puis une bière de temps en temps, puis plus régulièrement, mais jamais de vin, il disait détester çà.
J'ai commencé à m'inquiéter en voyant le niveau de nos bouteilles d'alcool diminuer à vue d’œil ou alors leur contenu était remplacé par de l'eau... Cà m'a fait un choc...
On en a parlé, il me traitait de menteuse... on a passé des weekend entiers à se disputer à cause de çà. J'ai passé des nuits blanches interminables et je devais retourner travailler le lendemain. Lui étant à son compte pouvait gérer ses heures de travail, et ses heures de boisson aussi.
Maintenant il va lui-même acheter son alcool en cachette, boit du vin blanc... C'est à ce moment là que je me suis dit qu'il ne contrôlait plus rien. Car il ne fait habituellement aucune course pour la maison, et là il prend le risque d'être vu alors qu'il veut absolument préserver son image (on vit dans une petite ville où il est très connu).
J'ai du mal à l'imaginer acheter de l'alcool mais j'ai du me mettre à l'évidence et çà m'a fait très mal...
Le pire c'est qu'il s'en fout que je sois au courant il se cache mais sait que je sais... mais comme il n'y a que moi qui sait, çà ne le dérange plus trop.
Le fait que je souffre de le voir comme çà le laisse indifférent, du moins j'ai cette impression.
En ce moment je pense qu'il ne boit pas ou moins, mais par période çà devient très critique.
Je n'ai plus confiance en lui, plus envie de faire de projets avec lui, car il me ment sans cesse. Je sens à son haleine et à sa façon de se comporter qu'il a bu mais il va me promettre qu'il n'en est rien... Il est tellement persuasif que dés fois je doute de moi, mais lorsque je trouve sa planque, j'ai mon cœur qui se serre, je suis en colère après lui, je lui en veux et j'ai du mal par la suite à lui adresser la parole.
Il a des problèmes de santé mais il ne veut plus aller chez le médecin et ne prend pas non plus son traitement.
Je lui ai dit qu'il se suicidait à petit feu...
Je lui ai proposé d'aller voir un psychologue car il a eu une enfance très malheureuse, mais "il ne veut pas raconter sa vie à quelqu'un" et de toute façon "les autres sont tous des cons".
Son frère est alcoolique++++++et a eu un gros souci de santé lié à l'alcool qui l'a laissé handicapé. J'ai peur qu'il finisse comme lui.
Cette situation est très difficile pour moi. J'ai caché des bouteilles, je les ai vidées dans l'évier, il m'a fait des promesses qu'il n'a jamais tenues.
Je me suis occupée de nos filles, j'ai travaillé à temps plein, je m'occupe de tout à la maison, je me sens bafouée. J'ai l'impression d'avoir perdu mon temps.
Je ne sais plus comment réagir par rapport à cette situation. Je ne peux en parler à personne et lui ne veut pas se prendre en charge.
Je désespère...
Merci de me faire profiter de votre expérience et de partager ces moments difficiles avec moi.
 
Administrateur
Avatar de Sylvie
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  Lien vers ce message 07 Novembre 2012, 21:35
Bonsoir Cristal

Alors peut être mets le au pied du mur

Il reconnait son alcoolisme, accepte de lire ce que tu lui fais lire sur le baclofène ou tu le quittes.
Un électrochoc ..


Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

A lire pour comprendre ce qu'est le baclofène.
Notre livre Baclofène la fin de notre addiction, les alcooliques ne sont plus anonymes ....
 
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Avatar de conjoint
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  Lien vers ce message 07 Novembre 2012, 21:59
Bonsoir Crystal,

Mon mari aussi était dans le déni et buvait en cachette, la seul chose qui l'a fait réagir c'est que je l'ai mis au pied du mur, je l'ai ignoré pendant 1 semaine avant de "l'obliger" à venir avec moi voir notre médecin sinon je le quittais. Ce fût très violent pour lui moralement mais radical.
Et pour résumé 4 jours après sa sortie du déni il commençait le baclo (j'avais anticipé le RDV chez le médecin) et à arrêter l'alcool de suite et c'est pris en main, sa fait 5 mois 1/2 maintenant qui n'a pas touché une goutte d'alcool.

je t'invite à lire les fils que j'avais ouvert pour lui : "compatibilité du Baclofène" et "il commence le 20/06/2012"

Je comprend parfaitement ton désespoir, j'ai aussi beaucoup souffert mais se battre en vaut vraiment la peine.

Bon courage
 
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Avatar de Cemy RAS-LE-BOL
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  Lien vers ce message 08 Novembre 2012, 14:56
Bonjour Crystal,

ça fait toujours mal de lire ce genre de témoignages... mal de voir la souffrance de ton mari et la tienne.

Tu n'es plus seule, ici tu trouveras beaucoup de soutien et de bons conseils.

J'ai vécu également ce que tu décris, comme Conjoint j'ai aussi pris les devants pour le rendez-vous chez un prescripteur baclo ! Aujourd'hui cela fait 1mois 1/2 qu'il ne boit plus.

Il est normal de ne plus avoir envie de supporter tout cela, de vouloir que ça change... il en va de sa vie et de ta santé psychique...

Je pense que Sylvie a raison, pose-lui un ultimatum en essayant également de lui faire lire le livre d'OA, en prenant rendez-vous chez un médecin... et pourquoi pas en lui écrivant une lettre sur laquelle tu écris tout ce que tu as sur le coeur et l'amour que tu lui portes.

Courage à vous 2 !
 
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Avatar de Sébastien
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  Lien vers ce message 08 Novembre 2012, 15:23
Bonjour Crystal,

J'ai mal qd je lis ton témoignage car cela me rappel bien des choses.
A l'age de 20 ans j'ai eu un accident de voiture, mon visage était fortement touché (et d'autres choses) et là j'ai vu ma mère pleurer et surtout j'ai vu mon père qui était à court de paroles rassurantes à mon égard, là j'ai arrêté de nié l'évidence. J'ai été abstient 7 ans. J'ai rechuté mais en 6 ans je n'ai jamais arrêté de me battre pour en finir avec l'alcool. Cela fait 3 jours que je suis sous Baclofène et au lire des témoignages, j'y crois dur comme fer.

Je crois que si je n'avais pas eu ce choque psychologique, je ne l'aurai jamais admis.

Avec toutes mes bonnes pensées et courage.

Séb.


Ma vie : http://www.baclofene.com/index.php?p=topic&t_id=4782
 
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Avatar de crystal
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  Lien vers ce message 09 Novembre 2012, 9:01
Je vous remercie pour vos messages...
Je peux enfin discuter avec quelqu'un de ce qui me préoccupe et me ronge...
Je pense comme vous que la meilleure chose serait de prendre mes distances quelques temps et de le laisser se débrouiller...
Mais j'ai peur de faire plus de mal que de bien d'une part, ensuite je trouve toujours 1000 excuses pour ne pas le faire : après Noël, après les vacances, je lui laisse encore une chance, la prochaine fois c'est sûr je le quitte, etc...
Je manque de caractère ... il sait que malgré son comportement souvent odieux il ne risque finalement pas grand chose.
Il me manipule, et après une période de "grosse crise" il sait être doux comme un agneau.
Quand je ne lui adresse plus la parole, il me dit "mais qu'est ce que tu as (!!!!), "il y a une de ces ambiance dans cette maison (!!!!)" et hop c'est encore moi qui porte le chapeau...
J'ai déjà supporté tellement... en regardant en arrière je me demande comment j'ai fait. Je me suis fait traiter de tous les noms d'oiseaux en public et en privé, il m'a ruiné pratiquement toutes nos fêtes de famille, il était méchant avec ses enfants, m'a isolé de mes amis, m'a empêché de dormir des nuits entières, etc... Il n'a jamais levé la main sur moi car je l'ai prévenu, cette fois ci fermement, que je ferai immédiatement ma valise.
En ce moment il est plus calme, j'ai l'impression qu'il consomme peu ou pas du tout, ou alors il cache mieux son jeu, ou supporte d'avantage... mais je sais qu'il peut rester de longues périodes en contrôlant sa consommation. J'ai vérifié ses cachettes (çà devient une obsession chez moi ...) elles sont vides ou il en a trouvé d'autres (nous avons une très grande maison qu'il connait sur le bout des doigts).
Quand il a bu il devient "con", méchant, agressif, raciste, ou dépressif et se met à pleurer...
Il m'a dit le WE dernier que s'il buvait en cachette c'était de ma faute car je contrôle sa consommation et je l'embête avec l'alcool même lorsqu'il boit "raisonnablement". Quelle lourde responsabilité... Je lui ai envoyé par mail un test pour évaluer sa dépendant à l'alcool. Il m'a dit que d'après les résultats sa consommation était tout au plus un peut trop élevée (!!!!).
En principe je vais avoir bientôt le nom d'un prescripteur dans ma région, après il faudra encore le persuader d'aller consulter, pour l'instant c'est moi qui ai fait toutes les démarches. Je sais très bien que s'il n'a pas décidé lui même de se soigner on ne peut absolument rien faire, mais je lui ai préparé le terrain, je lui laisserai les coordonnées nécessaires le jour où je claquerai la porte pour de bon, et il fera comme il l'entend.
C'est un assisté, depuis qu'on se connait (30 ans) je règle tout à sa place, j'ai commis beaucoup d'erreurs, c'est un demi-Dieu à la maison...
Il n'a jamais fait aucune course pour la famille, par contre il me faisait des crises pas possible lorsqu'il manquait quelque chose dont il avait envie, et là je découvre qu'il s'achète son alcool, et du vin blanc en plus, lui qui dit "détester" le vin... çà a été un sacré choc. C'est un grand égoïste qui dépense sans compter l'argent du ménage pour ses ordis, télés, home cinéma, auto-radio, etc... et moi je dois me débrouiller pour m'en sortir avec les restes . Lorsqu'il y avait un souci à la banque c'est moi qui devait y aller, toute seule et honteuse et lui attendait tranquillement à la maison. J'ai presque honte d'avoir laissé faire tout çà. Bien sûr on se disputait mais çà ne changeait rien du tout à son attitude, un grand égoïste, avec un caractère de cochon, et plus il râlait et plus je me mettais en 4 pour tout faire... Je ne lui ai pas rendu service... Mais il a eu une enfance très difficile, il était limite maltraité, et moi je l'ai pris sous mon aile et je voulais tout faire pour qu'il soit heureux...
J'espère bientôt pouvoir vous donner de meilleures nouvelles...
Merci à vous tous, bon courage à tous ceux qui sont sur la bonne voie et à leurs familles...
 
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Avatar de Cemy RAS-LE-BOL
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  Lien vers ce message 09 Novembre 2012, 11:50
Bonjour Crystal,

Cesse de te culpabiliser et de te flageller, tu n'es pas responsable. Ce que tu décris, s'appelle de l'amour, de la compassion et du soutien... C'est notre côté maternel...

Sa maladie le rend comme ça, pas toi !

La plupart des conjointes te diront que durant le traitement des grands changements positifs de caractère se sont manifestés.

Je n'ai jamais connu mon homme autrement qu'alcoolique, aujourd'hui je le découvre tel qu'il est réellement, et crois-moi ce n'est plus le même !!! Les insultes, sa jalousie, son besoin de me contrôler et sa méchanceté ont cessé, son mauvais caractère a fait place à un vrai nounours...

Ne perds pas espoir ! La route est plus ou moins longue et ardue avec le bacolfène mais elle est payante...

Préserves toi tout de même, montre lui que cette fois tu es déterminée, que tu n'en peux plus de cette situation, prends du temps pour toi... Je sais que c'est facile à dire mais pas toujours à mettre en pratique !

Il se sent comme un roi tout puissant à la maison mais doit énormément souffrir parce qu'en réalité il ne gère et ne contrôle plus rien. Les promesses et la volonté n'y feront rien, car c'est tout simplement impossible pour lui d'arrêter sans ce traitement. Quant au test visant à déterminer s'il a une consommation pathologique, il ne va évidemment pas y répondre honnêtement vu qu'il est dans le déni...

Laisse trainer de la doc sur le baclo un peu partout, procures toi le livre de OA et laisse le en évidence en montrant que tu le lis, peut-être y jettera t'il un oeil.

Tu ne manques pas de caractère, car pour faire toutes ces démarches et supporter tout cela il en faut un sacré caractère !!

Courage et a tout bientôt !
 
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  Lien vers ce message 09 Novembre 2012, 12:19
Bonjour Crystal,

Comme je te comprend !!!

Nous nous rendons malade en cherchant leurs bouteilles, en les vidant, en surveillant sans cesse leur consommation, mais ce n'est pas la bonne solution. Il faut que tu le mette face à ses responsabilités, ne t'occupes plus de lui, ne gère plus ses conneries afin qu'il prenne conscience de sa maladie.

Se détacher de l'homme que l'on aime est très difficile mais c'est la seule façon de l'aider et de nous protéger.

Comme toi je n'en pouvais plus (ce qui m'a ammené ici) et pour la dernière fois j'ai pris les choses en mains pour lui, mais avant tout pour moi et notre fils. J'ai pris RDV chez notre médecin sans lui en parler et après 1 semaine d'ignorance envers lui et 5 jours avant le RDV je lui ai dis que maintenant il allait falloir qu'il accepte de se soigner et lui ai parlé du Baclofène. Résultat il c'est ennivré comme jamais et à fini en hôpital psychiatrique, je suis allée le chercher en lui disant que c'était le dernière fois que je le sortais de là (ce fût un nouveau choc pour moi et pour lui). 2 jours après nous avions le RDV chez le médecin, nous en sommes sortis avec l'ordonnance et depuis plus une goutte d'alcool, il c'est pris en main avec une motivation inespérée.

Aujourd'hui c'est un homme transformé, mieux dans sa tête, dans sa peau, gentil, attentionné, aimant, sereins et heureux de vivre sans alcool.

Tu n'as rien à perdre lui si donc fonces et bouges le car je suis persuadée qu'il n'est pas heureux de vivre comme cela.
 
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  Lien vers ce message 09 Novembre 2012, 14:24
Vous me donnez du courage et beaucoup d'espoir...
Converser avec des personnes qui me comprennent et savent ce que je vis me réchauffe le coeur.
J'ai fait le nécessaire pour trouver un prescripteur dans ma région, je devrais avoir une réponse aujourd'hui.
Ensuite Inch Allah j'aurais fait le maximum et j'espère que çà aboutira.
Pour l'instant, comme dit dans mon précédent message, c'est le statu quo... je pense qu'il est sobre.
C'est d'ailleurs très déroutant car à chaque fois je me dis "tiens, çà a l'air d'aller mieux", je reprends espoir, et ensuite c'est la douche froide et lune énorme déception.

Merci à vous tous <3
 
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  Lien vers ce message 09 Novembre 2012, 18:44
Merci pour ton partage Patrick,

J'ai toujours encore de l'espoir... je fais tout ce que je peux mais en définitive il faut qu'il se prenne en main lui même.
Dés fois je me dis qu'il vaudrait mieux pour lui que je parte parce que je fais peut être l'inverse de ce qu'il faudrait.
Il me ment avec tant de perspicacité que je doute de moi, mais lorsque je trouve les bouteilles vides, je suis tellement en colère que je ne peux plus lui parler... on se croise dans la maison comme des zombies et je me doute bien qu'il aurait besoin d'un peu plus de sollicitude mais c'est plus fort que moi, je lui en veux de me faire souffrir.
Le problème c'est qu'il nie les faits et qu'il n'accepte pas sa maladie.
Il ne veut pas se prendre en charge puisqu'il n'y a aucun problème, le seul problème c'est moi... du moins je suis la seule qui lui renvoie une mauvaise image de lui même, la seule qui est au courant en fait (ma fille le sait aussi mais il l'ignore).
Pourtant j'ai essayé de lui faire comprendre que son problème d'alcool était une maladie "comme une autre", qu'il y avait des traitements, qu'il n'avait pas choisi d'être malade et que je serai à ses côtés, mais rien à faire...

Bref ... c'est compliqué, on est tous les deux dans la souffrance ....
 
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Avatar de Cemy RAS-LE-BOL
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  Lien vers ce message 14 Novembre 2012, 11:03
Bonjour Crystal,

Comment vas-tu aujourd'hui ?

Tu devais avoir une réponse du prescripteur de ta région, qu'en est-il ? Tu as pu décrocher un RDV ?
 
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Avatar de Sébastien
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  Lien vers ce message 14 Novembre 2012, 12:27
Bonjour Crystal,

Je Dirai comme le post précédent :fsb2_godgrace:

Donne nous des news !

Sébastien.


Ma vie : http://www.baclofene.com/index.php?p=topic&t_id=4782
 
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Avatar de crystal
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  Lien vers ce message 15 Novembre 2012, 8:01
Cemy et Séby, avez vous eu mon message ?
 
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Avatar de Cemy RAS-LE-BOL
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  Lien vers ce message 15 Novembre 2012, 10:06
Bonjour Crystal,

non pas de message... tu as posté sur le forum ou en MP ?
 
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Avatar de Sébastien
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  Lien vers ce message 15 Novembre 2012, 10:56
Bonjour Crystal,

Idem, rien reçu ^^
Message édité 1 fois, dernière édition par Sébastien, 15 Novembre 2012, 10:57  

Ma vie : http://www.baclofene.com/index.php?p=topic&t_id=4782
 
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Avatar de crystal
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  Lien vers ce message 15 Novembre 2012, 19:13
En MP, j'ai mis les deux destinataires, peut être que je me suis mal débrouillée...
Vous savez comment je peux les récupérer ?

Crystal
 
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Avatar de Do-Mi guérie à 65mg tca
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  Lien vers ce message 15 Novembre 2012, 20:29
Bonsoir Crystal,

Tu vois, moi je dirai comme Patrick : "travailler" ton mari avec ta fille.

Mais avant, il faut savoir quel âge elle a car bien sûr, l'implication ne sera pas la même. Il n'est pas question de l'"utiliser", mais plutôt de la laisser s'exprimer sur son ressenti par rapport à son père.
Le silence, le non-dit, n'est pas bon du tout, donc lui laisser la parole. Simplement.

Mais dis-nous, quel âge a-t-elle ?
DoMi


Pour mémoire : guérie à 65mg en 4 mois, puis chirurgie avec Baclofène interdit durant les 5 semaines d'hospitalisation/rééducation---> rechute dès la 4ème semaine ! Reprise du Baclofène août 2013 et re-guérison à 130mg en septembre 2014.
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Courage, Patience et Persévérance... Lentement mais Suuuurement...
 
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  Lien vers ce message 16 Novembre 2012, 8:08
Nous avons deux filles, une de 26 ans qui est au courant de la situation, et une de 23 ans qui vit plus loin et qui ne rentre que de temps en temps, elle ne sait rien je pense...
Mon mari ne sait pas que ma fille ainée connait son problème.
Il pense qu'il n'y a que moi, et quand je lui ai dit il n'y a pas très longtemps qu'il devait penser à sa famille, il m'a dit "mais il n'y a que toi" sous entendu : que çà dérange... donc voilà c'est pas grave.
Ma fille m'a dit qu'elle en avait assez et qu'elle lui parlerait...
J'ai vraiment l'impression que mon mari est un "buveur atypique", toute la semaine je pense qu'il n'a rien bu et tout à coup il va s'y remettre sans que je sache pourquoi. Juste le temps pour moi de reprendre espoir et de me dire que finalement c'est moi qui abuse... dur dur.
Mes enfants ont déjà bien souffert de cette situation, leur père était très agressif verbalement et physiquement avec elles.
Je pense d'ailleurs que l'alcool est un problème beaucoup plus ancien dans sa vie, mais j'ai mis beaucoup de temps à m'en rendre compte et çà a été un vrai choc.
 
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  Lien vers ce message 16 Novembre 2012, 9:54
Bonjour Crystal,

L’alcoolisme a bien des facettes : J'ai commencé en m’enivrer tous les WE à 15 ans, une fois à l'unif, j'ai commencé à boire mais avec modération en semaine et enivrement le WE, ensuite j'ai été abstinent suite à un accident de voiture (j'étais passager) et lors de ma rechute ce fût tous les jours.

Rien ne garanti qu'il ne débordera pas en semaine, c'est même (et ça ce n'est que mon avis) une certitude.

Effectivement, la phrase "mais il n'y a que toi ..." me fait présager un ciel bien sombre ! Je pense comme certains Baclonautes qu'une mise au fait de son état entre six yeux serai opportune. Mais l'effet lui n'est pas garanti, donc, il ne faut pas le lâcher et libérer les forces de persuasion, ... et cela peut prendre du temps, comme être très rapide.

Du courage, de la patience,

Amicalement,

Sébastien.


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  Lien vers ce message 16 Novembre 2012, 12:25
Bonjour Crystal,

Ecoute Séby, il te parle de "l'intérieur".

A mon avis, c'est bien que ta fille lui parle. Qu'elle lui dise les souffrances, les peurs qu'elle a pu ressentir avec sa soeur.

Qu'elle lui dise aussi que sa soeur, à priori, ne sait rien mais que rien ne dit qu'elle ne souffre pas dans son coin parce que justement elle sait.
Et moi, je pense d'après ce que tu dis, qu'elle sait, évidemment.

Qu'elle dise à son père qu'il est sans doute malade mais que la maladie se soigne.
S'il nie, alors qu'il le fasse vérifier avec une analyse sanguine.
Qu'il le fasse pour ses filles, pour sa femme, pour lui.
Mais qu'il le fasse.

Pour ce qui est du "entre 6 yeux", je ne sais pas (mais Séby t'expliquera son point de vue) si c'est une bonne idée. Je pense qu'il sera plus touché si sa fille lui parle entre 4 zyeux, en ton absence de la maison. Parce que si tu es là, il va penser que tu as briefé ta fille.
Et là, elle dit aussi qu'elle te voit souffrir et qu'elle ne peut pas le supporter et surtout que tu ne sais pas qu'elle a décidé de parler à son père.

C'est toujours facile de conseiller, je sais bien, mais il faut que tu arrives à trouver LA bonne idée.

Je te souhaite bon courage,
DoMi


Pour mémoire : guérie à 65mg en 4 mois, puis chirurgie avec Baclofène interdit durant les 5 semaines d'hospitalisation/rééducation---> rechute dès la 4ème semaine ! Reprise du Baclofène août 2013 et re-guérison à 130mg en septembre 2014.
Augmentations toujours trèèèès lentes par 5mg ou moins. 0 effet secondaire sauf erreurs dosage-horaire.

Courage, Patience et Persévérance... Lentement mais Suuuurement...
 
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  Lien vers ce message 16 Novembre 2012, 12:50
DoMi,

Entre quatre yeux ou six yeux, je n'ai aucune solution miracle, si seulement on l'avais pour sortir les gens du déni !
C'est une situation compliquée comme beaucoup de lecture sur ce forum. On s'accroche tout de même à toutes les réussites due au Baclofène.
Elle est source d'espoir pour les gens sortis du déni et pour nos compagne(ion)s.

Et, j’adhère à ton post,

Courage Crystal,

Sébastien.


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  Lien vers ce message 16 Novembre 2012, 13:02
Entre quatre yeux ou six yeux, je n'ai aucune solution miracle
je sais bien Séby, mais toi tu peux te mettre à la place du mari et imaginer quel serait ton ressenti.
Ceci pour donner une idée à Crystal.

Difficile d'ouvrir les yeux du malade, mais la parole de l'enfant fait plus souvent mouche que celle du conjoint, je pense. Surtout quand l'enfant s'exprime pour la 1ère fois.

Je trouve que tes remarques sont toujours très sensées.

Courage Suzanne, vous trouverez bien la solution.
DoMi


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  Lien vers ce message 16 Novembre 2012, 13:29
Mon ressenti,

Qd j'ai vu ma mère pleurer au dessus de mon lit d'hosto après mon accident de voiture, cela m'a profondément choqué, et à 21 ans j'ai pris connaissance de ma maladie et cela m'a encore pris qques années pour l'acceptée.
Qd à une discussion avec sa fille, oui je pense, si cela aurai dû m'arrivée que l'impact aurai était maximum à "mon égard".
Et, oui, je pense que vous trouverai la solution Crystal,

Sébastien.


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  Lien vers ce message 16 Novembre 2012, 13:56
J'adhère Patrick, un enfant à la naïveté et la spontanéité pour lui qu'un adulte n'a pas ou n'a plus, quoique j'ai encore 15 ans dans ma tête dés fois ^^
Message édité 1 fois, dernière édition par Sébastien, 16 Novembre 2012, 13:57  

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  Lien vers ce message 31 Décembre 2012, 20:25
Bonsoir Crystal,

Cela fait un moment que nous n'avons plus de nouvelle de toi et... voilà, qu'en est-il ?

Néanmoins, je te souhaite une bonne et heureuse année Crystal.
En espérant te revoir bientôt.

Sébastien.


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