Incroyable! depuis ce matin, je cherche comment expliquer notre experience aux gens à qui je parle. Quand je vais sur le forum TCA, je veux pouvoir dire aux sceptiques comment tout ça fonctionne.
Et voila que je tombe par hasard sur cet enorme post de Pascal, qui est un "vieux de la vieille" et qui par chance revient nous eclairer. Retrouvez le ici et prenez le temps de tout lire, c'est poignant et TRES instructif surtout.
http://www.baclofene.com/index.php?p=topic&t_id=5182
Voici un extrait qui démontre bien que c'est bien une maladie que nous avons, et l'évolution de chacun de nous vers son objet d'addiction.
Extrait du post de Pascal Gramme
"Pourquoi le baclofène guéri-t-il de l’alcoolodépendance mais aussi de l’opiodépendance, ainsi que l’addiction à la cocaïne, à la boulimie, au jeu, au sexe, au sport et à la scarification ?
Olivier Ameisen le dit dans son livre de manière bien limpide, avec bien entendu des preuves scientifiques à l’appui, que le baclofène de par son action obtient une régulation du GABA B, c’est ce dérèglement qui était là avant l’addiction et que le baclofène vient soigner, qui est la maladie et non l’addiction et encore moins le craving.
Notre cerveau produit du GHB qui est le carburant du GABA-B , Le GABA-B est un inhibiteur de la dopamine, qui est une hormone qui nous procure le plaisir, le bien être d'une situation agréable, qui contribue à réguler notre humeur.
Chez les personnes comme nous le GABA-B n’est pas assez fort du au manque de GHB H pour ralentir la dopamine entre deux neurones pour qu'elle soit recapturée pour un usage ultérieur, car le cerveau ne produit la dopamine à la demande.
Chez des personnes comme nous la dopamine est injectée en seule fois et est très peu, voir pas du tout recapturée, ce qui veut dire qu'il ne nous en reste trop peu, voir plus tout pour la suite, d'où les moments d'angoisses et d'anxiété que nous connaissons.
Cette maladie s’appelle la dysphorie, qui se traduit par plusieurs symptômes, tels qu’une timidité maladive, en manque extrême de confiance en soit très pénalisant, le sentiment d’être un imposteur vis à vis de nos capacités intellectuelles, professionnelles et cognitives, j’en passe et des meilleurs.
Les personnes atteintes de dysphorie n’ont pas toutes les même symptômes, il y en a encore qui sont certainement inconnus, d’où la complexité de cette maladie qui se traduit souvent par de la bipolarité.
Néanmoins les personnes ont un point commun, c’est qu’un jour ou l’autre elles deviendront, mais pas toutes, addictes à produit comme l’alcool, les opiacés (héroïne, ou médicamenteux), cocaïne, le cannabis, les benzodiazépines ou psychotrope que va leurs prescrire leur médecin parce que les gens malades ne sont pas bien du tout du à la dysphorie.
C'est là qu'entre ne jeu le produit, quand nous rencontrons le produit au début on se sent bien, il est notre ami, il remplace la dopamine que nous n’avons pas, c'est alors que le cerveau se dit " puisqu'on me donne de la dopamine, je n'en produit plus, pas besoin ", petit à petit le cerveau en produit de moins en moins c'est pour cela qu'il faut toujours, à cours ou à moyen terme augmenter les dose de notre traitement, mauvais traitement certes mais c’est celui que nous avions trouvé faute de réponse de la part de médecine.
C'est lĂ que vient petit Ă petit l'addiction.
C'est justement parce que ce "dérèglement" est là bien avant l'addiction à l'alcool ou tous autres produits qui nous donnent au début ce sentiment de bien être, le produit remplace la dopamine que le cerveau ne produit plus."