Bonjour à tous !
@Samuel
Merci pour ton gentil message, mais je tiens tout de même à te rappeler que ton MP me prédisant l'enfer si je n'effectuais pas de travail psy sur moi même et ne me tournais vers l'abstinence ... Aurait pu me déstabiliser et faire des dégâts si je n'avait pas été aussi bien dans mes baskets et entourée.
Il faut arrêter de penser que des raisons psy sont forcément et toujours pour quelque chose dans la dépendance alcoolique ou autre.
Si toutes les personnes malheureuses ou ayant des troubles psychologiques étaient alcoolique, ça se saurait, non ?
D'ailleurs il y a t-il plus de tristes que d'alcooliques ?
Ce qui est certain, c'est que tous les alcooliques sont malheureux.
Bref, et tu te plantes encore, mon esprit et mon corps étaient déjà complètement tournés dans mon projet et c'est ce qui a aidé aussi à me débarrasser des quelques verres qui restaient et à me rendre compte qu'en fait j'étais déjà indifférente.
Cordialement
@Mumu,
J'en profite pour rebondir sur ton interrogation,
Je ne sais pas si c'est dans la descente que tu trouveras l'indifférence ou que tu te rendras compte que tu l'as déjà trouvée. Pour ma part, c'est bien un surcroit d'activité pour un projet qui me tenait à coeur qui m'a éloignée de ma dernière habitude : l'apéro time.
Après des journées bien remplies, une petite coupe festive bien méritée avec l'équipe.
Les soirs ou je fait la fermeture seule, je me sert un verre qui ne me plaît pas et que je ne boit pas.
Je m'interroge "tiens, je n'aime plus boire, je ne bois plus du tout, bizarre"
"Ah, oui, c'est vrai, j'avais oublié ... Ces petits cachetons blancs que je gobe (par habitude, réflexe, ...) quand j'ai un petit moment, c'est le Baclofene ... Le traitement pour guérir de l'alcoolisme ... Bon, ben ça marche, ça y est.
Je ne sais pas comment ça va se passer pour toi mais je pense qu'une certaine distance, indifférence (justement) dans notre quête acharnée à trouver l'indifférence est parfois bienvenue ... Une sorte de lâcher prise, un moment de calme avec soi même ou l'ont peut se poser les bonnes questions ... Questions auxquelles nous sommes les seuls à pouvoir répondre.
C'est vrai qu'il n'est pas donné à tout le monde de se retrouver à avoir à porter un projet à bout de bras, pour sortir un peu du cercle alcool, baclo, indifférence.
Plus simplement, dans ton cas, et si ces quelques verres, ce n'était pas grave ?
Après tout, pas de mal à boire deux trois verres si ils te font plaisir, si tu les apprécie, et s'ils ne sont pas une réponse à une demande que tu ne saurais expliquer.
Le baclofene fonctionne et permet de se libérer de cette terrible addiction qui nous pourrit la vie et nous rend impossible d'imaginer l'avenir sereinement.
A toi de savoir et de t'interroger. Fais les durer et déguste les à leur juste valeur, ces verres te font-ils vraiment plaisir ?
Au fond de toi, dois tu te forcer pour arrêter ou non ?
L'indifférence est il me semble plus la liberté de décider de boire ou pas qu'une sorte d'état de grâce non expliqué.
Tu as un amour, tu vas bien finir par un peu penser à autre chose qu'à notre sacré saint baclo et son indifférence.
Je t'embrasse fort.
@Emily,
Ce n'est pas tout à fait ça, c'est moins une question de courage, de détermination que de comprendre et d'admettre que le baclofene est le seul traitement qui fonctionne pour pouvoir se sortir, se libérer de l'alcool.
Malgré des ES foudroyants et parfois effroyables et quasiment inexplicables, rien ne me faisait plus peur que de retourner à l'état de vide, de néant ou je me trouvais avant d'avoir commencé le traitement.
Tous ces matins avec la peur au ventre de ce qui allait encore recommencer. Cet état dont j'avait parlé à Frankolo sur son fil et que Sylvie a reprit dans la section témoignages.
Très rapidement ma consommation a diminué de plus de moitié, quelle bouffée d'air ! l'espoir est apparu après tant d'années d'enfermement, le bien fou que ça m'a fait !
Comme mon arrivée sur le forum, enfin se sentir comprise, des personnes qui souffrent de la même maladie, ne plus avoir honte, pouvoir en parler.
De l'aide, des conseils, de l'écoute et toujours une solidarité exceptionnelle, je revivais.
Alors, j'avais le baclofene, j'avais le forum et cette p##### d'indifférence j'étais prête à aller la chercher avec les dents, à n'importe quel prix, à n'importe quelle souffrance physique, tout sauf retourner dans l'horreur de ma prison.
J'avais mis le nez dehors et je savais que j'en sortirais complètement pour mon plus grand bonheur, pour ma vie et l'avenir de mon fils.
Finalement, ciblage, imprégnation, montée, descente , horaires précis ou aléatoires, le baclo faisait partie de moi et m'avait soignée. A quelle dose et quand ? Je ne sais pas et peu importe.
Faudrait aussi arrêter de parler de moyenne à 140, qu'est ce que cela peut bien nous apporter ? A part une déception une fois les 140 dépassés et un peu les boules au fur et à mesure qu'on monte ?
C'est un peu comme à l'école, oh super ! tu es dans la moyenne en Math, faut dire que la poignée de copains qui galèrent avec des 2-3 aident aussi ... Tu es en dessous en Anglais, ça c'est la faute aux têtes de classe ! Qu'est ce qu'ils nous saoulent avec leur 19,5 !
Et les rechutes dont parlent les maudits ...
Peux t-on parler de rechute alors que nous sommes en plein ascension ? On trébuche, on fait une pause. On redescend pour se reposer, stabiliser les ES, chercher une meilleure prise pour pouvoir remonter.
Tant qu'on continue le baclo, il me semble qu'on ne peut pas parler de rechute, même si tout à coup une conso excessive ressurgit ...
Ce ne sont que des contre temps.
Voilà en vrac, ce que j'en dit et ce que j'en pense aujourd'hui.
J'aurais bien aimé se faire marrer un peu les tortues de Mada, malheureusement malgré tout mon talent ... Elles en ont gros sous la carapace, que le peuple pêcheur des Vézo d'Anakao, leur arrache alors qu'elles sont vivantes, pour prouver sa force et sa virilité.
Bizouille
Le p'tit il dit : Fuck you !